Diaspora (a)


ATELIER N° 9 : "DIASPORA"

L’atelier "Diaspora" avait attiré beaucoup de participants à la session de Montpellier. Pour un travail efficace, il s’était divisé en trois carrefours.

CARREFOUR - A -

Participants :
3 participants sont responsables diaspora dans leur diocèse.
1 participant vient à cet atelier pour voir ce qui se fait en diaspora : quelques filles connues en C.E.S. se retrouvent plus tard à Lyon autour de la communauté des jésuites pour une initiation à la prière, pour des retraites d’élection...
Le 5ème participant, aumônier fédéral A.C.E. et M.E.J. anime des retraites de vie chrétienne pour des jeunes de CM 1 et CM 2 en lien avec le SDV de son diocèse.

I - DIVERSITE DES GROUPES

L’échange des expériences nous révèle la diversité des groupes "diaspora" :

  • A Angoulême comme à Nancy, la diaspora est née de la disparition du petit séminaire et regroupe des jeunes formulant un projet précis en "fraternités".
  • A Vienne, même réalité au départ, mais depuis trois années, la diaspora s’ouvre à des gars et des filles qui veulent "aller plus loin" qu’en aumônerie scolaire... Ces gars et filles s’appellent les uns les autres.

D’où : problème de l’ouverture de la diaspora :

Cela dépend du contexte diocésain dans lequel on se trouve : quand il n’y a pas du mouvements pour aider les jeunes, les jeunes se présentent et on ne peut les rejeter !... D’autre part, l’élargissement des assises du groupe "permet d’entrer dans la perspective de la diversité des ’ministères’ : l’accent est mis sur la dynamique de la vie chrétienne comme réponse à des appels et qui s’épanouit dans la mission avec, pour certains, la découverte d’un appel particulier.

Dans ce contexte, c’est souvent un travail de suppléance que nous faisons. On risque de baptiser "diaspora" n’importe quel regroupement de jeunes qui ont besoin de partager ce qu’ils vivent, de prier...

D’où la question : diaspora "spécifique" ou ouverte ?

"Je peux parler d’ouverture dans le sens où je me dis que les gars réunis ne seront pas tous prêtres : je dois tenir compte de la fragilité des gars au plan de la foi, de leur confrontation avec le monde de l’incroyance... Je ne sais pas non plus comment ils seront prêtres, mais il y a des accents pédagogiques dont il faut tenir comte." "Quand on réunit des jeunes, quelle vision de l’Eglise a-t-on ?" "Attention à ne pas nous couper des copains prêtres qui "bossent" :
si j’ai ma part de responsabilité dans l’éveil et l’accompagnement des jeunes, je n’ai pas toute la part. La diaspora est un lieu et un moment, elle est spécifique, elle n’est pas totalitaire. Le dialogue doit être possible avec des personnes vivant des réalités apostoliques différentes et il faut des lieux de dialogue où l’on part effectivement au ras du sol, à partir de jeunes précis : le S.D.V. doit tendre à devenir ce lieu de dialogue, alors que tout le monde le marginalise à plaisir". Pour cela, il faut être attentif aux réactions des aumôniers d’A.C., de lycées, des curés... par rapport à ce que l’on nomme "’diaspora".

Comment la diaspora est-elle perçue comme signe dans le diocèse ?
Signe que Jésus appelle toujours des jeunes : la diaspora en est un. C’est un lieu qui rassemble des jeunes qui pensent au sacerdoce, à la vie religieuse.

Le groupe diaspora est pour les jeunes une référence : il est facteur de continuité, dans la recherche de leur vocation ; la maturation de leur projet. Il aide le jeune à faire naître l’Eglise là où il est, selon sa sensibilité, un lien ou non avec l’A.C.S., à pouvoir dire sa foi en J.C., à être chrétien apôtre.

II - QUELQUES POINTS PEDAGOGIOUES EN DIASPORA

  • Le groupe permet la découverte de la diversité et de la réciprocité des vocations dans l’Eglise.
  • Il permet la découverte de la prière personnelle et communautaire.
    Les jeunes ont faim d’Evangile.
  • c’est le lieu d’expression de ce qu’ils vivent profondément : "ça m’a libéré de dire mon projet".
  • Insistance y est faite sur le lien que le jeune vit avec d’autres ayant le même projet. Ensemble, ils s’exercent à faire le lien entre leur vie et leur foi : il faut les aider à prendre conscience de leur démarche de jeunes croyants dans un monde d’incroyants.
  • Importance pour le groupe d’être accueilli par une communauté : abbaye par exemple. Temps de solitude pour une rencontre personnelle avec Jésus-Christ.
  • créer le dialogue entre eux : qu’il y ait un va et vient dans le partage, les aider à préciser ce qu’ils avancent...
  • Le groupe est pour eux un lieu de liberté, d’éducation à la liberté, à la vie communautaire.
  • "Je fais en sorte que l’évêque vienne une fois par an, parce que le sacerdoce dépend directement de l’évêque. L’évêque peut parler de la rencontre après coup : il y a une espèce d’authentification".

III - DES QUESTIONS

  • Question de l’éveil dans des coins où il n’y a plus d’éveilleurs.
    Rôle de l’appel dans l’Eglise d’aujourd’hui.
    Quelles propositions faisons-nous à des jeunes ? La diaspora doit jouer un rôle d’interpellation, sans exclusive.
  • Comment clarifier les affaires pour que la diaspora ne devienne pas une sorte de mouvement parallèle aux autres mouvements de jeunes ?
  • Un souhait : ne pourrait-on pas envisager une rencontre de jeunes gars et filles en diaspora au plan national ?

Cl. SCHOKERT