Dimanche, jour de fête, jour de joie


Mariés depuis quinze ans déjà, parents de six enfants, l’Eucharistie dominicale tient une grande place dans notre vie. Nous avons été éveillés dès nos premiers jours à la foi. C’est une grâce d’avoir des parents chrétiens et nous en remercions le Seigneur. Nous n’avons pas toujours accepté d’être les chrétiens que nos parents souhaitaient que nous devenions. Mais ils ont su nous transmettre le goût de Dieu, la structure de notre foi, et permis de recevoir les sacrements qui ont façonné les fondements de notre âme d’adulte. Tous nos efforts d’enfants à participer à la prière en famille, aux messes dominicales, aux fêtes religieuses, baptêmes, mariages, enterrements ont exercé notre fidélité. A l’adolescence, des rencontres, des sensations fortes et profondes lors de grands rassemblements chrétiens, des refus aussi et des souffrances ont orienté nos routes.

Nos chemins de foi sont très différents, plus ou moins éclairés, raboteux... L’important est de choisir un jour de chercher Dieu, de le chercher personnellement car la foi est une rencontre personnelle avec Dieu.
Où le rencontrer mieux que dans l’Eucharistie ? Ce sacrement que Jésus a institué, nous a été offert comme un cadeau, pour être avec nous jusqu’à la fin du monde.
Avec l’arrivée des enfants, est né le besoin de transmettre tout ce trésor qu’est la présence de Dieu en chacun de nous, le désir de leur montrer Dieu.
Et c’est cela pour nous l’Eucharistie. Jésus se donne à chacun par son corps et son sang. Il devient intérieur à nous-mêmes. Et se donnant à nous, il nous prie de l’offrir et de le montrer aux autres, à nos enfants d’abord puis à tous ceux qui nous entourent.
Par l’Eucharistie, nous devenons des porteurs de Dieu et tous ceux qui le reçoivent également. Chaque dimanche, nous ressuscitons avec le Christ, par Lui, avec Lui et en Lui. Quelle joie devrions-nous avoir, quel visage devrions-nous offrir ! « Vous êtes la lumière du monde », on comprend pourquoi ! Nous avons reçu la lumière du Ressuscité, nous sommes des ressuscités et le dimanche est jour de joie et de fête à cet égard.

En sanctifiant ce jour par des tas de petits signes extérieurs, nous serons les vrais porteurs de Dieu.
Une fête se prépare ensemble quand elle est prévue. Or, chaque dimanche est prévu ! A la maison, dès le samedi soir, nous essayons de lire en famille l’évangile dominical, pour nous préparer à goûter la Parole de Dieu, nourriture de nos âmes. Beaucoup plus difficile ! Ne pas se lever trop tard et être prêt à l’heure pour éviter la bousculade et les tensions d’un éventuel retard... L’idéal, c’est d’avoir préparé la veille des vêtements propres et plus soignés qu’à l’ordinaire… tous ces petits riens qui préparent la fête.

A la fin de la messe, le prêtre nous envoie en mission. Quelle mission ?
Porter la joie de Dieu. Accueillir ceux que nous rencontrons à la sortie par un sourire, une parole, un bonjour. Oh ! Que les repas dominicaux ne deviennent pas une corvée pour les mères ! Faire simple et bon avec une belle table. Pourquoi ne pas inviter quelqu’un de seul au dernier moment, pour mettre en pratique l’accueil et le partage. Nous avons des amis qui font cela très bien et n’hésitent pas à nous accueillir tous les huit à l’improviste. Quand il y en a pour six, il y en a pour quatorze ! Image de la multiplication des pains.

Un de nos amis, prêtre, a suggéré que nous fassions ensemble des crêpes pour les porter et les partager avec des personnes d’une maison de retraite. Cette action nous fera porteurs de la joie et de l’amour de Dieu pour les plus délaissés que Jésus, en sa Nativité, a visités les premiers. Promis, nous irons !

L’Eucharistie nous aide à être bienveillants pour les autres et la joie que nous en ressentons se diffuse imperceptiblement auprès de nos enfants, ouvrant leur cœur doucement à l’amour de Dieu et au message évangélique.

Vivons nos dimanches comme un jour de fête, un jour de joie !


Article paru dans Vocations,
revue du SDV d’Aire et Dax, n° 8, 2006.