Le rassemblement des "familles spirituelles" à Lourdes


Bernadette Delizy
sœur de Sainte-Clotilde, théologienne

« Vous serez mes témoins…
Vous prendrez mes chemins…
Porteurs d’un feu tout rayonnant de ma rencontre,
Chercheurs de Dieu depuis le temps de vos baptêmes,
Familles nées de mes disciples au long des âges… 1 »

 

Le premier rassemblement national des « Familles spirituelles » a eu lieu en octobre dernier à Lourdes. Mille cinq cents personnes se sont retrouvées : des religieux et religieuses (environ un tiers), des laïcs et quelques prêtres ou diacres (deux tiers), sans oublier les évêques accompagnateurs. Leur point commun : être séduits par l’intuition évangélique d’un fondateur ou d’une fondatrice, choisir de boire à la même source qu’eux, en vivre et, dans ce but, constituer des relations entre baptisés et instituts. Avec les membres des instituts, il y avait donc des hommes et des femmes appartenant à des groupes aux noms et aux projets divers : oblats, membres de Fraternités, Groupements de vie évangélique (GVE), coopérateurs, amis, membres de réseaux de tutelle d’établissements d’éducation ou de santé, volontaires, affiliés, associés… Tous, délégués de leur groupe d’appartenance, venaient pour partager leur expérience, approfondir les enjeux de ces relations mutuelles et rendre grâces.

Le nouveau paysage ecclésial révélé par l’enquête préliminaire à la rencontre de Lourdes va d’abord être présenté ici. Après un bref aperçu sur des éléments porteurs de ce renouveau, suivront quelques réflexions sur les changements de perspective entraînés par la situation nouvelle.

 

Un nouveau paysage ecclésial

L’enquête réalisée par la CSM (Conférence des supérieures majeures) et la CSMF (Conférence des supérieurs majeurs de France) révèle que la plupart des instituts de vie consacrée et des sociétés de vie apostolique sont concernés par des relations nouvelles ou renouvelées avec d’autres baptisés (90 % des répondants).

Un second élément apparaît tout aussi nettement : la naissance de groupes de plus ou moins grande taille s’inscrivant tout à fait dans la ligne des Groupements de vie évangélique (GVE) 2. La plupart d’entre eux n’en sont pas au stade de l’autonomie ou d’une définition comme mouvement de laïcs. Les membres de ces groupes veulent vivre l’engagement de leur baptême dans la ligne d’un institut ou d’une famille spirituelle, avec le soutien d’un milieu fraternel. Les chiffres sont éloquents : d’un côté, 12 GVE 3 pour un total de 13 000 membres, et de l’autre 111 groupes pour 7 500 membres.

Mais la multiplication des groupes de type GVE ne dit pas tout de la réalité, loin de là. En effet, bien d’autres groupes existent avec d’autres projets et marqués spécifiquement par la ligne évangélique des fondateurs. Parmi les critères de définition des groupes : l’engagement pour un service humanitaire, la profession, le fait d’être jeune ou en couple, la mission dans un milieu particulier, le célibat consacré, l’appartenance à un groupe de prière marqué par la source fondatrice, ou d’autres éléments encore. Ceux-là représentent plus de dix mille personnes. Il y a aussi quelques groupes constitués en vue d’un soutien logistique pour un institut ou un monastère et qui s’abreuvent explicitement aux sources fondatrices. La liste s’allonge encore avec ceux qui ont pour mission de faire vivre une institution et que l’enquête n’a pas permis de dénombrer (réseaux de tutelle scolaire, médicosociale ou autre). Mais la description du paysage ne s’arrête pas là encore. Il faut ajouter aussi ceux qui partagent régulièrement avec une communauté locale et tous les groupes plus ou moins informels qui se retrouvent en temps forts pour boire aux sources fondatrices. Dans cette sorte d’irisation de la ligne évangélique des fondateurs, notons que ceux qui empruntent le chemin d’une vie partagée au jour le jour entre religieux et laïcs, sont une exception.

Le quatrième élément notable révélé par l’enquête est l’expansion progressive de ces groupes. Dix ans après la fin du Concile, en 1976, seuls 18 % de ces groupes existaient dont certains depuis des siècles. Mais pour les trente années suivantes, c’est une vraie explosion 4 : 14 % ont commencé entre 1976 et 1985, 36 % lors des dix années suivantes et la moitié depuis 1996. Une telle expansion en nombre et une telle croissance au fil du temps risquent-elles de conduire à un éclatement pur et simple ? C’est possible ! Cependant, pour le moment, le mouvement qui se produit est inverse, et c’est un autre enseignement de cette enquête. En effet, on assiste d’une part à la constitution de groupes ayant chacun leurs projets, et d’autre part à la constitution de familles nouvelles et à la redynamisation des plus anciennes. Autrement dit, les groupes s’inspirant des fondateurs d’un institut font alliance avec l’institut et, s’il y a d’autres groupes, ils font également alliance avec eux. Tous décident donc de s’épauler pour mieux puiser ensemble aux sources fondatrices et pour mieux en vivre différemment. La moitié des instituts qui ont répondu à l’enquête constituent une famille avec un groupe qui leur est associé, et l’autre moitié, avec deux, trois, quatre groupes ou plus. Comment le font-ils ? Pas à pas ! Formations communes, temps forts vécus ensemble, constitution de groupes d’approfondissement de la ligne évangélique fondatrice, participation à des assemblées de congrégation ou des chapitres provinciaux ou généraux, etc. Lors de la table ronde, Sœur Marie-Hélène Martin, supérieure générale des Ursulines de Jésus disait : « En 2005, lors de notre chapitre général, à la fin d’une semaine ouverte à des laïcs, nous avons célébré officiellement la naissance de la “Famille de l’Incarnation” qui regroupe les Fils de Marie Immaculée (Père de Chavagnes) qui ont le même fondateur que nous, Ursulines de Jésus, les sœurs de l’Immaculée de Niort qui sont en fédération avec nous et dont le fondateur est un Père de Chavagnes et tous les groupes de laïcs de nos congrégations respectives 5. » Encore s’agit-il ici d’un cas de famille large puisque plusieurs instituts en sont membres. Quelle que soit leur taille, quel que soit leur nom (Famille, Ordre, Maison, Famille spirituelle, Famille du fondateur, Famille évangélique, Réseau, Société…), très peu de familles ont une structure de fonctionnement. L’essentiel réside d’abord dans une volonté commune de solidarité et d’interpellation.

Un dernier élément vient camper le paysage : l’horizon de la mission ! En effet, interrogés sur les questions qu’ils se posent, les membres de ces groupes disent et redisent avec force leur souci de la mission. Les témoignages présentés le premier soir à Lourdes le manifestaient tout aussi nettement que les résultats de l’enquête. Ainsi, Françoise Gilger disait à propos des relations entre les Fraternités laïques dominicaines (GVE) et l’Ordre des prêcheurs : « J’aimerais qu’il y ait une synergie entre nous davantage, pour réaliser la mission de l’Ordre dominicain, car c’est vrai, dans ce monde, il y en a beaucoup qui ne connaissent pas Dieu. » Une synergie pour la mission ! Être ensemble pour s’abreuver aux sources fondatrices, certes, mais plus encore, être ensemble car les champs à ensemencer et moissonner sont immenses. Vivre la dimension de famille pour donner chair dans la société à la figure évangélique dont le fondateur fait appel, voilà ce qui fonde les familles. Marie Rivier, fondatrice des sœurs de la Présentation de Marie, voulait « mille vies pour porter le feu ». À sa manière, on pourrait dire, « mille communautés chrétiennes pour porter le feu ». Telles sont les familles à deux composantes ou plus – mais pas encore mille ! – et quelle que soit leur taille.

 

Des éléments porteurs d’un renouveau

Dans le contexte de la société française, la soif spirituelle est sans doute un élément à prendre en compte pour tenter de comprendre ce qui a pu et peut encore conduire à la constitution de groupes. En fait, la soif d’une vie qui ait du sens, la soif de Dieu, le désir de vivre le baptême, s’expriment par l’attente de témoins qui indiquent un passage possible pour vivre pleinement – attente de témoins, et non pas indication de bonnes balises qu’il faut suivre pour ne pas se perdre 6. L’un des laïcs interrogés le premier soir, laissait entrevoir comment Jean-Baptiste de la Salle était une sorte de compagnon de route de sa vie d’éducateur : « Lui aussi, il a été de petits pas en petits pas… », « Il voulait éduquer les enfants pauvres… Et moi suis-je à ma place, là, avec des enfants de milieux aisés ? Mais ils ont leur pauvreté… » Un autre disait comment le Père d’Alzon, fondateur des Assomptionnistes était une lumière pour son travail de journaliste et tout autant pour sa vie familiale. Vivre à sa manière, vivre à leur manière, voilà qui donne sens, voilà qui donne saveur pour suivre le Christ, dans la vie en toutes ses dimensions.

Un autre élément explicatif du renouveau est sans aucun doute le désir de communautés fraternelles. L’adjectif « fraternelles » ne désigne pas d’abord le caractère chaleureux, bien qu’il compte. Il s’agit davantage de lieux où il est possible d’être accueilli tel que l’on est, écouté, entendu, interpellé… pour vivre la suite du Christ. Pouvoir l’être, y compris avec ses tâtonnements. Dans ce sens l’expérience vécue dans les ateliers à Lourdes est très significative. Tous, sauf les ateliers où intervenaient des canonistes, reposaient sur un pari : celui du partage des expériences. Dis-moi comment tu vis ces relations, je te dirai comment je les vis, et nous pourrons poursuivre chacun notre route de manière plus assurée. Comment avez-vous commencé ? Comment cheminez-vous avec des « chrétiens du seuil », ou avec des chrétiens d’autres confessions ? Qu’en est-il des engagements pour vous ? Comment former les laïcs qui seront responsables quand le temps du relais de responsabilité sera venu ? Un chef d’établissement scolaire aurait-il quelque chose à dire ou à entendre d’un oblat de monastère ? Un membre de GVE de longue tradition à dimension internationale aurait-il quelque chose à dire ou à entendre d’un homme ou d’une femme, membre de la seule équipe associée à un institut d’une cinquantaine de membres ? Lourdes a été l’occasion de vivre cette dimension de l’Église : chercher ensemble à discerner notre propre chemin, appuyés sur le chemin des autres.

Toutefois, la soif spirituelle et le désir de communautés fraternelles ne rendent pas compte de l’internationalité de nombreuses familles. Peut-on donner ces mêmes éléments explicatifs pour le Burkina-Faso, le Guatemala ou l’Inde ? Assurément, non ! Reconnaissons donc aussi tout simplement et avec émerveillement le travail et le don de l’Esprit pour notre temps !

 

Changements de perspective

L’enquête préalable au rassemblement et l’expérience vécue à Lourdes invitent à plusieurs changements de perspective. Le premier, et non des moindres, consiste à dépasser la clef d’interprétation du rapport entre religieux et laïcs. La diversité des groupes au sein d’une même famille ne permet plus de tenir une séparation entre les groupes fondée sur les deux binômes « laïcs / religieux » et « monde / pas du monde ». Il n’est plus question de prolonger dans le monde l’esprit des religieux, ni même de « promouvoir le laïcat ». Il y a à vivre différemment l’intuition évangélique des fondateurs, à lui donner chair diversement dans la société. Les uns le feront sous le mode de la vie religieuse, les autres par leur vie de laïcs, d’autres lui donneront chair à travers une institution, d’autres encore, dans leur engagement humanitaire temporaire, ou leur vie de couple comme telle, etc. On n’est plus seulement dans un rapport de vocations, mais dans une complémentarité de projets. Cela conduit les instituts à se considérer comme communautés, communautés porteuses d’un projet parmi d’autres communautés.

Loin d’être banalisés, les instituts sont conduits à être davantage encore une communauté qui a pour vocation d’être « mémoire évangélique » de l’Église, comme le disait déjà le Père Jean-Claude Guy, sj, il y a une vingtaine d’années. Regardons les groupes naissants dans les familles en balbutiement aujourd’hui. Pour ces groupes, les religieux et religieuses ont été des « passeurs ». À Lourdes, certains témoignages du premier soir manifestaient cela nettement : passage de l’amitié avec tel ou tel religieux ou religieuse, à un appel perçu à travers leur vie personnelle ou leur communauté à « vivre à leur manière ». Puis, au-delà encore, découverte des fondateurs et appel plus fondamental à suivre Jésus-Christ à la manière des fondateurs. La vie religieuse a, là, quelque chose à voir avec la mission de Jean-Baptiste. Étonnante fécondité de la vie religieuse aujourd’hui ! Souvent, nous la regardons comme faible. Elle donne envie de vivre l’Évangile à d’autres ! Et elle reçoit d’eux ce même appel à vivre. Lors d’une rencontre qui a suivi de peu le rassemblement de Lourdes, une femme disait : « Nous avons beaucoup reçu des religieux et religieuses. Ils nous ont fait grandir. Ils nous interpellent sur notre vie de chrétiens. À nous aussi de les interpeller maintenant pour qu’ils vivent toutes les exigences de leur vocation. » Interpellation mutuelle entre personnes et groupes, au sein d’une même famille, mais vocation de stèle pour la vie religieuse, comme on plantait des stèles au temps d’Abraham. Ce qui se donne à voir dans les familles naissantes, renvoie tout autant les instituts des familles anciennes à leur vocation propre : non une primauté basée sur le temps (instituts fondés en premier) ou sur la hiérarchie (institut de prêtres, ou échelle hiérarchique des vocations), mais la vocation et la mission d’être « un corps mémoire ».

Être une communauté chrétienne parmi d’autres, au sein d’une famille, conduit à vivre des relations de type « fraternel » : pas de communauté au-dessus des autres, mais des communautés attelées solidairement à accueillir une figure évangélique particulière et lui donner chair diversement dans la société. Il reste que ce positionnement fraternel se conjugue parfois avec le fait que des groupes sont « sous la haute direction » de l’institut (reconnaissance du groupe par l’institut) 7. L’institut est alors garant devant l’Église du projet de cette communauté chrétienne qui se réfère au même fondateur ou à la même fondatrice. Il doit inventer une manière de vivre l’autorité comme mise au service du projet de la communauté chrétienne qui dépend de lui. Les familles anciennes ont connu un réajustement des positionnements au moment de la naissance des GVE (1965), puis dans toute l’évolution plus récente des accompagnateurs laïcs des équipes succédant à des accompagnateurs religieux. Les familles en constitution aujourd’hui ont, elles, à soigner le passage du temps de l’accompagnement de l’enfantement des groupes à celui de l’autonomie. Il importe de veiller particulièrement aux moments charnières : passage des formateurs religieux aux formateurs laïcs, passage des responsables religieux ou responsables laïcs, moment de la rédaction des statuts du groupe comme groupe, s’il y a. Tous ces moments demandent de pouvoir s’arrêter de temps à autre pour faire le point 8.

Mais considérer les instituts comme communautés chrétiennes et les familles comme une communion de communautés, c’est, de facto, être renvoyé au rapport avec toutes les autres communautés chrétiennes, dont les paroisses. Fuient-ils les paroisses ces baptisés membres des familles ? Non ! Les questions qu’ils ont posées en vue du rassemblement de Lourdes montrent qu’au contraire, ils y sont acteurs. Il reste que les acteurs se ressourcent ailleurs. Quelle interpellation pour les paroisses ! Le cardinal Ricard l’évoquait aussi à Lourdes lors de la table ronde. Mais là ne s’arrêtent pas les questions des membres des groupes dans l’enquête préliminaire. Notons simplement deux parmi toutes celles qui ont été reprises dans le travail en atelier. La présence importante d’un groupe ou des membres d’une famille donne-t-elle une couleur à l’Église locale ? Pour l’urgence de la mission, ne faut-il pas faire des alliances entre familles ou entre groupes de familles différentes ?

Dans Vita consecrata Jean-Paul II écrivait : « Un nouveau chapitre riche d’espérance s’ouvre dans l’histoire des relations entre les personnes consacrées et le laïcat » (§ 54). Il ajoutait : « Ces nouvelles expériences de communion et de collaboration méritent d’être encouragées pour divers motifs » (§ 55). Le rassemblement de Lourdes en a été la confirmation. Sur le chemin nouveau où l’Esprit nous propulse pour la mission, « Soyons attentifs autant qu’audacieux 9 » !

 

Du même auteur, sur ce sujet
• « Chemin d’Alliance, sur les pas des fondateurs », Cap 94. Diocèse de Créteil, n° 404, 15 avril 2008, p. 10-11.
• « Vivre la mission ensemble sur les pas des fondateurs », Jeunes et Vocations n° 126, août 2007, p. 143-147.
Vers des « Familles évangéliques ». Le renouveau des relations entre chrétiens et congrégations, Paris, Éditions de l’Atelier, 2004 et Montréal, Éditions Bayard-Novalis, 2005. [Texte intégral de la thèse de doctorat de théologie soutenue en mai 2002 au Centre Sèvres, Facultés jésuites de Paris].
• « Pistes pour dire et vivre les relations entre chrétiens, chrétiennes et instituts », in Laïques et personnes consacrées, quel arrimage ? Actes du colloque 2004, Cahiers de spiritualité ignatienne, Sainte-Foy (Québec) Canada, n° 113 (2005), p. 59-70.
• « Les relations entre chrétiens et instituts, un surgissement nouveau, une interpellation », Les congrégations religieuses et la société française d’un siècle à l’autre, Paris, Éditions Don Bosco, 2004, p. 277-282. [Actes du colloque organisé par la Conférence des supérieurs majeurs de France en octobre 2003].
• « L’engagement des chrétiens en lien avec des instituts », Revue REPSA (Religieuses dans les professions de santé), Paris, n° 381, mars 2003, p. 34-37.

 


1 - Chant du rassemblement : paroles Claude Bernard, musique Laurent Grzybowski.
2 - Cf. Notes spécifiques communes aux GVE, définies le 1er mars 1965 : « Une vocation personnelle par laquelle un laïc se découvre appelé à vivre dans son état de laïc, le charisme évangélique d’une famille spirituelle / Un engagement de tout l’être dans une fidélité évangélique toujours plus grande, engagement qui s’exprime sous différentes formes approuvées par l’Église : consécration, profession, oblation… / Un milieu fraternel qui éclaire et soutient cet engagement / Une règle de vie, exprimant la grâce de cette famille spirituelle. »
3 - Étaient membres des GVE au moment du rassemblement de Lourdes : Communauté vie chrétienne, Fraternité carmélitaine, Fraternité Saint-Jean-de-Dieu, Fraternité séculière Charles de Foucauld, Fraternité spiritaine « Esprit et mission », Fraternités évangéliques de Jérusalem, Fraternités franciscaines, Fraternités laïques dominicaines, Fraternités Lataste, Fraternités marianistes, Fraternités maristes, Oblature bénédictine. Depuis, un treizième groupe est devenu membre des GVE, la Fraternité Sainte-Angèle-Mérici.
4 - En 1986, lors d’une rencontre des supérieurs majeurs de France, le Père Michel Dortel-Claudot constatait déjà d’une « sorte de frémissement ».
5 - M.-H. Martin, « Enjeux théologiques et ecclésiaux de l’association avec des laïcs », Rassemblement religieux-laïcs, les familles spirituelles : un nouveau visage d’Eglise ? Vous serez mes témoins, Lourdes, 19-21 octobre 2007, p. 69. Le compte rendu, publié par la Conférence française des supérieures majeures et la Conférence des supérieurs majeurs de France est actuellement disponible auprès des deux conférences.
6 - Cf. aussi M.-J. Thiel, « Voici, je me tiens à la porte et je frappe », Rassemblement religieux-laïcs, les familles spirituelles : un nouveau visage d’Église ? Vous serez mes témoins, particulièrement p. 20-25.
7 - Cf. Code de droit canonique § 725. S’ils ne sont pas sous la haute direction de l’institut, c’est qu’ils n’ont pas encore de statut ou bien qu’ils sont un statut d’association de fidèles (reconnaissance par l’évêque ou le Pape).
8 - Sur ces sujets, voir aussi l’interpellation de Nicolas Joanne, membre de la Communauté vie chrétienne, à propos du partenariat, « Réflexions d’un laïc », Rassemblement religieux-laïcs, les familles spirituelles : un nouveau visage d’Église ? Vous serez mes témoins, p. 65-68, particulièrement p.68, et voir également les repères de discernement donnés par Marie-Jo Thiel, théologienne : « accueillir et accompagner, former et vérifier, construire ensemble », id., p. 28-33.
9 - Cf. M.-J. Thiel, id., p. 34.