- accueil
- > Eglise et Vocations
- > 2003
- > n°110
- > Catéchèse et vocations
- > Catéchèse et vocations...
Catéchèse et vocations...
Actuellement responsable du service de la catéchèse, j’ai d’abord été sept ans co-responsable du service des vocations de mon diocèse, avec deux prêtres successifs. Lieu de mon premier appel à un service d’Eglise, ce temps de mission « aux vocations » reste pour moi privilégié et particulièrement marquant ; c’est pourquoi j’ai accepté avec plaisir de partager les réflexions que je porte aujourd’hui sur les liens entre catéchèse et vocations...
Laïque, mariée (mon mari a été ordonné diacre il y a huit ans) et mère de trois enfants (de 16 à 23 ans), je suis animatrice laïque en pastorale depuis treize ans dans le diocèse de Langres, diocèse rural particulièrement touché par le manque de prêtres.
Service de la catéchèse de Langres
« Catéchèse et vocations » ! Un tel sujet ne peut être que survolé en quelques pages. Pour le cerner donc, je fais le choix de l’aborder par le biais d’une relecture des pratiques pastorales des quarante dernières années concernant le lien entre catéchèse et vocations. Puis j’aborderai la question du « partenariat » que peuvent vivre catéchistes et membres des services des vocations.
Des liens « pour le meilleur et pour le pire »
Pour le meilleur...
S’engager en catéchèse, c’est faire résonner la Parole de Dieu après un temps de première annonce et une libre réponse humaine... S’engager dans la pastorale des vocations c’est faire résonner l’appel de Dieu à travers sa Parole, son peuple et les communautés d’Eglise qui accompagnent la vie de chacun... Difficile de ne pas faire un lien entre ces deux missions !
La catéchèse est ontologiquement annonce de la Bonne Nouvelle d’une vie appelée à être transfigurée, à la suite du Christ. Elles est l’écho d’un appel que Dieu fait à tout baptisé et à l’Eglise : « Venez et voyez ! » Lieu d’écoute, elle devient lieu d’appel, appel à croire, appel à formuler une réponse... De la foi proposée à la foi confessée, il y a acte de transmission de la part de la communauté croyante... Invités à devenir disciples, certains se découvriront appelés à devenir apôtres.
Quand un appel est transmis, il est bon que des lieux et des temps de réflexion adaptés soient proposés. La pastorale des vocations peut alors tout naturellement trouver sa place dans cette démarche d’accompagnement et de proposition ecclésiale, où la liberté du sujet doit être fondamentalement respectée !
... et pour le pire
Dans les schémas mentaux et ecclésiaux actuels, la catéchèse est encore majoritairement réduite au catéchisme des 8-12 ans et le service des vocations est toujours communément perçu comme le lieu de recrutement des prêtres et religieux... Les images ont la vie dure ! La crise des vocations est souvent illustrée par la chute du nombre des prêtres (on se fait d’ailleurs beaucoup moins de soucis pour la chute du nombre des religieux) et des entrées au séminaire. « Mais que font donc les communautés chrétiennes pour être si peu appelantes ? », « Mais pourquoi les jeunes ne sont-ils plus aussi généreux de leur personne ? », « Pourquoi l’Esprit Saint est-il sourd à nos prières ? »
Sur ce mode, la crise de la catéchèse pourrait se chiffrer elle aussi : 1 % d’enfants en moins inscrits chaque année au catéchisme depuis 10 ans ; 2/3 d’enfants arrêtant après leur première communion et deux autres tiers de jeunes, « petit reste » de l’aumônerie, cessant toute pratique après la fête de la foi (ou communion solennelle !). « Mais que font donc les catéchistes et les parents pour qu’il y ait aussi peu d’enfants à la messe ? »
Nous restons là dans une logique du chiffre, du quota dont il est bon de s’éloigner si l’on veut avancer pastoralement !
Crise, rupture, inquiétude, questionnement : savoir et analyser d’où l’on vient peut aider à mieux comprendre les problématiques actuelles... à charge d’engager l’avenir avec un regard de foi certes, mais lucide, réaliste et éclairé !
D’où venons-nous ?
Depuis quand cherche-t-on à faire des liens et à s’interroger mutuellement ? En feuilletant soixante ans de la revue diocésaine du service des vocations (1), il est possible de mesurer la révolution qui s’est opérée ces quarante dernières années tant dans la société française qu’au sein de l’Eglise.
Entre 1948 et 1962
Les publics interpellés pour servir la cause du recrutement sacerdotal sont les prêtres, les éducateurs (petit séminaire) et presque exclusivement les familles chrétiennes. Il s’agit pour elles d’ambitionner l’honneur de donner à Dieu un de leur fils, et pour cela d’élever leurs enfants avec fermeté, pour leur inculquer la nécessité d’un travail obstiné, d’un effort persévérant et l’urgence pour eux de se forger une volonté énergique par l’habitude quotidienne des renoncements et des sacrifices (2) ...
En 1951, l’évêque du diocèse, Mgr Chiron, ouvre une « Année du Sacerdoce » : année de réflexions, prières et résolutions en faveur d’un problème à la fois très actuel et très grave. Il cite le Directoire pour la pastorale des sacrements de l’époque (n° 66) : « Pour présenter un enfant au petit séminaire, il faut faire plus attention à la qualité de la famille et aux aptitudes de l’enfant (à ses qualités physiques et morales) qu’à son désir d’être prêtre. Il faut cependant qu’il accepte d’accord avec sa famille d’être prêtre, si le Bon Dieu l’appelle (3) ».
A travers la famille chrétienne, c’est le couple parental qui est plus spécifiquement appelé à collaborer à l’œuvre divine. Pour cela, on se veut rassurant : « Les parents qui donnent leur fille au Bon Dieu ne sont pas les plus abandonnés », joignant une photo de religieuse « l’air tellement heureux ». On exhorte à une pratique d’appel direct et explicite à devenir prêtre ou religieux(se). Tout, sauf le silence et l’abstentionnisme ! « Dieu attend des parents les paroles qui, avec tact et discrétion, ouvriront à l’enfant la perspective du sacerdoce, par des réflexions faites devant tous, par une confidence seul à seul... »
Dans plusieurs articles on cherche comment orienter la liberté d’un enfant généreux vers les perspectives du don total, tout en ne contraignant pas ! La crainte des évêques est que « pour épargner aux enfants toute pression, on les écarte du petit séminaire, milieu porteur institué par l’Eglise et qu’elle juge normalement nécessaire pour protéger et nourrir les vocations de jeunes (4 ) » ! Et si les enfants « ne continuent pas » (au séminaire), c’est pour des raisons de mauvaise éducation parentale.
On fait enfin porter une responsabilité toute particulière aux femmes dans ce recrutement sacerdotal :
• Elles sont invitées, jeunes filles, à prier pour demander la grâce d’être plus tard « maman de prêtre », en offrant au Seigneur celui qui sera le sang de son sang (5) !
• Elles sont sollicitées, pendant leur grossesse, à prendre conscience que l’éducation commence avant la naissance, surtout l’éducation d’un futur prêtre (6).
• Elles sont dès la naissance reconnues comme les éveilleurs de vocations : « L’éducation sacerdotale commence au berceau... Il y a des mères qui ont un cœur de prêtre (7)... »
• L’une d’entre elles est enfin citée comme contre-exemple pour illustrer un (mauvais) état d’esprit qui se répand en certains milieux (8)vers les années 60 : « Si j’avais eu un fils désirant être prêtre, j’aurais été très heureuse mais je ne l’aurais pas dirigé vers un petit séminaire. J’aurais voulu qu’il achève ses études dans un collège, avant d’entrer au grand séminaire. De cette façon, je me serais rendu compte si la vocation était réelle et je n’aurais pas eu à craindre de le voir un jour renoncer au sacerdoce... Un enfant de onze à douze ans ne peut savoir ce qu’il veut. » Argumentation à laquelle il est répondu : « Que faites-vous en tout cela des enseignements et de la discipline de l’Eglise [...] qui exigent des fidèles déférence et obéissance à ces directives disciplinaires (9) ? »
Octobre-décembre 1962
La revue L’Appel accueille avec joie l’ouverture du Concile Vatican II, invitant les chrétiens à soutenir cette démarche par la prière et la conversion. L’Appel émet aussi le vœu « pour plus de vocations » qui ne serait que l’aboutissement naturel de cette nouvelle Pentecôteconciliaire (10) ! Et le trimestre suivant (11), un appel est lancé, pour la première fois dans la revue, aux dames catéchistes ! L’article est signé de Mr le Supérieur du Petit Séminaire de Flavigny (Côte-d’Or) et précise avec bonheur la responsabilité plus grande, dans l’éveil des vocations, qui incombe désormais aux personnes faisant le catéchisme.
Que s’est-il donc passé pour qu’entrent soudain en jeu ces nouveaux acteurs de la pastorale des vocations ? (Des femmes, encore !) Deux faits sont invoqués. D’abord les indices de vocation qui sont perceptibles chez l’enfant avant l’âge de 13 ans,puis l’orientation scolaire qui se fait à présent plus tôt, dès l’âge de 10/11 ans.
En effet, en 1963, un fait nouveau intervient : la possibilité, pour tous les enfants en ayant les aptitudes intellectuelles, d’accéder au Collège d’Enseignement Général, après le certificat d’études. Là, la culture des vocations n’y est pas « naturelle » et c’est une sérieuse concurrence pour les entrées au petit séminaire. Face à un accès à l’enseignement plus largement ouvert, les prêtres ne peuvent plus à eux seuls assurer la tâche catéchétique.
Les dames catéchistes apparaissent alors comme celles à qui les prêtres des paroisses doivent déléguer une part importante de leur responsabilité (se réservant pour les jeunes dans les dernières années de leur préparation à la communion solennelle).
Les dames catéchistes vont donc être celles à qui il appartiendra en propre, par délégation de l’Eglise, de discerner les premiers indices d’une vocation possible, soit germes d’aptitude (valeur humaine, générosité surnaturelle) soit première intention exprimée dans le désir de devenir prêtre.
En prêtant attention à ces signes de Dieu, il s’agira pour elles de favoriser, soutenir et éduquer cette vocation possible.
Premier devoir : informer les prêtres sur qui repose l’obligation grave de tout mettre en œuvre auprès d’enfants qui présentent des indices de vocation ecclésiastique pour cultiver en eux le germe de l’appel divin (Droit canonique).
Deuxième devoir : dans le sens de la délégation de l’Eglise et de la coopération avec les pasteurs, les dames catéchistes devront aider l’enfant à avancer dans le sens d’une vocation possible, solliciter les efforts de générosité, lui apprendre à prier, l’amener à la confession régulière et à une vie eucharistique, et surtout l’aider à entrer en contact avec le prêtre.
Troisième devoir : disparaître, selon la parole de saint Jean-Baptiste : « Il faut que le Seigneur croisse, et moi, que je diminue », et continuer de prier... pour que ce garçon devienne capable de répondre généreusement à la grâce quotidienne de Dieu.
Du Concile à l’an 2000 : de grands bouleversements !
De 1963...
L’époque n’est pas si lointaine ! C’est même le temps du catéchisme des actuels « quadra » (dont je fais partie) : génération qui numériquement n’est guère présente dans les communautés paroissiales et encore moins au sortir des séminaires. Les dames catéchistes auraient-elles mal rempli leur mission ? N’aurait-on pas assez prié ? Faute au Concile, à la mauvaise éducation de parents devenus laxistes (les « soixante-huitards » !), à la montée de l’individualisme, à la sécularisation ? Y a-t-il faute d’ailleurs ?
Ce survol de la pastorale des vocations des années 50-60 nous permet de mesurer et d’évaluer, en mots et en maux, l’écart vertigineux qu’il nous faut aujourd’hui gérer entre la culture de générations de chrétiens (encore fortement représentées dans les communautés pratiquantes paroissiales et parmi les catéchistes) élevées et baignées dans le sein d’une Eglise influente et très hiérarchiquement structurée, et celle des plus jeunes générations, habituées à vivre dans une Eglise minoritaire, où les prêtres et religieux sont peu nombreux, où la vocation au sein du mariage a été largement valorisée, et où même le laïcat peut jouer un rôle dans l’évangélisation et se voir confier un ministère !
... à l’an 2000 !
Il y a peu, on s’appuyait « naturellement » sur les pieuses familles chrétiennes (encore nombreuses) pour faire des enfants et s’apprêter à en donner généreusement l’un ou l’une au Bon Dieu. Aujourd’hui, le seul choix d’un mariage chrétien devient déjà objet de pastorale vocationnelle. Les familles n’ont plus que deux enfants en moyenne et l’« honneur » d’avoir un fils appartenant au clergé et à la hiérarchie catholique n’est plus de mise... Du point de vue de l’éducation, les pratiques ont elles aussi bien changé et l’idée de « recrutement » lié au terme de vocation « ne passe plus » !
Les réseaux d’éducateurs chrétiens qui rejoignaient presque tous les enfants sont aujourd’hui beaucoup moins nombreux. La laïcité a tracé son chemin dans les écoles catholiques même, où tout le monde peut trouver sa place, indépendamment de toute démarche croyante et confessante.
Les petits séminaires n’existent plus. Ceux-ci étaient institués par l’Eglise pour protéger et nourrir la croissance des germes de vocation divine, ils étaient des pépinières où sont mises à part les plantes qui demandent des soins spéciaux, sans lesquels elles ne peuvent porter de fruits (Léon XIII) ; ils étaient une institution si importante que Pie XI n’hésitait pas à demander aux évêques de consacrer leurs prêtres les meilleurs à cette œuvre capitale et irremplaçable 12...
En contrepartie, les actuels lieux d’accueil et de cheminement proposés par les services des vocations (groupes Diaspora et groupes de recherche) ne touchent que quelques unités de jeunes par diocèse.
Prêtres beaucoup moins nombreux, familles beaucoup moins engagées... où l’on voit apparaître l’évidence, ou la tentation, d’un appel aux catéchistes (aux animateurs d’aumônerie et mouvements de jeunes) pour être, si possible, l’un de ces nouveaux relais des appels de Dieu et de l’Eglise pour orienter vers une vocation dite « spécifique ».
Appeler, c’est servir une liberté ! (13)
Les thèmes majeurs qui questionnent la pastorale des vocations dans ces années 50-60 sont toujours d’actualité bien que posés en d’autres termes, liés au développement des sciences humaines, psychologie et sciences de l’éducation. Peut-on avoir la vocation à onze ans ? La vocation sacerdotale est-elle d’abord en germe dans l’enfant (14) ? Dieu inscrit-il par avance la vocation dans l’être de l’enfant, visible dans une inclinaison qui se manifeste très tôt ? Faut-il dépister les vocations précoces (15) pour encadrer comme il se doit les enfants le plus tôt possible (16) ? Qui appellera ? Qui discernera ? Quelle liberté de choix offre-t-on aux jeunes chrétiens ?
Mgr Hippolyte Simon fait remarquer que pour être libre de choisir un chemin dans sa vie (ou une vocation), il faut d’abord savoir que ce chemin existe et qu’il a du sens. Ensuite, il faut ne pas être forcé de s’y engager, mais il ne faut pas non plus en être empêché ! Enfin, il faut être accompagné sur le chemin de discernement qui vérifie l’authenticité d’un appel...
Ces questions intéressent au premier plan les catéchistes « des 8-12 ans », mais aussi les parents, ceux qui s’engagent dans l’éveil à la foi et le public des accompagnateurs de jeunes. De la réponse apportée dépendra le mode d’appel adressé à chacun ou le mutisme et le silence volontaire.
Lorsque l’on est catéchiste ou animateur d’aumônerie, parler des vocations peut être assez fréquent : à l’occasion de la lecture de textes bibliques, de la présentation ou rencontre de témoins, de la préparation aux sacrements, de thèmes sur l’Eglise... Mais va-t-on pour autant jusqu’à oser parler d’un appel possible aujourd’hui, pour nous, et jusqu’à dire que la vocation est une chance, parce qu’elle est réponse à un appel ? Et de là à transmettre un appel explicite et direct, c’est encore plus difficile !
Parmi les réticences
On parle peu de ce que l’on connaît mal. Et c’est le cas pour beaucoup concernant les différentes vocations et leur spécificité : choix de vie, célibat consacré, vie religieuse apostolique, contemplative, instituts séculiers, ministères institués, ordonnés (avec possibilité d’être marié pour les diacres)... Joyeux mélange !
Il est fort probable que la crainte d’une volonté de recrutement « à tout prix » de la part de l’Eglise pour pallier le manque de prêtre ne soit un frein au relais des appels de bien des laïcs ! Combien d’animateurs n’ont-ils pas « mis de côté » ou « oublié de transmettre » aux jeunes de leur mouvement des invitations venant du SDV ?
Les services des vocations doivent rassurer, pour qu’il leur soit fait totalement confiance. Ils ont à témoigner de cette importance du respect du cheminement d’un jeune : en lui laissant le temps nécessaire pour réfléchir, prier et mûrir sa décision, en étant discret les premiers temps d’une démarche vocationnelle, en ne jetant pas trop vite « le postulant » sous le feu des projecteurs de la presse ou de la vie diocésaine !
Il peut y avoir aussi le mal-être éprouvé par des catéchistes ou animateurs dans la perception de telle ou telle vocation, à travers les visages des témoins côtoyés. Si un témoignage joyeux, équilibré et épanoui de prêtre ou de religieux est appelant, il faut dire qu’inversement le témoignage triste, épuisé ou renfermé de tel ou tel sera un argument facile pour justifier le silence sur la question.
Dans le même registre, la qualité fraternelle et respectueuse des relations entre prêtres, diacres, laïcs et religieux sera fondamentale dans la conversion des catéchistes vers l’audace d’appeler !
Il y a parfois des désaccords assumés et affichés de chrétiens engagés sur la discipline ecclésiale quant au célibat des prêtres, par exemple, ou à l’ordination de femmes, etc... Dans ce cas, il est, au mieux, demandé au catéchiste ou à l’animateur de transmettre « sans commentaire » les normes de la pratique ecclésiale ! Mais il serait bon, en complément, de s’en remettre à un relais « convaincu » !
Evangéliser, célébrer, prier, préparer au baptême, à la confirmation, inviter à la profession de foi, s’engager au service des plus petits et des plus pauvres... autant de points fondamentaux de la pastorale catéchétique qui relient directement à la possibilité d’un appel entendu, lancé, répercuté...
Réhabiliter l’appel, donner à tous les jeunes chrétiens le droit et l’occasion de penser à un choix de vie possible dans une vie consacrée sont deux points fondamentaux de la pastorale des vocations.
En aidant les adolescents à découvrir la dimension singulière de leur existence, à unifier leurs désirs, à connaître leur désir profond, on donne à chacun la possibilité d’une réponse libre quant à la question d’une vocation possible (17) !
Les services de catéchèse, catéchuménat, aumôneries, mouvements de jeunes sont autant de lieux privilégiés pour rejoindre et interpeller chacun à différent moment de sa vie... Les adultes qui s’y engagent en sont-ils tous bien convaincus ? Voilà peut-être là un premier appel qui nécessite un terrain d’échange franc et urgent entre les catéchistes, animateurs et les membres des services des vocations. C’est la connaissance et la confiance mutuelle qui rendront cohérentes et crédibles nos pratiques pastorales... sachant que l’Esprit nous précède et qu’il ne nous appartient pas de présumer des réponses d’autrui !
Notes
1 - Diocèse de Langres, L’Appel de la Haute-Marne, bulletin trimestriel de l’Œuvre des vocations sacerdotales du diocèse de Langres, depuis 1946. [ Retour au Texte ]
2 - L’Appel de la Haute-Marne, juillet-septembre 1954. [ Retour au Texte ]
3 - Id., octobre-décembre 1958. [ Retour au Texte ]
4 - Id., octobre-décembre 1958, p. 6. [ Retour au Texte ]
5 - Prière composée à Lourdes, le 29 août 1948, par des jeunes filles haut-marnaises : « Vous permettez souvent Seigneur, que la vocation d’un enfant prenne naissance dans le cœur de sa maman. Je vous demande ce soir de placer en mon âme les vertus sacerdotales : la pureté, la générosité, la dignité, la sainteté, afin qu’en mon âme de maman, cet enfant trouve le terrain propice à l’éclosion d’une vocation si telle est votre volonté Seigneur. » [ Retour au Texte ]
6 - Id., janvier-mars 1951, p.15 : « La mère surtout doit tenir compte de l’influence considérable qu’elle a, aussi bien sur l’âme que sur le corps de son enfant, pendant les mois qui précèdent la naissance et si elle veut qu’il ait des inclinaisons vertueuses, une âme disposée au bien et orientée vers Dieu, elle-même veillera avec soin sur ses pensées, ses sentiments, son humeur... et elle priera pour que Dieu se prépare une demeure dans la jeune âme qui se forme en elle... » [ Retour au Texte ]
7 - Id., octobre-décembre 1950. [ Retour au Texte ]
8 - Id., avril-juin 1958. [ Retour au Texte ]
9- Id., avril-juin 1958. Par rapport à la nécessité d’une éducation spécialement adaptée aux exigences d’une vocation naissante, Pie XI écrivait le 1er août 1922 : « Les séminaires doivent rester fermés aux enfants ou aux jeunes gens qui ne témoignent d’aucun désir du sacerdoce ; leur fréquentation est singulièrement nuisible aux jeunes clercs... » [ Retour au Texte ]
10 - Congrès International des Vocations, Rome, mai 1962 : « L’histoire nous enseigne que chaque Concile produit une extraordinaire fécondité spirituelle dans laquelle l’Esprit Saint suscite des vocations généreuses et héroïques, et donne à l’Eglise les hommes nécessaires et convenables. » [ Retour au Texte ]
11 - Id., janvier-mars 1963. [ Retour au Texte ]
12 - Léon XIII, encyclique Depuis le jour, 8 septembre 1899 ; Pie XI, encyclique Ad catholici sacerdoti sur le sacerdoce, 20 décembre 1935, n° 47. [ Retour au Texte ]
13 - Hippolyte Simon, Libres d’être prêtres, Les Editions ouvrières, Paris, 2001, p. 39 et suivantes. [ Retour au Texte ]
14 - L’Appel de la Haute-Marne, octobre-décembre 1962, Abbé Izard. [ Retour au Texte ]
15 - Id., janvier-mars 1963. Enseignement des pasteurs de l’Eglise : « Nous croyons à la valeur de ces vocations précoces. Nous prenons très au sérieux les germes de vocation déposés par Dieu dans une âme d’enfant. Dans la sincérité de son cœur pur, par ses actes d’amour, ses sacrifices, cet enfant s’exerce au don total, avec l’aide de l’hostie dans un amour sincère du Christ, pour le salut des âmes. Pie X nous demande d’apprécier à sa juste valeur cet âge de l’éveil de la raison (vers 7 ans) où l’enfant tout d’une pièce, dans la droiture de son âme simple, se donne à Dieu. » [ Retour au Texte ]
16 - Id., janvier-mars 1963. [ Retour au Texte ]
17 - Hippolyte Simon, Libres d’être prêtres, Les Editions ouvrières, Paris, 2001, p. 106. [ Retour au Texte ]