Pour le service de l’appel : des groupes de recherche


Service national des Vocations

 

Préalable : d’où vient ce document ?

En octobre 1998, l’ensemble des responsables SDV et les accompagnateurs de jeunes en recherche (18-30 ans environ), se sont rassemblés à Lourdes pour un débat sur les groupes de recherche. La commission qui a travaillé les fruits de cette session a mené sa réflexion sans savoir au départ quel en serait l’aboutissement. La démarche a consisté à puiser dans les productions des forums pour aller vers un document final au service des SDV.
Le travail commun a conduit à retenir quatre grandes pistes qui concernent les propositions à faire à des jeunes en recherche et aux groupes de recherche.

 

 

Jeunes en recherche : du premier accueil aux propositions

La pastorale des vocations dispose de moyens divers pour établir des liens avec les jeunes : les uns répondront à une sollicitation ou une proposition, d’autres feront d’eux-mêmes une démarche vers telle antenne relais ou tel membre de l’équipe.

Notre point de départ, quelle qu’en soit la source, sera le premier accueil. Un jeune qui se pose des questions sur son avenir ou qui porte en lui un projet de vie, qui s’interroge sur sa vocation, qui envisage de devenir diacre, prêtre, religieux(se), consacré(e) ou missionnaire entre en contact avec le service des vocations.

L’accueil qui lui sera réservé est important. La qualité de l’accompagnement et du discernement peuvent en dépendre. Le membre de l’équipe, du SDV qui le rencontrera personnellement aura le souci de lui permettre d’exprimer sa demande, ses interrogations et ses craintes.

L’accueil ne se limite pas au premier entretien. C’est un temps au cours duquel le jeune commence à cheminer. Il faudra donc l’aider à se situer dans plusieurs domaines. Ce sera en même temps une information précieuse pour orienter les propositions qui lui seront faites par la suite.

Nous distinguerons ici les points d’attention (désir, situation de vie, engagements vécus…), les domaines d’approfondissement (place du Christ, prière, Parole de Dieu…), les différentes propositions qui peuvent lui être faites (celles du SDV, du diocèse, des temps forts éventuels, un accompagnement personnel, la participation à un groupe de recherche…) et quelques exigences.

 

Les points d’attention

Le jeune qui vient à la rencontre du SDV risque une aventure. C’est un désir qui le pousse. Lui permettre d’exprimer « ce qui le fait vibrer », « ce qui le rend heureux », ce qui donne sens à sa vie, l’appel qu’il a peut-être entendu… en un mot son projet mais aussi ce qui lui fait obstacle, sont autant de façons de prendre en compte qui il est. Il l’exprimera plus ou moins clairement selon l’étape à laquelle il se trouve.

Pour l’aider à être vrai sur lui-même, il sera encouragé à parler de sa vie : vie familiale, relations, loisirs, situation scolaire ou professionnelle… Avec lui, on essayera de dire la réalité du monde dans lequel il vit.

Une mention particulière mérite d’être faite sur les engagements que le jeune a déjà pris. C’est pour lui une manière de se reconnaître membre d’une communauté humaine et de la famille chrétienne.

Pour cela : 
• honorer les signes de générosité ;
• valoriser les engagements et les expériences qui le mettent en relation ;
• proposer, s’il n’en a pas, un engagement dans la société et/ou dans l’Église ;
• proposer de faire la relecture des engagements vécus et à travers eux de la manière de vivre sa foi ;
• enfin, montrer comment la vie en Église (célébration des sacrements, prière…) peut être mise en lien avec sa vie.

L’objectif est de permettre au jeune de se situer dans sa propre vie. Il est important aussi de mettre à jour les divers interlocuteurs du jeune qui, le cas échéant, seront les partenaires de l’accompagnement et du discernement.

Dans tous les cas, on se gardera d’un quelconque jugement sur ce que le jeune exprime de son histoire. Le rôle du premier accueil est d’aider chacun à se sentir reconnu, de pointer ce qui est porteur de vie et d’avenir, ce qui peut être présence de l’Esprit de Dieu. En fonction de cela, il pourra être proposé tel ou tel moyen pour servir la croissance humaine et spirituelle du jeune.

 

Les domaines à approfondir

La place centrale du Christ et la prière
Le jeune qui prend contact avec le SDV a déjà une relation à Dieu. Peut-être a-t-il des habitudes de prière. Il a entendu la Parole de Dieu, ne serait-ce qu’à la messe. Être attentif à sa vie, c’est aussi en prendre acte et l’encourager à approfondir sa vie spirituelle.
Les animateurs des SDV insistent habituellement sur la place centrale que le Christ doit prendre dans la vie d’un jeune en recherche. Jésus, Fils de Dieu, sera proposé comme un chemin d’humanité réussi qui conduit au Père, « christianise », vivifie et transforme.
L’Évangile, la prière personnelle et communautaire, la vie sacramentelle sont des lieux privilégiés de la rencontre du Christ. Ils invitent à le reconnaître dans les frères. Dès ce temps de l’accueil, il s’avère important de le faire découvrir.

La prière
Le jeune en recherche sera donc encouragé à développer une vie de prière solide. À cette étape, le moment n’est pas aux enseignements, on préférera favoriser les expérience du cœur à cœur avec Dieu. Le jeune peut-il parler de sa prière ? Quelle place a-t-elle dans sa vie ? Quels moyens a-t-il déjà trouvé pour la soutenir ? Quelle régularité ?
Celui qui accueille le jeune pourra proposer un type de prière adapté s’il sent une demande ou une difficulté. Peut-être peut-il éveiller l’intérêt pour des lieux et des temps de ressourcement particuliers (monastères, écoles de prière, temps liturgiques…)

La Parole de Dieu
La vie chrétienne ne va pas sans une fréquentation de la Parole de Dieu. Le jeune a-t-il des occasions de l’entendre ? de la lire ? de prier avec la Bible ? A-t-il une Bible chez lui ?
La lecture d’un texte biblique demande une information et une formation. Le jeune aura peut-être l’une ou l’autre question qu’il est bon de lui laisser poser. Sans forcément donner de réponse, l’accompagnateur SDV l’encouragera à chercher et lui dira que telle ou telle proposition de formation ou de participation à un groupe pourrait l’aider.

L’Eucharistie
Pour que le Christ soit au centre de sa vie, qu’il établisse avec lui une relation de prière vraie et pour que la Parole de Dieu ensemence sa foi, tout chrétien est invité à prendre part à l’Eucharistie. Un jeune en recherche de la réponse personnelle qu’il va donner à l’appel de Dieu s’appliquera à une participation fréquente à la messe et à une communion qui sera la nourriture essentielle de sa vie spirituelle.

La relation aux frères
« Toute vocation personnelle est vocation pour les autres. Nous sommes choisis par le Père pour le bien de nos frères. »
Le lien à une communauté, à un peuple, la relation au prochain (action caritative, dimension sociale…) vérifient que l’engagement qui sera peut-être pris un jour ne sera pas intimiste. Il est aussi le signe d’une Église qui appelle.

 

3. Quelles propositions faire ?

Quand l’accompagnateur aura le sentiment que le temps de l’accueil a été vécu et qu’un premier discernement a pu être fait (si possible avec l’équipe SDV, dans le respect inaliénable de la discrétion), il présentera les propositions du SDV local, celles du diocèse si elles lui paraissent appropriées ou toute autre qui répondrait à un besoin du jeune.

On peut évoquer ici quelques exemples :
• Des propositions concernant la prière : lieux mais aussi telle revue ou tel temps privilégié organisé dont il a connaissance…
• Des propositions concernant la Parole de Dieu : groupes bibliques, enseignements, conférences, émissions de radio…

Il peut être jugé utile de proposer un mouvement ou une équipe qui pratique la relecture de vie.

Les domaines sont nombreux et les propositions ne sont pas toutes du même ordre. Peut-être faudra-t-il répondre à une question particulière mais, en général, on visera des propositions qui font avancer vers un accompagnement et un engagement. Par exemple, des temps forts (soirées, week-ends, récollections…) peuvent ouvrir à la décision d’intégrer un groupe de recherche, La rencontre de témoins, de mouvements peuvent aider à faire un premier choix.

Il arrive qu’une retraite puisse être suggérée à cette étape mais quoi qu’il en soit, elle fera partie des propositions qui accompagneront le cheminement et le discernement.

Faut-il proposer un accompagnement personnel ?
Proposer un accompagnement personnel, c’est reconnaître le jeune dans son identité et dans son désir. C’est aussi un lieu essentiel de vérification de l’appel de Dieu et du réalisme avec lequel le jeune le perçoit.
L’accompagnement est un outil, un moyen de relecture et de discernement qui sera précieux tout au long du temps de recherche et pour la prise d’une décision mais il peut être proposé indépendamment de l’entrée en groupe de recherche.
Il est bon de donner quelques points de repère et quelques explications sur ce qu’est l’accompagnement avant d’y engager un garçon ou une fille.
Ce point mérite des développements et une étude plus approfondie. Les SDV se reporteront avantageusement au livre de Suzanne David (« Laissez-vous conduire par l’Esprit », hors-série de la revue Jeunes et Vocations, SNV, 1998).

Comment proposer un groupe de recherche ?
Selon les choix qui auront été faits par l’équipe diocésaine, on prendra le temps de discerner si le jeune est à une étape de sa vie spirituelle et de sa recherche en accord avec ce qu’est le groupe de recherche.
Il pourra toujours être présenté comme un lieu où les
jeunes peuvent grandir en liberté, apprendre à vivre en Église, s’ouvrir à la diversité de la vie ecclésiale et approfondir leur vocation et mieux reconnaître l’appel du Seigneur. On y vit la convivialité et la confrontation, l’enrichissement des expériences de chacun et le témoignage.

 

4. Des exigences

Faire des propositions c’est aussi poser des exigences !

Celle de la durée : prendre conscience de l’importance du temps pour vérifier son engagement, sa fidélité et pour prendre du recul. Pour cela il est bon de fixer des échéances et des moyens de les vérifier.

Celle de la relecture : à toutes les étapes du cheminement et donc dès l’étape d’accueil, il est important de trouver des moyens de relire sa vie. La tenue d’un carnet de bord est l’un d’entre eux.

Celle d’une communauté ecclésiale de référence : c’est l’Église au cœur du monde de ce temps qui explicite l’appel de Dieu.

 

5. Trois rappels pour terminer

Dès l’étape du premier accueil, il est bon de se rappeler que les personnalités des jeunes sont très diverses et parfois fragilisées (différences de maturité psycho-affective, souffrances du passé mal assumées, situations familiales précaires…). Le stade de vie spirituelle (du catéchumène au militant), la connaissance de la foi, le niveau intellectuel peuvent être très différents d’un jeune à l’autre. On apportera donc toute la souplesse et toutes les nuances nécessaires à ce qui vient d’être dit.

Le désir de bien accueillir et la perspective d’un cheminement en SDV ne doivent pas faire oublier que cette première étape doit aussi être celle d’un discernement. L’Église seule appelle et elle garde toujours sa liberté de consentement. C’est pourquoi la personne qui accueille sera parfois amenée à éconduire tel candidat ou à différer l’engagement au SDV de tel autre. Le cas échéant, si on ne reconnaît pas en eux les signes d’une vocation spécifique, c’est rendre service aux garçons et aux filles que de le leur dire clairement. Il reste néanmoins souhaitable d’envisager avec le jeune qui ne s’engagerait pas plus avant, quel chemin peut l’aider par la suite.

Le SDV est un moyen au service des jeunes et de leurs diverses vocations, mais il n’est pas le seul. Ses membres travailleront en partenariat avec les instances diocésaines et particulièrement la pastorale des jeunes, les prêtres et les instituts de vie consacrée et missionnaire.

Il soutiendra et favorisera les propositions vocationnelles dans les pédagogies propres aux mouvements et acceptera les interpellations des autres mouvements services et instituts. À cette fin, on pourra provoquer des invitations et des témoignages réciproques.

Parfois des communautés encadrent et accueillent des jeunes en recherche. Certaines d’entre elles peuvent être mieux à même d’aider certaines personnalités à problème. Ces communautés auront à cœur de rester en lien avec les instances diocésaines et celles-ci les accueilleront. Ce partenariat, lorsqu’il est possible, est un signe d’Église.

 

6. Pour conclure

La mission des SDV est d’accompagner les jeunes dans la découverte de leur vocation quelle qu’elle soit. C’est pourquoi chacun y sera accueilli et écouté avec sollicitude.

Les équipes diocésaines décideront des moyens qu’elles mettront en œuvre et qu’elles proposeront pour accompagner sur des durées plus ou moins longues. La suite de ce document ne parlera que d’un de ces moyens : le groupe de recherche. Son rôle, ses objectifs, son fonctionnement, les parcours qu’il peut mettre en œuvre et la manière de le proposer constituent les chapitres suivants.

 

Objectifs, constitution, conditions

1. Qu’est-ce qu’un groupe de recherche ?

Un groupe de recherche peut se définir comme un lieu ouvert à des jeunes de 18 ans ou plus, porteurs d’une même question : « Je suis chrétien(ne), que faire, que faire de ma vie ? » C’est un lieu d’approfondissement de sa vocation baptismale, de sa recherche du Christ, avec le soutien des autres selon le rythme de chacun. Dans le même temps, le jeune y découvre qu’il ne s’agit pas de cheminer seul avec « sa » vocation mais bien de recevoir en Église « un » appel pour le service de tous. C’est aussi un lieu de vérification de l’appel de Dieu et du désir, ressentis par le jeune. Donc si importante que soit la convivialité au sein d’un tel groupe, y participer doit opérer une transformation intérieure. En ce sens, la place donnée à la Parole de Dieu et au Christ y est capitale. Le groupe de recherche peut donc apparaître comme le lieu d’une double confrontation : confrontation interpersonnelle d’une part, vécue au travers des échanges, des dialogues, par l’écoute réciproque et respectueuse, mais aussi d’autre part, confrontation d’un projet de vie personnel avec la mission de l’Église, et les exigences de cette mission. Ainsi le groupe de recherche aide à la réalisation du désir d’un engagement concret dans la société ou dans l’Église. Il renvoie au service du Christ dans les plus pauvres, à la mission propre de l’Église de rejoindre les lointains, et il honore la générosité des jeunes. Pour permettre cela, il peut par exemple être bon de proposer la découverte de grandes figures de l’Église, ou bien encore les possibilités d’engagements concrets (Secours catholique, Quart monde, aide scolaire…). Dès lors il apparaît clairement que le groupe de recherche est un lieu de discernement qui n’enferme pas dans une filière.

L’objectif est bien de cheminer vers un discernement et une décision quant à sa vocation propre au cœur de l’Église : « À quoi le Seigneur m’appelle-t-il ? Au mariage, à la vie consacrée, au ministère de diacre, de prêtre ? » Il est bon de porter en soi cette conviction de départ : « Dieu s’adresse à chacun par la médiation de l’autre, et la vocation personnelle se discerne en Église. » C’est pourquoi un tel groupe doit mettre en exergue le primat absolu de la grâce dans le travail de discernement de toute vocation.

 

2. Comment mettre sur pied un groupe de recherche ?

Il n’y a pas de recette toute faite. La mise en place d’un groupe de recherche est un travail de longue haleine qui peut à lui seul concentrer toutes les énergies d’un SDV sur une bonne période. Les quelques propositions non exhaustives qui suivent peuvent cependant éclairer une telle fondation.

La création du groupe de recherche correspond-elle à un besoin ?
La création d’un groupe de recherche doit correspondre à un besoin exprimé par des partenaires en pastorale, ou bien par une présence suffisante de jeunes désirant cheminer ensemble. Une telle création est donc l’affaire de tous, et passe par la sensibilisation des partenaires : l’évêque en tout premier lieu, les prêtres, les communautés chrétiennes (paroisses, mouvements, aumôneries, instituts de vie consacrée et missionnaire…). C’est l’occasion pour chacun de prendre conscience de sa responsabilité dans l’appel, de réveiller sa capacité à répondre aux attentes des jeunes en témoignant de sa vie avec le Christ.

Un groupe de recherche : une équipe accompagnatrice et des jeunes en recherche
Pour qu’il y ait groupe, il faut une équipe accompagnatrice et des jeunes désireux d’entrer en cheminement. L’un des préalables à toute mise en place d’un groupe de recherche est donc la constitution d’une équipe accompagnatrice : équipe dont les membres doivent être choisis par le SDV et ainsi appelés par l’Église. Il s’agit d’hommes et de femmes, prêtres, laïcs, membres d’instituts… ayant conscience de l’importance de se former pour cette mission : formation à entendre la question d’une vocation chez un jeune, à écouter, à renseigner, à questionner, à accompagner ; formation à l’écoute et au dialogue par exemple, ou encore à la dimension psychologique et humaine des jeunes de ce temps.
L’enracinement ecclésial de tels acteurs est très important. En ce qui concerne les jeunes rejoints, ils doivent être tous porteurs de la même préoccupation vocationnelle, tout en favorisant la constitution du groupe dans la diversité des origines, des questions, des histoires, des étapes… Afin de vérifier cela, avant toute participation d’un jeune à un groupe de recherche, une rencontre avec l’un des membres de l’équipe accompagnatrice est nécessaire.
Après avoir pris le temps d’un premier accueil de l’histoire et du désir du jeune dans ses grandes lignes, c’est l’occasion de préciser un certain nombre de « règles du jeu » quant à la durée, la fidélité dans la participation aux rencontres ainsi que leur préparation, etc. (Sur ce point, il est bon de se reporter à la partie de ce document nommée : « Jeunes en recherche, du premier accueil aux propositions »). Quoiqu’il en soit, cette rencontre préalable à la participation d’un jeune au groupe de recherche peut être l’occasion de lui exprimer entre autres, que la recherche d’une vocation et l’approfondissement de sa foi ne se vivent pas seul. Elles s’enrichissent, s’éclairent de l’apport des autres et de l’Esprit Saint à l’œuvre dans le groupe. « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. » Aussi, vivre une expérience de discernement en Église par une participation à un groupe de recherche, c’est découvrir sa personnalité, ses désirs, découvrir ce qui aide une vocation à s’épanouir, ce qui fait obstacle à sa pleine réalisation. C’est permettre de trouver un sens à sa vie à la suite de Jésus-Christ.

Quelques conditions nécessaires à la réussite des objectifs d’un groupe de recherche
Le cadre
Faut-il préciser que les lieux de rencontre sont pour beaucoup dans la réussite de la convivialité vécue au sein d’un groupe de recherche ? Aussi, pour créer une bonne convivialité, il est important de s’établir dans un local propice à ce genre de réunions. L’objectif consiste donc ici à créer un lieu de parole, un lieu de fraternité, où le partage d’expérience peut être fait. Il est difficile à un jeune de s’ouvrir de son projet de vocation à d’autres. Concrètement, il s’agit de mettre en place les conditions permettant à chacun de se dire, par la parole, le silence, des actes et des œuvres. Dans le même temps, il est souhaitable de favoriser tout ce qui permet de découvrir l’action de Dieu dans la vie de chacun. Ainsi faut-il veiller à avoir des moyens pédagogiques qui ne soient pas uniquement de type intellectuel, ceci afin de promouvoir au sein du groupe, l’expression de l’ensemble de la personnalité de chaque individu. Dans un groupe de partage, la diversité, la différence donnent à voir la richesse d’une communauté, d’une vie d’Église.

Les exigences
La participation à un groupe de recherche est susceptible de porter tout son fruit si elle se vit dans la durée. Par exemple cette participation suppose si possible de tenir toute l’année si on s’y est engagé. Il en est de même en ce qui concerne la régularité et la fidélité au groupe, tant pour les jeunes que pour l’équipe accompagnatrice.
Parallèlement, la proposition d’un accompagnement spirituel personnel est de l’ordre d’un passage obligé. Il est préférable que les membres de l’équipe accompagnatrice ne soient pas aussi accompagnateurs personnels des jeunes du groupe de recherche. Cela permet entre autre pour le jeune de prendre du recul par rapport à ce qu’il vit au sein du groupe. Enfin, il est bon que l’équipe accompagnatrice elle aussi soit supervisée, et qu’elle évalue régulièrement le cheminement des jeunes du groupe.
Pour ce qui est du parcours, sans entrer dans le détail abordé plus loin, il apparaît nécessaire de prévoir une série de réunions, une rencontre de témoins, des temps forts tels que week-end, retraite, journée spirituelle.

 

Parcours et contenu

1. Pour penser les parcours et les contenus à proposer à un groupe de recherche : réflexion, remarques, propositions et suggestions

L’attention aux personnes et une proposition adaptée à une recherche et à un discernement de vocation
La réalité des jeunes qui constituent un groupe de recherche peut conduire à une gestion empirique [c’est-à-dire très fortement dépendante des jeunes présents] des parcours proposés et des contenus. Il est évident que les jeunes eux-mêmes, leurs questions et leur recherche sont au cœur de la réflexion et des propositions faites. L’attention aux personnes est fondamentale. Dans le même temps le parcours proposé et ses contenus doivent être adaptés à une recherche de vocation et à un discernement et ce, même lorsque nous parlons de groupes de recherche au sens large, c’est-à-dire incluant des jeunes qui cherchent leur vocation mais n’excluent pas celle du mariage.
L’expérience vécue en de nombreux diocèses montre en effet que les accompagnateurs soulignent des données incontournables : faire accéder à une certaine maturité et conduire à une décision libre, enraciner sa vie dans le Christ, vivre et s’engager en Église… Ainsi existe-t-il un véritable projet de « formation » mettant davantage l’accent sur un savoir être mais comportant également des apprentissages comme l’initiation à la prière et ne négligeant pas une part d’enseignement.
Il est donc important, tout en laissant aux responsables diocésains et à leurs équipes toute leur responsabilité, de se préciser ce que signifie et suppose un parcours de jeunes en recherche : ce qui est visé, quels éléments sont incontournables ou essentiels dans ces propositions.

Peut-on parler d’un parcours de formation ? Si oui, dans quel sens ?
Ce n’est pas d’abord un enseignement. La finalité de ces parcours ne relève pas d’abord et essentiellement de savoirs. Un parcours pour jeunes en recherche n’est pas une formation propédeutique, ni de noviciat, ni de séminaire. Il est d’abord un temps et un lieu offert à des jeunes pour mûrir leur projet de vie, découvrir leur vocation, et prendre les moyens d’un discernement et d’une décision.
Les temps nécessaires « d’enseignement » sont relatifs aux objectifs premiers d’un parcours pour jeunes en recherche.
Ainsi, s’il s’avère nécessaire de faire une initiation à la lecture de l’Écriture, c’est d’abord pour aider des jeunes à prier, méditer cette Parole, à découvrir combien elle est importante pour l’Église et la vie d’un chrétien. On peut dire que tout ce qui est de type « enseignement » est là pour éclairer, objectiver, élargir une expérience et des questions, nourrir l’intelligence et la compréhension de ce qui se vit ou de ce qui est envisagé.

 

Une « formation » dont l’objectif premier est le discernement d’une vocation
Les parcours de groupes de recherche veulent fournir à des jeunes une proposition d’ensemble qui leur permette d’éclairer leur désir, de mieux discerner ce à quoi Dieu les appelle, de prendre des moyens pour avancer vers une décision : aussi les aidera-t-on à entrer dans une meilleure connaissance d’eux-mêmes, à s’attacher au Christ, à approfondir ce que signifie pour l’Église et pour eux-mêmes être prêtre, religieux(se), laïc(que) consacré(e), missionnaire pour que, au cœur d’une disponibilité, ils puissent décider de manière libre et responsable.

Établir un parcours pour jeunes en recherche nécessite la prise en compte de questions et une réflexion
L’établissement d’un parcours pour jeunes en recherche répond, pour sa part, à la question suivante : qu’est-ce qui va permettre à des jeunes de mieux se connaître, d’éclairer leur désir et l’appel de Dieu, pour les rendre plus aptes à discerner et décider ? Autrement dit, quels apprentissages sont nécessaires, quelles expériences faut-il favoriser, quels moyens et quelles pédagogies peuvent servir ce chemin ? Établir une succession de week-ends, programmer le contenu d’une rencontre ne relève pas d’une simple gestion de temps dans lequel rentrent divers éléments. Contenu des week-ends et pédagogies peuvent contribuer plus ou moins heureusement à la transformation intérieure des jeunes, à leur maturation humaine et spirituelle, à leur « conversion » en un mot pour qu’en disciples du Christ et fils du Père, grâce à l’Esprit, ils répondent à l’appel gratuit de Dieu.

 

2. Quels sont les éléments incontournables et essentiels pour un parcours proposé à des jeunes en groupes de recherche ?

Entrer dans un chemin de maturité humaine et spirituelle
Pour permettre et développer cette maturité humaine et spirituelle, de quoi disposent les animateurs et les accompagnateurs ? Il est bien évident que c’est toute la vie d’un jeune, ses choix, ses relations, etc. qui vont être lieu de maturation. Dans un groupe de recherche, on peut penser que les exigences posées pour faire partie de ce groupe, des moyens comme la relecture de vie, la relecture des petits choix de la vie quotidienne, la confrontation avec d’autres dans le groupe et en d’autres lieux de vie, l’accompagnement spirituel personnel sont des points importants pour éduquer une liberté, se confronter au réel, faire de l’ordinaire d’une vie et des engagements vécus le lieu d’une réponse au Christ.
Ainsi joueront le rapport à la préparation des rencontres, la régularité dans la participation, l’implication dans les partages, la réflexion, l’acceptation de responsabilités, etc.

Enraciner en Christ
Tout jeune qui pense répondre à un appel à être prêtre, consacré(e), missionnaire doit, un jour ou l’autre, faire l’expérience d’une relation personnelle vivifiante au Christ. Il doit grandir dans un attachement au Christ vivant.
Initier à une prière chrétienne, favoriser une vie sacramentelle renouvelée, fréquenter la Parole de Dieu, découvrir que les gestes de la vie ordinaire, les choix, les rencontres, toute la vie humaine intéresse Dieu. Au fond, expérimenter et découvrir ce qui fait grandir une vie baptismale et la nourrit. Il s’agit là d’apprentissages nécessaires et fondamentaux qui doivent sous-tendre l’ensemble des temps et des propositions.

Découvrir la dimension ecclésiale d’une vocation et vivre en Église
Toute vocation a un caractère éminemment personnel. Mais elle naît dans l’Église et pour elle. D’où l’importance d’une expérience réelle dans une communauté ecclésiale, la participation à sa vie liturgique, sacramentelle, missionnaire ; l’importance également d’une découverte plus approfondie de son mystère : communauté des fils de Dieu, des disciples, envoyée annoncer à tous la Bonne Nouvelle de l’Évangile, l’importance d’une approche diversifiée, plurielle, profonde des moyens qui contribuent à sa vie et sa mission.

Découvrir la diversité des vocations et apprendre à les estimer toutes
Appelé à discerner sa propre vocation, un jeune en groupe de recherche doit apprendre que tous les chrétiens sont des appelés, qu’être chrétien, croyant, c’est être appelé et répondre oui à Dieu. La vocation baptismale est première et fonde toute autre vocation dite spécifique ou particulière. Donnée à l’Église pour sa vie, sa sainteté, sa mission, une vocation ne constitue pas un privilège et ne fait pas entrer dans un état de vie supérieur aux autres.
Rencontrer des témoins des diverses vocations chrétiennes, approcher leur vie, en découvrir la profondeur et la réalité, prendre les moyens de n’en éluder aucune pour mieux discerner un appel, fait partie d’un itinéraire de recherche. Dans un groupe, la confrontation entre jeunes pensant à des vocations différentes est bénéfique et fructueuse.

Découvrir la vocation à laquelle on est appelé
Le groupe de recherche doit permettre, pour sa part, que chacun puisse discerner l’appel reçu. Il convient d’approfondir ensemble ce qu’est un chrétien appelé à être ministre ordonné, religieux(se), consacré(e), missionnaire.
Divers moyens peuvent y conduire. Ils pourront concerner le groupe entier ou être proposés de manière personnalisée. Les aspects propres à chacune de ces vocations seront abordés et éclairés pour que le désir des jeunes se confronte aux exigences objectives requises par telle ou telle vocation (célibat, vie seule ou en communauté, etc.)

Découvrir et expérimenter que l’expérience chrétienne comme la recherche d’une vocation prennent en compte tout l’humain.
Dans l’ensemble des éléments qui constituent un parcours, on ne doit pas perdre de vue qu’un chrétien, un prêtre, un religieux(se) etc., est envoyé porter la Bonne Nouvelle au monde de ce temps. D’où l’importance d’un regard juste et aimant sur le monde. Au fond, il s’agit de permettre à des jeunes de devenir un peu plus et un peu mieux chrétiens et donc permettre de découvrir que l’Église n’a de sens qu’envoyée au monde pour annoncer l’Évangile et que toute foi, toute vocation, prend corps dans une histoire humaine, des choix humains.

 

3. Par quels moyens et quelles pédagogies ?

Chaque service diocésain des vocations, en fonction des jeunes, en fonction des objectifs à promouvoir, recherchera quels moyens et quelles pédagogies sont le mieux adaptés. L’expérience comme la réflexion menée en de nombreux lieux permettent de repérer tout particulièrement quelques points.

 

4. Le rôle de retraites et de temps forts

Les parcours proposés aux groupes de recherche proposeront des temps de récollection et de retraite. Ces propositions seront adaptées aux jeunes, aux groupes. Des propositions personnalisées adaptées aux étapes de recherche, de discernement, de prise de décision seront également à rechercher.

 

5. Le rôle privilégié de l’accompagnement spirituel en vue d’un discernement vocationnel

A toutes les étapes de la recherche, il est important d’avoir un accompagnement spirituel pour se confronter à son histoire personnelle et à la Parole de Dieu. Il s’impose particulièrement à l’approche de la décision. L’accompagnement spirituel est une pratique ecclésiale traditionnelle qui a fait l’objet de réflexions nombreuses et de qualité. Pour bien comprendre son enjeu mais aussi la façon de le mettre en œuvre on se reportera aux nombreux documents sur le sujet.

Le SNV a publié un livre que l’on pourra lire et travailler avec profit autant comme membre accompagnateur du groupe de recherche que comme accompagnateur personnel (« Laissez-vous conduire par l’Esprit », hors-série de la revue Jeunes et Vocations, SNV, 1998). Une formation à l’accompagnement qui peut se trouver dans divers lieux est nécessaire. Beaucoup plus largement que pour les parcours de groupes de recherche, il est important que les accompagnateurs et animateurs réfléchissent sur des points comme :
• liberté et appel de Dieu,
• appel de l’Église et appel de Dieu,
• désir personnel, disponibilité intérieure et appel de Dieu,
• désir personnel et possibilités, aptitudes, exigences objectives liées à telle ou telle vocation,
• affectivité, maturation psycho-affective,
• maturité humaine, intellectuelle et spirituelle.

Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. Les accompagnateurs auront tout intérêt à repérer celles qu’il convient de reprendre, d’éclairer, pour lesquelles il sera bon de se former. Ils étudieront comment aider les jeunes à une juste connaissance d’eux-mêmes sur ces divers points, soit dans l’accompagnement de groupe, soit dans l’accompagnement personnel.

Des questions spécifiques aux vocations envisagées doivent être abordées :
• le mariage et le célibat,
• le célibat du prêtre et le célibat du religieux,
• la suite du Christ pauvre, chaste et obéissant,
• la vie communautaire religieuse,
• la solitude en vie religieuse et dans le laïcat consacré,
• le ministère ordonné et la vie religieuse (prêtre et religieux),
• l’appel personnel (subjectif) et l’appel de l’Église,
• le choix d’un institut religieux.

Là encore, la liste n’est pas exhaustive. Des ouvrages, des revues traitent régulièrement de ces questions. Il convient de les approfondir ensemble, de travailler avec des personnes compétentes, des formateurs et des formatrices.

Il est en particulier important de voir les manières nouvelles dont des jeunes abordent ces questions et comment il convient de présenter aujourd’hui, les fondements doctrinaux et pastoraux.

 

Information et communication

La question se pose pour tout SDV de trouver sur son diocèse les réseaux et le type d’informations à donner pour faire connaître l’existence d’un groupe de recherche. Informer est tout un art. Il est nécessaire d’être attentif aux destinataires afin de déterminer ce qui conviendra le mieux pour une bonne communication, un bon passage de l’information : comment faire pour que cette information arrive jusqu’aux jeunes ? À qui la faire passer, comment, quand, à quelles occasions ? C’est la qualité du message qui pour une grande part, déterminera sa réception. Il semble donc important de distinguer l’information en direction des partenaires et l’information en direction des jeunes.

 

1. Information en direction des partenaires

L’information est importante même si l’on peut rencontrer certaines difficultés à la faire passer, le SDV étant encore parfois perçu comme « sergent recruteur » ou comme celui qui « récupère les meilleurs éléments des mouvements et services ». En outre, le mot « vocation » peut encore faire peur dans les familles et chez certains animateurs. Ces a priori tomberont d’eux-mêmes dès lors que s’améliorera la collaboration du SDV avec tous les partenaires de la pastorale. Une bonne collaboration est souvent source de bonne information : donner à voir, donner à vivre aux animateurs, cela ne peut-il pas inciter à faire partager cette expérience ? C’est toute la pastorale qui doit être vocationnelle, il paraît donc nécessaire que l’information sur l’existence et les objectifs d’un groupe de recherche soit intégrée à l’ensemble des propositions de cette pastorale. Cela peut-il se faire autrement que par le relais des partenaires privilégiés ?

Quels sont ces partenaires ?
Pour chaque diocèse, il convient donc que le SDV prenne le temps d’un repérage minutieux de ces partenaires privilégiés. Il est important d’associer les acteurs pastoraux au dynamisme de la proposition, de montrer la confiance qu’on leur fait.
Aussi, serait-il opportun de regarder du côté :
• des antennes vocations ;
• des mouvements, des groupes et services de jeunes existant sur le diocèse : par exemple les aumôneries, la Mission étudiante, les mouvements d’Action catholique, les mouvements éducatifs et spirituels, les communautés nouvelles et plus globalement la pastorale des jeunes quand elle existe ;
• des écoles de la foi ;
• des services diocésains par exemple de la pastorale familiale, de la communication comme Chrétien-Médias ;
• des écoles catholiques ;
• des instituts de vie consacrée et missionnaire ;
• des principaux interlocuteurs dans les communautés chrétiennes par exemple : curés et équipes paroissiales, animateurs en pastorale, groupes de prière, etc. ; - des lieux institutionnels du diocèse, comme les différents conseils existants.

Quelle information en fonction des partenaires ?
À destinataires diversifiés, information différenciée. Une chose est de s’adresser à des prêtres, une autre à des jeunes responsables de mouvements, ou à un conseil presbytéral ou encore à un atelier « Appel à la vie consacrée », etc. Cela nécessite donc que le SDV travaille à la personnalisation de l’information en fonction des destinataires, ainsi que sur le type d’information : orale, écrite, etc.

Quels types d’information ?
Si le support retenu est l’écrit, par exemple une lettre en direction des partenaires, il doit ouvrir à la réception et à la compréhension des documents qui l’accompagnent (affiches, tracts, etc.) de façon brève, claire et fraternelle.
Le cas d’une contribution au bulletin diocésain à des moments précis peut être astucieuse pour toucher davantage les acteurs pastoraux, les personnes relais.
La revue du SDV, quant à elle, permet une information régulière de l’avancée d’un groupe de recherche et donc de son existence auprès des partenaires.
Si l’oral est choisi comme vecteur de communication, le message doit être encore plus clair, personnalisé, et ciblé : annonce radio-diffusée à l’occasion d’un temps fort ou d’une réunion… Dans le cadre d’un contact d’équipe à équipe par exemple, ou d’une rencontre plus interpersonnelle, il peut être précieux de prendre le temps d’expliquer clairement les enjeux et d’accueillir les réactions des interlocuteurs.

À quelles occasions informer ?
Cette question renvoie le SDV à l’intérêt qu’il porte à toute manifestation, rencontre, événement signifiant d’une Église locale. De même, il peut être souhaitable d’inciter les partenaires à régulièrement se questionner sur les activités du SDV. Ainsi peuvent apparaître clairement les occasions d’un passage fructueux de l’information : temps fort, ordination ou profession religieuse…
D’autre part, il convient de ne jamais oublier ceux qui sont « hors des circuits d’Église » ; les jeunes même chrétiens y sont souvent nombreux, aussi faut-il penser aux occasions données telles que forum des métiers, foires et expositions, actions caritatives publiques… Le SDV peut aussi choisir de créer l’occasion, par exemple en démarrage d’année…

 

2. Information en direction des jeunes

Qui sont-ils ?
En général, des jeunes submergés par des informations de toutes sortes. Ils passent le plus souvent très vite de l’une à l’autre. Cela ne les empêche cependant pas d’être très exigeants, de par leur acuité même, à ce style de communication : ils seront plus réceptifs à certains types d’information qu’à d’autres, à l’inverse de leurs aînés (en l’occurrence accompagnateurs et éducateurs). Raison de plus pour soigner le message dans tous ses aspects.

D’où viennent-ils ?
Plus souvent proches de l’un des partenaires au sens le plus large, il arrive parfois qu’ils viennent par un membre du groupe lui-même. Quelle que soit la manière dont ils arrivent, il faut rappeler la nécessité d’un entretien préalable personnel avec un membre de l’équipe accompagnatrice du groupe de recherche. (Voir sur ce point la partie « Jeune en recherche, quel accueil, quelle proposition ? »)
Cette donnée induit une double manière d’envisager l’information sur un groupe de recherche : soit par sollicitation interpersonnelle, voire interpellation de type bouche à oreille, soit par information ouverte à tous, et donc plus large de type tracts ou autres…

Quels types d’information ?
Dans sa forme écrite, elle prendra plutôt le style d’affiches comportant une bonne accroche, un langage courant, des données brèves et précises (dates, contacts…). En complément, des tracts donneront de plus amples informations quant aux destinataires, au calendrier, au contenu et exigences d’un groupe de recherche. Cependant, le tract se suffit-il à lui-même, ou n’est-il pas souhaitable qu’il vienne plutôt en complément d’une entrevue avec un partenaire ou un membre du SDV ?
Dans sa forme orale, une information dans le cadre radiophonique peut être intéressante, elle permet entre autres l’avantage d’y associer les jeunes eux-mêmes.

Quelles occasions ?
On peut distinguer :
• une information permanente : affichage, tracts laissés au fond d’une église, dans un local…
• une information ponctuelle lors d’événements ecclésiaux (type JMV ou temps forts à l’initiative du SDV et/ou des partenaires, de rassemblements de jeunes, d’une rencontre individuelle…) ; lors de manifestations rejoignant les jeunes hors des circuits d’Église telle que forum des métiers…

 

3. Quelques points d’attention

Concernant les témoignages émanant d’un membre du groupe de recherche
Si l’on choisit le témoignage comme moyen d’information sur le groupe de recherche, on veillera à la qualité. D’autre part, compte tenu d’une nécessaire discrétion et du respect du cheminement du jeune en groupe de recherche, vérifier s’il est bien opportun qu’il soit appelé à témoigner (se reporter à la 3e partie, « Moyens et pédagogies »). Il peut être tout aussi intéressant de permettre à un jeune du groupe de recherche de dire son expérience du groupe.

Vérification de l’information
En tout premier lieu, même si l’information écrite ou orale est rédigée par l’un des membres du SDV, il n’est pas superflu qu’elle soit conçue et vérifiée par une équipe, voir une équipe supervisée par un spécialiste en communication.
Quel que soit le type d’information, rien ne vaut une confrontation avec des jeunes ou des partenaires extérieurs à l’équipe SDV. C’est un bon moyen de vérifier la performance du message transmis. On peut enfin se poser la question d’enquêter de temps en temps pour évaluer l’effectivité du passage de l’information. Cela peut donner matière à des réajustements.

En conclusion
Dans la conduite de cette information, il s’agit de ne pas perdre de vue son objectif essentiel qui est de permettre que la majorité des jeunes ait accès à toutes les propositions.