Autour d’un foyer-séminaire (au diocèse de Clermont-Ferrand)


Un atelier "Foyers-séminaires" se réunit régulièrement au C.N.V. pour étudier les problèmes propres à ces institutions, en profonde évolution depuis quelques années. Lors de sa dernière réunion de travail (début décembre), il a analysé les réponses à une consultation sur la physionomie des institutions concernées.
Nous aurons l’occasion d’y revenir après une étude plus rigoureuse des données fournies par les quelques 75 réponses reçues.

- L’expérience présentée ici s’inscrit dans ia même ligne que les précédentes :
des laïcs se groupent pour prier et pour réfléchir aux problèmes posés par l’appel au ministère presbytéral.

- Il s’agit du séminaire de jeunes du diocèse de Clermont-Ferrand. Effectif :
76 garçons (1er et 2d cycle, scolarisés à l’extérieur). 15 nouveaux cette année, 2 prêtres et 4 laïcs en assurent l’animation.

Une initiative originale

En novembre 1978, des parents du "Séminaire des Jeunes,", soucieux de l’avenir de l’Eglise et des vocations dans le diocèse, décident de se grouper pour prier et réfléchir entre eux et avec leurs amis.

Quatre groupes se forment :

- un sur Clermont-Ferrand, plutôt groupe de prière. Il se réunit en soirée, une fois par mois. Le groupe s’est maintenu. Il s’est même développé : plus de 20 personnes au mois de mai.

- un autre dans la région d’Orcival, groupe assez large, réuni autour d’une communauté religieuse. Trois réunions ont eu lieu pendant l’hiver. Il devait reprendre en octobre dernier.

- un groupe près de Riom s’est réuni le dimanche après-midi. Plus long à démarrer il a pris peu à peu consistance.

- un quatrième groupe, assez dynamique, dans la région de Pontaumur. Ne se contentant pas des réunions, un noyau de ces parents a provoqué dans les paroisses environnantes, des réunions de prière et de réflexion autour de questions très simples :
. quand faisons-nous appel au prêtre ?
qu’attendons-nous de lui ?
. L’Eglise a besoin de prêtres ; à quoi servent-ils ?
. comment pouvons-nous partager le travail fait actuellement par nos prétres ?
. La crise des vocations. La constatons-nous ? Que pouvons-nous faire ?

- Par ailleurs ces mêmes parents (et peut-être quelques autres) réfléchissent sur la place du prêtre dans l’Eglise : le dimanche 4 mars 1979 ils participent à une journée de mise au point théologique.

Une étape

Grâce à toutes ces rencontres et questionnements, un certain nombre de chrétiens se sont sentis interpellés, dans un climat de réalisme et d’espérance.

- Le 6 mai 1979, Journée Mondiale de prière pour les vocations, 80 membres de ces groupes ou assemblées se sont retrouvés autour de l’Evêque de Clermont, à la maison de campagne du Séminaire de Jeunes.
Trois temps pour cette rencontre :
. de 11 à 14 heures, arrivées échelonnées, apéritif, repas tiré du sac ou du panier. Excellent moyen d’entrer en relations très simples, laïcs - prêtres évêque.
. de 14 à 16 heures, assemblée générale autour du thème suivant : "Comment aider nos enfants et les autres jeunes à découvrir et à cheminer dans leur vocation ?" (réunions de groupes et discussion générale).
. à 16 heures, Grand’Messe avec la paroisse (messe dominicale) : Action de grâce et prière d’intercession, avec une homélie pleine de conviction donnée par l’Evêque.

- Il est difficile de résumer ce qui s’est dit. Un jeune prêtre, ordonné en mars 1979, est venu témoigner. Il a insisté sur l’importance pour son cheminement, de l’ambiance familiale, mais aussi de la rencontre de groupes chrétiens vivants.

Le temps a manqué pour aller assez loin dans la réflexion. C’est une invitation à continuer. Ces rencontres vont se poursuivre. D’autres groupes vont se former.

Il a semblé important que l’Evêque se manifeste en cette Journée Mondiale des Vocations. On a mieux compris ce que signifiait sa présence, celle des prêtres.
L’Assemblée elle-même était signifiante pour tous.