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Les vocations en Suisse
La Suisse, en raison de sa situation de confédération, comporte trois comités pour les vocations : l’un pour la Suisse romande, le second pour la Suisse alémanique et le troisième pour la Suisse italienne. Nous leur avons donné la parole. Auparavant, un court aperçu sur l’évolution du personnel dans l’Eglise de Suisse, composé par Michael Krüggeler, collaborateur de l’institut de sociologie pastorale de Saint Gall, comme « contribution pour une revue en vue de paroisses et de communautés ecclésiales vivantes » Cahier 5 (octobre 2003).
Evolution du personnel dans l’Eglise de Suisse
Le changement dramatique survenu dans le personnel de l’Eglise de Suisse au cours des vingt dernières années n’a pu échapper au regard attentif des participantes et participants à la vie ecclésiale. Ce changement se révèle aussi dans les statistiques du personnel de l’Eglise. Au cours de ces vingt ans, le nombre de prêtres diocésains en activité pastorale a reculé de 2 701 en 1980 à 1 213 à la fin de l’année 2000. Dans la même période, le nombre de laïcs en service ecclésial et de théologiens, hommes ou femmes, a plus que doublé (1980 : 513 ; 2000 environ 1 200). Il faut partir du fait qu’il y a autant de laïcs (à plein temps) que de prêtres diocésains dans le service pastoral et paroissial. A un niveau moindre, le nombre de diacres permanents explose pour passer de 13 en 1980 à 129 en 2000, dont la moitié dans le seul diocèse de Bâle. Le ministère ecclésial du diacre est apparemment devenu plus attractif parce que l’espoir d’un changement de condition d’accès au ministère presbytéral (en particulier dans l’abolition de l’obligation du célibat) s’est avéré irréaliste.
La grande chute du nombre des prêtres diocésains actifs s’est produite dans les années 90. La raison en est la perception du rapport défavorable entre le vieillissement du clergé séculier et la relève insuffisante. Entre 1990 et 2000 il y eut 182 ordinations sacerdotales contre 502 décès de prêtres séculiers et 21 départs volontaires. Actuellement il n’y a plus guère de départs. La pointe était dans les années 70 avec 85 départs de prêtres alors que dans les années 80 ils n’étaient que 49.
Mais si l’on additionne tous les chiffres des agents pastoraux, hommes ou femmes, engagés au service de l’Eglise – les prêtres diocésains, les prêtres originaires d’autres diocèses ou de congrégations religieuses ainsi que les diacres et les assistants pastoraux – il s’avère qu’ils sont restés constants : en 1980, l’Eglise de Suisse disposait de plus de 3 214 agents pastoraux ; en 90 plus de 3 252 et en l’an 2000, ils sont toujours aux environs de 3 200, étant entendu qu’on ne compte ni ceux qui ont abandonné leur charge ni ceux qui sont en congé ; le chiffre définitif pour l’an 2000 n’est pas encore connu.
Le manque de prêtres a évidemment des répercussions dans l’occupation des postes en paroisse : en 1990, 62,5 % des paroisses étaient dirigées par un prêtre diocésain. En 2000, il n’y en a que 47,1 %, donc moitié moins, qui disposent d’un prêtre séculier à demeure (cette indication n’inclut pas les chiffres du diocèse de Bâle). Si l’on ajoute les paroisses dirigées par des religieux, alors celles qui disposent d’un curé résident représentaient 74 % en 1990 et reculent à 56 % en 2000. Dans le même temps, le nombre de paroisses n’ayant plus de prêtre résident passe de 26 % à 44 %.
Cette situation, peu satisfaisante pour la pastorale, est abordée très différemment dans les divers diocèses suisses. Les diocèses de Lugano, Lausanne, Genève, Fribourg et Sion excluent de leurs statistiques les quatre-vingt dix-neuf paroisses sans curé résident administrées par un prêtre d’une paroisse voisine. Là derrière se cache la stratégie pastorale de la Suisse Romande qui regroupe différentes paroisses en quatre-vingt seize secteurs pastoraux pris en charge par une équipe pastorale composée de laïcs, de théologiennes laïques et de diacres collaborant, la plupart du temps, avec plusieurs prêtres.
A l’inverse, dans les évêchés de Bâle et de Saint-Gall, de langue allemande, et le diocèse de Coire depuis 1997, les paroisses sans prêtre résident sont confiées selon la formule romaine soit à des diacres permanents, soit à des théologiens laïcs (hommes ou femmes). Comme cela ressortait déjà des chiffres concernant les agents pastoraux, le recul massif du nombre de prêtres dans les vingt dernières années a été compensé par un engagement accru de théologiens et de théologiennes. En réalité, les diocèses de Bâle et de Saint-Gall ont créé des « unités pastorales » prises en charge par une équipe pastorale dans laquelle des théologiens et théologiennes collaborent souvent avec un seul prêtre. Fin 1999, il y avait dans le diocèse de Bâle 530 paroisses dont 270 regroupées en 93 communautés de paroisses.
La question de fond, sur le plan ecclésiologique et pastoral, sera de voir comment les diocèses pourront mener une pastorale dans laquelle il y aura toujours moins de prêtres ordonnés (issus du pays d’origine) à la disposition de cette pastorale. Dans ces conditions, le maintien d’une pastorale sacramentelle recouvrant tout le territoire deviendra un problème de plus en plus difficile à résoudre. La base de données étant incomplète, un pronostic sérieux ne peut être établi. Pourtant, une projection dans l’avenir montrerait, dans la pire des hypothèses, que fin 2010 le nombre des prêtres diocésains en activité – c’est-à-dire n’étant pas encore à la retraite – serait réduit de moitié par rapport à l’an 2000. L’Eglise de Suisse ne disposerait donc plus que d’environ 600 à 800 prêtres pour la pastorale sacramentelle.
La situation en Suisse alémanique
Il y a, en Suisse alémanique, un Centre d’Information pour les Vocations en Eglise (IKB, Information Kirchliche Berufe). Sa base juridique est une association dans laquelle des délégués officiels représentent les regroupements de congrégations religieuses et les diocèses de Suisse alémanique. Le Centre IKB est actuellement animé par deux personnes : Robert Knüsel-Glanzmann, théologien laïc, directeur, engagé à temps partiel (60 %) avec, comme collaboratrice à mi-temps, sœur Laetitia Kuhn, du couvent de la Sainte-Croix à Cham. Les frais de fonctionnement de ce centre sont portés pour un tiers par le regroupement des Eglises cantonales, par les cotisations des communautés religieuses et par des collectes et des dons provenant des paroisses.
Un travail de fond
Les visées de ce Centre pourraient être décrites ainsi : promouvoir les vocations religieuses et les différentes vocations pour le service ecclésial en paroisse. En nous engageant pour une saine spiritualité, nous voulons contribuer à l’action de l’Esprit de Dieu dans les familles, les communautés et les communes. Comme Centre, nous voulons promouvoir de manière efficace la mission commune d’une pastorale des vocations. Nous agissons pour que les initiatives et les chemins divers se connaissent et, autant que possible, se coordonnent et se mettent en réseau. La collaboration avec les commissions diocésaines pour les vocations ecclésiales et les unions de congrégations religieuses est très importante pour le service de cette mission.
Ce travail de fond passe par des initiatives concrètes.Il s’agit principalement :
• d’information sur les vocations religieuses et ecclésiales par des brochures, par la documentation annuelle pour la Journée Mondiale de prière pour les Vocations et par le site internet ;
• de conseils personnels pour ceux qui cherchent ;
• d’animation de la pastorale des vocations par des journées d’étude, travail sur les relations humaines, des orientations spirituelles dans une publication annuelle Fundgrube (Mine au trésor) qui introduit chaque fois le thème de l’année suivante ;
• de collaboration avec les Conférences de religieux et les commissions des vocations ecclésiales des différents diocèses.
Il y a, dans chacun des cinq évêchés de la Suisse alémanique, des commissions diocésaines spécialisées dans lesquelles des représentants et représentantes des différentes vocations ecclésiales et religieuse collaborent (à titre bénévole). Dans le diocèse de Bâle, cette commission est soutenue par un animateur théologien laïc (Martin Gadient) pris en charge à mi-temps. Grâce à une collaboration régulière du centre IKB avec ces commissions s’instaure une complémentarité et un soutien réciproque pour la pastorale des vocations.
Expériences et perspectives
Il ne peut s’agir ici d’un rapport exhaustif mais, au mieux, de donner quelques orientations succinctes à tire d’exemple .
• La conscience de l’importance des engagements bénévoles s’est développée (par exemple la reconnaissance d’un temps partiel ; promotion plus intensive pour cette forme de vocation).
• Que l’être chrétien ait à voir avec le volontariat et l’engagement ou, autrement dit que l’Eglise de chrétienté, dans le sens courant, ne peut plus être considérée comme allant de soi, se démontre par le fait qu’on introduise la confirmation à l’âge des jeunes adultes dans la plupart des diocèses de Suisse.
• L’engagement pour la pastorale des vocations est fortement conditionné par les relations personnelles et par la conviction personnelle des appelants. Dans les congrégations et les diocèses, il y a encore un trop petit nombre de personnes qui œuvre avec conviction et se motive pour inventer des chemins nouveaux pour les vocations religieuses et ecclésiales dans ce paysage fortement modifié.
• Dans les paroisses et les communautés ecclésiales, il faut continuer à chercher comment renforcer la conviction que la pastorale des vocations doit être une partie intégrante de la pastorale ordinaire.
• La commission pour l’appel aux vocations ecclésiales du diocèse de Bâle, en collaboration avec le centre IKB, a créé un « labyrinthe des vocations » : cette exposition itinérante informative et parlante sur les vocations en Eglise et sur l’engagement bénévole peut être commandée et passer dans les paroisses, les congrégations religieuses ou d’autres lieux pour une action vocationnelle dans une région. De plus amples informations sur cette question se trouvent sur le site internet (www.kirchliche-berufe.ch).
• Un engagement tout à fait spécial dans la responsabilité de la pastorale des vocations dans la Suisse tout entière (coordination au-delà des frontières linguistiques) est programmé pour les temps à venir : « Les évêques ont décidé de faire des années 2005 et 2006 des “années des vocations”. Dans la première année, ce sera l’appel au ministère de prêtre, au service de Dieu et de la communauté qui sera mis au centre. Dans la deuxième année, l’accent sera mis sur les différentes vocations à l’intérieur de l’Eglise : la vie religieuse, les vocations ecclésiales de laïcs, le service bénévole, le diaconat et la mission presbytérale. Toutes les vocations seront présentées dans la perspective de leur enrichissement réciproque de même que la spiritualité, la solidarité, la vie missionnaire. Ces deux années seront menées dans les trois régions linguistiques en considérant les réalités pastorales respectives. » (Extrait du communiqué de presse de la Conférence des évêques de Suisse).
Ces années des vocations, programmées pour 2005-2006, sont pour nous tous une grande chance et un réel devoir. Qu’un climat de bienveillance, d’estime mutuelle et « d’engagement commun critique » dans la recherche puisse s’instaurer. Que croisse le courage de la réflexion et de la mise en œuvre créative. Que notre œuvre puisse être « Proche de Dieu et des hommes ».
La situation en Suisse romande
Le Centre Romand des Vocations (CRV), organe chargé par les évêques de la pastorale des vocations en Suisse Romande, a habituellement comme coordinateur un prêtre. Depuis l’automne 2003, la Conférence des évêques romands était à la recherche d’un successeur à l’abbé José Fernandez. Elle a nommé Mme Marie-Claire Rosetti, habituellement secrétaire, comme secrétaire-coordinatrice ad interim. A l’automne 2004, l’abbé Dominique Rimaz reprendra les fonctions de coordination.
Les activités
Accompagnement des jeunes (20-35 ans)
Accompagnement des jeunes gens
Un week-end a été organisé en février 2003 à Grolley avec deux participants. Pour 2004, en étroite collaboration avec la communauté des Carmes de Fribourg et le séminaire du diocèse de Sion, nous avons programmé deux week-ends de discernement, l’un en mars et l’autre en mai. Selon le bilan de ces week-ends, nous déciderons de la formule à adopter. Pour l’instant, sept jeunes gens ont manifesté de l’intérêt.
Accompagnement des jeunes filles
Durant l’année 2003, douze jeunes filles ont été accompagnées sur un parcours de quatre week-ends, en plus de l’accompagnement personnel. Quatre d’entre elles se sont résolues à une expérience de vie religieuse. Cet accompagnement est le lieu d’un réel approfondissement personnel et spirituel. En outre, des liens forts se tissent avec les communautés d’accueil. En 2004, trois week-ends ont déjà eu lieu, un quatrième se tiendra au mois de mai. Une équipe formée de huit jeunes filles est en train de cheminer avec beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme. Les fruits en sont le mûrissement dans la vie humaine et chrétienne. L’accompagnement, assuré par des religieuses formées, s’étend sur deux ans avec quatre week-ends par an, puis une décision est prise.
Les camps-vocations
En 2003, plus de quatre cents enfants et adolescents ont participé à treize camps-vocation, avec plus d’une centaine d’animateurs. Le « camp-voc » qui a eu lieu au Québec en juillet-août a réuni une vingtaine de jeunes, qui ont témoigné d’une belle expérience vécue. Nous prévoyons quinze camps cette année, dont trois autour de Pâques. Un camp-vocation « Neige et prière » a lieu chaque année à la fin de l’année civile. Le tout dernier a réuni une quinzaine de jeunes à partir de seize ans. Ils ont témoigné de la joie ressentie durant une semaine. Ces camps sont des lieux où les jeunes participants et animateurs font une expérience forte de vie humaine et chrétienne, qui peut susciter une réflexion sur leur vocation. En 2003, « Saint François et la Création » en fut le thème. Un dossier assez complet a pu être produit pour servir de guide aux animateurs. Cette année, une nouvelle équipe a travaillé le thème de « Jonas et la miséricorde de Dieu » qui animera les quinze camps-vocation 2004.
La revue Vocations
Un numéro, avec comme thème « Handicap, Vie et Vocation » est sorti en décembre 2003, assuré par la coordinatrice ad interim. La formule renouvelée de la revue sera une des priorités du futur coordinateur.
Le Monastère invisible
Ceux qui prient et offrent leurs sacrifices pour les vocations sont reliés par le bulletin du Monastère invisible. Trimestriel, il est distribué chaque année à près de huit cents personnes qui nous en donnent des échos très positifs. En 2003 et 2004, le bulletin est sorti régulièrement, compensant parfois la non-parution de la revue Vocations.
Les équipes cantonales
Elles se mobilisent surtout pour l’organisation des manifestations de la journée mondiale de prière pour les vocations. Cette année, le dimanche des vocations sera célébré le 2 mai. Des manifestations (pèlerinages, messes, veillées de prières…) sont prévues dans différents lieux de Suisse romande.
2005, « Année des vocations sacerdotales »
La Conférence des Evêques Suisses a déclaré l’année 2005, « Année des vocations sacerdotales », afin de relancer la réflexion et la prière pour cette vocation spécifique. En Suisse Romande, une équipe formée de prêtres, à raison d’un par canton, a été constituée pour commencer la préparation. Le CRV en assurera la coordination et agira comme organe exécutif des décisions prises.
Un site internet
www.vocations.ch relate les différentes activités du CRV et les informations concernant la pastorale des vocations en Suisse romande. Il est mis à jour très régulièrement.
Analyse
La pastorale des vocations en Suisse romande continue son chemin, même si celui-ci est semé d’embûches. A noter la particularité de la Suisse : tous les candidats au sacerdoce et à la vie consacrée (y compris les filles pour la vie consacrée), ne sont pas tenus de passer par le Centre Romand des Vocations. Certains entrent par d’autres voies. Aussi ne pouvons-nous pas donner de « statistiques » exactes des personnes qui se préparent à entrer au séminaire, au couvent ou dans une communauté. Ce dont nous sommes sûrs, c’est que, comme partout ailleurs en Europe occidentale, les candidats à la vie religieuse ou consacrée sont peu nombreux.
Prenons aussi l’exemple des camps-vocations que nous organisons chaque année, avec des centaines de participants, enfants et jeunes. Ces camps sont une petite école de vie chrétienne, tant pour les participants que pour les animateurs, en majorité des jeunes. Cela est réjouissant. Néanmoins, parmi ces jeunes, peu nombreux sont ceux qui semblent continuer à se poser la question de la vocation dans la durée.
De manière générale, les « approches » que nous nous sommes données pour aborder la pastorale des vocations semblent ne pas produire les effets escomptés. On peut se poser, entre autres, deux questions :
• Devons-nous continuer avec les mêmes approches, ou devons-nous en inventer de toutes nouvelles ?
• N’y a-t-il vraiment pas de « fruits », en termes de vocations, ou alors les fruits sont-ils autres que ceux que nous avions prévus ?
En d’autres termes, sommes-nous capables de dépasser nos « cadres », pour repérer de nouvelles vocations qui peuvent surgir à tout moment et en des conditions inattendues pour nous ? Cette question dépasse la pastorale des vocations en Suisse Romande. Ce qui nous semble évident, et cela a été redit à maintes reprises, c’est que la pastorale des vocations ne peut être une affaire du seul Centre des Vocations, mais doit concerner et traverser toutes les pastorales de l’Eglise. Un des buts de l’année 2005 est de sensibiliser et de mobiliser tous les chrétiens et toutes les pastorales par rapport à cette question.
La situation en Suisse italienne
La partie méridionale de la Suisse, région de langue italienne, est très proche, du point de vue culturel, des mentalités et de la vie de foi, de sa voisine de la péninsule : les problématiques qui s’y présentent sont assez semblables.
Comme dans la majeure partie des diocèses italiens, surtout ceux du Nord, il y a aussi une baisse très nette de la mentalité vocationnelle et du nombre des vocations spécifiques. La capacité de l’Eglise à répondre à cette baisse de la ferveur religieuse et de la fidélité à l’Eglise n’est pas optimale : cela s’est perdu pendant longtemps et personne n’est en mesure d’accueillir de façon positive les réflexions, les provocations et les stratégies mises en œuvre en Italie.
Dans les dernières années, on a cherché à repartir avec une nouvelle commission des vocations, composée de prêtres, de religieux et de laïcs. De nouvelles orientations visent, dans une première étape, à recréer une mentalité et une conscience vocationnelles plus grandes et, dans un second temps, à se soucier des personnes qui ressentent l’appel de Dieu.
La décision de notre pasteur d’instituer une période de deux ans dédiée à la thématique des vocations (2002-2003) et celle des évêques suisses de consacrer également deux ans (2005-2006) à la thématique des vocations dans l’Eglise ont contribué à la première étape. Parmi les activités promues par la commission des vocations figurent l’organisation de la veillée des vocations (à l’occasion de la journée mondiale de prière pour les vocations) ; la prière du Monastère invisible ; les feuilles mensuelles d’adoration en différents lieux du diocèse ; le contact avec les groupes spontanés de prière pour les vocations ; la prière perpétuelle, à savoir le ministère de la prière – par-dessus tout à caractère vocationnel – confiée chaque jour à une paroisse, un mouvement, une association, une congrégation religieuse présente sur le territoire.
Dans un second temps, qui est actuellement à l’étude, on pense procéder à la création d’un centre diocésain des vocations. L’objectif sera d’accueillir, de rechercher et de prendre soin des personnes qui sont ouvertes à la perspective d’une vocation spécifique.
Ce qui sous-tend cela : dans une culture et une mentalité peu disposées à l’écoute et à l’introspection, saisir le fil rouge de sa propre vocation n’est de fait ni donné, ni évident. Il faut que l’Eglise ne reste pas à attendre, comme dans le passé, que ceux qui sont appelés viennent à elle, mais elle doit se mettre elle-même à la recherche de ceux qui, peut-être, ne parviennent pas ou ne veulent pas se mettre à l’écoute d’eux-mêmes et de Dieu.
(traduction Jean Schmuck et Joseph Sifferlen)
(traduction Brigitte Riche)