Missionnaire ?


Service diocésain des vocations de Valence

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La mission, c’est :

• voyager, • s’occuper des pauvres,
• suivre le Christ, • apprendre une autre langue,
• visiter des réserves d’animaux, • baptiser,
• communiquer par internet, • coloniser,
• quitter son pays • apporter une aide financière.

Va, quitte ton pays

Aujourd’hui, le Seigneur t’appelle,
Va quitte ton pays.
Et le vent de l’Esprit t’entraîne,
Va quitte ton pays.
Si tu vis de Dieu, de son souffle,
Va quitte ton pays.
Ne crains pas de prendre sa route,
Va quitte ton pays.
Si le feu nouveau te dévore,
Va quitte ton pays.
Ne crains pas l’Amour qui t’emporte
Va quitte ton pays.
Si ton Dieu brise les barrières,
Va quitte ton pays.
Ne crains pas les murs, les frontières,
Va quitte ton pays.
(T 144, cassette Sel K 143)

« Collaborer à la mission veut dire non seulement donner, mais aussi savoir recevoir. Toutes les Eglises particulières, jeunes et anciennes, sont appelées à donner et à recevoir pour la mission universelle et aucune ne doit se refermer sur elle-même […] J’exhorte toutes les Eglises et les pasteurs, les prêtres, les religieux et les fidèles à s’ouvrir à l’universalité de l’Eglise, écartant toutes les formes de particularisme, d’exclusivisme ou de sentiment d’autosuffisance. Les Eglises locales, tout en étant enracinées dans leur peuple et dans leur culture, doivent maintenir concrètement ce sens de l’universalité de la foi, en offrant aux autres Eglises et en recevant d’elles dons spirituels, expériences pastorales de première annonce et évangélisation, personnel apostolique et moyens matériels. »
Jean-Paul II, La mission du Rédempteur, n° 85

Sur une carte

Place le pourcentage de chrétiens par continent et cite une autre religion importante pour chacun des continents (réponse p. 110) :

69 %

69 %

4 %

88 %

34 %

76 %

(Remarque : il y a un pourcentage pour l’Amérique du Nord et un pour l’Amérique Latine.) Dans le monde : 28 %.

Réfléchis avec d’autres

• Pourquoi aller annoncer la Bonne Nouvelle ailleurs, alors que dans notre pays beaucoup n’ont pas entendu parler de Jésus-Christ ?
• Etre missionnaire, qu’est-ce que cela veut dire ?
• Quelle phrase importante fonde la mission de tout chrétien et de toute l’Eglise ?
• Pourquoi faut-il, avant toute annonce de Jésus-Christ, aider les gens à vivre dignement ?

Tu peux lire… Actes 13, 1-4 et 44-51.

Pour méditer et prier… (cf. 1 Jn 3, 12)

Voyez comme il est grand l’amour de Dieu : il aime chacun de nous comme ses propres enfants. Et, Chinois ou Français, nous sommes tous ses bien-aimés !
Pourquoi si peu connaissent-ils cet amour infini de Dieu ? J’ai envie de crier jusqu’aux extrémités de la terre : « Voyez comme Dieu nous aime ! »
Seigneur, envoie-moi proclamer la bonne nouvelle de ton amour !

Dans ton amour,
tu as voulu que tous les hommes
soient tes enfants et découvrent ton amour.
Parce que tant d’hommes et de femmes
ne te connaissent pas encore,
Seigneur, appelle et consacre au service exclusif de l’Evangile,
des missionnaires pour les cinq continents.

Bruno, prêtre missionnaire en Chine

Comment être jeune et missionnaire ?

• Par la coopération spirituelle, c’est-à-dire par la prière et ­l’intérêt porté aux peuples.
• Par la coopération directe, c’est-à-dire par des dons divers pouvant aller jusqu’au don de sa vie pour un temps limité ou pour toujours.

Aide pédagogique

Les chrétiens dans le monde

Le pourcentage de chrétiens par continent selon L’Annuaire statistique de l’Eglise :

Europe : 76 % Asie : 4 %
Océanie : 69 % Afrique : 34 %
Amérique Latine : 88 % Amérique du Nord : 69 %

Suggestions pour la réflexion

• « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés… » (1 Tm 2, 4-5). C’est cela qui fonde la mission de Jésus et celle de l’Eglise. Toute Eglise particulière doit être missionnaire pour vivre le « donner et recevoir » (cf. Ad gentes n° 38).
Le devoir de chaque Eglise particulière est de porter le souci de toutes les autres Eglises particulières ainsi que leur croissance. L’expression « Eglise particulière » correspond au terme diocèse.
• Un missionnaire est un envoyé et il est toujours envoyé par une Eglise particulière à une autre Eglise particulière ou à un peuple qui n’a pas encore entendu parler de l’Evangile. Son travail premier est le témoignage de la foi, l’exercice de la charité et la prédication de l’Evangile. Par les missionnaires, l’Esprit Saint continue la mission du Christ.
• Cf. l’évangile de saint Matthieu, au chapitre 28.
• « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant et la vie de l’homme c’est de voir Dieu » (St Irénée).
On ne peut être chrétien sans être tout d’abord pleinement humain. Il est donc normal que le missionnaire soit attentif à la croissance humaine de tout un chacun. C’est la charité qui est la source et le critère de la mission, c’est pour cette raison que les pauvres et les petits sont au premier plan.

Quelques textes majeurs

• Le concile Vatican II : Décret L’Activité missionnaire de l’Eglise (Ad gentes), particulièrement le chapitre 6, « La coopération », n° 35-41.
• L’exhortation apostolique de Paul VI : L’Evangélisation dans le monde moderne (Evangelii nuntiandi). « L’Eglise existe pour évangéliser, c’est là son identité la plus profonde » (n° 14). « C’est toute l’Eglise et chaque Eglise qui reçoit mission d’évangéliser et l’œuvre de chacun est importante pour le tout » (n° 15). Autrement dit, la mission d’évangéliser, c’est l’affaire de toute l’Eglise, de chaque Eglise et de chacun dans l’Eglise.
• L’encyclique de Jean-Paul II : La Mission du Christ rédempteur (Redemptoris missio), particulièrement le chapitre 7, « La coopération à l’activité missionnaire », n° 77-86.

La double responsabilité de chaque Eglise diocésaine

L’évangélisation « ad intra »
Selon les évêques de France (cf. Lettre aux catholiques de France p. 74 et 90), pour être une Eglise qui propose la foi, notre Eglise est appelée, aujourd’hui comme toujours, à se réaliser elle-même selon trois modalités :
• le témoignage : le projet primordial qui anime l’Eglise depuis ses origines, c’est d’être dans le monde le signe sensible et efficace du Dieu vivant par l’annonce de l’Evangile.
• le service des hommes par l’engagement des chrétiens dans le monde. On ne peut pas servir et aimer Dieu que l’on ne voit pas sans l’honorer dans le plus démuni de nos frères. Chez ceux qui mettent en œuvre cette insistance grandit la conviction qu’ils annoncent l’Evangile par leur façon de servir les hommes.
• la liturgie : « La célébration sacramentelle, qui est véritablement le lieu d’où tout part et où tout est appelé à revenir doit donner leur pleine portée théologale aussi bien à l’engagement dans le monde qu’à l’annonce de la foi. »
Selon leur sensibilité, les membre de l’Eglise ont tendance à mettre l’accent sur l’un ou l’autre de ces trois aspects. Il est nécessaire de les relier les uns aux autres, tout en faisant sa juste place à chacun d’eux. Une évangélisation ad intra doit comporter aussi bien une évangélisation ad gentes, c’est-à-dire des non-chrétiens.

L’évangélisation « ad extra » et spécialement « ad gentes » en coopération avec les Eglises d’ailleurs.
« Cette communion et cette coopération des Eglises aujourd’hui si nécessaire pour continuer l’œuvre d’évangélisation… En vertu de cette communion, chacune des Eglises porte la sollicitude de toutes les autres ; les Eglises se font connaître réciproquement leur propres besoins ; elles se communiquent mutuellement leurs biens. » (Décret Ad gentes, n° 38)

« Collaborer à la mission veut dire non seulement donner, mais aussi savoir recevoir. Toutes les Eglises particulières, jeunes et anciennes, sont appelées à donner et à recevoir pour la mission universelle et aucune ne doit se refermer sur elle-même. […] J’exhorte toutes les Eglises et les pasteurs, les prêtres, les religieux et les fidèles à s’ouvrir à l’universalité de l’Eglise, écartant toutes les formes de particularisme, d’exclusivisme ou de sentiment d’autosuffisance. Les Eglises locales, tout en étant enracinées dans leur peuple et dans leur culture, doivent maintenir concrètement ce sens de l’universalité de la foi, en offrant aux autres Eglises et en recevant d’elles dons spirituels, expériences pastorales de première annonce et évangélisation, de personnel apostolique et moyens matériels. » (La Mission du Rédempteur, n° 85)
« Chaque Eglise particulière doit s’ouvrir généreusement aux besoins des autres. La collaboration entre les Eglises, dans une réelle réciprocité, qui les dispose à donner et à recevoir, est aussi source d’enrichissement pour toutes et elle concerne les différents secteurs de la vie ecclésiale. » (id., n° 64)
« Les Eglises de vieille tradition chrétienne, aux prises avec la lourde tâche de la nouvelle évangélisation, ne peuvent être missionnaires à l’égard des non-chrétiens d’autres pays ou d’autres continents si elles ne se préoccupent pas sérieusement des non-chrétiens de leur pays : l’esprit missionnaire ad intra est un signe très sûr et un stimulant pour l’esprit missionnaire ad extra et réciproquement. » (id., n° 34).

Une responsabilité particulière de la coopération missionnaire

« Nombreux sont les citoyens des pays de mission et les fidèles de religions non-chrétiennes qui vont s’établir dans d’autres pays, pour des motifs d’études et de travail ou bien contraints par la situation politique ou économique de leur pays d’origine. La présence de ces frères dans les pays de chrétienté ancienne est pour les communautés ecclésiales un défi qui les incite à l’accueil, au partage, au témoignage et à l’annonce directe. En pratique, même dans les pays chrétiens, se forment des groupes humains et culturels qui appellent la mission ad gentes, et les Eglises locales, avec au besoin l’aide de personnes provenant des pays des immigrés et de missionnaires rentrés chez eux, doivent se pencher avec générosité sur ces situations. » (id., n° 82, cf. aussi Lettre aux catholiques de France, p. 97)

L’Eglise de France et la coopération entre les Eglises

« La société française, avec ses crises et ses incertitudes, est inséparable des autres sociétés européennes : nous savons qu’elle est également reliée à d’autres peuples du monde, spécialement en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique du Sud et nous avons sans cesse à pratiquer “l’échange des dons” avec les autres peuples, dans le domaine de la foi vécue et proposée comme une ressource pour vivre et servir la vie des autres.
Si cette lettre se réfère à notre expérience française, cela ne nous empêche pas d’avoir conscience d’appartenir à une réalité universelle : à cette Eglise catholique répandue à travers le monde, à une époque où les interdépendances de la foi et de la vie chrétienne sont aussi réelles que les interdépendances politiques et économiques. » (Lettre aux catholiques de France, p. 15).