Présentation du dossier-presse


I ) – COMMENT ABORDER CE DOSSIER

Nous pourrions répondre : en le lisant de A jusqu’à Z. C’est en effet ce qu’il faut faire. Mais il peut être utile de baliser le chemin.

Les renseignements contenus dans ce document sont de deux ordres :

1 ) la présentation de réalisations concrètes :
Recherches nouvelles en pastorale ou concernant la vie des prêtres (p. 6-9) et initiatives qui manifestent un nouveau dynamisme dans l’appel au ministère presbytéral (p. 10-21)

2 ) des données statistiques :

- les entrées en formation p. 25-26

- la présence en formation p. 22 - 24

- les ordinations p. 28

- un essai de sociographie st de prospective sur le clergé français p. 1 - 5.

Les pages 10 à 21 demandent à être lues ; le texte parle de lui-même. Les données statistiques se trouveront bien de quelques explications.

II) DES STATISTIQUES

- Elles ont la rigueur des chiffres

- Mais ce sont seulement des statistiques

1 ) la rigueur des chiffres
Examinons successivement :

a) les entrées en formation (P. 25 et 26)
Après la baisse des années 68... (de 789 à 265) et la stabilité hésitante qui a suivi, nous avons en 1978 la plus forte rentrée depuis 1971 (282)
(il faut corriger p.25, au milieu de la page, 4 % en 41 % d’augmentation ).

- Une telle augmentation ne sera significative que si elle se confirme pendant plusieurs années.

b) la présence en formation - Effectifs généraux (p.22 à 24 + 27)
Depuis 1963, date des premières statistiques, on a enregistré chaque année une baisse des effectifs. Pour la première fois cette année, se dessine une hausse : 1194 pour 1151 l’année précédente.

- Cette augmentation, elle aussi, devra se confirmer les années suivantes pour être de bonne augure pour l’avenir.

c) Les ordinations (p. 28)
Ici encore, une hausse par rapport à 1977 (de 99 à 116), mais elle est purement accidentelle. Nous savons que les ordinations de prêtres diocésains dans les sept ou huit prochaines années ne dépasseront pas la centaine (les entrées en second cycle en font foi).

d) Le clergé français (clergé séculier) en 1975...1985...1995... (p. 1 - 5)
Le tableau de la page 4 fait apparaître une longue récession du nombre des ordinations : commencée en 1938, elle se poursuivra au moins jusqu’en 1985, compte tenu des entrées actuelles en formation. Cela fait 46 années.
L’essai de sociographie présenté ici, introduit directement aux perspectives démographiques proposées pages 2 et 3. (et par le tableau de la page 5).

Si l’on prend l’ensemble des prêtres, là où ils sont trois aujourd’hui, ils ne seront même plus deux en 1995. Si l’on prend les prêtres de moins de 65 ans, là où ils sont cinq aujourd’hui, ils ne seront que deux en 1995, si l’on choisit une hypothèse favorable (200 ordinations par an au lieu de 100 actuellement).

Telles sont les données que nous impose la rigueur des chiffres

2) Au delà des statistiques
Simples réflexions :

  • Les perspectives que nous imposent ces chiffres ne semblent pas encore avoir pénétré dans la conscience de l’ensemble des chrétiens, même des pratiquants, même des militants. Un effort d’objectivité, de lucidité s’impose à nous.
  • Cependant ce constat ne concerne que le nombre des prêtres. Or l’Eglise est un corps vivant aux membres divers et complémentaires .
    - Pensons aux 150 000 laïcs qui assurent pour leur part la mission de catéchèse auprès des jeunes.
    - Pensons à l’Enseignement Public où 20 000 laïcs ont accepté de prendre leur part de l’animation des Aumôneries avec quelques 2 500 prêtres.
    - Et les Aumôneries d’hôpitaux où s’annonce une semblable évolution .
    - Sans oublier, de façon plus fondamentale, la prise de conscience par tant de laïcs en Mouvements, de leur responsabilité par rapport à la Mission de l’Eglise.

Tout cela est encore balbutiement mais combien prometteur.

  • Il reste que nous n’aurons jamais d’Eglise sans prêtres,
    Que nous devons tout faire pour rendre possible la réponse de nombreux jeunes ou adultes à cet appel à exercer un ministère indispensable à l’Eglise.

    C’est d’ailleurs là où les laïcs prennent leurs responsabilités dans l’Eglise, que l’on ressent avec le plus d’intensité la nécessité de la présence des prêtres pour la vie de l’Eglise et sa mission.

  • Rappelons nous enfin que cette Eglise est un corps vivant dont la vie, le dynamisme profond est reçu d’ailleurs.
    C’est un dynamisme qui peut déjouer bien des calculs, aussi rigoureux et objectifs soient-ils.

    Comme le disent les auteurs de cet essai de prospective : "Les projections concernant l’avenir numérique du clergé, sont établies à partir d’un prolongement de la situation actuelle. Elles ne peuvent tenir compte d’événements ou de courants ultérieurs. Ceux-ci pourront provoquer de substantielles modifications de la situation du clergé".

    Sachons donc regarder les choses en face pour éviter un optimisme trop facile.
    Sachons aussi regarder les choses en profondeur pour laisser naître une authentique espérance.

G. M.