Les 18-25 ans (garçons) - 3) Des questions à approfondir : les candidats aînés
On appelle candidats aînés, ceux dont le projet de ministère se manifeste, au plus tôt, vers 25 ans. Dans bien des cas, la plupart sans doute, il apparaît que ce projet est la reprise d’un projet plus ancien (vocation d’enfant), mais qui ne s’était pas exprimé jusque là, ou qui avait été abandonné par le candidat.
Ce type de demande pose des problèmes propres qui appellent un certain nombre de vérifications avant même qu’on puisse envisager toute hypothèse de formation. Ces vérifications sont d’autant plus importantes qu’il apparaît, à l’expérience, qu’un grand nombre de demandes ne peuvent pas être retenues.
Nous avons noté parmi les points d’attention les plus importants à vérifier :
une certaine stabilité humaine manifestée notamment par une insertion professionnelle consistante. On sera particulièrement vigilant pour ceux qui n’ont fait que "bricoler" à droite ou à gauche, ou pour ceux qui se présentent surtout, parce que leur profession les "ennuie" ou qui ont du mal à s’y adapter.
la question du célibat : "Pourquoi ce gars est-il encore célibataire ? La vérification sera d’autant plus importante que le candidat est plus âgé. Ce qui est encore plausible vers 25 ans pose plus de question pour les 30-35 ans.
la vie d’Eglise antérieure. Si les références paraissent peu apostoliques, on en cherchera la cause : est-ce que cela tient au gars et à des refus de sa part, ou simplement aux circonstances et aux situations où il s’est trouvé ? On ne sera pas trop exigeant pour le passé à condition qu’apparaisse possible une ouverture apostolique et à d’autres projets d’Eglise que celui qui a pu motiver la démarche au départ.
Dans ce cas, on essaie de faire prendre conscience au gars de ce qu’il peut faire à partir des relations qu’il vit actuellement. En effet, on considère que la vie d’Eglise, même pour des candidats âgés, ne doit pas se limiter à une responsabilité vis-à-vis d’autres dans le cadre d’"activités" (catéchèse, scoutisme, caritatif...), mais qu’elle doit être un partage, une confrontation et une célébration de la Foi avec les autres.
Il importe de vérifier la capacité d’évolution du candidat quant à son projet, mais aussi plus largement devant la vie, et dans ses rapports avec les autres.
Une autre question nous a retenus également : celle du moment favorable pour le candidat d’arrêter son activité professionnelle. Nous n’avons pas tiré de règles générales. Mais il apparaît souvent qu’il y a un décalage entre le souhait des candidats et l’avis de ceux qui les accueillent. Tantôt le gars souhaite quitter rapidement son métier, et il faut tempérer son ardeur pour prendre le temps des vérifications nécessaires (un an en groupe de recherche "aîné" paraît une bonne mesure, mais souvent, en même temps, le minimum indispensable). Tantôt, le candidat voudrait garder son métier pendant la Formation, et même, pour certains, dans l’exercice du ministère. Ce dernier problème touche directement la question du type de ministère envisagé. Il nous a semblé que plus le projet de vocation était antérieur à l’exercice de la profession, plus le candidat avait tendance à s’attacher à l’exercice de cette profession. Au contraire, les candidats porteurs d’un projet né pendant la période professionnelle relativisaient beaucoup plus facilement leur expérience.