Vie religieuse féminine


ATELIER N° 4 : VIE RELIGIEUSE FEMININE

1) Notre groupe était composé de 9 religieuses, toutes de congrégations différentes (dont une moniale) + un prêtre.

2) Constatations à partir de ce groupe :

  • Il n’y avait qu’une moniale dans l’ensemble de la session et pas de moine...
  • L’atelier au point de départ ne comportait que des religieuses. Un prêtre a bien voulu travailler avec nous parce qu’il a été demandé...
  • D’autres ateliers de la session pourraient faire la même constatation.

3) Notre réflexion s’est orientée vers deux pistes :

  • La diminution des prêtres ordonnés ne va-t-elle pas pousser la vie religieuse vers les ministères ordonnés ? Quelle est donc l’originalité de la vie religieuse pour la vie de l’Eglise ?
  • A partir d’expériences concrètes de filles en recherche, en relation avec quelques monastères, la question du discernement des vocations a été fortement soulevée.

I - ORIGINALITE DE LA VIE RELIGIEUSE

Pour les adultes, bien souvent nous sommes perçues par rapport à ce que nous faisons, à notre fonction. C’est le faire qui semble le plus important. Les jeunes demandent davantage qui nous sommes, ce qui fait notre être profond,
Pour nous, religieuses, après avoir fait un effort considérable dans la vie professionnelle, dans les différents types d’implantations nouvelles, pour être davantage avec, il semble que plusieurs d’entre nous aujourd’hui cherchent à retrouver cet "être profond", ce qui fait l’originalité de la vie religieuse.

"... C’est être ’fou’, ensemble, de J.C. et à sa suite, en étant un rappel permanent pour l’Eg1ise et pour le monde de ce salut qu’est J.C."

"Les congrégations... ce sont des hommes et des femmes qui, ensemble, sous la mouvance de l’Esprit, veulent rendre davantage témoignage d’un aspect particulier de l’Evangile. Ils sont par là-même, contestation d’une société... en signifiant que le Seigneur peut leur suffire...
au service des hommes."

Cette vie fraternelle appartient à l’Eglise, et doit être visible ; ceci a été rappelé à la session de l’A.C.I. en mai 75.

II - DISCERNEMENT DES VOCATIONS

Pour certaines d’entre nous, en relation avec des filles en recherche... la question du discernement, de la part de bien des monastères a été posée.

Il semblerait que l’acceptation d’une jeune se fasse à peu près ainsi : "venez et vous verrez bien !"

La question est posée aux moniales : quels sont les moyens que vous vous donnez pour aider une jeune à cheminer et à discerner dans sa vie, l’appel de Dieu ? Comment sa vocation va-t-elle s’enraciner dans son aujourd’hui ?

Comment les communautés de moniales et les congrégations de religieuses apostoliques accueillent-elles tout ce qui fait la vie d’une jeune aujourd’hui, sans gommer, supprimer, ignorer ... ?

III - AUTRES QUESTIONS

Voici d’autres questions que nous nous sommes posées et que nous aimerions que d’autres se posent :

  • comment les congrégations sont-elles attentives à l’ensemble des vocations dans l’Eglise (au service de la Mission de toute l’Eglise) et comment en sont-elles responsables ?
  • comment la vie religieuse interpelle-t-elle les prêtres, les laïques, les autres formes de vie consacrée "pour se faire voir sous son vrai jour", faisant apparaître son originalité qui est vitale pour la vie de l’Eglise, pour sa Mission, tout en respectant toutes les vocations et même en les suscitant ?

Soeur Hélène RADER
Nice