Ce qui porte la Pastorale des Vocations d’après la consultation faite pour la session
Une question était posée aux S.D.V. :
"Qu’il s’agisse de jeunes ou d’adultes,
- quels mouvements, communautés ou groupes, enracinés dans la vie du monde et témoignant de l’Evangile, portent la pastorale des vocations dans votre diocèse ?
- par ailleurs, rencontrez-vous des enfants, jeunes ou adultes qui s’éveillent autrement ?"
C’est la réponse à cette question qui a fourni l’essentiel des matériaux analysés par la Père DEFOIS. Nous tentons ici d’en donner un bref aperçu, inventaire difficile à présenter, avec le risque d’en faire une simple nomenclature.
Il est évident que les situations sont diverses selon les diocèses.
Peut-être cette présentation sommaire sera-t-elle l’occasion pour quelques-uns de prendre certaines initiatives.
(Les propositions sont relevées telles qu’elles sont exprimées, quelque peu regroupées, mais sans souci de composition).
- La pastorale des vocations ne peut tenir que si elle est insérée dans la "pastorale d’ensemble". Etre attentif à ce qui se vit, accueillir ce qui naît.
"Notre équipe est résolument missionnaire."- Il y a grand intérêt à travailler dans la ligne du "Tous responsables, tous différents, tous serviteurs", mais à condition d’aller jusqu’aux réalisations.
- L’équipe est diversifiée ; elle se réunit régulièrement.
- La responsabilité du laïcat dans l’appel est de plus en plus perçue (il serait bon de voir les rapports d’orientation des mouvements).
La pastorale des vocations est intérieure à la pastorale des milieux. - Il est nécessaire que une ou deux religieuses soient présentes à l’équipe pour situer en connaissance de cause la vie religieuse dans l’Eglise.
- La pastorale des vocations est axée sur les besoins des communautés, avec une nouvelle manière de répartir les responsabilités dans l’Eglise, dans le sens d’une "désindividualisation". Mais il reste que les vocations continuent de s’éveiller "individuellement", sans lien précis avec des communautés porteuses. Il faut être attentif aux origines de la vocation : "Les
hommes n’ont plus de raison de vivre, je veux leur dire Jésus-Christ".
Accueillir cette motivation et permettre à la vocation de s’enraciner.
- Quels sont les points d’appui ?
Cela dépend des diocèses :- Ici, ce sont plutôt des individus, trop isolés, collaborant de façon ponctuelle : prêtres délégués de secteur pour le service des vocations, aumônier d’Action Catholique ou de lycée, religieuses, parents de jeunes en recherche.
Les occasions : la Journée Mondiale des Vocations, une ordination, une profession religieuse. Il y a aussi les camps-mission, un groupe Catho, ceux qui exercent une responsabilité d’éducation chrétienne ou une responsabilité apostolique un mouvements (mais sans que la pastorale des vocations soit portée par le mouvement). Cependant, la J.O.C. est citée. - Ailleurs au contraire on insiste sur cette prise en charge. D’une manière ou d’une autre dans de nombreux diocèses on cite comme point d’appui la plupart des mouvements d’Action Catholique, même si ça n’est pas toujours facile :
J.O.C., J.O.C.F., J.I.C., J.I.C.F., A.C.E.M.O., A.C.E.M.I., ACO, A.C.I., ACGF, quelquefois le MRJC, une fois l’ACMSS, à l’école d’infirmières. Dans cette collaboration les religieuses sont partie prenante, surtout en JICF. - Dans plusieurs diocèses le MEJ est aussi un point d’appui, avec sa note d’intériorisation, diocèses où existe aussi une collaboration avec l’AC.
N.B. Ce sont là des points d’appui réels ou que l’on veut rendre plus effectifs parce qu’on y croit. Tantôt "les aumôniers et responsables sont conscients de l’enjeu" ; quelquefois on dit que c’est diffus, peu explicité. On signale une commission ACI-SDV, ou bien la question se pose à un mouvement au moment du changement d’aumônier. On lit aussi : "la JOC est riche au niveau des moyens ("Eveil et recherche"), mais on est ’"court’’ pour les utiliser".
- Ici, ce sont plutôt des individus, trop isolés, collaborant de façon ponctuelle : prêtres délégués de secteur pour le service des vocations, aumônier d’Action Catholique ou de lycée, religieuses, parents de jeunes en recherche.
- Des points d’appui ...
- C’est aussi le scoutisme que l’on signale plusieurs fois.
- Ce sont encore les aumôneries scolaires (enseignement public ou privé), qu’il s’agisse des adultes ou des jeunes qui y prennent des responsabilités.
La Catéchèse est un lieu privilégié pour prendre conscience de sa propre vocation. La préparation de la confirmation en est un temps fort. - Les foyers et séminaires de jeunes, à condition que ces jeunes soient motivés (quand est possible une expérience chrétienne en vie commune, c’est bon).
- ... et toutes les équipes de recherche, les groupes de jeunes en diaspora (quand c’est nécessaire on se regroupe à plusieurs diocèses).
... De nombreux week-end sont organisés, ainsi que des retraites de deux ou trois jours. On signale des soirées pour 4e et 3e, avec rencontre de parents (sur leur demande), d’autres rencontres pour CM2 et 1er cycle le mercredi après-midi.
Il faut des lieux, des groupes où les jeunes puissent dire ce qu’ils ne peuvent dire ailleurs. Etre vraiment à l’écoute de ces jeunes, c’est souvent permettre la naissance d’une équipe. - Il y a aussi les rencontres individuelles, à ne pas négliger.
- A la suite du pèlerinage de Lourdes, des week-ends pour les jeunes peuvent être proposés. L’ "Hospitalité-Jeunes" est un lieu de rencontres positives.
- Ils demandent des témoignages vivants et évangéliques. On remarque le rôle bénéfique des aînés du grand séminaire auprès des jeunes en diaspora, y compris le témoignage de ceux qui sont un groupe de formation (GFO, GFU, EFMO) ; leur présence dans un secteur peut être un appel (il y a quelquefois participation du laïcs, au nom du diocèse, à la formation de ces jeunes qui se préparent au ministère presbytéral).
- A Orléans une année d’accueil, suite de week-end pour jeunes en recherche de vocation.
- Des points d’appui encore :
- Les groupes du renouveau charismatique. On y appelle explicitement. Un lien existe avec la SDV.
- Des rencontres de "Vie chrétienne",
- L’accueil des jeunes par les communautés monastiques,
- Les rassemblements de Taizé,
- Tout ce qui permet un ressourcement dans la prière, en particulier de nombreux groupes de prière.
- Des lieux d’appels explicites :
"Jeunes et Vocations" de juin dernier en a déjà rendu compte :- la rencontre autour de l’évêque, rencontre soigneusement préparée (Langres)
- les rassemblements proposés par la Mission de France : Fou libre, et autres rencontres plus suivies ("A la boussole de l’Esprit").
- Et encore ...
- un groupe d’enfants de choeur,
- un groupe de persévérants animé par un père de famille,
- la participation à des activités du Secours Catholique, même si ça n’est pas explicite.
- Et puis ... "des jeunes isolés qui ont un projet de vocation, ça existe".
On signale deux étudiantes, un enseignant, une autre jeune fille ...
- On a peu parlé de la famille. Cependant on insiste pour dire l’importance du milieu familial ou de l’exemple d’un modèle pour la naissance des vocations : les équipes et mouvements d’A.C. sont importants dans un second temps.
- En conclusion peut-être pouvons-nous recevoir l’invitation exprimée dans l’un des documents, à savoir : ouvrir les yeux pour voir la vitalité de l’Eglise et accueillir avec joie une telle diversité.