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Confiance en l’intiative divine
Institut catholique de Paris
À première vue, la devise de la Journée mondiale des Vocations est stimulante et dynamique. Mais très vite, au regard des Écritures, elle devient question. Le dossier est immense et il n’est pas dans notre intention de le traiter ici dans toute son étendue et complexité. Si l’on ne veut pas tordre et détourner le sens des réalités et des mots, il faut situer la devise de la JMV dans le cadre global de l’action de Dieu, ou dit autrement, du « plan de Dieu ». Rétrécissant mon propos, je me contenterai de faire quelques sondages dans les textes de l’Ancien Testament sachant que, mutatis mutandis, des conclusions proches ou similaires seraient à tirer d’une approche adaptée du Nouveau Testament.
Le terrain de prédilection pour regarder, analyser et comprendre l’initiative divine, l’action de Dieu, n’est autre que l’histoire.
L’action de Dieu dans l’histoire
Une distinction essentielle s’impose entre, d’une part, les textes bibliques qui constituent un témoignage de foi à partir des événements et, de l’autre, les faits à partir desquels s’effectue cette lecture de foi et qui sont plus ou moins accessibles à notre connaissance. À partir du IXe siècle av. J.-C., l’accès aux faits est relativement aisé, offrant ainsi une possibilité réelle de saisir et de comprendre les événements et la lecture de foi qui en est le fruit. De ce point de vue, l’Ancien Testament est beaucoup plus « rentable » que le Nouveau, son épaisseur historique étant bien plus dense.
De manière générale et permanente, une conviction traverse l’ensemble du témoignage biblique : Dieu agit dans la vie des hommes, de son peuple d’Israël, autrement dit, Dieu agit dans l’histoire. Parallèlement à cette conviction de base, les textes bibliques montrent la difficulté à saisir et à comprendre cette action, ce qui constitue l’une des tâches constantes et essentielles du peuple d’Israël.
Bien entendu, nous n’avons pas de discours théorique concernant l’impénétrabilité de l’agir divin. On trouve d’ailleurs, à l’extrême, Qohélet qui ne croit pas du tout à la possibilité pour l’homme de saisir la volonté de Dieu, l’œuvre de Dieu : « Alors j’ai vu toute l’œuvre de Dieu, l’homme ne peut découvrir l’œuvre qui se fait sous le soleil, bien que l’homme travaille à la rechercher, mais sans la découvrir ; et même si le sage affirme qu’il sait, il ne peut la découvrir » (Qo 8, 17).
Cette difficulté se manifeste de manière agressive au cœur des problèmes politiques qu’Israël et Juda doivent affronter. En 735 av. J.-C. le royaume d’Israël (Nord) et celui de Juda (Sud) s’affrontent dans une guerre dont ils ne sont pas les seuls protagonistes. Le prophète Osée condamne Juda et ne donne absolument aucun crédit à la dynastie de David pour résoudre les problèmes du royaume d’Israël où il vit et exerce son ministère (Os 5, 8–6, 6). Isaïe, en revanche, au même moment et au nom du même Dieu, rêve d’un retour du Nord sous la coupe de Jérusalem (Is 8, 23–9, 6).
Il est possible que le discernement de l’action de Dieu dans l’histoire soit aisé pour certains. Mais les prophètes bibliques ne semblent pas en être aussi sûrs. Ezéchiel fait partie de la première vague des exilés de Juda amenés par Nabuchodonosor en Babylonie. Mais dans la tourmente qui aboutira à la destruction de Jérusalem, le prophète parie clairement pour Nabuchodonosor : « En compensation de l’effort qu’il a fourni, je lui [Nabuchodonosor] donne le pays d’Égypte parce que lui et son armée ont travaillé pour moi, oracle du Seigneur Dieu » (Ez 29, 20 ; cf. Ez 17 ; 19 ; 21). Jérémie, lui, est à Jérusalem, mais son engagement aux côtés des Babyloniens est célèbre. Il suffit de lire les chapitres 27-29 pour s’en convaincre. Et en plus, il donne à Nabuchodonosor le titre de « mon [de YHWH] serviteur », l’une des appellations classiques de la dynastie de David.
Il faut imaginer la perplexité des habitants de Jérusalem face à ces positions. Comment est-ce possible que le Dieu d’Israël choisisse un roi païen pour punir son peuple ? Comment est-ce possible que le Dieu d’Israël « prenne l’initiative » de détruire son temple, « sa maison » et que pour ce faire, la puissance politique du moment soit « embauchée » par lui ? « Car il a travaillé pour moi » dit YHWH (Ez 29, 20). Les chapitres 8-11 d’Ezéchiel, vision grandiose, décrivent la sortie de la Gloire de Dieu du temple de Jérusalem et la destruction de la ville et du temple sur injonction divine. Comment saisir l’action de Dieu, comment comprendre l’initiative divine ?
Le chapitre 28 de Jérémie dépeint une scène haute en couleurs et forte en tension dramatique. L’unique question du jour est la suivante : faut-il espérer un retour rapide des exilés de la première vague, avec le roi déporté et les ustensiles du temple que les conquérants ont emportés ? Autrement dit, faut-il attendre pour demain le rétablissement de la dignité et de l’autonomie du royaume de Juda et de la dynastie de David ? Le prophète Hanania répond oui avec vigueur. Jérémie, après avoir hésité et tergiversé, dit le contraire avec une ardeur renouvelée. Bien sûr, tous les deux parlent au nom du même Dieu, tout en reconnaissant à l’adversaire la qualité de « prophète » de ce même Dieu. Qui a tort ? Qui a raison ? Et il ne s’agit pas d’une broutille, d’une discussion byzantine. L’option prise et les conséquences qui s’en suivent peuvent être, et elles le seront, dramatiques. Que peuvent faire ces braves habitants de Jérusalem ? Comment vont-ils lire et comprendre l’initiative divine ? Il en va de leur vie…
D’ailleurs, les prophètes eux-mêmes donnent des verges pour se faire battre. Ainsi Ezéchiel, au chapitre 29, annonce que YHWH lui-même donne l’Égypte à Nabuchodonosor comme salaire pour le travail qu’il a fait pour lui. Le problème est que, quelque temps avant, ce même Dieu avait « offert » à Nabuchodonosor, d’après Ezéchiel, la ville de Tyr dont la destruction totale est annoncée au chapitre 26. Le chapitre 29 mentionne l’affaire de Tyr connaissant bien le fait que Nabuchodonosor l’avait assiégé pendant longtemps (treize ans !) et que, finalement, il n’en avait pas tiré beaucoup de profit. Ez 29 donc reconnaît la non-réalisation de l’initiative divine annoncée solennellement par le prophète du Seigneur en Ez 26. Alors que peuvent faire les habitants de Jérusalem face à cette confusion dans des circonstances aussi dramatiques et sur des questions aussi vitales ?
La situation politique change au Proche-Orient avec la chute de l’empire babylonien et la montée de Cyrus le Perse. À peine Babylone prise sans coup férir par le nouveau maître du monde, il offre aux exilés la possibilité de retour dans leur pays d’origine. Ce que certains font mais sans un empressement immodéré. Une vingtaine d’années se passent et le nouvel empire contrôle la situation. Mais les disputes de succession montrent la fragilité du pouvoir. Jusqu’à la totale reprise en main de la situation par Darius, le nouveau maître, un flottement politique sensible s’installe. En Juda, certains se mettent à rêver du retour à l’indépendance politique sous la houlette d’un descendant de David, Zorobabel, nommé gouverneur par les Perses. Les prophètes Aggée et Zacharie, autour des années 520, se prononcent en sa faveur avec une totale transparence, voyant en lui le restaurateur du peuple, avec tous les attributs de la royauté. Et ils le disent au nom du Dieu d’Israël. Mais ils échouent. Zorobabel ne sera jamais le « germe » promis pour rétablir Israël. Il disparaît de la scène sans que l’on sache pourquoi. Ce qui est certain, c’est que « l’initiative divine », telle que ces deux prophètes l’avaient décrite et annoncée, a échoué. Alors ? Et pourtant, une fois de plus, il ne s’agit pas d’une affaire mineure.
Vrais et faux prophètes
Tout le monde parle des prophètes. On commente doctement les vocations, les paroles, les attitudes et les gestes prophétiques de tel ou tel personnage. On va coller allègrement l’adjectif « prophétique » à la vie religieuse. Le vocabulaire du prophétisme (et la figure des prophètes eux-mêmes), à force d’être cuisiné à toutes les sauces, est trop souvent galvaudé, vidé de sa substance. Et pourtant…
D’après ce que nous disent les textes bibliques, les prophètes exercent une mission et une fonction précises : à partir du vécu d’Israël dans l’histoire, dire le sens des événements présents en l’ouvrant vers l’avenir. Cela veut dire qu’ils sont sur la brèche et au cœur des événements. De ce fait, ils sont l’instrument privilégié pour connaître et comprendre l’initiative de Dieu dans l’histoire de son peuple. Dans le récit du passage de la Mer Rouge, Moïse joue le rôle et la fonction prophétique quand il répond au peuple qui rouspète, transi de peur : « Tenez bon et voyez le salut que YHWH va réaliser pour vous aujourd’hui… C’est YHWH qui combattra pour vous. Et vous vous n’aurez rien à faire » (Ex 14, 13-14). Lire les faits, donner le sens des événements.
Les choses seraient parfaites si elles étaient aussi simples qu’elles en ont l’air. Si dans l’Ancien Testament le prophète est le messager, le porte-parole du Dieu d’Israël, il n’y a qu’à l’écouter et à le suivre. Si « ceux qui ont été établis dans l’Église ce sont d’abord les apôtres et ensuite les prophètes » (1 Co 12, 28), il y va de la santé spirituelle de tout chrétien d’être attentif à leurs paroles pour discerner l’initiative de Dieu.
Or, sans aller jusqu’à épouser l’opinion de Qohélet, on doit reconnaître que, d’après la Bible, la volonté, l’initiative et l’action de Dieu ne sont pas aussi lisibles qu’on le dit trop souvent.
Écouter les prophètes et les suivre. D’accord, mais lesquels ? Car il y a de tout dans la profession et parmi eux ceux qui, sans en faire partie, prétendent prophétiser, porter une parole de la part du Dieu d’Israël. Et, comme nous l’avons dit, tous ne disent pas la même chose ni n’ont la même lecture des événements, ni ne tirent des conséquences similaires de ces lectures du présent. Alors qui croire quand les prophètes se disputent entre eux à propos de questions qui engagent la vie de tous et de chacun ? À qui se fier ? À qui faire confiance pour discerner le plan et l’initiative divine ?
Les disputes entre prophètes sont célèbres. 1 R 22 en est l’illustration dramatique. Face aux quatre cents prophètes du roi, Michée déclare que l’esprit de Dieu s’est fait esprit de mensonge dans la bouche de ces prophètes. Et leur chef, après avoir frappé Michée, lui pose la question redoutable : « Par où l’esprit de YHWH est-il sorti de moi pour te parler ? » (1 R 22, 24).
On pourrait s’attendre à ce que la Bible, elle-même, donne quelques critères pour discerner les bons et les mauvais prophètes, les vrais et les faux. On serait ainsi en situation de pouvoir faire confiance aux initiatives divines transmises par les prophètes. Il est vrai que l’Écriture propose quelques critères. Le Deutéronome s’est saisi du problème. Voici ses critères : « Si surgit au milieu de toi un prophète ou un visionnaire – même s’il t’annonce un signe ou un prodige, et que le signe ou le prodige qu’il t’avait promis se réalise – s’il dit : “Suivons et servons d’autres dieux” […] tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète car c’est YHWH votre Dieu qui vous éprouvera ainsi… » (Dt 13, 2-6). On peut comprendre que si le prophète pousse le peuple à l’idolâtrie, le doute n’existe pas. La ficelle est trop grosse. Ce qui n’empêche pas le Deutéronome de proposer ailleurs un autre critère, pas très compatible avec ce qu’il vient de dire dans le texte cité.
Dans l’organisation des fonctions et médiations au service d’Israël (Dt 16, 18–18, 22), le prophète occupe une place de choix, établi comme le porte-parole du Dieu d’Israël. Mais la question des critères taraudaient déjà, par expérience, les Israélites : « Peut-être te demanderas-tu : “Comment reconnaîtrons-nous que ce n’est pas une parole dite par YHWH ?” Si ce que le prophète a dit au nom du Seigneur ne se produit pas, si cela n’arrive pas, alors ce n’est pas une parole dite par le Seigneur, c’est par présomption que le prophète l’a dite » (Dt 18, 21). La réalisation de la parole prophétique est le critère de sa vérité et donc de sa légitimité. Peut-être.
Mais à l’aune de ce critère Amos, Ezéchiel, Aggée et Zacharie au moins doivent être mis à la poubelle car ils ont annoncé des faits précis qui ne se sont jamais produits. Pourquoi donc, malgré la non adéquation de leurs paroles aux faits, la Bible a gardé les oracles de ces prophètes et les a considérés comme « vrais » prophètes ?
D’ailleurs le critère du Deutéronome est une illusion. Les interventions prophétiques, nous l’avons dit, prétendent lire l’événement, en dégager le sens et donner par là une lumière et un horizon qui permettent d’agir et de s’engager. Or si l’on suit le critère du Deutéronome, il faut attendre la confirmation de la parole prophétique par les faits, et alors, sûrs de cette légitimité, agir. Le mécanisme n’est absolument pas opératoire. Si les contemporains de Jérémie et d’Ezéchiel avaient dû attendre la confirmation de leurs paroles par les faits, il aurait été trop tard pour agir quand il aurait été patent qu’ils avaient vu juste et que leurs paroles venaient de Dieu. Ceci reviendrait à prôner une attitude attentiste dont le résultat n’est autre que la stérilité parfaite.
En fait, il n’y a pas de critère « décisif » permettant de reconnaître, a priori, le vrai prophète. Il n’y a pas moyen, a priori, de faire la différence entre le prophète témoin d’une parole qui dit l’initiative divine et celui qui, le prétendant, ne raconte que ses propres rêves.
La réception de la communauté
Le processus de canonisation des interventions prophétiques a été long. Le temps qu’il a fallu pour départager, pour faire le tri entre vrais et faux prophètes aussi. La reconnaissance d’une parole venue d’ailleurs, qui n’était pas la leur, n’a pas été facile non plus pour les prophètes eux-mêmes. Était-il facile pour Osée de se marier avec une prostituée ? Était-il évident d’avoir confiance dans cette « initiative divine » ? Allait-il de soi pour Jérémie non seulement de prendre parti pour l’envahisseur mais de ne pas se marier, de rester célibataire, ce qui était aux yeux des convictions religieuses les plus profondes de son temps une perversion scandaleuse ? Ces personnalités hors du commun ont donc fait confiance à une initiative divine qui allait à l’encontre, et dans tous les domaines, de la pensée officielle tant sociale que religieuse de leur temps. Ils n’ont été ni écoutés ni entendus par Israël, leurs vies de souffrance et de persécution en témoignent. Mais un petit groupe a été touché et a cru en eux. Il a été le premier maillon d’une chaîne qui a reçu les paroles prophétiques, une chaîne qui, avec le temps, a embrassé tout Israël. Les prophètes sont devenus ainsi patrimoine d’Israël, témoins privilégiés de la présence de Dieu au milieu de son peuple. La communauté, en les recevant ainsi, après discernement et tri, les a reconnus légitimes porte-parole du Seigneur. Ce faisant, la canonisation des figures prophétiques et de leurs oracles « canonise » aussi son propre processus ainsi que tout ce qui en fait partie. De la sorte les doutes, la difficulté de reconnaître l’initiative de Dieu, le discernement laborieux et malaisé, le droit à l’erreur (Ezéchiel), l’importance décisive de la réception et le rôle clé de la communauté, sont également reconnus et mis en évidence. Dans le cas des figures et des textes prophétiques, le discernement de la communauté est déterminant et crucial.
Conclusions
Bien entendu ces lignes conclusives ne peuvent être que partielles et provisoires, comme est partiel aussi le corpus que nous avons rapidement parcouru.
Le premier élément constitutif de la foi d’Israël, mis systématiquement en avant par les prophètes, n’est autre que la certitude dans l’initiative de Dieu, de son agir. Cette certitude provoque et crée une posture de confiance tant au niveau personnel que communautaire. Ceci étant, l’initiative divine n’est jamais évidente à saisir d’avance. Il ne faut pas oublier que le Dieu des Écritures peut être qualifié, ô combien, de « Dieu des surprises ».
Tout cela nous conduit, de notre point de vue uniquement biblique, à dire que la réponse humaine à l’initiative divine est radicalement fondée sur la confiance, certes, mais que le discernement de cette initiative n’étant jamais aisé, l’intelligence doit être toujours mise à contribution de manière incontournable. Et, eu regard à l’expérience biblique, ce discernement de l’initiative divine fait dans la confiance intelligente a un lieu de réalisation : la communauté. Communauté dans le sens de communion ecclésiale, ce qui implique ouverture et exclut les attitudes « sectaires », tribales ou de ghetto.
Malgré les incertitudes et les perplexités devant lesquelles la Bible nous place dans ce chemin de discernement de l’agir de Dieu, le croyant et la communauté ne sont pas dépourvus de repères. Car, sans que l’on sache très bien quelle a été la « grille » qu’Israël a mise en œuvre pour trier et « recevoir » les prophètes qu’elle garde comme d’authentiques porte-parole de Dieu, on peut constater les points communs, les fils conducteurs qui les relient. Ces fils montrent : leur foi inébranlable dans le Dieu d’Israël comme unique ; le rejet de toute idole (que sont les autres dieux, certes, mais tout autant, si ce n’est pas plus, le pouvoir et l’argent) ; la défense inaliénable des pauvres et opprimés de tout genre, le Dieu des prophètes étant le Dieu des victimes ; le rôle relatif du culte dans les relations entre l’homme et Dieu et les rapports de justice et de fraternité entre les hommes comme lieu primordial des rapports homme-Dieu. Enfin l’espérance, chevillée au corps, d’une communion parfaite entre le Dieu d’Israël et l’humanité tout entière.
L’évangile de Matthieu offre quelques pistes fortes, quelques repères majeurs. En 7, 15-27, à la fin du discours sur la montagne, le texte évangélique répond à la question du discernement : « Gardez vous des faux prophètes… C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » Et nettement plus tard, à la fin du discours apocalyptique où Jésus s’efforce d’éliminer la dimension apocalyptique des attentes et les peurs de ses disciples, il recommande la vigilance : « Veillez ! » Et comment veiller ? Mt 25, 31-46 explique en quoi consiste la vigilance, quels sont les fruits attendus. « Alors les justes répondront au roi : “Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé, et de te donner à boire ? De te voir étranger et de t’accueillir, nu et de te vêtir, malade ou en prison et de venir à toi ?” Et le roi leur répondra : “En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait !” »