Recherche et formation : comment assurer la cohérence


Comment permettre à des jeunes, qui ont un projet de vie consacrée, de bénéficier d’un cheminement continu mais progressif et cohérent ? En mars dernier, 200 religieuses qui accompagnent des jeunes en leur recherche ou qui sont responsables de formation, ont abordé cette question.

Leur recherche s’engagea à partir de témoignages de jeunes en recherche ou en formation, puis de prêtres et de religieuses qui les accompagnent.

Nous croyons utile de vous transmettre quelques conclusions de cette recherche (1)

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Paul VALERY écrivait : "dans une langue, les mots les plus importants sont les conjonctions, car elles assurent le lien et permettent la cohérence entre les idées". Eh bien ! dans le titre qui résume cette intervention "Recherche et Formation", c’est le mot le plus court qui est le plus important.

Je voudrais tenter de souligner quelques points qui aujourd’hui ont de l’importance pour nous tous - j’allais dire : que nous soyons d’un côté ou de l’autre de la barrière, je dirai plutôt : quelle que soit notre mission, qu’elle soit d’accompagner des jeunes en leur recherche, ou de les accueillir, ou d’assumer avec elles la responsabilité d’une formation sérieuse" et adaptée. A partir de ma petite expérience, des expériences qui nous ont été relatées et de celles que vous vivez, je voudrais préciser et orchestrer quelques appels que nous percevons tous.

I - UN EFFORT COMMUN DE PATIENCE

Après avoir écouté nos jeunes témoins, souvent nous avons conclu : "il nous faut tenir compte du facteur temps". Je le souligne d’abord parce que je revois les visages de Jocelyne, d’Isabelle que l’on a — permettez—moi ce mot, je le crois juste - que l’on a "matraquées". Plus d’un pourrait en témoigner comme moi en relatant des faits regrettables, si la discrétion ne nous condamnait au silence. Nous avons entendu les témoignages de filles qui prenaient le temps et à qui on laissait le temps de cheminer à leur rythme. Mais l’expérience nous oblige à reconnaître, hélas ! que cela existe encore, "des portes qui s’ouvrent trop tôt" pour accueillir trop vite, en des conditions de formation trop improvisées, des jeunes qui avaient besoin de mûrir lentement là où elles vivaient. On a seulement oublié de les respecter ! Quand j’entends une responsable de formation m’affirmer : "Mais cette fille, dans son intérêt et dans l’intérêt de la vie religieuse, mieux vaut l’accueillir jeune parce qu’elle est plus souple !"… alors je m’interroge : jusqu’où va le respect de la personne ?

Mais nous constatons aussi, positivement, qu’il est des jeunes "qui se convertissent en marchant", si l’on accepte de cheminer avec elles, dans une vraie patience. Quand pour la première fois j’ai rencontré Monique, j’ai pensé moi aussi : "ce n’est pas avec des filles comme elle que la vie religieuse sera ce qu’elle doit être en 1960 !" Mais quand je vois ce que Monique a vécu depuis deux ans, je me dis : "heureusement que j’ai dominé cette réaction première et qu’elle a pris le temps de grandir !"

C’est que, au soleil de notre temps, il est long de mûrir ! Alors, dans le contexte de notre temps, il est urgent d’être patients ! Mais qu’est—ce que cela veut dire ?

1. Il ne s’agit pas d’"attendre" et de "faire attendre" : n’est-ce pas pour cette raison que certains appels de Dieu s’enlisent ? On les a entendus mais on les a mal servis, trop passivement. Et il ne s’agit pas non plus de laisser s’éterniser une recherche : on court alors le risque de laisser des jeunes tourner en rond devant un point d’interrogation ; rien n’est plus traumatisant pour un jeune, et ce n’est pas en tournant en rond que l’on avance sur une route.

2. La patience est plus qu’une attitude pédagogique commandée par la prudence, elle est plus qu’une vertu morale : elle est expression de la foi en un Seigneur qui se révèle, appelle et agit "dans le temps". C’est vrai de l’histoire sainte de son peuple et aussi de notre histoire personnelle qui, depuis le jour de notre baptême, est devenue histoire sainte : c’est peu à peu, à travers nos efforts et malgré nos pesanteurs, que par son action patiente, son Royaume vient. Toujours Dieu prend son temps.

3. Etre patient, c’est aider des jeunes à découvrir et à vivre ce que d’abord elles ont à vivre aujourd’hui. De quoi ont-elles besoin . Il leur faut d’abord :

- devenir des femmes : dans leur vie personnelle (notamment dans leur vie affective), dans leur famille et leur milieu de vie, en préparant et en exerçant une profession qui leur convienne. Et cela suppose toute une expérience humaine.

- prendre conscience qu’elle sont « d’un peuple », solidaires de ce peuple, membres d’une Eglise qui naît et grandit dans ce peuple. Et cela suppose une vraie présence dans un milieu de vie, un engagement apostolique.

- rencontrer Jésus-Christ en une réelle expérience spirituelle personnelle. Si c’est la rencontre de Jésus-Christ qui seule justifie, le choix de la vie religieuse, c’est d’abord cette rencontre de Jésus-Christ au cœur de la vie qu’il s’agit d’expérimenter. En effet, il précise son appel au cœur d’une révélation de son propre mystère : il ne peut appeler à lui que ceux et celles pour qui il devient Quelqu’uri.

Ces jeunes ont besoin de vivre toute cette expérience humaine, ecclésiale, apostolique, spirituelle pour devenir capables d’apporter une première réponse, consciente et libre, de croyants adultes à l’appel du Seigneur. On ne peut faire l’économie d’une telle étape.

4. Mais s’il est indispensable de leur laisser et de leur donner le temps de vivre cette étape, encore faut-il les aider à la vivre. Pour éviter l’attitude "attentiste" qui n’est pas plus respectueuse que l’attitude de précipitation, il nous faut amener ces jeunes :

- à discerner et à poser les "pas" qu’elles ont à faire aujourd’hui : dans leur vie familiale, pour leur orientation professionnelle, dans leur vie de relations et leurs engagements, pour leur vie de prière. Ce sont ces pas qui débloquent, libèrent, mûrissent, éclairent.

- à discerner et à franchir les "seuils" auxquels elles ont à se heurter et qu’elles ont à franchir, pour que progressivement, il y ait cohérence entre leur projet d’avenir et leur vie d’aujourd’hui, pour qu’elles apportent une réponse personnelle au "Viens, suis-moi" de Jésus-Christ.

"Accueillir" le projet d’une jeune, au plein sens du terme, c’est aller jusque là, c’est vivre cela avec elle dans la patience. Bien souvent cela entraîne un combat. Parfois, il faut se battre contre une fille trop impatiente : ce n’est pas bon signe, ou plutôt, c’est signe qu’elle a encore besoin de mûrir. Mais parfois, ce sont des responsables de congrégations qu’il faut affronter, parce qu’elles sont prêtes à ouvrir les portes - toutes grandes et trop tôt ! - quitte à renvoyer la fille quelques mois plus tard en lui disant : vous n’avez pas la vocation ! Il faut se battre, mais c’est un bon combat, qui peut libérer une fille et lui permettre de grandir.

On nous dit parfois : "Vous êtes exigeants ! Si l’on nous avait mesurés à pareil cordeau, qui de nous aujourd’hui serait religieuse... ou prêtre ?" Si nous voulons vraiment respecter une jeune fille, si nous croyons vraiment en la vie religieuse, si nous sommes conscients de la nouveauté de notre temps où il est rude de croire en Jésus-Christ, il nous faut aller jusque-là : il est urgent d’être patients... de cette patience-là.

II - UNE ATTITUDE COMMUNE D’ATTENTION

Nous rencontrons parfois une certaine méfiance : par exemple méfiance de ceux et celles qui accompagnent des jeunes vis-à-vis des conditions de formation, méfiance des responsables de formation vis-à-vis des conditions d’accompagnement durant l’étape de recherche, méfiance de l’Action Catholique devant certaines initiatives de services diocésains des vocations. La question sous-jacente est toujours celle-ci : "Qu’est-ce qui se vit là-dedans ?" En effet, derrière les mots "accompagnement", "formation", "groupes de recherche", etc., se cachent des réalités bien différentes. Et puis - nous sommes ainsi faits ! - devant ce que l’on connaît mal, devant ce que l’on ne vit pas, on se montre vite méfiant !

Dans l’intérêt des jeunes que nous devons accompagner, non pas les uns après les autres mais ensemble en des étapes successives de leur cheminement, il nous faut vivre une même attitude d’attention, c’est-à-dire être attentifs ensemble aux mêmes choses. Mais attentifs à quoi ?

1) Dans ce monde où nous vivons, en cette Eglise d’aujourd’hui, nous ne pouvons accepter et assumer, auprès de jeunes en recherche, une mission d’accompagnement ou de formation que si nous demeurons :

- attentifs à ce monde d’aujourd’hui, à l’homme nouveau qui y naît, à la culture nouvelle qui le marque : c’est dans ce monde-là que nous vivons, et ces filles avec nous, et c’est ce monde-là que l’Eglise a mission de servir.

- attentifs à l’Eglise qui naît et grandit au cœur de ce monde, car, comme le disait Mgr COFFY, "elle est ce monde en tant qu’il accueille, reconnaît et chante le salut de Dieu en Jésus-Christ".

Cette attitude à accueillir le monde de ce temps, à être d’Eglise "dans le monde de ce temps", est primordiale pour ces jeunes que nous accompagnons, donc pour nous qui marchons avec elles en un temps de recherche ou de formation.

2) Il nous faut scrupuleusement être attentifs à la vie de ces jeunes, reconnaissant en cette vie le lieu où l’Esprit du Seigneur est présent, est à l’œuvre, appelle. Et cela inclut :

- l’attention à "leur histoire" : leur vocation en effet s’insère dans une histoire, que souvent elles découvrent quand elles sont amenées à l’exprimer et c’est dans cette histoire qu’il nous faut les aider à resituer l’instant présent.

- l’attention à leur milieu, dont elles portent les valeurs, dont elles héritent une culture et un langage. Y être attentifs, c’est les aider à reconnaître et à accepter "leurs racines", c’est respecter ces valeurs et cette culture pour y enraciner une formation.

- l’attention à ce qu’elles vivent, à ce qu’elles peuvent et doivent vivre aujourd’hui, à ce qu’elles veulent vivre demain : "Qui es-tu ? ... Que vis-tu... que veux-tu ? ... que peux-tu ? ..."

- l’attention à ce qu’elles cherchent et inventent qui soit neuf non pour tout admirer, canoniser, mais pour chercher humblement l’œuvre de l’Esprit, qui témoigne de façon nouvelle de sa fidélité.

3) Au-risque de vous surprendre, j’ajouterai volontiers une question : sommes-nous attentifs, non pas seulement à celles qui nous rejoignent et que nous accompagnons, mais aux autres, à celles qui ne se révèlent pas pour des raisons qui doivent nous interpeller. Je pose la question parce que j’entends et je comprends certaines questions que de plus en plus on me pose :

- ces jeunes que vous accompagnez, ne sont-elles pas, au fond, très "classiques" ?

- sont-elles vraiment des jeunes de leur génération, ou bien ne sont-elles que les "derniers surgeons d’une souche", "une fin de race", "une queue de comètes " ?

- n’en est-il pas d’autres, que Jésus-Christ appelle aussi, qui sont prêtes à vivre radicalement pour lui, mais qui ne s’engageront pas sur nos chemins, même bien aménagés, que l’histoire, les habitudes, le droit ont trop balisés ?

Ces questions, je crois que nous devons nous les poser et nous rendre attentifs, non seulement à ce que vivent et expriment ces quelques jeunes qui nous rejoignent, mais aussi à ce qu’attendent et souhaitent d’autres jeunes qui posent autrement d’autres questions plus radicales. Les écouter nous bousculerait plus, mais sans doute nous éclairerait plus ! Notre attention doit aller jusque là.

4) A propos des jeunes que nous accompagnons, on pose souvent le problème des modes d’accompagnement : pour telle fille, qu’est-ce, qui est préférable ? Est-elle capable d’un cheminement plus individuel ? A-t-elle besoin de lieux de rencontre où elle retrouvera d’autres jeunes ayant le même projet ? Faut-il l’inviter à participer à un groupe-de recherche ?

Il n’y a pas de réponse théorique à semblable question : c’est là un problème qu’il nous faut poser et résoudre pour une fille et avec elle, pour une étape de son cheminement. Cependant, nous avons tous remarqué ces jours-ci que des lieux de rencontre, des groupes de recherche existent parce que des jeunes les attendaient, les réclamaient, les créaient, interpellaient les mouvements pour qu’ils y pensent. Cette attitude, ces initiatives, comme les expériences déjà réalisées, prouvent qu’il y a là un mode d’accompagnement privilégié.

Il n’en reste pas moins vrai que, comme les chemins de Dieu, les cheminements sont différents, donc les modes d’accompagnement sont multiples ; il nous faut des autoroutes, mais il nous faut aussi des sentiers ! Surtout il nous faut garder le souci d’inventer des voies nouvelles, des modes nouveaux de cheminement et d’accompagnement. Pouvons—nous adopter et défendre une théorie, une formule, une pédagogie, alors que l’Esprit "fait toutes choses nouvelles" ?

5) Enfin et surtout, accompagner un jeune, ce n’est pas d’abord exercer une pédagogie, c’est vivre une certaine attitude. Il me paraît important que les uns et les autres, pour un temps de recherche ou pour un temps de formation, nous nous aidions à vivre cette même attitude d’attention à la vie. Ce n’est pas là une pédagogie parmi d’autres, plus ou moins héritée des mouvements d’Action Catholique, comme on le soutient parfois. Si la vie est le lieu où le Seigneur est présent, agit et appelle, si la vie est le lieu où le corps du Seigneur est en train de prendre forme, faire attention à la vie, c’est guetter le Seigneur sur les chemins qu’il choisit pour se révéler à nous, pour nous appeler, pour que son Royaume vienne.

N’acceptons pas de devenir les techniciens d’une méthode qui soit efficace : nous sommes des croyants, qui guettons les signes du Seigneur, en notre vie et en la vie des autres, pour les discerner, pour le contempler. Après avoir vécu plusieurs retraites avec des jeunes en recherche, un prêtre écrivait : "Je contemple et je suis émerveillé !" N’est-ce pas cela, pour un croyant, l’attitude d’attention ?

III - UNE VOLONTE COMMUNE DE COHERENCE

Sur les lèvres des témoins que nous avons écoutés, un mot est souvent revenu, un mot qui exprime une exigence : c’est le mot "continuité". Dans un cheminement, entre l’étape de la recherche et l’étape de la formation, il faut qu’il y ait continuité. Je dirai plutôt : il faut qu’il y ait cohérence. En effet, ces jeunes vivent pendant un temps de recherche une réelle expérience de vie. Elles y acquièrent, au plan humain, au plan de la foi, une certaine maturité. Elles ont cheminé non pour se préparer à "entrer dans quelque chose", mais pour s’initier à "dire oui à Jésus-Christ", ce qui n’est pas la même chose !

Nous prenons conscience que pour leur épanouissement ou plutôt pour leur "croissance" - au sens paulinien du terme - dans la vie religieuse, la cohérence est nécessaire entre un temps de recherche et un temps de formation. Mais, nous l’avons également noté, cela pose des questions et entraîne des exigences.

1) Des questions.

a) La plus délicate est sans doute la question "continuité et ruptures". Car, dit-on, "la vie religieuse entraîne, des ruptures, sinon ce n’est plus le vie religieuse". Il me semble que, quand le Seigneur dit à quelqu’un :"Viens, suis-moi", répondre à cet appel, c’est quitter ses filets, c’est "partir" ! Et l’on n’a jamais fini de "partir".

Mais quitter quoi, partir d’où ? Quelles sont ces ruptures ? J’aimerais en particulier que l’on s’efforce de répondre à des questions comme celles—ci, qui ne sont pas secondaires pour les jeunes qui voudraient poursuivre dans la cohérence leur recherche et leur formation.

- où faut-il situer les vraies ruptures ?

- quelles ruptures pour vivre quelles solidarités ?

En effet, alors que longtemps, traditionnellement, ces ruptures ont été définies, prévues, codifiées, il est peut-être possible d’aider des jeunes, en dialogue avec elles, à découvrir et à vivre certaines ruptures, mais aussi certaines solidarités et certains pas qu’elles ont à vivre pour marcher "à la suite" de Jésus-Christ. L’expérience prouve qu’elles sont capables de les discerner, de les accepter et de les vivre non seulement avec générosité mais avec rigueur. Cependant, il ne peut y avoir d’authenticité dans le don de soi que s’il y a cohérence dans le cheminement.

b) Pour que soit sauvegardée cette cohérence, quel postulat, quel noviciat telle fille va-t-elle vivre ? Déjà de multiples expériences, depuis les plus traditionnelles jusqu’aux plus audacieuses, sont tentées. Que peut-on prévoir ?

Ce sont les responsables des congrégations et des instituts, plus précisément les responsables de formation, qui ont à prévoir et à assumer cette initiation à la vie consacrée. Chacun doit prendre ses responsabilités. Cependant, personnellement, - pour avoir souvent écouté ceux et celles qui accompagnent des jeunes en leur recherche - j’ajouterai ceci : ce qui me paraît important, c’est :

- que ce temps de formation soit prévu en dialogue avec celle qui, prête à franchir ce seuil, s’y engage, et avec ceux et celles qui l’ont vu vivre et l’ont guidée ;

- que sa durée, ses étapes, son rythme soient adaptées, "personnalisés" ;

- que soit connu et respecté tout ce que au préalable elle a vécu, et que la formation s’enracine en cette expérience personnelle vécue.

Je me permets de le souligner parce que cela n’est pas toujours compris. Bien souvent, ce sont les décisions prises de façon trop unilatérale ou inadaptée qui provoquent les réactions et les suspicions de ceux et celles qui auparavant ont longuement cheminé avec une fille.

2) Une exigence

Cela m’amène à exprimer une exigence que nous percevons tous : pour que, dans le cheminement d’une fille il y ait cohérence, il faut qu’il y ait des relations - des relations beaucoup plus étroites - entre ceux et celles qui l’ont accompagné en sa recherche, et celles qui assument ensuite la responsabilité de la formation. Il est fini le temps où, par delà certaines prétendues frontières, on se passait le relais en silence ! On l’a trop fait, ce n’est plus possible !

Je crois fermement que l’initiation à la vie religieuse, c’est à la vie religieuse qu’il appartient de l’assumer. Je souhaiterais même que la vie religieuse féminine, trop souvent conditionnée par le droit, trop longtemps pensée, orientée, contrôlée par des hommes, puisse jouir de plus de liberté !

Mais je crois aussi que ceux et celles qui pendant des années ont accompagné une fille, avant de vivre eux-mêmes aussi certaines ruptures, doivent être contactés et écoutés. Au temps des frontières doit succéder le temps du dialogue, si l’on veut ensemble, dans la cohérence, aider une fille à dire "oui" à son Seigneur. Les appels de Dieu, c’est ensemble seulement, en Eglise, que nous pouvons les servir...

Michel VENNIN

NOTE ---------------------------

(1) Le compte rendu intégral de cette rencontre a été publié : il transmet les témoignages de jeunes en recherche et en formation, de prêtres et de religieuses qui les accompagnent - les réactions des responsables de formation — et le texte complet de l’intervention qui clôtura cette rencontre. Ce document est à votre disposition au C.N.V. ("Forma Gregis - 3e trimestre 1973. Prix : 8 F) [ Retour au Texte ]