Ministère presbytéral (a)


ATELIER N° 2/A : "MINISTERE PRESBYTERAL"

cinq prêtres.

Quelques questions que l’on aurait voulu approfondir davantage encore :

I - AUTOUR DU VISAGE DU PRETRE

Parmi les éléments variés de la situation actuelle, certains pèsent lourdement sur la pastorale des vocations : clergé qui vieillit dans une population jeune ; essoufflement, insécurité de prêtres qui ne s’y retrouvent plus ; nouvelles formes de cléricalisme ; durcissement des options pastorales...

Nous avons souligné trois questions venant de jeunes "en recherche" parce qu’elles nous semblaient indiquer trois directions essentielles à la vie et au témoignage du prêtre :

- les prêtres prient-ils assez ?

- les prêtres partagent-ils, et sont-ils capables de vivre en équipe ?

- les prêtres sont-ils à leur compte ou au service de la mission apostolique ?

II - AUTOUR DE L’ORIGINALITE DU MINISTERE PRESBYTERAL

Nous nous sommes assez facilement trouvé d’accord sur la "signifiance" ou la "spécificité" du ministère presbytéral. Nous avions à notre disposition, dans notre langage de "spécialistes", des mots variés :
"témoin qualifié de l’initiative de Dieu", "ministre apostolique", "coopérateur de l’évêque..." Nous étions également d’accord pour affirmer qu’il était indissociablement un "ministère qualifié" et "un type d’existence particulier", ou encore un "service qualifié impliquant un investissement particulier de toute la personne".

Mais nous avons souligné la difficulté de trouver un langage populaire qui "colle" aux diverses silhouettes des prêtres d’aujourd’hui, et qui "passe la rampe" pour traduire cette originalité du ministère presbytéral. Nous avons également cru repérer qu’aujourd’hui on soulignait plus volontiers l’aspect fonctionnel au détriment du type d’existence. Le passage de "vocation sacerdotale" à "ministère presbytéral" ne va-t-il pas dans ce sens d’un déplacement de "l’être" au "faire" ?

III - AUTOUR DU MINISTERE PRESBYTERAL DANS UNE EGLISE TOUT ENTIERE MINISTERIELLE

La formule "Tous responsables" peut devenir un slogan entraînant dépréciation du ministère presbytéral. On décrit le contexte mais on oublie le texte. Des prêtres tombent dans le piège lorsqu’ils disent : "il faudra bien que vous preniez vos responsabilités en apprenant à vous passer des prêtres". Des laïcs vont dans le même sens "au fond, on peut très bien se débrouiller sans vous".

Un des rôles du S.D.V, sera d’être vigilant à ce sujet. Le terme de "réciprocité", employé par Jean RIGAL pour souligner à la fois le service mutuel que se rendent les diverses vocations et le besoin réciproque qu’elles ont les unes des autres, est à approfondir dans cette direction : on ne bâtit plus alors la coresponsabilité sur la mort de l’un des membres, mais sur leurs solidarités variées.

IV - AUTOUR DE L’APPEL AU MINISTERE PRESBYTERAL

Nous avons constaté le "grand silence" qui s’est établi dans la plupart des groupes de chrétiens de France, et chez beaucoup de responsables. Nous avons constaté le peu de "prise" des S.D.V. sur les mentalités.

Nous n’avions pas de réponse à la hauteur des questions. Mais nous avons redit l’urgence de trouver les moyens d’appeler au sacerdoce, avec le rôle spécifique du S.D.V. dans ce travail.

Qu’il s’agisse du "coup de pouce" à donner aux diverses instances pastorales pour qu’elles intègrent la perspective "vocations", qu’il s’agisse d’une "tournée des popotes" ou d’occasions variées, il nous faut souligner haut et clair les besoins d’une Eglise convoquée par un Autre... avec la nécessité du Témoin indispensable de cette convocation : le prêtre. Les appels au ministère presbytéral sont en effet une exigence fondamentale dans la mission de l’Eglise.

G. PAPIN
Luçon