Le Conseiller spirituel


En octobre 1962, une livraison entière de VOCATION était consacrée à la "Direction Spirituelle". Depuis lors, peu d’études sont venues renouveler, actualiser le sujet. Pourtant ici ou là, des "séminaires" s’organisent sur ce thème dans un nouveau langage. L’article qui suit dit où l’on en est dans le cadre des Foyers et Séminaires de Jeunes.

Une vingtaine de maisons ont répondu à une enquête dont nous donnons un écho. Les questions posées intéressent tous les éducateurs et animateurs.

A/ LA SITUATION

1) Voici d’abord deux extraits contrastés pour montrer la diversité des situations.

"J’ai souri en voyant cette expression : ça existe encore ! Les gars viennent discuter de leur vie, de leur évolution, de leur avenir professionnel, de ce que leur apportent leurs engagements, rarement de leur foi. Cette année, personne n’a encore demandé comment faire pour prier mieux !
Nous avons plus l’impression d’être des éducateurs, des animateurs socioculturels que des croyants, témoins de Jésus-Christ, encore moins des prêtres.
Notre rôle dans cette situation est double :

  • être témoin des possibilités et des limites de chaque jeune,
  • voir avec lui ce qu’être chrétien peut lui apporter comme dynamisme pour le faire aller plus loin". (Châlons-sur-Marne).

"Vie spirituelle" :

  • Chacun doit avoir un Père spirituel et le voir régulièrement.
  • on doit se sentir très libre dans son choix.
  • Il est rappelé qu’aller voir son Père spirituel pour des renseignements d’ordre scolaire ne fait pas partie de la "direction spirituelle". Le rôle du Père spirituel est de nous aider à relire et réfléchir notre vie dans ses motivations profondes, humaines et chrétiennes. Il n’est pas là pour prendre les décisions à notre place.
    Il est là comme conseiller et ami.
    Il peut être un guide pour nous aider à rencontrer le Seigneur dans la prière.
      • On insistera sur la régularité.
      • Nous en reparlerons en cours d’année pour mieux découvrir son rôle".
        (Extrait de la Charte d’Avignon). Notons qu’il s’agit ici non de la réalité vécue, mais de celle que l’on souhaite...

2) on en souligne l’importance, on en montre le rôle.

Des citations évoqueront des convictions qui demeurent.

Dans le 1er cycle :

"Il est demandé à chacun des jeunes de choisir un directeur spirituel. Toute la vie du jeune est concernée dans ces échanges avec le directeur spirituel, mais principalement les domaines de la vie spirituelle, des difficultés personnelles, des difficultés de groupe, le projet de vie". (Juvénat de Crest, Drôme)

"Le ’Breton’ ne se livre guère !... note une équipe de l’Ouest. Mais la disponibilité aux garçons, quand ils ont besoin d’un éducateur pour les aider, l’encouragement à l’occasion de tel ou tel progrès constaté, soit dans le travail, les relations, soit dans la vie de prière, est à mon sens primordiale.

Nous cherchons à instaurer un climat de VERITE : reconnaissant pour effort ce qui est effort, appelant médiocrité ce qui est médiocrité et mettant le jeune en face de sa propre responsabilité... Il en résulte un climat de "confiance virile" dans nos relations JEUNES-EDUCATEURS". (Juvénat Rennebont, Morbihan).

Dans le 2ème cycle :

"Nous croyons ce ’ministère* indispensable dans l’éventail de nos possibilités d’animation du Foyer (éveil, accompagnement). Ce qui ne veut pas dire qu’il doit être systématique et toucher automatiquement tous les jeunes.

Il faut une connaissance suffisante du jeune par une fréquentation dans le quotidien de sa vie.

Il y a ensuite à saisir l’occasion pour provoquer une rencontre et une conversation qui "ira plus loin". ’

Par ailleurs, les jeunes se font part entre eux de la possibilité de ces rencontres et ils viennent assez librement.

Il reste à porter dans la prière chacun des jeunes avec lesquels on vit... C’est à ce niveau que le rôle du conseiller spirituel devient décisif." (Graves, Villefranche de Rouergue)

"Dialogue régulier avec le Père spirituel : pour tous sans exception. Il semble bon parfois pour l’éducateur de prendre les devants, quand un jeune sombre dans quelque marasme. Ne pas attendre qu’il se noie". (Montigny-les-Metz).

3) On constate et déplore souvent une évolution.

"En nette régression depuis quelques années. Il doit y avoir encore quelques élèves qui vont voir un prêtre ici, mais leur nombre est petit comme diminue le nombre de prêtres au collège". En collège-séminaire de Zillisheim, Haut-Rhin).

"Dans notre Foyer, les jeunes rencontrent rarement l’un des animateurs à titre individuel. Nous ne voyons pas bien pourquoi. Jusqu’à présent, nous n’avons pas pris le parti d’insister sur de telles rencontres, car le systématique dans ce domaine nous paraît être supporté comme une contrainte par les jeunes, ils viennent mais avec le sentiment de n’avoir rien à dire.

De telles rencontres nu sont pas pour autant inexistantes, soit que les jeunes en prennent l’initiative, soit que nous-mêmes la prenions. Tantôt ils recherchent un témoignage de vie, tantôt c’est pour urne information plutôt religieuse (la messe pourquoi ? sens de tel ou tel passage de l’Ecriture...), tantôt c’est pour relire leur vie.

Pour l’heure, nous les avons provoqués tous à une rencontre avec un animateur pour dire (et donc se dire à eux-mêmes) les axes de leur personnalité ; en d’autres termes, pour découvrir leur identité". (en Foyer, Treize-Pierres, Villefranche de Rouergue).

"Chaque gars se choisit un conseiller spirituel. Nous conseillons des visites régulières. Dans les bilans d’année, on apprécie habituellement cette possibilité offerte ; il reste que, chez les aînés en particulier, les rencontres deviennent plus rares : le besoin en est peut-être moins ressenti du fait de la vie d’équipe plus forte et du contact plus étroit et plus fréquent avec d’autres éducateurs." (Foyer N.D. des Carmes, Ploermel, Morbihan).

Certains documents venus des Foyers et Séminaires n’abordent pas ce point, d’autres expriment questions et perplexité. Nous allons tenter une relecture.

B/ COMPRENDRE CETTE SITUATION

1) Moins de disponibilité

Les prêtres qui assumaient cette tâche sont de moins en moins nombreux et disponibles, dans le cadre d’horaires comprimés, avec des effectifs croissants.

"Avec le développement du week-end tous les mois, tous les 15 jours facultatif
..., obligatoire ; et maintenant le grand week-end obligatoire toutes les semaines), l’invitation à la confession ou visite au conseiller spirituel a diminué progressivement, et depuis cette année, elle est pratiquement inexistante.
Et c’est là la carence la plus forte que nous déplorons dans la nouvelle "formule" de la maison, depuis septembre 75.

C’est un cas de conscience allant jusqu’au drame de conscience : en dehors des classes, comprimées en 4 jours 1/2, et les études, trop limitées, il ne reste plus rien en loisir pour l’éducation, encore moins pour la direction spirituelle." (Augny, Metz).

Les jeunes eux-mêmes sont peu présents dans l’institution durant des moments favorables.

"Il faut voir l’influence du régime scolaire : 7/12 des jeunes du Foyer sont en technique avec 36-40 heures de cours par semaine et du travail en rentrant.
S’ils ont par ailleurs un engagement ou une activité en semaine ou pour le week-end, que leur reste-t-il pour avoir du recul, faire du gratuit ? Dieu, ce sera pour plus tard si on a le temps : efficacité d’abord !"
(Châlons-sur-Marne)

2) Nouvelles formes de "conseil spirituel"

Le "conseiller spirituel" est concurrencé par des propositions de révision de vie, voire la proposition de faire le point avec un psychologue. C’est bien à ce niveau que son rôle est situé, dans certains cas tout au moins :

"Nous avons plus l’impression d’être des éducateurs, des animateurs socioculturels que des croyants, et encore moins des prêtres... Je n’ai pas célébré le sacrement de pénitence depuis plus de 2 ans avec un gars du Foyer !" (X...)

Mais nombre de jeunes cherchent bien un partage et une relecture dans la foi.
Elle se fait selon de nouvelles voies, avec des camarades, avec telle fille que l’on admire, avec un moniteur d’expression corporelle que l’on estime "libérant".
Voici deux exemples :

  • l’équipe ;
  • la famille.

a) En équipe

Je suis responsable d’un foyer 2e cycle avec 57 gars, en trois groupes de 12 environ. Chaque groupe a une rencontre avec un des prêtres qui suit son groupe.
J’accompagne le groupe de Terminale : ils sont 11.

Je constate que la direction spirituelle comme autrefois, ça ne marche plus malgré les appels en ce sens ; mais je me dis que le dialogue avec un adulte pour faire le point de son évolution dans la foi demande une maturité que des adolescents n’ont pas ; nous pouvons seulement les aider à mieux comprendre et mieux assumer leur évolution, par des moyens divers qui rendent au jeune le service qui était autrefois celui de la direction de conscience. Il y a de nombreuses occasions pour le jeune de dialoguer sur lui-même, et je pense que notre rôle dans ce nouveau contexte serait d’être attentif pour donner de temps en temps le coup de pouce ou l’éclairage ou l’interpellation qui le fera avancer sur le chemin de la foi.

Je prends l’exemple de "X..." cette année :

  • Au début de l’année, il me demande un long entretien pour s’expliquer sur son attachement à une fille, à la suite d’un camp : il venait se délivrer d’une inquiétude : j’ai essayé de ne pas moraliser, de ne pas prendre les choses au tragique, tout en l’aidant à comprendre ce qu’il me disait.

    La mère est venue me voir un peu paniquée : elle avait trouvé des lettres et voulait savoir comment s’était passé un certain week-end ; c’est une occasion pour moi de l’aider à ne pas brusquer les choses et à se montrer compréhensive envers son fils qui ne lui parlait plus. La réflexion est poussée plus loin dans une assemblée de parents, où le sujet est abordé. Au comité de parents suivant,
    la mère arrive toute heureuse ; elle avait profité d’un dimanche pour ménager du temps d’échange avec son fils en l’absence de ses jeunes soeurs et du père : toute l’affaire est venue, expliquée en confiance par le gars.

  • Au 1er trimestre, la rencontre hebdomadaire avec le groupe des 11 porte sur le sujet "foi et politique", qui se ramène à foi engagements : les gars ont des engagements plutôt informels, aucun dans un groupe structuré du type
    Action Catholique. Chacun s’explique, se fait questionner par les copains ou par moi : c’est l’occasion pour moi de pousser plus loin l’analyse, souvent dans un dialogue avec chacun où les autres écoutent et réagissent.

    Le week-end-récollection du 1er trimestre porte sur le témoignage d’un prêtre responsable du C.M.R. dans une zone rurale ; il analyse son action, parle de milieux : c’est l’occasion pour les gars de s’expliquer entre eux sur l’influence de leur milieu familial, et de présenter leur histoire personnelle, selon la même méthode : le gars parle, puis les autres posent des questions, réagissent et moi avec eux sur le même pied. Mais ils ont besoin que je sois là pour "aller plus profond".

  • Au 2e trimestre, le temps fort porte sur leurs relations actuelles, et "X...", avec un copain qui vit la même expérience, voudrait qu’on s’explique aussi sur les relations avec les filles ; le week-end se passe sans qu’on arrive aux relations avec les filles... sentiment d’insatisfaction dans le groupe. Je soutiens la demande des deux gars, et maintenant voilà que le temps hebdomadaire est consacré à cela : en l’espace d’une heure, un gars présente ses relations avec les filles ; on réagit, je risque à l’occasion des explications tantôt personnelles, tantôt plus générales.

  • De temps en temps, l’Eucharistie est un lieu de "questionnement" : elle comporte toujours un échange en reprenant les choses au niveau de la foi, soit à partir de faits, soit à partir d’un texte.

    "X..." joue dans le groupe un rôle d’animation assez important : sa mère le trouve transformé et lui fait confiance. Lui qui est en technique veut s’orienter vers l’enseignement catholique et a rencontré plusieurs personnes qui l’ont aidé à juger si son orientation était bonne. Il s’intéresse à la coopération et a suivi un week-end de sensibilisation à la coopération où il a beaucoup discuté avec le responsable. Il participe sur la commune du foyer à un groupe mixte d’expression corporelle où on échange beaucoup. Il est aussi accroché à un groupe de jeunes de son âge avec un prêtre qui prépare un camp d’adolescents pour les vacances. Il me parle souvent pour m’informer ou résoudre les questions qui se posent, mais c’est toujours en passant.

    J’ai l’impression de jouer avec lui un rôle de catalyseur qui lui permet peu à peu de structurer sa personnalité en unifiant un peu ses autres relations.
    Mais j’ai conscience de ne pas arriver vraiment à ce qu’on mettait sous l’étiquette de Direction spirituelle. Est-ce possible dans le contexte actuel ?
    (Chantepie, Rennes).

b) En famille.

"X... en fin de Terminale s’interroge sur son orientation : service d’Eglise et entrée au Grand Séminaire, ou vie laique ? Nous en avons déjà longuement parlé. Mais X... souhaite aussi un dialogue avec ses parents. Nous convenons d’une soirée ensemble... Au cours de l’échange, les parents aident le jeune à exprimer ses questions, ses motivations. Eux-mêmes disent ce que leur apporte leur vie de couple, leur vie de laïcs engagés tant dans la société que
dans l’Eglise. Ils expriment aussi ce qu’ils attendent du prêtre. On est dans un climat de vérité, de liberté, où chacun est lui-même et se sent solidaire de l’autre. Le père de famille, à la fin de la soirée, a dit simplement :
"je crois qu’il nous faudrait confier tout cela au Seigneur. Qu’il montre à chacun ce qu’il attend de lui..." et ensemble, très simplement, nous avons prié... en Eglise.
(Foyer, Châlons-sur-Marne)

3) Contestations

Manque de disponibilité, nouvelles formes du "conseil spirituel" ne suffisent certes pas à expliquer la nouvelle situation. Il faut bien voir aussi que les jeunes appartiennent à une génération qui suspecte les adultes - et réciproquement- !

"Ils semblent plus responsables de leur vie et sollicitent rarement l’avis de l’adulte". (Nevers).

L’intimité du dialogue spirituel se prête particulièrement à la mise en dépendance, à la "récupération". On sait la suspicion croissante qui entoure les psychothérapeutes (cf. Vol au-dessus d’un nid de coucou"). N’y a-t-il pas là une racine de la contestation ?

C/ CONVICTIONS ET PROPOSITIONS

La théologie, la tradition et la psychologie autorisent un certain nombre d’affirmations qu’il nous faudra prolonger par des propositions.

1) La Parole de Dieu nous est proposée à travers des médiations, par la parole d’un autre.

"La foi, don de Dieu, est toujours reçue comme venant des autres, de l’Eglise.
De même qu’elle n’est pas un produit de notre subjectivité, de même elle ne peut se vivre en solitaire. Pas de foi sans foi partagée. Pourquoi ? Parce qu’aucun ne possède en plénitude la vie de Dieu et ce n’est qu’avec d’autres croyants que peuvent se lire les appels, les mouvements de l’Esprit en nous.
Ce n’est qu’avec d’autres croyants que nous sommes "sacrements" du Christ. La direction spirituelle est bien un des services importants pour la croissance de la foi et de la communauté chrétienne." Châlons-sur-Marne

C’est à ce niveau de foi qu’il faut sans doute se placer. Or la proposition collective - dont l’importance et le rôle communautaire soit évidents - ne remplace pas le "tu" adressé à celui que Dieu appelle toujours "par son nom".

Faut-il rappeler que l’adolescent plus que tout autre se croit "unique" ? La maturation spirituelle requiert une relation personnelle plus large bien sûr que le dialogue avec un prêtre.

Si cela est vrai, une condition au dialogue spirituel s’impose : qu’il se situe dans la prière. Nous situons-nous en analystes ou en témoins de Dieu ? Si ce dialogue dans la prière et à partir du quotidien le plus concret disparaît des ’"séminaires", on voit heureusement qu’ il se situe ailleurs, en J.O.C. par exemple, à partir du carnet de militant.

2) Le conseil spirituel est un don de l’Esprit qui n’est pas donné à tous les prêtres, mais qui est donné aussi à d’autres que des prêtres. On ne réussit bien que dans les ministères où l’on met en oeuvre ses charismes. Si cela est vrai, pourquoi d’autres "éducateurs" ne seraient-ils pas "conseillers spirituels" ?

Il serait important de voir si les jeunes n’ont pas de fait des "conseillers spirituels" qui échappent à nos catégories. De plus, ne faudrait-il pas aider ces personnes à remplir ce ministère ?

3) Ce type de dialogue est-il compatible avec une fonction d’autorité (responsable du foyer, professeur, responsable de division) ? Ces fonctions donnent des occasions de dialogue, et c’est d’autant plus précieux que ces occasions se situent à des moments de crise, souvent. Mais des adolescents prendront-ils l’initiative du dialogue avec quelqu’un dont ils se sentent dépendants par ailleurs ? L’évolution du rapport d’autorité dans un foyer peut changer les conditions, c’est vrai ; mais ne reste-t-il pas des difficultés, au moins pour certains jeunes ?

Il se peut aussi qu’une grande familiarité ou une relation habituelle soit tout autant un obstacle. Il n’est pas rare de voir que des jeunes ne se confient pas à l’aumônier de leur équipe, même s’ils l’aiment et l’admirent. Au contraire, à l’occasion d’une récollection, ils vont se livrer très avant à un inconnu "de passage" auprès d’eux. Ceci d’ailleurs fait apparaître des possibilités de dialogue ponctuels qui peuvent être d’heureuses suppléances.

Par cet article, nous avons voulu dire à peu près où nous en sommes. II exprime aussi des convictions qui demeurent : le conseil spirituel est une exigence normale de la vie chrétienne, ses formes sont en train d’évoluer, de se diversifier. Sommes-nous assez soucieux de ce service ?

Claude CUGNASSE

 

ANNEXE

"Soyons sans illusions : si le directeur ne s’y compromet pas lui-même, l’aventure spirituelle en général tournera court. Le dialogue spirituel a ses exigences. Comment amènerai-je l’autre à être vrai sans l’être moi-même ? Dans les entretiens, le masque que prend l’un appelle un masque chez l’autre... Le dirigé a besoin de trouver en face de lui un homme libre et vrai, ou du moins qui tente de le devenir. Mais son exigence ne s’arrête pas là : il réclame de moi la foi. Et c’est en ce point que la relation directeur-dirigé se pose dès l’abord différente de la relation psychologue-client. Le dirigé vient parce que je partage sa foi. Impossible de rester neutre. Nous faisons route ensemble à la recherche du même Seigneur... Venant à moi à cause de ma foi, il me met en demeure d’en vivre. Il attend de moi quelque passion pour le Maître qui nous est commun... C’est parce que nous ne sommes pas assez libérés que nous ne parlons pas avec assez de simplicité de ce dont nous vivons."

Père Jean GOUVERNAIRE
dans "Christus" n° 44, octobre 1964
"Le Père spirituel"