Lorsque Dieu joue de la flûte


Mgr Philippe Barbarin
évêque de Moulins

Un travail en symphonie

Dans la vie de l’Eglise locale, diocésaine ou universelle, les différents services essaient de vivre en bonne harmonie. Parfois, il défendent tellement bien leur "créneau" qu’on peut les trouver un peu envahissants, mais n’est-ce pas plutôt un signe de santé ? Ils croient à leur mission.

Depuis quelques années, par exemple, la semaine missionnaire mondiale veut s’étendre sur un mois. L’an dernier, on a fait venir des jeunes Eglises d’Afrique, des catéchistes qui ont parcouru notre pays tout au long du mois d’octobre. Et de fait, pour la vitalité de l’Eglise, y a-t-il quelque chose de plus important que l’élan missionnaire ?

Cette année, en février, la journée de la communication est devenue une"semaine". Dans le monde médiatique où nous vivons, c’est bien la moindre des choses ! Pendant que la moitié de la planète meurt de faim, les actions de solidarité se multiplient. Le Secours Catholique et le CCFD se sentent un peu à l’étroit dans l’espace qui leur est octroyé le 3e dimanche de novembre et le 5e dimanche de carême.

De son côté, le service de l’œcuménisme rappelle qu’on ne peut pas se contenter de prier pour l’unité des chrétiens entre le 18 et le 25 janvier et que son rôle ne se limite pas à entretenir de bonnes relations avec les protestants, les orthodoxes et les autres. Le souci œcuménique doit être partout présent,aussi bien dans la façon de célébrer la liturgie que dans la catéchèse et le catéchuménat, la formation permanente et les séminaires. Et comment laisser de côté la relation avec les juifs, eux qui sont "nos frères aînés" ? Les Italiens ont eu la bonne idée de décréter une journée judéo-chrétienne le 17 janvier, en prélude à la "semaine d’universelle prière" pour l’unité.

Il est assez réjouissant de voir que tout le monde a le souci de l’information, des rencontres et des actions communes : liturgie et catéchèse travaillent ensemble, les enfants du catéchisme participent à la course "Terre d’avenir"… On est heureux de constater que "décloisonner" est un verbe à la mode. En effet, si chacun ne s’occupe que de ses petites affaires, c’est l’ensemble qui s’étiole. Or, il est vital pour l’Eglise que tous ses services travaillent en harmonie afin de jouer la même musique. La qualité de son témoignage en dépend.

" Maintenant, amenez-moi un joueur de lyre ! " (2 R 3, 15)

Si chaque service a le désir de voir ses efforts rencontrer un écho chez les autres et trouver des harmoniques dans leurs actions et leurs entreprises, n’est-ce pas tout particulièrement vrai du service des vocations ?

Ce titre cependant est gênant. Non pas d’abord, comme on en fait parfois le reproche, parce qu’il s’agirait d’un bureau de recrutement. Après tout, est-ce si déshonorant ? Beaucoup de religieuses âgées sont heureuses de nous raconter que leur vocation est née lors du passage du "frère recruteur"dans leur paroisse de campagne, il y a quelques décennies. Sur cette pratique, il y aurait beaucoup à dire, mais laissons cela de côté puisqu’elle a disparu maintenant. La question est plutôt de savoir comment il peut y avoir un "service des vocations", alors que l’Eglise entière est "vocationnelle" ? Si l’on dit que toute l’Eglise est missionnaire, que Jésus a prié pour l’unité à un moment suprême, qu’au dernier jour nous serons jugés sur nos engagements concrets de charité, ne faudrait-il pas, dès lors, supprimer tous les services (coopération missionnaire, œcuménisme, conseil de solidarité, etc.) ? Non, bien entendu, car en déclarant que tout est dans tout, et réciproquement, nous aboutirions sans tarder à un vaste désordre.

Mais pour les vocations, la question mérite d’être posée. Car il ne s’agit pas d’un aspect de la vie de l’Eglise : nous sommes vraiment à la source. Eglise est un mot qui veut dire assemblée, et son étymologie renvoie au verbe grec "appeler" (kalein). Quand le Seigneur, Parole faite chair, commence son ministère public, il fait entendre la mélodie du Royaume : "Il proclame l’Evangile de Dieu" (Mc 1, 15) et, aussitôt après, il appelle Simon et André, Jacques et Jean (Mc 1, 16-20). Et ceux-ci laissant tout -la barque, le père et les employés- partent et suivent Jésus.

"Lorsque Dieu joue de la flûte, commente Paul Claudel, il n’y a point de bercail qui soit capable de retenir le troupeau. Lorsque Dieu joue de la flûte, il n’y a point de barrière qui soit capable de retenir ce cœur de chair ! Lorsque Dieu joue de la flûte, les montagnes se mettent à danser !"

Les différents services diocésains - que l’on pense à la catéchèse ou à la liturgie, à la formation doctrinale ou à la coopération missionnaire - organisent, enseignent ou sensibilisent la communauté. On ne peut pas attribuer un rôle analogue à un service diocésain des vocations, même s’il a naturellement tendance à se couler dans ce moule. Aider les communautés à préparer le dimanche du Bon Pasteur, transmettre des affiches ou des prières, nourrir la réflexion en ce domaine par des sessions, des publications ou des dossiers, c’est un service fort utile. Mais inviter à écouter Dieu, à discerner son appel qui survient dans une vie, et parfois déjà dans le cœur d’un enfant, est une tâche primordiale qui se situe largement en amont. Dans toute communauté chrétienne, et d’abord dans les familles, on commence par là : entendre l’appel du Seigneur qui invite à la prière, au don de soi, à la charité fraternelle.

Je me souviens que Dom Louf, alors abbé du Mont-des-Cats, interrogé lors d’une retraite sacerdotale sur la provenance des vocations dans son monastère, avait parlé des familles, des paroisses, de différents mouvements et groupes du renouveau. Et il avait eu un sourire étonné quand quelqu’un lui avait demandé si quelques vocations étaient arrivées par les SDV. Le même Dom Louf dédie à ses parents son livre Seigneur, apprends-nous à prier, avec les mots suivants : "A mon père et à ma mère que j’ai souvent vus prier et de qui j’ai appris la prière."

" Nous avons joué de la flûte " (Mt 11, 17)

Le diocèse de Moulins a célébré un synode durant l’année du Grand Jubilé. Les décrets qui en sont le fruit commencent par un chapitre intitulé "L’appel de Dieu". Voici le premier de ces décrets :

"L’Eglise naît de l’appel. Elle est la famille de ceux qui ont répondu à l’appel de Dieu lancé par le Christ. Les communautés auront à cœur d’annoncer la vocation universelle à la sainteté et de transmettre d’un même élan l’invitation du Seigneur aux sacrements du baptême et de la confirmation ; au sacrement du mariage, mystère d’alliance et de don de soi ; à la "suite du Christ" dans la vie consacrée ; aux ministères de diacre et de prêtre."

Pour l’instant, le service des vocations a disparu de l’organigramme diocésain. Ses activités - organiser des retraites, recevoir et diffuser les éléments proposés par le Service national - sont intégrées dans la vaste mission du service de coordination des jeunes. Et c’est aux paroisses et aux mouvements qu’il revient de mettre en valeur le 4e dimanche de Pâques, d’utiliser la prière diocésaine pour les vocations, de faire connaître les initiatives plus larges, comme la marche qui aura lieu le 20 avril prochain vers le sanctuaire de Vézelay, avec tous les évêques de la région apostolique du Centre, pour demander à Dieu les diacres et les prêtres dont nos diocèses ont besoin.

L’Eglise entière doit jouer cette musique, allégrement, sans trop se soucier du résultat, car si l’exemple de l’appel des quatre premiers disciples semble avoir été irrésistible, le Christ lui-même, dans le passage qui sert de titre à cette partie, nous partage son amertume devant "cette génération" qui a entendu toutes les mélodies possibles et qui a su critiquer et esquiver aussi bien l’appel de Jean que celui du Fils de l’homme : "Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné des chants de deuil, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine !" (Mt 11, 17).

De tout cela nous ne sommes pas responsables. Nous avons toujours à rester pauvres devant la réponse. Les statistiques nous angoissent et risquent de nous empêcher de prendre notre mission par le bon côté, paisiblement et résolument. Il nous est simplement demandé de l’accomplir et de la vivre comme un acte de foi. Au lieu d’avoir les yeux rivés sur les compteurs et les chiffres, soyons dans l’action de grâce lorsque nous voyons des jeunes se lever et répondre "aussitôt", avec une fraîcheur qui nous éblouit. Et si "cette génération" ne veut pas écouter, ne veut ni pleurer ni se mettre à danser, confions humblement au Seigneur notre souffrance devant ces refus.

La voix du Maître

Ce service diocésain des jeunes a un certain nombre de missions qui lui sont précisées par le décret 6 de notre synode : coordonner les activités, soutenir le travail des uns et des autres, favoriser la connaissance mutuelle, prendre des initiatives nouvelles, répondre à la demande des jeunes pour la formation, la prière, leur donner toute leur place dans les différentes instances diocésaines.

A l’inverse des mouvements d’adultes où, le plus souvent, on nourrit la foi en partageant des expériences et en réfléchissant à l’engagement d’un chrétien dans la vie familiale, professionnelle ou sociale, le travail auprès des jeunes comporte une mission de formation. Nous nous trouvons au service de garçons et de filles dont la personnalité est en construction. Notre première tâche à leur égard, me semble-t-il, est de leur permettre d’entendre la voix du Maître et de mûrir lentement leur réponse.

J’éprouve un certain malaise devant les expressions "pastorale des jeunes" ou "pastorale des vocations". Elles donnent l’impression qu’il s’agit d’un plan, d’une réflexion concertée pour voir comment on pourrait retrouver le contact avec les jeunes, faire émerger la question de la vocation dans un contexte psychologique et social passablement encombré. Intention tout à fait louable ! Il y a là un travail libérateur, qui me rappelle une belle citation de Terre des hommes, donnée jadis par le Cardinal Etchegaray lors de l’homélie d’une messe chrismale à Marseille : "Certes, les vocations aident l’homme à se délivrer, mais il est également nécessaire de délivrer les vocations."

Pourtant, lorsqu’on parle ainsi de "pastorale" en utilisant abondamment l’adjectif et le substantif, ne cherche-t-on pas plus à mettre en œuvre un programme qu’à rapprocher les jeunes du Pasteur ? Or l’action pastorale par excellence consiste à permettre à des jeunes d’entrer en contact avec Lui, d’entendre Sa voix et de nouer avec lui un dialogue personnel. Puissent-ils découvrir à quel point cette Parole est vivante ! Ensuite, il s’agit de s’effacer. A celui qui va donner les Exercices spirituels, saint Ignace laisse des consignes très précises : n’incliner ni dans un sens ni dans un autre, "laisser le Créateur agir sans intermédiaire avec la créature, et la créature avec son Créateur et Seigneur" (Annotation 15).

Quand nous voyons dans l’Evangile le temps que Jésus consacrait à la prière avant de se lancer dans l’aventure de la construction de son Eglise, nous comprenons que l’apostolat commence par l’apprentissage de la rencontre avec Celui qui nous aime, nous connaît et nous appelle. Demandons à Dieu que les jeunes rencontrent aujourd’hui sur leur route des personnes capables de leur transmettre ce message, comme ce Grégoire à qui Origène chante sa reconnaissance, en disant qu’il était "un homme exercé dans la musique divine".

La musique du oui

Notre mission auprès des jeunes est de leur faire découvrir que le but de la vie, pour Jésus comme pour nous, ses disciples, est de faire la volonté de Dieu. C’est le cœur du Notre Père : "Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel." Mais comment la découvrir ? Pour saint Benoît Labre, répondre à cette question n’est pas difficile. Il le fait par une espèce de tautologie : "La meilleure façon de connaître la volonté de Dieu, c’est de faire la volonté de Dieu." De fait, celui qui a pris l’habitude d’accomplir au jour le jour ce que Dieu lui demande, n’aura pas de mal à offrir toute sa vie, quand l’heure viendra.

Dans ma vie sacerdotale, j’ai le souvenir de quelques moments privilégiés où un(e) jeune adulte m’a demandé un rendez-vous : "J’ai quelque chose à vous dire." Je savais que j’allais apprendre une décision essentielle et, en me préparant à cette rencontre, je me réjouissais de ne pas pouvoir deviner si j’allais entendre l’annonce d’un mariage, ou celle d’une entrée dans la vie religieuse ou au séminaire. De toute façon, j’étais paisibleet rassuré : ce serait une réponse libre à un appel du Seigneur, le fruit d’un vrai oui mûrement réfléchi au cœur d’une vie que je percevais tout entière comme un oui à Dieu. Une laïque consacrée écrivait : "Ma vie a été saisie et transformée par cet appel (elle avait 13 ans à l’époque). Cela a été comme une illumination du dedans. Le "oui" que j’ai dit a peut-être été l’acte le plus libre de ma vie… et il me semble que je n’aurais pas pu ne pas le dire."

Voilà donc la tâche des serviteurs du Pasteur : indiquer aux jeunes le lieu intérieur où ils sauront trouver et prononcer un oui libre qui les engage et qui tienne. On leur parlera clairement des différentes vocations. On donnera une formation sur le mariage d’abord, qui est la figure du mystère de l’Alliance et qui résume tout le christianisme, puis on expliquera le sens du célibat, des différents ministères dans l’Eglise et de toutes les formes de consécration à Dieu, spécialement de la vie contemplative dans laquelle l’Eglise s’est plu à reconnaître "la meilleure part" dont parle Jésus chez Marthe et Marie (Lc 10, 42). Mais il faut commencer par dire qu’il n’y a qu’une seule vocation, celle de dire oui.

C’est bien l’objectif des parents. En éduquant leurs enfants, ils souhaitent les amener à prendre leur place dans la société, à trouver leur stature d’hommes et de femmes libres, de sorte qu’ils puissent prononcer et tenir le oui qui engagera toute leur vie. Cela commence par le oui aux petites choses de la vie quotidienne, oui aux commandements de Dieu, aux exigences de la vie communautaire, du travail, du service, de la charité… Oui à la prière de chaque jour, oui au devoir d’état, oui à la célébration du Jour du Seigneur. Si je ne me trompe, c’est cela qu’on appelle la sainteté. On chante Marie, la Toute-Sainte, comme "celle qui a dit oui".

Dans la lettre apostolique écrite au seuil de ce nouveau millénaire, le Pape nous propose, pour un nouvel élan, de "repartir du Christ" (IIIe partie). "C’est une œuvre de reprise pastorale enthousiasmante qui nous attend, écrit-il. Une œuvre qui nous implique tous." Il demande que l’on place la programmation pastorale sous le signe de la sainteté. Car l’Eglise est "la maison de la sainteté". Il invite à relire le chapitre V de la constitution du concile Vatican II sur l’Eglise, consacré à "l’appel universel à la sainteté". Et c’est précisément le thème qu’il reprend pour la journée des vocations de l’année 2002 : il n’y a qu’une seule vocation pour les chrétiens, celle de la sainteté. Cela demande confiance et patience, et aussi bien des combats, ceux qu’évoque l’épître aux Hébreux : "Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans la lutte contre le péché" (He 12, 4).

Il faut d’abord entendre la musique du oui. Mais où ? L’expérience nous a appris à nous méfier de nos promesses et nous a montré leur fragilité. Fort justement, la prière du MEJ fait dire aux jeunes : "Apprends-nous, Seigneur, à redire ton oui en chacun de nos actes." Comme s’il n’y avait qu’un seul oui vécu jusqu’au bout, celui de Dieu sur notre monde dans la personne du Christ, qui est allé jusqu’à l’extrême de l’amour et qui a ouvert le chemin du salut. Voilà donc notre objectif : entendre son oui et essayer de le redire, mettre les nôtres dans le sien.

" Il n’y a eu que oui en Lui " (2 Co 1, 19)

Le oui de Jésus est fascinant. A l’approche de l’épreuve suprême, on sent que tout son être tremble et voudrait se rétracter : "Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi" (Mt26, 39). Puis il accepte de se laisser emporter dans la tourmente : "Si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite" (v.42).

Ils sont nombreux, les passages du Nouveau Testament qui méditent sur cette adhésion intérieure, à la fois offrande d’amour et arrachement. Paul, le contemplatif, résume la vie de Jésus en disant : "Le Fils de Dieu, le Christ Jésus, que nous avons annoncé parmi vous, Silvain, Timothée et moi, n’a pas été à la fois oui et non ; il n’a jamais été que oui" (2 Co 1, 19). L’épître aux Hébreux montre cette vérité essentielle dès le début de la vie du Seigneur : "En entrant dans le monde, le Christ dit (…) : "Me voici, mon Dieu, je viens pour faire ta volonté"" (10, 7). Et Jean, le mystique, regarde ce oui comme un éclairage ultime : "Ainsi parle l’Amen (le Christ), le Témoin fidèle et vrai" (Ap 3, 14).

Ce oui, nous l’entendons en plein cœur du ministère public. Quand les soixante-douze disciples reviennent de mission "tout joyeux", enracontant leurs exploits, le Seigneur essaie de corriger ou de convertir leur enthousiasme : "Ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux" (Lc 10, 20). C’est alors qu’il est lui-même saisi par l’Esprit Saint et qu’il donne l’exemple de la vraie joie : un homme au cœur pur qui voit Dieu et son amour à l’œuvre en ce monde."Tu as caché cela aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits." C’est dans cet écrin de joie, d’exultation intérieure que jaillit le oui le plus lumineux de tout l’Évangile : "Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté" (Lc 10, 21).

Ce passage mérite d’être regardé de près, car les conditions dans lesquelles Jésus exprime son oui sont certainement celles qui peuvent redonner à notre vocation personnelle toute sa force, et lui permettre à la fois de s’enraciner et de se renouveler. A ce moment-là donc :
1. Jésus marche vers Jérusalem ;
2. il est entouré de la communauté des disciples ;
3. l’Evangile nous donne le récit de leur activité missionnaire.

On peut donc imaginer que l’apparition d’un vrai oui, l’éclosion de nouvelles vocations se vivra dans le même contexte : prononcer devant les jeunes une parole claire sur le sens de la vie et son orientation ultime, leur permettre de vivre l’expérience d’une vraie communauté rassemblée autour du Maître et de participer activement au dynamisme missionnaire de l’Eglise. Nous sommes là dans un travail de fond dont le résultat nous échappe et qui exige de nous une vie théologale intense : une foi qui agit, une charité qui se donne de la peine et une espérance qui persévère (cf. 1 Th 1, 3).