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Vie religieuse masculine
ATELIER N° 3 : VIE RELIGIEUSE MASCULINE
Le carrefour "vie religieuse masculine" était constitué de six religieux et d’une religieuse : ce nombre est déjà significatif même en sachant que quelques religieux participaient à d’autres carrefours.
o Assez vite sont apparues les questions actuelles de la vie religieuse et en particulier nous nous sommes interrogés pour savoir "comment la vie religieuse est signifiante aujourd’hui". Même si nous disons que la vie religieuse ne se caractérise pas par un "plus" par rapport à la vocation baptismale, mais par "quelque chose d’autre" avec d’autres, et que nous caractérisons l’identité de la vie religieuse spécialement par son aspect communautaire : la recherche ensemble de la volonté de Dieu, la prière partagée, l’attention aux plus pauvres, l’effort fraternel pour instaurer de bonnes relations interpersonnelles dans la vie domestique et la gestion commune des biens matériels, nous n’avons pu faire un bilan positif et tonifiant du notre situation.
o A la fin de la première journée, nous nous retrouvions dans le climat habituel des rencontres entre religieux, quand la raison de notre rencontre s’appelle la Pastorale des vocations. Il faut le dire, une très grande majorité de religieux se trouve perplexe et démunie relativement à la Pastorale des vocations.
o Nous sommes mangés par des structures d’école ou autre, on se sent "démunis" avons-nous commencé par constater le second jour. Cette situation semble pour beaucoup catastrophique et comme une agonie.
En essayant de regarder autour de nous, nous avons pu voir que d’autres étaient aussi "mangés" que nous, certains laïcs, certains prêtres et beaucoup de militants en général ; et parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui, loin de mourir, vivent de cette consommation au service de l’Evangile et des hommes.
C’est alors que nous nous sommes demandés si nous avions une vie spirituelle adaptée à notre vie religieuse apostolique. En effet, beaucoup de religieux en perte de vitesse et de vitalité sont parmi ceux qui n’ont pas une spiritualité adaptée de par leur formation, ils ont été initiés à la vie religieuse plutôt monacale et l’engagement apostolique apparaît ainsi comme une dépense spirituelle. Nous pensons qu’il y a là une question importante : notre spiritualité est-elle adaptée ?
o Deux autres points ont aussi retenu notre attention : la confusion entre la vie religieuse et le clergé par l’image que nous donnons à l’extérieur ; et la dynamique selon laquelle se fait l’unité, la communion entre les religieux spécialement d’une même congrégation.
Par rapport au premier point, nous avons constaté l’ambiguïté qui existait encore dans les congrégations cléricales entre prêtres et frères, et dans les congrégations laicales, la difficulté qui existait à se libérer de l’image cléricale qui nous était attribuée dans la chrétienté : par rapport à ce point, les religieux ont à se situer hardiment, mais n’y arrivent pas encore. Par rapport à l’unité, la situation est également nouvelle : les religieux sont en train de faire un passage. Hier, la structure extérieure : règle, oeuvres, congrégation les unifiait par la seule démarche d’y entrer. Ce n’est plus le cas, l’unité provient de l’attraction qui s’organise à partir des personnes qui s’associent en se reconnaissant personnellement investies par l’Esprit pour construire avec d’autres ce que le Seigneur leur demande, l’unité est centripète et implique que les personnes existent d’abord individuellement avant d’exister communautairement.
Ce dernier point nous est apparu le plus important parce que capable d’épanouir la personne et de participer à la construction de l’Eglise à partir des dons que l’Esprit fait aux uns et aux autres.
o Nous avons pensé, au troisième jour, qu’il fallait poursuivre notre réflexion durant l’année et nous avons été d’accord pour organiser trois rencontres. Nous prendrions d’abord un peu d’altitude en regardant quelle peut être l’importance de la vie religieuse dans l’Eglise et le monde d’aujourd’hui : nous avons besoin de croire en notre vocation pour travailler en Eglise (à ce jour, le Père Martelet s.j., accepte d’animer cette première rencontre les 4 et 5 décembre 76.
Ces week-ends sont ouverts à d’autres que les participants de Montpellier, une vingtaine). Au second week-end, nous réfléchirons à la Pastorale des vocations aujourd’hui et au troisième, à la place des religieux dans la Pastorale des vocations.
Nous nous retrouverons enfin à la session d’été du C.N.V... Ainsi Montpellier sera, nous l’espérons, une étape pour la vie religieuse masculine.
G. METAYER
C.N.V.