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Mettre en oeuvre une pratique de l’interpellation
Service diocésain des vocations de La Rochelle
Il s’agit d’appeler au ministère de prêtre diocésain, à la vie religieuse et consacrée (année 2003–2004) en proposant à des jeunes une lettre de l’évêque qui les invite à réfléchir, en lien avec le SDV, à la question de l’appel et des vocations spécifiques (ministère de prêtre diocésain, vie religieuse et vie consacrée).
Cette initiative de proposer explicitement l’interpellation à des jeunes (18 à 30 ans et plus) de réfléchir à la question de l’appel au ministère de prêtre diocésain, à la vie religieuse et consacrée est le fruit d’une réflexion approfondie sur ce sujet en conseil presbytéral et en assemblée synodale. Bien sûr cette initiative se situe dans le cadre d’une pastorale des vocations centrée sur l’appel du Christ qui fonde la vie de foi et invite à le suivre d’une manière ou d’une autre.
Ce n’est pas le lieu ici de s’appesantir sur les raisons qui nous poussent à ce type d’initiative. Le prochain numéro de la revue diocésaine du service des vocations Semailles y sera en partie consacré. Et puis, nous le savons bien, les raisons essentielles qui militent dans ce sens ne nous sont pas inconnues : la communauté chrétienne a besoin de prêtres, de religieux et religieuses pour réaliser sa mission et l’expérience quotidienne nous montre que nous ne sommes plus en régime de chrétienté, que la foi devient une proposition (cf. Lettre des évêques aux catholiques de France). Et la pastorale des vocations s’inscrit aussi dans une pastorale de la proposition.
Dans ce contexte-là, nous ne pouvons nous contenter d’une simple sensibilisation des groupes et des communautés à la question de la vocation baptismale et des vocations spécifiques, et attendre que des candidats frappent à la porte de nos presbytères ou de nos communautés parce qu’ils portent en eux cette question. « L’interpellation » est avant tout une pédagogie qui nous invite à entrer dans une démarche de proposition : questionner un jeune à propos de la vocation, ce n’est pas le contraindre, c’est lui donner la possibilité de réfléchir sur ce qu’il veut faire de sa vie, de l’ouvrir à un choix dans le plus grand respect de sa liberté intérieure. En fait cette pratique n’est pas nouvelle en soi, mais nous avons à la redécouvrir ensemble, en Eglise, en nous aidant les uns les autres, à la lumière de l’Evangile.
Pour cela nous vous proposons :
• un mot de l’évêque ci-dessous,
• une lettre de l’évêque qui s’adresse à des jeunes de 18 à 30 ans et plus,
• une méthode et des moyens
Mot de l’évêque
« Les Evangiles font une large place aux appels de Jésus. Saint Jean nous rapporte, au chapitre 1, comment l’appel à suivre le Christ a été répercuté dans le jeu des relations humaines. A partir de là, la liberté de chacun a joué.
C’est cela même qui nous est proposé ici : oser transmettre la question de l’appel à des jeunes susceptibles de l’entendre à nos yeux.
Merci de prendre le temps d’examiner quelle démarche vous pouvez faire et auprès de qui. »
Lettre de l’évêque
Cher Ami, [chère Amie,]
Cette lettre que je vous écris vous parvient par l’intermédiaire de quelqu’un qui vous connaît bien et qui estime qu’elle peut trouver un écho positif en vous. Merci de l’accueillir pour ce qu’elle veut être : vous rejoindre dans des questions de choix de vie et, en même temps, servir l’avenir de notre Eglise diocésaine.
Il m’est arrivé plusieurs fois de rencontrer de jeunes adultes me confiant leur isolement pour partager des questions qu’ils portent au sujet de leur avenir à court ou à moyen terme, surtout s’il s’agit de la pensée ou du projet d’être prêtre diocésain, de devenir religieuse ou religieux. Cela m’a fait réfléchir.
D’autre part, j’ai conscience que le contexte actuel ne favorise pas la liberté d’accueillir et de se poser cette question. Or, toute la vie de l’Eglise nous révèle l’existence de ces appels de Dieu, la nécessité de se donner les moyens de les entendre et, finalement, la décision éventuelle d’y répondre pour son bonheur propre et le service des autres.
De plus, il s’agit d’une question vitale pour l’Eglise : les vocations sont diverses. Mais l’Eglise ne peut pas vivre sans prêtres diocésains. Et les religieux, dans la diversité de leurs charismes, apportent également des dynamismes spirituels et apostoliques indispensables.
Evêque, je suis habité en permanence par la question : « Qui enverrai-je ? »
Accepteriez-vous de vous poser ces questions pour vous-même, avec d’autres, en Eglise, dans la liberté intérieure indispensable à une telle réflexion, mais avec l’aide des moyens que l’Eglise fournit, afin que des éléments pertinents de discernement permettent de vivre une telle recherche avec sérieux et dans la paix ?
Si je me suis permis cette démarche, c’est que je sais aussi combien la réponse aux appels de Dieu est chemin d’épanouissement et de bonheur.
Merci de l’attention que vous porterez à ce courrier. Je vous assure de ma prière et me confie à la vôtre.
+ Georges PONTIER
Evêque de La Rochelle et Saintes
Si vous le souhaitez, vous pouvez prendre contact avec :
• la personne qui vous a adressé cette lettre,
• un prêtre de votre paroisse,
• le service diocésain des vocations.
Si vous voulez donner une suite à cette lettre, vous pouvez remplir le bulletin d’inscription pour participer à une des rencontres autour de la question de l’appel.
Proposition d’une méthode
A qui donner la lettre de l’évêque ?
Pour cela nous pouvons nous donner quelques repères, comme par exemple :
• des jeunes de 18 à 30 ans (et plus) que nous connaissons et avec qui une relation de confiance existe ou peut s’établir ;
• des jeunes chez qui nous sommes témoins d’une vie de prière, d’un attachement au Christ et à la vie de l’Eglise, d’un questionnement sur une recherche de sens de leur vie en lien avec la foi, d’un désir fort de se donner pour les autres, désir de servir…
Attention à ne pas tomber dans le piège de la perle rare, du profil idéal de celui ou celle qui correspondrait à tous ces critères ! A nous de discerner selon nos situations !
Comment donner la lettre de l’évêque ?
Après réception du courrier (dossier présentation et lettre de l’évêque), prendre le temps d’en parler avec d’autres : possibilité, éventuellement, d’évoquer la question avec les conseils, des communautés, des prêtres, des diacres, des animateurs divers selon notre situation… Et voir à qui proposer cette lettre et voir aussi quelles personnes pour la donner !
Prendre le temps de rencontrer les jeunes personnellement, leur remettre la lettre et leur expliquer la démarche en les assurant de notre disponibilité s’ils en ressentent le besoin. Il s’agit bien de susciter leur liberté en leur faisant confiance par la proposition que nous leur faisons.
Laisser nos coordonnées si nous le jugeons nécessaire.
Une échéance : septembre et début octobre (1er week-end d’octobre) pour donner la lettre afin d’organiser une suite pour ceux et celles qui le désirent.
Quelle suite proposer et comment ?
Les jeunes qui souhaiteront donner une suite concrète, pourront remplir le bulletin d’inscription joint au dossier et le remettre soit à une des personnes indiquées en bas de la lettre, soit l’envoyer directement au SDV (prendre le temps d’expliquer la suite à donner si toutefois la personne était intéressée).
Le SDV propose trois rencontres autour du thème de l’appel, en trois lieux différents du diocèse par souci de proximité.