Edito


L’Eglise en France a beaucoup bougé depuis quarante ans. Nous avons fêté en 2004 les dix ans du « rapport Dagens », Proposer la foi dans la société actuelle qui a amené les chrétiens à prendre la parole dans leur Eglise et les évêques à proposer des « chemins nouveaux » pour annoncer l’Evangile. Il y a eu des étapes importantes : la commémoration du baptême de Clovis, les JMJ de 1997, le Jubilé de l’an 2000, Toussaint 2004 à Paris et combien de rassemblements, d’initiatives dans tous les diocèses ! Si l’Eglise est plus faible dans ses institutions, elle est plus libre dans sa proposition.

Comme le disait Mgr Dagens dans un numéro de La Croix en décembre 2004 : « Le discours dominant du déclin, de l’effacement du catholicisme, de l’épuisement de l’Eglise, il y en a marre ! Regardons la réalité ordinaire du renouvellement du tissu chrétien. Nous ne recouvrons plus toute la société mais nous vivons la foi dans sa forme originelle, marquée par des phénomènes de naissance, de dépouillement et d’épreuve comme l’événement de Noël. L’Esprit de Dieu travaille aussi à travers les statistiques dont il faut faire une lecture spirituelle. Savons-nous assez que le Corps de l’Eglise est toujours en état et en acte d’enfantement ? La moisson lève déjà. Ne le voyez-vous pas ? »

Ce numéro de Jeunes et Vocations invite à lire des signes d’espérance dans de nombreuses propositions faites par les diocèses ou les instituts religieux : des journées, des propositions pendant les vacances, des parcours annuels… L’Eglise expérimente des chemins nouveaux pour rejoindre les jeunes et pour leur annoncer le Christ. Elle promeut, avec un élan toujours renouvelé, une pastorale vocationnelle, en lien avec la pastorale des jeunes. Que ce soit dans l’enthousiasme des grands rassemblements ou dans la participation à la vie de petits groupes, les jeunes découvrent que le Christ est notre Espérance, qu’il appelle au bonheur et qu’il est encore possible aujourd’hui de construire son avenir en marchant à sa suite.