Liminaire

Comme nous l’avons déjà annoncé dans la premier numéro, le dossier "Jeunes et Vocations" se veut au service de tous les éducateurs de vocations, quel que soit le secteur où ils travaillent.

Cet élargissement aux divers modes de recherche et de cheminement devient nécessité, si nous voulons être attentifs aux besoins de tous les éducateurs et de tous les jeunes.

Ce courrier trimestriel se doit d’apporter à tous les réflexions d’ordre psychologique et pédagogique qui valent pour tous les modes de cheminement, et en même temps de tenir compte des modes complémentaires existant aujourd’hui, et qui ont chacun leur valeur propre : séminaires scolarisés et foyers, diaspora scolaire, action des mouvements.

Un dispositif pastoral qui se veut attentif aux besoins réels de tous les jeunes, et cherche à s’adapter aux situations nouvelles doit revêtir aujourd’hui des formes multiples. Il faut admettre le pluralisme des communautés, et passer outre aux considérations qui seraient entachées de recherche de soi ou d’exclusivisme.

Pour cela, il est indispensable de mettre en oeuvre une pastorale d’abord soucieuse des personnes - en l’occurrence des jeunes en recherche de vocation - respectueuse de la diversité des cheminements, et prête à accueillir les formes nouvelles d’une aide adaptée à la psychologie des jeunes d’aujourd’hui.

Jugements et décisions pour ou centre tel ou tel type d’institution n’ont de valeur qu’en fonction d’un contexte déterminé, et après mûre réflexion. Méfions-nous des généralisations hâtives, qui reposent sur une seule expérience, et ne tiennent pas compte des situations locales.

De même le choix d’un cheminement, soit en séminaire de jeunes, soit en diaspora, est une question de personne : il doit être fait en fonction d’un jeune donné, et pour un temps donné. Il n’y a pas de réponse théorique à cette question.

L’essentiel doit consister dans une conviction commune de l’importance de l’accompagnement - bien que sous des modes divers - des jeunes en recherche durant l’adolescence. Mouvements d’Action Catholique, séminaires et aumôniers de diaspora se rejoignent sur ce principe de base : une recherche de vocation ne peut être assimilée à une affaire privée, relevant du seul recours d’un conseiller spirituel ou d’un engagement. Dans les conditions sociologiques actuelles, rencontres occasionnelles, rencontres en communauté permanente sont aujourd’hui devenues encore plus nécessaires.

L’interpellation réciproque du séminaire, de la diaspora, des mouvements, ne doit pas être envisagée comme une source de tension, mais comme un élément de collaboration et d’appui mutuel. Il s’agit de mettre en oeuvre une pastorale de toutes les vocations qui inclut les institutions et les dépasse, devenant service de tous les jeunes qui, sur des routes différentes, sont en recherche.

Dans leur diversité et leur complémentarité, ces formes d’accompagnement sont le signe multiforme de la responsabilité de la communauté chrétienne, médiatrice des appels de Dieu.

J. RIGAL

Nous remercions tous les lecteurs qui ont répondu à notre appel et nous ont communiqué le compte rendu de leurs recherches et de leurs expériences. Ce courrier doit être l’oeuvre de tous, pour un meilleur service de tous les jeunes.