Nos insistances en 1980

Chaque année, le Service National des Vocations propose un objectif ou au moins des accents

• 1976 et 1977  : "Tous différents, tous serviteurs"
  = L’appel de Dieu s’adresse à tout chrétien, à tout homme.
  Les vocations sont diverses et complémentaires.
  Tous les membres de l’Eglise sont responsables des vocations.
  
  
• 1978 et 1979  : "Pour la vie du monde, Parmi les serviteurs de l’Evangile, Des prêtres".
  = Dans une mission qui incombe à tous les chrétiens, les prêtres sont indispensables.
  

Cet effort a été très spécialement pris en compte par l’Episcopat. Sur l’initiative du Conseil permanent, l’appel au ministère presbytéral a été mis au programme de l’Assemblée plénière de 1978.

Au cours de la conférence de presse, les "insistances en 1980" ont été présentées de la façon suivante, texte polycopié à l’appui.

• En 1976 et 1977, nous avions mis en lumière le fait que tout chrétien, tout homme, est appelé par Dieu, invité à une Alliance avec lui. Réponse originale pour chacun : diversité des vocations. Leur complémentarité.
  

  Nous avions insisté aussi sur la responsabilité de tous les membres de l’Eglise par rapport aux diverses vocations, particulièrement par rapport à l’appel pour les ministères ordonnés (prêtres et diacres) et à l’engagement dans la vie religieuse.
  

  - Le fruit de cet effort s’est manifesté au CONGRES DES VOCATIONS qui s’est tenu à BORDEAUX il y a quelques mois : il s’agissait de l’appel au ministère presbytéral. Pour porter ensemble cette préoccupation, nous étions, avec plusieurs évêques, 135 laïcs, 150 religieuses, 175 prêtres, quelques religieux et quelques diacres. C’était vraiment le peuple de Dieu dans sa diversité.
  

  - Cet effort de coresponsabilité est à poursuivre.
  

• En 1978 et 1979, l’insistance portait cet appel au ministère presbytéral.
  

  - En plus des "Journées Mondiales", nous avons vécu deux temps forts :
  

  • l’Assemblée plénière de l’Episcopat en 1978
  • le Congrès de Bordeaux en 1979.
    

- Le plus important est ce qui se fait dans les diocèses. De nombreuses initiatives y ont été prises (on en trouve l’ébauche d’une analyse dans la revue VOCATION de janvier 1980).

- Mais il s’agit d’un travail de longue haleine. Cet effort pour l’appel au ministère presbytéral doit donc être poursuivi.

• 1980 devait donc favoriser, pour les Eglises diocésaines, une certaine continuité.
  

  Cependant, deux insistances, deux accents :
  

1. LA MISSION, LE SERVICE DES HOMMES
L’Eglise n’appelle pas pour sa propre survie, pour faire fonctionner l’institution. Elle est envoyée en Mission, une mission auprès des hommes, de tous les hommes, pour leur service.
C’est le premier accent.

DE QUEL SERVICE S’AGIT-IL ?
L’enseignement ? La culture ? La santé ? Le développement ?
Peut-être ... L’histoire nous montre de nombreux exemples de ces services que l’Eglise a rendus aux hommes au niveau de leurs besoins. Ce n’est sans doute pas fini. Elle ne peut pas assurer sa mission en ignorant de tels besoins.

Mais là n’est pas la mission qui lui est propre. Si la mission de l’Eglise s’accomplit souvent à travers de tels services, elle ne saurait s’identifier à la satisfaction de ces besoins.

Même si elle en a souvent pris l’initiative au cours de l’histoire, d’autres instances ont pris la relève. C’est normal.

- La mission de l’Eglise, c’est de répondre au désir profond de l’homme.

Le Service que l’on attend de l’Eglise est de manifester une bonne nouvelle, la "Bonne Nouvelle", l’Evangile.

Saint Augustin disait en s’adressant à Dieu : "Tu nous as fait pour Toi et notre coeur est sans repos tant qu’il ne se repose en Toi". C’est à ce niveau que l’Eglise a quelque chose à révéler aux hommes, ces hommes qui pressentent que leur vrai bien est ... au—delà.

"L’Eglise ne peut demeurer insensible à tout ce qui sert au vrai bien de l’homme" ... "Cet homme est la Première route que l’Eglise doit parcourir en accomplissant sa mission : il est la première route et la route fondamentale de l’Eglise, route tracée par le Christ lui-même" (Jean Paul II, "Redemptor hominis", Centurion p. 53-54).

Et cet homme, dans son accomplissement, dans sa plénitude, nous le reconnaissons dans le Christ : "Jésus-Christ est la route principale de l’Eglise".
(id., p. 50)

Suivre Jésus-Christ, être "en Jésus-Christ", est devenu pour l’homme le chemin de son accomplissement.

C’est de cela qu’il s’agit lorsque nous parlons du service de l’homme, de tout l’homme, de tous les hommes.

2. LA DIMENSION SPIRITELLE DE LA VOCATION
Si tel est le sens de la mission, on comprend du même coup le second accent proposé à nos efforts : la dimension spirituelle.

Nous avons à nous laisser investir par l’Esprit de Jésus, l’Esprit Saint. Avec lui, nous pouvons vivre "en Jésus-Christ" et nous tourner vers le Père.
Tel est le sens de l’expression :

" POUR QU’ILS AIENT LA VIE "
APPELER EN JESUS-CHRIST AU SERVICE DE TOUT L’HOMME ET DE TOUS LES HOMMES

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Le dossier-presse comportait aussi la présentation des 4 documents maintenant connus de vous :

 le 4 pages : "Serviteurs de l’Evangile"

 le dépliant : "Jeunes pour un monde nouveau"

 les fiches du dossier pour animateur

 le mini-magazine : "En Jésus-Christ, un monde nouveau".

Nous remarquons que les réflexions et témoignages proposés dans ces documents ont au moins deux traits communs :

 la rencontre de Jésus-Christ

 le service des hommes.

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Le dossier-presse annonçait aussi le rassemblement des jeunes,
"Eglise 2.000 - Boscherville 80"
déjà présenté dans JEUNES ET VOCATIONS de janvier p. 30-31 avec la messe télévisée dans le cadre du "JOUR DU SEIGNEUR".

Ce même jour - J.M.V. - 27 avril 80 -, pour l’émission "VOTRE VERITE" (à midi moins sept), Jacques PAUGAM rencontrera un jeune de 26 ans, en second cycle de préparation au ministère presbytéral.