En famille, éveil aux vocations


Nous ne prétendons à aucun modèle et savons que nous sommes en cheminement perpétuel, essayant de répondre comme Samuel au Seigneur, entendant souvent sa voix sans toujours la comprendre.

- Notre attitude est d’abord de tendresse et de .respect pour le "petit"d’homme.
L’enfant, le jeune sont visages de Dieu, cela nous invite à l’admiration contemplative devant le berceau... "Dieu vit que cela était bon..."

- L’action de grâces : remerciement pour tout ce qui est bon et nous dépasse. Nous transmettons à nos enfants cette attitude d’admiration et d’action de grâces devant un beau spectacle, un coucher de soleil, une vue sur la montagne, une fleur, etc. et surtout en relevant tout ce que nous voyons de BON chez l’homme (rarement rapporté par les mass-media).

- L’accueil du Père et de la Mère face à la Vie donnée, et nous en savons quelque chose, nous qui voulions trois enfants et en avons accepté cinq, essuyant bien des mépris et du dédain . "Ils ne savent pas y faire ... !"
Bref : tout le contraire d’une autosuffisance possessive contraire à toute vocation... Appel à un dépassement (toujours nouveau).

- Importance de la prière : éveil dès le plus jeune âge : prière familiale non structurée, partant des faits de vie, respectant chaque niveau d’âge et compréhension, rattachant le vécu à l’Evangile, la Vie de chaque jour à notre Père... Prière du soir en famille quand l’occasion est favorable, dans une chapelle, au cours d’une visite, en voiture, au repos...

- Priorité à l’écoute du plus grand comme du plus petit, au dialogue : il a quelque chose à me dire... j’ai quelque reflet de Dieu à lui renvoyer. Importance de ce dialogue aux repas, chacun s’exprimant...

- Ouverture tous azimuts grâce aux conversations, visites, accueils, média, relations : ceux qui nous entourent, l’œuvre de Dieu autour de nous, l’attitude face aux média, abonnements divers (ex. "Terre lointaines"), relations avec prêtres du secteur ou missionnaire...

- Confiance faite à toute initiative généreuse : nous aidons nos enfants à penser au partage ; de même que nous pratiquons le 1 % pour le Tiers. Monde et pour l’Eglise, de même, à chaque fête (Noël, Etrennes, Pâques, ils estiment la valeur de leurs cadeaux et en remettent un pourcentage qui sera envoyé à des engagés qu’ils connaissent à Taiwan, Niger, Côte d’Ivoire, Brésil, etc.). Encouragement à leur participation aux J.T.C. et à toute campagne CCFD ou autre...

- Notre propre remise en cause a aussi beaucoup d’importance : ils doivent constater que nous ne sommes pas des "déséquilibrés" pas plus que des "installés" dans notre petit confort, nos routines ou traditions ; que nous savons nous remettre en cause, même en leur demandant pardon pour telle ou telle de nos attitudes (égoïsme, colère, sévérité excessive...). Ils perçoivent que nous cheminons sans cesse : famille plus nombreuse, engagements nouveaux (catéchèse, syndicat, paroisse, parents d’élèves, etc.), tout le contraire d’un repliement sur ce qui serait un "cocon anti-appel".

- Témoignage de notre service des autres, de la Communauté-Eglise et de la Communauté-humaine... Un témoignage de la place du Seigneur en nous, de l’importance de l’appel des autres. A ce sujet, nous essayons de les "mettre dans le coup" : prépare-t-on une liturgie, nous leur demandons une lecture, des idées pour la P.U. Discute. Ton d’une réunion que nous avons eue. Nous leur demandons leur avis si c’est à leur portée.

- Encouragement à toute réponse à un appel évangélique : ils participent avec nous aux dons pour les missions, aux visites aux malades, M.E.J., Liturgie, mais toujours nous les laissons libres : nous proposons, nous essayons de payer d’exemple mais jamais ne les forçons.

- Dialogue avec les "témoins" d’aujourd’hui : prêtres, militants de tous bords, missionnaires avec incitation respectueuse à inventer une réponse une continuation à notre place à chacun.

- Enfin, faut-il le dire ? Nous prions pour que le Seigneur se choisisse des témoins parmi nous, souhaitant qu’une de nos filles persévère dans son projet de vocation religieuse mais sans rien lui dissimuler des joies et des difficultés.

Parents, que dirions-nous à vous, les éducateurs ?, les "Eveilleurs" ?

- Soyez vous-mêmes avec vos qualités et vos défauts... sans masque : le jeune veut des modèles imitables, pris dans la vie quotidienne...

Soyez signes de joie, de bonheur épanouissant, même si parfois les "pépins" rident votre sourire (un saint triste est un triste saint, un témoin triste serait-il autre chose qu’un triste témoin ?)

Soyez témoins d’un absolu : vous êtes à Dieu, pour Lui, avec Lui... N’ayez pas peur d’afficher cette spécificité, cette différence... On ne vous attend pas tant sur les plans politique et social que comme témoins de Dieu.

- N’hésitez pas à :

  • éveiller, c’est-à-dire à sortir les jeunes de leur engourdissement ;
  • faire connaître : on veut du sérieux et non du baratin lénifiant ;
  • susciter et proposer : n’ayez pas peur : l’enfant est inventif mais il aime qu’on lui propose.

- Faites jaillir des communautés ouvertes et priantes.

- Travaillez avec nous, les parents ...

Francine et François J.
Humes, 5220O LANGRES