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De la défiance à la confiance
Service national de la catéchèse et du catéchuménat
Une affirmation de foi incontournable : Dieu est Père
Personne n’a décidé un beau jour d’appeler Dieu Père. L’Église a reçu cette appellation de la Tradition apostolique et la transmet depuis lors de multiples façons. Dans la liturgie, dans la prédication, dans les propositions catéchétiques, dans l’ensemble de l’art chrétien, l’Église parle de Dieu en y apposant le plus souvent le nom de Père.
Les lettres de l’apôtre Paul mentionnent cette appellation dans de nombreuses formules liturgiques : « Que la grâce et la paix soient avec vous de la part de Dieu notre Père… » (Ga 1, 3).
Chaque fois que la prière du Credo est récitée, chacun réentend cette affirmation fondamentale de la foi chrétienne : « Je crois en Dieu le Père Tout-Puissant 1 . » Pas une liturgie qui n’invite à prier avec les mots que Jésus lui-même a appris à ses disciples : « Quand vous priez, dites : Notre Père qui es aux cieux… » Et dans l’iconographie traditionnelle, Dieu est très souvent représenté sous les traits d’un vieillard symbolisant le patriarche. Depuis deux mille ans, les chrétiens se rassemblent « au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ». Il est donc impossible de passer brièvement sur cette façon si particulière qu’ont les chrétiens de parler de Dieu et de s’adresser à lui.
Un chemin de foi douloureux pour certains
À la suite de Jésus-Christ, les chrétiens sont invités à dire Père à Dieu. Oui, mais ce mot est chargé des expériences et des blessures humaines ; il est porteur des représentations de la paternité qui se sont forgées à partir de l’histoire personnelle de chacun.
Ce qui pour certains va de soi et irrigue leur vie spirituelle d’un sentiment de confiance, ne permet pas à d’autres d’envisager une relation personnelle paisible avec un Dieu qu’ils ont tant de mal à appeler Père. Sachant la complexité des relations au père qu’entretiennent bien des personnes aujourd’hui, on ne peut faire l’économie de quelques questions. Lorsqu’on prend le temps d’écouter des personnes ayant un lien difficile avec leur père 2 (qu’il soit décédé, ultra-autoritaire, inconnu et rêvé, absent, défaillant ou violent…), apparaissent bien des souffrances. Que se passe-t-il exactement pour eux ? Qu’est-ce qui rend cette invitation du Christ à nommer Dieu Père si douloureuse ? Comment les accompagner sur leur chemin de foi, sans renoncer à cette annonce de la paternité de Dieu à notre égard ?
« Des images paternelles ou maternelles […] influencent notre relation à Dieu. Dieu notre Père transcende les catégories du monde créé. Transposer sur Lui, ou contre Lui, nos idées en ce domaine serait fabriquer des idoles, à adorer ou à abattre » (CEC n° 2779).
Lorsque sont associés le mot « Dieu » avec le mot « père », les univers de sens de chacun de ces deux mots s’en trouvent mêlés. Dieu lui-même prend le risque de se trouver perverti, mal compris, dénaturé, idolâtré par l’imaginaire, en raison des images de paternité qu’il véhicule. Cela peut aussi devenir le lieu d’une conversion, ou le lieu d’une restauration de cette relation blessée.
Que se passe-t-il lorsque se croisent et se superposent deux champs de significations symboliques aussi lourdement investis ?
Soit le croisement de ces deux champs sémantiques et symboliques ouvre sur une cohérence, une expérience humaine qui enrichit la compréhension de Dieu et une expérience de Dieu qui enrichit les relations humaines. Soit le croisement de ces deux champs ouvre sur une dichotomie et déforme la représentation de Dieu, gêne la compréhension et l’expérience que l’on peut faire d’une rencontre personnelle avec Dieu. Les deux images se superposent, comme le disent plusieurs personnes interviewées, et la représentation du père, avec toutes ses limites et ses perversions apparaît en filigrane de la représentation de Dieu.
Une certaine défiance vis-à-vis de Dieu Père
Dans les entretiens, les personnes pour lesquelles la relation à Dieu nommé Père est « souffrante » mettent en évidence les mêmes difficultés dans leur vie familiale et personnelle que dans leur vie de foi, les mêmes difficultés dans leur relation avec leur père que dans leur relation à Dieu. La comparaison est le maître mot ! « Notre vie religieuse avait la même froideur que notre vie familiale » dit l’une d’elle. Si j’ai peur de papa, j’ai peur de Dieu. Si je mens à papa, je mens à Dieu. Si mon père m’abandonne, je pense que Dieu m’abandonne… Le calque fonctionne toujours dans le même sens. Le modèle, c’est papa, et Dieu se trouve marqué de toutes les failles du père.
Ils pensent : si mon père était un « bon père », alors je pourrais sans difficulté passer de l’amour paternel à l’amour de Dieu. Je pourrais modéliser l’amour que Dieu me porte sur celui que mon père me donne. Pour la plupart des personnes interrogées, la prière du Notre Père et le sentiment d’être enfant de Dieu posent problème. Le Notre Père est pour eux « une prière où seuls ceux qui ont un bon père s’y retrouvent » comme le souligne fortement l’un d’eux ; avec même parfois un réel blocage face à cette prière. Ils ont le sentiment d’être exclus de quelque chose de beau, de bon, d’agréable… mais ce n’est pas pour eux, puisque pour eux, le père ne peut pas servir à faire l’étalonnage de l’amour à partir duquel on pourrait comprendre celui de Dieu. « Quand on a un père ivrogne, qui vous tape ou qui est absent, on ne peut pas prier le Notre Père » dit une autre personne.
L’expression « être enfant de Dieu » est tout aussi piégée pour eux ; « ça ne veut pas dire grand-chose » dit une jeune fille. Ils ont une réaction presque viscérale devant le vocabulaire qui s’apparente à la filiation : père, enfant, fils, adoption… « Enfant de Dieu, ça ne me parle pas, je ne suis pas enfant de Dieu », poursuit-elle.
Face à des affirmations aussi radicales, il paraît important de rappeler que toutes les personnes interrogées ont un réel attachement à la foi chrétienne, mènent une véritable recherche spirituelle, participent à des retraites… Ce serait trop simple de penser que s’ils refusent les termes de filiation c’est qu’ils sont en fait éloignés de la foi de l’Église ! Mais il n’en est rien, au contraire ! Ils souffrent au contraire de ne pas pouvoir s’exprimer en termes de filiation et de paternité et cherchent d’autres voies pour dire leur foi en Dieu.
Investir d’autres images bibliques
Dans la Bible, plusieurs images différentes de Dieu sont proposées. Cette liste – non exhaustive – peut aider à saisir ce que Dieu révèle de lui-même, et comment les hommes qui ont écrit la Bible l’ont compris peu à peu et l’ont présenté.
Dieu est un berger.
Jacob-Israël bénit son fils Joseph en disant : « Le Dieu qui fut mon berger depuis que j’existe jusqu’à ce jour » (Gn 48, 15). Jean reprend la métaphore du berger, particulièrement au chapitre 10 : « Je suis le bon berger, dit Jésus ; le bon berger se dessaisit de sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11). Dans l’Église primitive, la représentation de Jésus en bon berger est prédominante. On retrouve parfois des représentations extrêmement anciennes de berger sur les autels, par exemple.
Dieu est un maître.
« Ainsi parle ton Maître, le Seigneur, ton Dieu […] » (Is 51, 22) et Jésus lui-même se définit comme Maître : « Dites au propriétaire : “Le maître a dit : Où est ma salle ?” » (Mc 14, 14). Le Maître, dans toutes les grandes religions, a un statut d’enseignant et de guide pour ses disciples. Et c’est bien dans un statut de disciple que les apôtres se reconnaissent face au Christ.
Dieu est un juge.
Il est le Juge par excellence : « Que le Seigneur, le Juge, juge aujourd’hui entre les fils d’Israël et les fils d’Ammon » (Jg 11, 27) et Luc, dans les Actes des apôtres, attribue cette prérogative à Jésus lui-même : « C’est Lui que Dieu a désigné comme juge des vivants et des morts » (Ac 10, 42).
Dieu est un époux.
Sa fiancée ou son épouse, c’est Israël. Bien qu’elle lui soit le plus souvent infidèle, il ne cesse pourtant de la séduire : « C’est moi qui vais la séduire, je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur […] je te fiancerai à moi pour toujours » (Os 2, 16.21a), « Car celui qui t’a faite, c’est ton époux : le Seigneur, le Tout-Puissant, c’est son nom » (Is 54, 5). Jésus reprend à son compte cette métaphore des noces avec son peuple : « Les invités à la noce peuvent-ils être en deuil tant que l’époux est avec eux ? » (Mt 9, 15).
Dieu est un roi.
« Sur la montagne de Sion, le Seigneur sera leur roi dès maintenant et à jamais » (Mi 4, 7b). Dieu est le premier et le seul vrai roi d’Israël ; il faudra beaucoup de temps pour que Dieu lui donne un roi en la personne de Saül. Dieu règne sur son peuple et il est reconnu comme tel par tous. Jésus parle beaucoup de royauté, celle de son Père et la sienne : « En vérité, je vous le déclare, parmi ceux qui sont ici, certains ne mourront pas avant de voir le Fils de l’homme venir comme roi » (Mt 16, 28) ; et l’Apocalypse reprend cette image : « Ils combattront l’agneau et l’agneau les vaincra, car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois » (Ap 17, 14).
Dieu est un sauveur.
« Dieu… mon asile, mon sauveur, tu me sauves des violents » (2 S 22, 3). Et l’annonce de la naissance de Jésus est très claire à propos de celui qui vient : « Il vous est né aujour¬d’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur » (Lc 2, 11). La plupart des formules liturgiques employées dans les épîtres de Paul font appel à ce titre de Sauveur : « Grâce et paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Sauveur » (Tt 1, 4b)
Dieu est un rocher (un roc).
« Lui, le Rocher, son action est parfaite » (Dt 32, 4a) ; « Je t’aime, Seigneur, ma force. Le Seigneur est mon roc, ma forteresse et mon libérateur. Il est mon Dieu, le rocher où je me réfugie » (Ps 18, 2b-3a). Pour Paul, ce rocher, cet appui, c’est le Christ : « Car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait : ce rocher, c’était le Christ » (1 Co 10, 4).
Dieu est un père. « Je les dirige vers des allées bien arrosées, par un chemin où ils ne trébucheront pas. Oui, je deviens un Père pour Israël, Ephraïm est mon fils aîné » (Jr 31, 9). Jésus invoque Dieu en l’appelant son Père : « Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils… » (Jn 17, 1). Il apprend à ses disciples à prier en disant : « Quand vous priez, dites : Père » (Lc 11, 2).
Dieu est comme une mère.
Le vocabulaire employé parfois pour parler de l’amour de Dieu fait référence à des expressions plutôt liées à la mère : « Tu as oublié le Dieu qui t’as mis au monde » (Dt 32, 18) ou « Comme une femme en travail, je gémis, je suffoque et je suis oppressé tout à la fois » (Is 42, 14). Il y a dans la tendresse de Dieu des éléments de maternité et de féminité.
À travers ce bref parcours biblique, on voit qu’il est possible d’employer d’autres métaphores, d’avoir recours à d’autres images pour découvrir le Dieu de Jésus-Christ. Une diversité d’images, de modèles et de références permet une approche plus fine de Celui que Jésus est venu révéler. Aucun terme à lui seul ne permettra jamais de mettre la main sur Dieu et de l’enfermer dans une définition, même celui de paternité. Une multiplicité d’images permet de découvrir toujours plus Celui que nous cherchons sans nous lasser.
Dieu est d’abord le Père de Jésus-Christ
Dans l’Évangile, la relation entre Jésus et Dieu est faite de confiance, d’intimité, de dialogue, de communion. « Tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi » (Jn 17, 10). « Croyez-moi, je suis dans le Père et le Père est en moi » (Jn 14, 11). « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9b).
Dans toutes ses paroles, dans tous ses actes, Jésus montre le Père. Il est pleinement à son image et à sa ressemblance. Et la façon qu’a le Christ de nommer cette intimité, cette communion est d’appeler Dieu « Mon Père ».
Le visage que Jésus dessine de son Père est le seul que nous puissions prétendre connaître. « Personne n’a jamais vu le Père », mais Jésus vient justement montrer son Père et révéler qu’il est aussi Notre Père. Cette relation d’intimité qu’il vit avec Dieu est proposée à tous ceux qui croient en lui. Le chemin est ouvert et tous ceux qui le veulent peuvent donner à Dieu le nom de Père. « Dis-leur que je monte vers mon Père qui est votre Père » (Jn 20, 17). C’est lui qui invite à le prier en lui disant « Notre Père » (Mt 6, 9-13).
Passer par le Christ pour nommer Dieu Père peut permettre à certains d’envisager cette relation d’intimité en regardant comment Jésus vit, prie, parle avec Dieu. C’est à la suite de Jésus-Christ qu’ils pourront envisager plus paisiblement d’entrer dans cette communion, sans faire référence à la paternité blessée qui est la leur.
A la suite de Jésus-Christ, adopter Dieu comme Père
Par le baptême, le croyant participe à la vie divine du Christ : « Par le baptême en sa mort, nous avons donc été ensevelis avec lui, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous menions nous aussi une vie nouvelle » (Rm 6, 4-5).
Participer pleinement à cette vie divine du Christ, c’est être Fils avec lui, c’est entrer avec lui dans une relation filiale envers Dieu, et avec lui pouvoir dire dans l’Esprit : « Abba, Père ». « Les hommes sont fils dans la mesure où ils participent à la relation unique de Jésus à son Père. Il y a paternité parce qu’il y a filiation. Il y a filiation parce qu’il y a, par le don de l’Esprit Saint, communion avec le Fils 3. »
Se laisser adopter par Dieu comme fils ou fille
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ : il nous a choisis en lui avant la fondation du monde pour que nous soyons saints et irréprochables sous son regard, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être pour lui des fils adoptifs par Jésus-Christ » (Ep 1, 3a.4-5). Inlassablement, Dieu se propose comme Père. Il faut du temps pour comprendre cette invitation et encore du temps pour y répondre.
« La question n’est pas de savoir quelles expériences humaines de la paternité et de la filiation sont possibles qui permettraient de se représenter la paternité de Dieu telle que nous l’imaginons. Elle est plutôt de laisser cette révélation en Jésus-Christ de la paternité briser, par sa puissance et son originalité, tous les modèles à partir desquels nous voudrions nous représenter cette paternité. Il ne s’agit pas de savoir à partir de quoi nous pourrions nous construire une nouvelle représentation d’un Dieu Père, mais bien plutôt de laisser la révélation de Dieu en Jésus-Christ détruire l’image que nous nous forgions, à partir de nos idées et de nos désirs d’un Dieu Père 4. »
Dieu n’est pas et ne sera jamais Père comme nous pensons (ou voulons) qu’il le soit. Il faut absolument sortir de nos projections, positives ou négatives, pour rencontrer Celui qui nous attend. Le chemin de cette découverte s’appelle Jésus-Christ : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va au Père si ce n’est par moi » (Jn 14, 6). Dieu le Père aime d’un amour inconditionnel. C’est-à-dire qu’il ne met aucune condition à son amour. Il nous aime de toute façon, quoi que nous fassions, quoi que nous pensions, quoi que nous disions.
Même si nous doutons de lui (comme les Hébreux devant la mer des Roseaux), il nous sauve ; même si nous lui sommes infidèles (comme le peuple dans le désert), il vient nous séduire à nouveau ; même si nous le renions (comme Pierre devant le palais du grand-prêtre), il vient nous donner son pardon d’un simple regard. Son amour est déjà donné, totalement, pleinement, en Jésus-Christ. Il multiplie les alliances avec nous parce que son amour n’a ni limites ni de mesure. Il ne peut s’arrêter d’aimer, c’est dans sa nature même. Il EST ainsi et c’est de ce débordement d’amour inconditionnel dont Jésus nous parle quand il nous dit que le Père nous aime comme lui aime le Père, ce trop plein d’amour qui s’écoule jusqu’à la kénose.
Le Père Varillon reprend ce terme d’amour inconditionnel à propos de Dieu : « Dieu est cet Être qui prononce un “Je t’aime” inconditionnel. Seul il le peut : l’amour en notre monde ne peut durer et se maintenir sans un minimum de réciprocité 5. »
Si cet amour sans limites, sans condition, sans marchandage est offert, comment ne pas se laisser prendre par cette dynamique vivifiante ? Comment ne pas se laisser faire, ne pas se laisser aimer ?
Voilà bien ce qui est proposé : consentir à se laisser aimer ; consentir à la paternité de Dieu. Tout est déjà donné, reste à accueillir ce don et à y consentir.
Être enfant de Dieu n’est pas une action que l’homme et la femme seraient capables (ou non) de réaliser. Être enfant de Dieu, ou plutôt se reconnaître enfant de Dieu, est le fruit d’une démarche d’accueil de la Parole d’élection que Dieu le Père adresse à chacun. C’est-à-dire que ce n’est pas le résultat d’un travail, cela ne s’obtient pas à la force du poignet ; ce n’est ni le fruit d’une bonne conduite, ni une récompense de devenir enfant de Dieu. Cette identité est déjà donnée. « Fils, vous l’êtes bien : Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père ! » (Ga 4, 6). Nous sommes pleinement fils adoptifs du Père. Une Parole d’élection est une Parole de Vie. Ce qui va changer, ce sera notre capacité à le reconnaître, à le vivre, à le confesser, à en rendre grâce… Notre façon de vivre avec nos frères dira notre façon d’être enfant de Dieu. C’est très concret ! C’est très relationnel ! C’est notre capacité à vivre la filiation divine qui rend notre vie plus ou moins féconde. Dieu Père ouvre un avenir, un avenir. Il met l’homme en projet de Vie Nouvelle. L’adoption est proposée. À l’homme d’accueillir cette Vie Nouvelle de Fils que Dieu lui propose. Chacun est acteur de sa démarche d’adoption de Dieu comme Père, chaque vie de fils est unique.
1 - « Le Credo commence par Dieu le Père, parce que le Père est la Première Personne Divine de la Très Sainte Trinité… », Catéchisme de l’Église catholique n° 198.
2 - L’ensemble de cette recherche a été mené en vue de la rédaction d’un mémoire de fin d’études à l’ISPC (Institut catholique de Paris) en juin 2003. Un court article est paru sur ce même sujet dans la revue Tabga, n°8, décembre 2005, p. 24-26.
3 - Claude Geffré, « Père comme nom propre de Dieu », Concilium n° 163, Paris, Beauchesne, 1981, p. 67.
4 - J.-M. Pohier, « Quel Père est Dieu ? Quel Dieu est Père ? » in « Être père aujourd’hui », Cahiers d’éducateurs n°6, Paris, Fleurus, 1967, p. 156.
5 - François Varillon, L’humilité de Dieu, Paris, Centurion, 1974, p. 62.