Catéchèse
ATELIER N° 12 : CATECHESE
Les participants de ce carrefour étaient très différenciés. Les diverses expériences catéchétiques ont demandé à prendre du temps pour se connaître et devenir opérationnelle.
Qui étaient ceux et celles de l’atelier ?
- Responsable d’un foyer de jeunes et en lien avec des catéchistes du diocèse.
- Aumônier d’un C.E.S.
- Aumônier d’une école catholique au niveau du 1er cycle.
- Délégué du C.N.V.
- Aumônier d’un lycée de grande ville.
- Religieuse en paroisse.
(Il n’y avait pas de catéchiste laïque dans ce carrefour).
Nous avons dû tenir compte que certains venaient de villes moyennes, d’autres de grandes villes et de secteurs christianisés et déchristianisés.
Deux axes de travail ont apparu dès le premier jour :
a) le monde des adultes (catéchistes prêtres, religieuses, laiques),
b) le monde des enfants
A - Le monde des adultes : catéchistes laïques, religieuses, prêtres.
1/ Comment perçoivent-ils (ou elles) leur propre vocation ?
Les catéchistes assurent une part de la pastorale des vocations, ils sont chargés de la Révélation du Mystère et d’en témoigner.
Mais souvent, la notion de vocation est loin d’être claire ; c’est quelque chose qui tombe d’en haut et on ne pense que vocation religieuse et sacerdotale. Pourtant, un cheminement se fait spécialement quand les catéchistes découvrent peu à peu leur place dans la mission, leur propre vocation.
2/ Comment articuler les rapports : prêtres, religieuses, laïques ?
On part des trois notions de : responsabilité, pouvoir, compétence.
Il y a des interférences, cause de tension. Il faut faire confiance aux catéchistes, encourager leurs initiatives, mais aussi leur permettre de vivre entre eux (elles) la vie de "communion".
- Que les catéchistes laïques ou religieuses ne soient pas perçues comme satellites du prêtre. Que chacun soit reconnu et accepté dans sa vocation particulière et originale.
- ce qui est "appelant" et "signifiant", c’est le témoignage de prêtre, religieuse, laïque, exprimant leur joie de vivre là où ils sont, dans le milieu et dans leur communauté.
3/ comment faire découvrir et valoriser sa vocation propre selon son mode d’insertion ?
Plusieurs questions se sont posées :
- savons-nous prendre du temps pour accueillir, pour créer une communauté éducative, où tous : parents, religieuses, catéchistes laïques, prêtres, seraient engagés dans ce souci de révéler et de témoigner Jésus-Christ ?
- savons-nous, avec les catéchistes, réfléchir sur leur "vie chrétienne" là où ils (elles) vivent ; regarder ce qui est vécu et quel type d’Eglise, quelle communauté ecclésiale on fait naître ?
- comment faire pour que l’équipe aide chacun à être soi-même dans la vocation qui lui est propre : prêtre, religieuse, laïque ?
B - Le monde des enfants
- Comment notre catéchèse peut-elle éveiller les enfants et les jeunes à leur vocation d’aujourd’hui et de demain ?
Plusieurs lignes de force se sont dégagées :
- comment l’Evangile peut-il être perçu par les adolescents ? Ce n’est pas un savoir moralisant, c’est d’abord une manière de vivre.
- c’est dans une prise en charge commune d’affaires que les adolescents s’éveillent à leur vocation.
- sommes-nous attentifs à ce que vivent les jeunes ? Certains ont besoin d’intériorisation plus grande. Avons-nous des propositions diverses à leur adresser ?
- Pour les 6ème, 5ème, qui aiment découvrir Jésus-Christ à travers chants, fêtes, joie, célébrations, comment leur faisons-nous vivre ces moments privilégiés ? Savons-nous créer une communauté de partage où prêtres, religieuses, laïcs, se retrouvent ?
- Dans tout milieu, savons-nous respecter les enfants pour la proposition des sacrements, ne pas aller trop vite ?
Nous sommes certains que nos expériences sont fragmentaires, qu’une expérience ecclésiale totale n’existe pas.
C O N V I C T I O N S
Pour nous, catéchètes, nous sommes convaincus que nous devons faire vivre l’enfant, le jeune, dans l’aujourd’hui - dans son monde - de ne pas le couper de cette vie qui lui est propre et lui donner la nourriture qu’il réclame.
L’Eglise n’est pas un tout uniforme, chacun a droit d’être respecté.
Soeur Madeleine PILLEUX
St-Denis
QUELQUES REACTIONS A LA FIN DE LA SESSION...
- Dans le S.D.V. où je suis, je sens combien il est important de créer des ponts, de les établir, d’annoncer l’Evangile avec notre originalité propre.
Là aussi je sens la nécessité d’être avec des laïques qui se mettent en route, respectueux de la complémentarité des vocations et de leur réciprocité. Je prends conscience que cette découverte sera présente dans ma vie et dans ma prière.
- J’ai découvert davantage l’originalité de la vie religieuse qui se situe surtout dans son être et non dans le faire. Nous avons quelque chose à dire à l’Eglise.
- Pour vivre mon ministère presbytéral d’une façon féconde, j’ai besoin que des hommes et des femmes témoignent d’une fécondité par leur chasteté... J’ai besoin de cela pour vivre mon célibat.