"En situation de responsabilité"


ATELIER N° 10 : EN SITUATION DE RESPONSABILITE

Participaient à l’atelier :

- une supérieure générale,

- un évêque,

- un responsable du CNV

- un vicaire général

- un provincial Notre atelier a eu à travailler en trois temps, correspondant aux trois après-midi.

I - Nous avons d’abord :

A/ Relevé des difficultés :

  • autonomie de certaines congrégations dans le service des vocations ;
  • difficulté à cerner la spécificité de la vocation des religieux non-prêtres ;
  • certains, en affirmant que les communautés vivantes appellent par elles-mêmes des vocations religieuses, écartent toute action spécifique pour les vocations.
  • Beaucoup de religieux et de religieuses ont peur du "recrutement" ;
  • problème de l’identité du prêtre ; lassitude par rapport à l’avenir des
    vocations ; suspicion par rapport à la formation actuelle.

B/ Précisé des dépassements à effectuer ;

  • de la vocation que l’on vit, au souci de toutes les vocations ;
  • de l’institution connue à la diversité des cheminements dans la formation ;
  • de la nécessité de mourir à certaines formes de vie religieuse, pour permettre à de nouvelles de naître ou de vivre ;
  • accepter que d’autres, différents de nous, nous interpellent dans le cheminement des vocations ;

C/ Précisé quelques réalisations :

  • la question posée et étudiée par des conseils épiscopaux et prosbytéraux ;
  • la rencontre à intervalles réguliers d’un conseil diocésain des religieuses et du conseil épiscopal ;
  • le thème "Vocations", retenu pour une rencontre de Supérieures Majeures, par régions ;
  • dans une même congrégation : mise en place, au sein de la congrégation, d’une équipe de religieuses ayant participé à des sessions sur les vocations ; au cours du chapitre général, une journée est consacrée à ce thème ; les postulantes partent en stage dans les petites communautés ;
  • la présence de religieux et de religieuses dans la Pastorale des Vocations, sensibilise leur propre congrégation.

II - Dans un deuxième temps, nous avons réfléchi à notre responsabilité concernant la fonction du discernement. Nous avons distingué trois niveaux :

A/ Les ministères : problème de la reconnaissance des ministères institués, mais aussi la possibilité de services d’Eglise reconnus :
tout cela dans le respect des ministères ordonnés.

B/ Les groupes ou communautés d’Eglise : comment les reconnaître, à quels critères doivent-ils répondre (Parole de Dieu accueillie et interpellante, interpellation des groupes entre eux, référence à la Mission).

C/ Les personnes en recherche de vocation : avec les critères pour ce discernement : enracinement, expérience ecclésiale, histoire personnelle, aptitude à évoluer.

III - Enfin, nous nous sommes efforcés de préciser quelques pistes d’action relatives au thème môme de notre atelier :

A/ Nous avons à interpeller les personnes qui sont dans des responsabilités semblables aux nôtres :

a) pour les ouvrir à une pastorale des vocations renouvelée,

b) pour les provoquer dans leur souci du service diocésain des vocations (dans la perspective d’arriver à un service diocésain toujours plus différencié et composé de gens convaincus de leur mission, et ayant des possibilités d’y passer du temps) ;

c) plus le niveau de responsabilité augmente, plus on sent les difficultés pour la mise en oeuvre d’une pastorale des vocations, parce qu’on sent trop le poids des structures et des personnes, plus on risque donc d’être paralysé.

Cette conviction, qui est la nôtre, nous avons, là encore, à la partager.

d) à propos des relations de toute nature que le CNV entretien avec diverses instances de pastorale, et donc que le SDV doit lui-même avoir, nous avons le sentiment que, dans notre responsabilité, nous avons nous-mêmes des tas de possibilités de vivre ces relations ; quelle place faisons-nous à la pastorale des vocations ?

B/ Nous nous permettons d’interpeller les membres de la session qui ont travaillé dans les autres ateliers :

a) pour qu’ils se sentent concernés par cette mise au courant et cette "conversion" des évêques, des Supérieures Majeures, des Supérieurs religieux.

b) que les religieuses et les membres des instituts séculiers se fassent l’écho de cette session à l’égard de leurs propres communautés et de l’ensemble de leur congrégation, dans la mesure du possible ; c) que les laïcs s’engagent à leur niveau, mais aussi au plan national, à questionner leurs propres Mouvements ou le service auquel ils appartiennent, au sujet de cette Pastorale des Vocations.

Mgr Lucien BARDONNE
Châlons-sur-Marne