"Provoqués pour l’Evangile".Personnes et groupes qui nous provoquent


"Provoqués pour l’Evangile", c’était le titre de la session.
Il ne faisait que souligner, rappeler s’il en était besoin, que la raison profonde de nos recherches, de nos initiatives, de notre persévérance, c’est l’Evangile, la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, pour laquelle il vaut la peine de provoquer le plus grand nombre.

Pour préparer la rencontre de Reims, les sessionistes avaient été invités à faire part de leur expérience au sujet de personnes ou de groupes qui provoquent pour l’Evangile.

Il est impossible de rendre compte dans le détail de tout ce qui est "remonté" par écrit avant la session, pas plus que du contenu des échanges en carrefours.

De plus, tout n’est pas dit de ce qui se vit en fait. Les notes suivantes qui viennent toutes de la consultation ou des carrefours valent cependant d’être communiquées comme des semences. Puissions-nous les accueillir simplement, telles qu’elles sont.

  • Des jeunes désirent prier. Ils rejoignent pour cela des contemplatives dans le silence d’un cloître, ou bien se réunissent eux-mêmes en groupes de prière, formant parfois communauté. Les parents, les adultes en sont impressionnés ; d’autres jeunes aussi.
    • Le pèlerinage de Lourdes "animé par une équipe vigoureuse" est l’occasion pour eux de réfléchir et de prier. Ils demandent à y retourner. Des jeunes de Terminale en foyer décident de se retrouver régulièrement ensuite.
    • Le témoignage des coopérants invite à sortir de soi.
    • Les Mouvements d’Action Catholique sont souvent cités. La JOC, avec "Eveil et Recherche" et la question : "pourquoi pas toi" (impact d’une plaquette éditée par le Mouvement).
      Une équipe fédérale Jocf invitant à une assemblée générale.
      En JIC où le mot "appeler" apparaît souvent (... les événements, ... les autres, . . . un Autre) .
      En JICF, une responsable interroge : quelle est cette espérance qui veut éclater en vous ?
      Prendre le temps de dire comment vous sentez que Dieu est présent dans votre vie...

  • Encore des jeunes : lorsque les mamans sont provoquées par les questions de leurs enfants à retrouver les racines de leur propre foi.
    Ou lorsqu’une jeune femme en interpelle d’autres pour lancer Fripounet en monde rural et en définitive, ce sont les enfants qui les aident dans leur propre foi.
    • Un groupe du MEJ à la nouvelle responsable : "tu viens t’occuper de nous, mais pourquoi as-tu tant attendu ?" Des enfants d’ACE sollicitent quelqu’un comme animateur. Plus exigeant encore : un adulte, sollicité par l’ACE comme responsable national quitte son travail pour cela (c’est le lot de tout les permanents).
    • Des jeunes choisissant leur avenir selon des critères autres que la rentabilité. Il y en a beaucoup qui veulent faire "davantage" et ne trouvent pas toujours des prêtres pour les accompagner.
    • Enfin les communautés de jeunes qui bousculent parfois nos institutions, nos conceptions. Et il y a ceux qui vont chercher ailleurs parce que l’Eglise n’est peut-être pas assez attentive à leurs aspirations...
      Ainsi lorsque nous regardons ce que vivent les jeunes, de nouveaux horizons s’ouvrent à nous.

  • Mais les jeunes eux-mêmes ont besoin qu’on les appelle.
    • Il y a les rencontres provoquées par la Mission de France avec l’évêque du diocèse, ou d’autres rencontrés simplement diocésaines.
    • Les retraites, sessions et camps de vacances organisés dans les régions, de plus en plus nombreuses.
        • L’idée s’est développée grâce aux J2.
        • "En voyant les aumôniers de JOC ..., je voudrais bien être aumônier".
    • La presse aussi a son importance. "J’aimerais vivre en communauté comme celle dont parle PROMESSES".
      Les bulletins des vocations (diocésains ou régionaux), des tracts... autant de provocations. . .
      Ou encore : "Etre prêtre... c’est en regardant un film" (JOC)

  • Il y a différents "mondes"... Pour ne parler que de celui de la santé : il nous évangélise, nous provoque à vivre notre propre vocation, par les valeurs évangéliques qui y sont vécues ; les religieuses y sont présentes d’une nouvelle manière : elles se sentent interrogées sur la pauvreté... sur l’ouverture de leurs communautés, sur leur propre foi.

  • Qu’il s’agisse de groupes de prière ou d’équipes de vie chrétienne (Focolari, groupes du Renouveau, communautés diverses) ou encore d’équipes engagées dans le service des pauvres (ATD ; groupe "Tiers Monde" ; accueil et accompagnement des handicapés, des plus démunis), lorsqu’il y a véritable rencontre, il y a provocation. On dit quelque part : ... "toujours à travers des groupes".

  • Ces rencontres peuvent être aussi celles de "séminaristes" (G.F.O.) présents dans une équipe pastorale, ou bien celles de militants adultes d’action catholique (plusieurs mouvements sont cités), ou bien celles de religieuses.
    La vie monastique provoque de plus en plus pour l’Evangile.

  • En milieu ouvrier, la "formation sacerdotale" commencée sur le tas (G.F.O.) exige ensuite l’arrêt du travail pour une formation à plein temps. Une réflexion est suscitée en cette circonstance entre tous ceux qui se sentent concernés .

  • Les événements liturgiques eux aussi sont autant d’occasions d’être "provoqués pour l’Evangile". Le premier engagement ou la profession religieuse. Le baptême d’un jeune ou d’un adulte, la confirmation, la profession de foi, lorsque la préparation est assurée par des prêtres, religieuses et laïcs ou encore l’événement d’une ordination épiscopale.
    La restauration du diaconat est aussi le lieu d’une interpellation.

  • Quelques perspectives.
      • Lorsqu’on parle de lieux...En fait, ce sont tous les endroits où il se passe quelque chose. Nous ne savons pas regarder...
      • Les institutions, les lieux voulus pour des rencontres sont indispensables, mais ce qui nous façonne, c’est la vie des gens. Dans les institutions, c’est la disponibilité qui doit demeurer première.
      • Il nous faut d’abord convertir notre regard. En cela, les jeunes peuvenous aider par leur sensibilité nouvelle....
      • Il nous faut aussi découvrir la diversité des lieux d’accompagnement. Il y a une façon nouvelle de situer les foyers.
      • Il y a surtout une manière nouvelle de se situer dans l’Eglise, participant chacun selon sa vocation à une même responsabilité. Dans ce service commun, nous nous provoquons les uns les autres.
      • Dans les groupes de renouveau, on remarque un passage très rapide de la découverte de Jésus-Christ à une consécration à Jésus-Christ. Les modèles existants ne suffisent pas. Il faut respecter le jaillissement, laisser le temps du mûrissement, de l’éclosion de nouveaux ministères dans le laïcat.

On trouvera plus loin d’autres lieux de provocation :
les points d’appui d’une pastorale des vocations.