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Les jeunes du Monde Ouvrier et le sacerdoce
Le texte ci-dessous a été rédigé par six jeunes du monde ouvrier, ayant une responsabilité fédérale au sein de la J. 0. C, et se posant personnellement la question du sacerdoce. Quelques aumôniers ont également participé à l’élaboration de cette motion qui s’adresse aux 80 responsables fédéraux et aux 20 aumôniers d’un secteur jociste, qui recouvre approximativement la région apostolique de l’Est.
Ce texte exprime en particulier la volonté du mouvement de prendre lui-même en charge le souci desovocations auprès des jeunes du monde ouvrier, dans l’esprit et au coeur du travail habituel.
NOUS CONSTATONS
Que des jeunes travailleurs, par toute la vie en Mouvement, se sont posés et se posent la question de leur vraie vocation, pour certains le sacerdoce.
La plupart du temps, cela s’est limité à un partage et une réflexion avec l’aumônier et une simple information aux copains...
Pourtant, à l’intérieur de sa mission même, la J.O.C, a le devoir de se donner des prêtres qui sachent soutenir, écouter les jeunes du monde ouvrier, qui réussissent à célébrer ce que vivent les J.M.O.
Par toute la vie en mouvement, des gars se posent la question : donc, c’est le Mouvement qui les interpelle. Mais on ne retrouve pas d’expériences où le Mouvement a aidé les gars a apporter une réponse. Ça se limite soit aux aumôniers, soit à un permanent, soit au secrétariat qui organise des week-ends, mais pas d’éveil et de soutien au niveau des fédérations.
Nous n’avons pas à faire du "recrutement" au sacerdoce. Mais le Mouvement doit permettre, par les différentes rencontres (révisions de vie, récos..) aux J.M.O. de se poser la question de leur vraie vocation.
Cela pose donc la question de la qualité des révisions de vie, des récos, des retraites, mais d’abord de la qualité de la vie militante, en fidélité à la vie ouvrière.
DES QUESTIONS
- Au sein de l’équipe fédérale, est-ce qu’on est attentifs à la vie et aux questions que chacun se pose par rapport à sa vocation et à son avenir ?
- Est-ce qu’on a pris du temps, en équipe fédérale, pour réfléchir ensemble à cette question par rapport à la fédération ?
- Est-ce que c’est à l’Aumônier seulement de poser cette question régulièrement ?
- Est-ce qu’on n’a pas à faire le point de cette question aussi fréquemment qu’on le fait pour les autres responsabilités ?
DES PROPOSITIONS
- Nous proposons que dans les prochaines récos, journées d’études, retraites, on prenne un temps pour embrayer sur cette question de la vocation profonde de chacun.
- Nous proposons qu’en équipe fédérale nous fassions le point sur la qualité des révisions de vie pour vérifier si elles posent la question de sa vocation profonde à chaque militant.
DANS UNE AUTRE REGION
Les aumôniers chargés de l’éveil et du soutien des gars du monde ouvrier qui pensent au sacerdoce ont fait connaître à leur évêque leurs expériences et leurs questions :
"Il ne faut pas concevoir l’éveil des vocations comme une annexe, un service spécial du Mouvement. C’est dans la nature et la mission du Mouvement, au même titre que l’éveil d’un laïcat. Il faut alors respecter le Mouvement et sa mission, ne pas l’utiliser comme un moyen parmi d’autres, comme une pédagogie plus adaptée, à des jeunes du monde ouvrier pour "cultiver des vocations". Vouloir que ces jeunes du monde ouvrier s’éveillent au sacerdoce par le cheminement en J.O.C., c’est vouloir aussi que la J.O.C. se fonde et grandisse, c’est .prendre les moyens pour cela, chacun selon ses possibilités."