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Les 18-25 ans (garçons) - 3) Des questions à approfondir : à propos du discernement des vocations au ministère presbytéral


Dans la question capitale du discernement, il est important de repérer des seuils et, en fonction de chacun de ces seuils, de préciser quelques critères, de prévoir un accompagnement, lequel ? quels seuils repère-t-on ?

1° - des seuils personnels
"venir nous parler", peut être un seuil pour un garçon. Un seuil ? - ce qui marque un choix, précise une motivation.

a) Distinguons la démarche du jeune qui vient pour lui, en consommateur, et celle où il vient pour las autres.

Exemple de problème pour un jeune : faire partie d’un groupe de formation (GFU) alors qu’en vie militante il n’a pas passé le seuil évoqué ci-dessus : il y a le danger d’une fuite en avant en faisant des choses, sans approfondir avec d’autres. N’a-t-on pas là court-circuité un seuil ?
D’une manière plus globale, il se trouve que des gars sont entrés en formation sans avoir accédé à une vie militante. L’institution de formation peut les y renvoyer.
Certains jeunes ont de la difficulté à se mettre dans une vie militante : il faut savoir "être avec" avant d’"être pour".

Faut-il exiger cela, pour une entrée en formation, comme un préalable ? L’instance de formation peut jouer un rôle et stimuler. Une réflexion peut se faire, de façon variée, dans un séminaire.

b) Autre seuil : la prise en charge d’un jeune homme par lui-même.
Quitter une dépendance exagérée par rapport à sa famille (qu’il s’agisse d’attachement ou d’agressivité), par rapport à ses camarades. Voici quelques occasions de cette prise de distance

- la profession,

- les relations avec les filles,

- le départ de chez soi,

- d’autres événements.

Il y a aussi des seuils dans la vie profonde :

- dans les choix faits,

- dans la maturité et l’adaptation de la vie spirituelle,

- dans le passage d’une pratique à une conversion,

- dans le passage de la fidélité à une loi à un mouvement de liberté.

Il y a une liberté intérieure vis-à-vis de la vocation, sacerdotale.

- Certains se crispent sur leur projet,

- pour d’autres, le sacerdoce ne fait pas problème dans un climat de vraie liberté.
Bien maintenir la complémentarité de toutes les vocations : on n’accompagne pas assez certains projets non sacerdotaux.

Il y a une liberté également par rapport à la famille :

- enracinements conscients

- conditionnements assumés lucidement.

Le retard dans les options pose question :
Le fait de n’être pas marié à 30 ans.... ?
A partir d’un certain âge, 24, 25 ans, on se renseigne davantage, on discute aussi.

2° - des seuils collectifs

- "être avec"

- solidarités, enracinements,

- appel de la communauté ?
Il s’agit moins d’une proposition par la communauté qu’une interpellation :

- acceptation de confronter son désir, son projet avec d’autres, dans le partage, dans l’expression, pour un discernement.

- compromission avec l’Eglise...

Il y a des critères : une vocation religieuse est différente d’une vocation sacerdotale, mais de toute façon on retrouve les critères classiques :

- aptitude

- liberté

- intention droite

Dans l’histoire d’un homme cela ne se passe pas abstraitement :

rencontre d’un désir et d’un terrain, le lien à l’évêque...
le service concret de l’Eglise concrète où le candidat se trouve.

Seuil aussi quand quelqu’un arrive à se sentir lié, pour la servir, à une communauté.

Noter trois dimensions importantes du ministère presbytéral :

- l’authenticité de la parole et de la vie de foi,

- l’unité (notamment dans les sacrements, en particulier dans l’Eucharistie),

- l’universalisme.
Ceci se concrétise dans le passage à la charité pastorale (prise en compte dans la prière des gens dont on est chargé).