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Réactions de lecteurs à l’article "Voir plus loin"
Dans la présentation de l’article des P.P. MARCHAND et BADICHE : "Voir plus loin", publié dans le dernier numéro de "Jeunes et Vocations", vous sollicitiez les réactions des -éducateurs de jeunes en recherche de vocation.
Précisément, un certain nombre de prêtres représentent différentes institutions permanentes du Sud-Ouest ont eu l’occasion de réfléchir ensemble.
Voici leurs conclusions :
Les points abordés par l’auteur sont importants ; les problèmes évoqués sont réels et profonds. Notre groupe a exprimé son accord de fond avec l’auteur de l’article ; même s’il amène des questions de notre part, il est important de souligner combien nous le rejoignons sur le fond.
Nous souhaiterions pourtant que les positions soient réexaminées pour en préciser l’extension et le caractère. Voici, en particulier, quelques précisions demandées par l’auteur :
Dans quelle perspective est-ce qu’il se situe ? L’auteur paraît se placer en face de .jeunes gens ayant déjà un passé, une certaine maturité. Est-ce qu’il trouve inopportun que d’autres éducateurs s’intéressent à des jeunes qui ne sont pas encore parvenus à ce stade de maturation ? Est-ce qu’il se situe dans une perspective dynamique ? Quel est le degré de maturité requis pour qu’un projet puisse être pris en considération ?
Pour ce qui est du célibat, nous sommes d’accord avec l’auteur pour estimer que l’on bloque la maturité affective d’un jeune en lui présentant prématurément et de façon maladroite la perspective du célibat. Comment l’auteur, à partir de son expérience, verrait-il une pédagogie favorisant la maturité affective des jeunes qui se situent dans une perspective de sacerdoce incluant le célibat ?
Profession : quel est le type de lien entre le sacerdoce et la profession ? La formation au sacerdoce n’entraîne-t-elle pas une "qualification élémentaire, intellectuelle et culturelle" ? Faut-il attendre que les jeunes aient choisi une profession, ou faut-il les aider à clarifier un projet professionnel, voire les amener à en formuler un ? Comment intégrer la préparation d’une profession dans un projet de sacerdoce ?
Domaine apostolique. Est-ce que l’insertion apostolique est un préalable ? Le jeune lui-même, avec ses aspirations et ses projets- y compris, celui d’une vie sacerdotale- n’a-t-il pas d’abord à être pris en considération ?
En prolongeant des questions posées et des positions prises, on voit surgir des interrogations comme celles-ci : y a-t-il "des vocations d’enfants" ? Faut-il un accompagnement spécifique et à partir de quel âge ?Peut-on proposer le sacerdoce à des jeunes aujourd’hui ? Voilà des sujets que nous n’aborderons pas. D’autres, dans votre revue précisément, ont si excellemment parlé de ces questions que nous n’oserions les aborder aujourd’hui.
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Quelques refléxions pour faire la synthèse entre ces réactions de lecteurs et l’article "Voir plus loin", ceci en vue d’une recherche commune.
- C’est justement parce que nous croyons farouchement à l’existence de vocations au ministère dans l’adolescence et l’enfance que nous avons mis au clair nos impressions, pour que les animateurs de l’aide spécifique indispensable regardent très concrètement la totalité de la courbe de progression dans leur animation.
- Notre propos visait surtout le 2ème cycle du secondaire, et au sujet du célibat, nous ne voyons pas d’autre pédagogie que celle de l’éducation de la vie affective de tous les adolescents. Cela suppose que nous ayons présent à l’esprit le poids sociologique et psychologique que représente le tandem sacerdoce-célibat dans les divers milieux chrétiens contemporains.
- Pour la cohérence entre sacerdoce et profession, l’article de René SALAUN dans le n° 251 de VOCATION semble poser en clair les éléments d’une recherche, qu’il faudrait actualiser dans une pédagogie pour les 15-18 ans.
- Sur l’engagement apostolique, la remarque faite semble fort judicieuse pour des jeunes de moins de 15 ans, mais plus contestable pour l’âge au-dessus.
J.P. MARCHAND
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