Diaspora (b)


ATELIER N° 9 : "DIASPORA"

CARREFOUR B -

Compte rendu ou essai du synthèse de l’atelier Diaspora à la session nationale de Montpellier les 2-3-4 juillet 1976, autour des 3 chapitres :

  1. à quelles conditions une diaspora peut-elle être viable ?
  2. ce qui nous aide.
  3. quelques questions ouvertes.

I - A QUELLES CONDITIONS UNE DIASPORA PEUT-ELLE ETRE VIABLE ?

Les conditions peuvent se regrouper autour de 3 pôles :

  • des personnes : éducateurs, témoins...
  • des jeunes,
  • des lieux, des moyens.

l) Des personnes, ou plus exactement un réseau de personnes (éducateurs, témoins, etc.)

  • qui y croient, qui portent le souci "vocations",
  • qui aient un style de regard et d’attention aux jeunes, qui accueillent et reconnaissent ce que sont les jeunes, sans idéaliser un projet,
      • en prenant au sérieux, à l’âge où ils sont, ce qu’ils disent d’un projet, même si ça peut changer cinq ans plus tard ;
      • en tissant des liens entre les jeunes, de sorte qu’un jeune ne se sente pas ridicule de se retrouver seul.
  • qui travaillent en équipe "Pas un bonhomme seul, ça ne va nulle part." Il semble capital que se forme une équipe très diversifiée :
    prêtres, religieuses, laïcs, grands séminaristes, jeunes adultes encore en recherche, avec des personnes invitées, à l’occasion d’un week-end par exemple, pour être les témoins de la diversité des vocations dans l’Eglise.
  • qui soient jeunes si possible, ouverts à la mutation culturelle que nous vivons, pour qu’il y ait des antennes sur les zones ou secteurs d’un diocèse : un prêtre, une religieuse ou des laïcs qui se sentant responsables de l’éveil, de l’accompagnement des jeunes en recherche.
  • qui soient en lien avec tout ce qui est vivant, actif dans l’Eglise :
    ex : aumônerie d’A.C., catéchèse, aumônerie de lycée, de collège, des prêtres de paroisse... C’est un travail de longue haleine avec des gens en situation de responsabilité dans le diocèse.

Remarques ou questions à poser :

a) A-t-on la souci de demander à ces responsables :
"Quels gars, quelles filles vous ont posé des questions ?" "comment les mettez-vous en lien ?" "Votre mouvement, jusqu’où va-t-il ? Prend-il en compte vocations, ministères ?"

b) Soi-même, est-on au courant de ce que sort le mouvement en lien avec le C.N.V. ? Documents depuis 2 ans :

A.C.E.

  • "Nous en connaissons" dans l’A.R.F. n° 335 du 30 Mars 1972,
  • plaquette "sur les chemins de la vie",
  • "Je serai prêtre", dans Relais n° 310, décembre 1975.

J.O.C.

  • - Entre autres, deux plaquettes :
      • Tu veux être prêtre demain... pourquoi ?
      • Eveil et préparation au sacerdoce en J.O.C.
  • - Supplément à la "C.A.F. n° 25
    "La responsabilité des aumôniers dans l’éveil et la recherche.

J.I.C.

  • "Vers le sacerdoce ministériel"
  • Avancer à plusieurs, ensemble, en milieux indépendants, dans "courrier Aumôniers", octobre 75.
    (Par ailleurs, nous souhaitons que le C.N.V. nous aide à vivre, relire, répercuter à la base les "documents" parus, par exemple par des questions ou des témoignages, sinon le travail est peine perdue en grande partie. En un mot, gérer les documents parus).

 

  • - qui interpellent ou redécouvrent effectivement cette dimension, en sachant que dans une interpellation, on trouvera deux façons de procéder :
      • l’une par des questions directes, personnelles (plutôt aux garçons) du type : "Est-ce que tu te demandes ce que le Seigneur veut faire dans ta vie ? Est-ce que tu es disponible pour répondre oui ?"
      • l’autre par des questions directes, mais cette fois adressées à un groupe (plutôt aux filles).

2) conditions du côté des Jeunes :

  • qu’ils fassent déjà quelque chose avec d’autres ou acceptent de se mettre en route, suivant les possibilités de l’endroit : A.C.E., J.I.C., J.O.C., catéchèse, J.T.C., etc.
  • qu’ils acceptent de se remettre en cause, de se demander quel est le projet de Dieu sur leur vie, de mettre Jésus-Christ dans le coup de leur vie ;
  • qu’ils soient des témoins qui s’engagent là où il sont : foot, classe, grève, même si ça n’est pas toujours bien reçu ou compris, même si cela, Ies aimène parfois à se démarquer d’une attitude générale.
  • qu’ils fassent équipe pour se soutenir,
  • qu’ils découvrent peu à peu la nécessité d’être suivis personnellement et régulièrement.

Une question : la mixité au 2d cycle est-elle valable pour des filles de 14-15 ans qui arrivent en seconde ?

3) Des lieux :

  • où soient précisés, dès le début de l’année ou des rencontres, les exigences et les orientations de fond d’un groupe diaspora. Ce n’est pas un mouvement supplémentaire ou parallèle... mais un lieu où découvrir les appels que le Seigneur leur adresse dans leur vie pour aujourd’hui et pour demain, à quel rôle, service, le Seigneur les appelle, qui peut éventuellement aller jusqu’à une vocation spécifique : sacerdotale ou religieuse.
  • où les jeunes soient interpellés au niveau le pius profond : que s’exprime un projet d’avenir et que se fasse le lein avec le projet du moment.
  • avec des rencontres régulières pendant un temps suffisant où les jeunes puissent s’exprimer ;
  • pour des week-ends, temps forts qui comportent des moments de silence et de prière personnelle ;
  • pour des équipes qui interpellent, font boule de neige : les jeunes se trompent rarement quand ils invitent des copains.

II - CE QUI NOUS AIDE

  • Les jeunes qui attendent, réclament, nous poussent.
  • Les lieux ou des évènements qui éveillent ou nous provoquent :
      • un pèlerinage (Lourdes, Rome...) .
      • un temps fort (réco, rencontre trimestrielle...)
  • Les rencontres entre éducateurs qui vivent des expériences de diaspora diverses (sur une région ou sur plusieurs diocèses) entre responsables d’horizons divers : aumôniers d’A.C. et S.D.V., religieuses et éducateurs d’équipes diaspora.
  • Les fiches ENSEMBLE, venant de manière épisodique, assorties de questions, ouvrant sur l’avenir, permettant de se défier de ses "dadas"

III - DES QUESTIONS OU PISTES OUVERTES DEMANDANT PLUS DE PARTAGE

  • Les conditions pour démarrer des équipes diaspora dans un diocèse.
  • Le renouveau du sacrement de confirmation, comme reconnaissance de la prise de responsabilité des jeunes dans l’Eglise, et réponse à leur vocation propre, et comme moment privilégié pour leur faire comprendre leur vocation propre : sacrement des responsabilités et des appels de Dieu.
  • Conditions pour démarrer un accompagnement de filles dans un diocèse ?

Michel MILARET