Liminaire : 18-22 ans : une étape importante, pour eux et pour nous...


Ils s’appellent Jacques, Bernard, Jean-Louis. Ils ont entre 18 et 22 ans, et envisagent plus ou moins explicitement le ministère presbytéral.

Nous connaissons bien certains d’entre eux pour avoir accompagné leur recherche antérieure. Parmi ces jeunes, nous distinguons ceux qui entrent dans un 1er cycle de grand séminaire ou dans un groupe de formation, mais aussi ceux qui diffèrent pour le moment toute entrée dans un temps de formation tout en continuant de "penser au sacerdoce". Ces derniers représentent "une nouvelle vague"...

Dans cette tranche d’âge des "18-22 ans", nous voyons aussi apparaître de nouveaux candidats au ministère presbytéral. Nouveaux, parce qu’ils n’avaient pas encore exprimé leur projet d’avenir et poursuivaient leur recherche en dehors de toute communauté d’accompagnement. Nouveaux, à cause du contexte humain et chrétien dans lequel leur projet a pris corps et s’affirme, et par suite du caractère inattendu de leurs questions.

"Les 18-22 ans" : ce sont aussi ces étudiants ou ces professionnels, désormais engagés dans une période de vie intense, faisant l’apprentissage d’une vie adulte, placés au carrefour de choix importants. La qualité de vie humaine et chrétienne de ces jeunes autoriserait à leur proposer un service d’Eglise : quels adultes prendront cette initiative ?

Soixante prêtres se sont réunis à Tours du 1er au 4 juillet 1974 pour une session nationale sur "les 18-22 ans", et avec un triple objectif :

- écouter les garçons de cette tranche d’âge, ce qu’ils disent, ce qu’ils souhaitent, ce qu’ils refusent, en particulier ceux qui diffèrent toute entrée dans un temps de formation ;

- exprimer des convictions, compte tenu de la disponibilité ou de l’attentisme de ces jeunes,

- préciser des orientations qui pourront être des questions, des appels mais aussi des suggestions pour une action concrète.

C’est le compte rendu de cette session que vous lirez dans ce numéro spécial de "Jeunes et Vocations". Complété par la réflexion et l’expérience de nombreux animateurs ou aumôniers, il constitue un ensemble riche, il nous invite à nous interroger et à agir.

Les "18-22 ans" en recherche ! Qui sont-ils dans notre région ou notre diocèse ? Quelles questions nous posent-ils ? Quelles recherches pouvons-nous entreprendre avec eux ? Quelle forme d’accompagnement .pouvons-nous leur proposer ? Autant de questions qui appellent, de toute urgence, une réflexion et une action sérieuses de notre part, que nous pourrions-nous engager notamment avec les aumôniers, les mouvements et les responsables de formation.

Mais l’actualité nous demande d’élargir notre recherche aux vocations religieuses, et d’autant plus que cette année sera plus spécialement centrée sur la vie religieuse. L’un des temps forts en sera la journée mondiale des vocations fixée au dimanche 20 avril 1975. Ce thème de la vie et des vocations religieuses sera repris très largement dans nos prochaines livraisons, notamment à propos des groupes de recherche féminins. Mais dès ce numéro, nous avons tenu à présenter une expérience récente : celle des retraites de jeunes filles de la région parisienne.

A une époque où s’affirme le rôle de l’image, faut-il également attirer votre attention sur l’importance de l’audiovisuel dans notre tâche d’éveil et d’accompagnement ? Une fiche spéciale présente à cet égard un ensemble de moyens mis à votre disposition par le C.N.V.

Enfin, nous annonçons la prochaine et annuelle rencontre nationale sur la pédagogie de l’accompagnement. Comme les années précédentes, elle aurait lieu au séminaire de Bièvres (près de Paris), au cours d’une seule semaine, et pendant les vacances de Pâques, ce qui devrait faciliter la participation d’un plus grand nombre, et notamment des enseignants.

Ce numéro rie "Jeunes et Vocations" est le dernier de l’année 1974. C’est pourquoi nous vous invitons à ne pas attendre pour renouveler votre abonnement.

A tous et à chacun, nous disons notre union fraternelle dans un même service des appels que le Seigneur ne cesse de lancer dans le monde des jeunes.

Jean RIGAL