Le ministère ordonné dans les unités pastorales nouvelles


Le père Bodin nous avait promis un article pour ce numéro. Pour des raisons de santé, il n’a pu le rédiger. Il nous offre cependant la trame d’une de ses interventions sur le sujet. Une réflexion sur l’évolution du ministère ordonné au cœur de l’évolution des structures paroissiales.

Père Yvon Bodin
secrétaire général adjoint de la conférence des Evêques de France

L’expérience des diocèses de France

Il y a à relever ce que l’on dit de ce ministère dans un contexte pastoral nouveau : les points d’insistance qui portent généralement plus sur le rôle des prêtres, et la manière dont c’est vécu.

Le rôle des ministres : les points d’insistance

Eveiller et soutenir

Dans le contexte de sécularisation, on insiste sur son rôle d’éveilleur de la foi en toute circonstance, mais par rapport aux réaménagements pastoraux, un premier chantier est défini : un rôle de fondation.

• Éveiller aux responsabilités ecclésiales : prêtre éveilleur d’engagement et fondateur d’équipes dans le domaine des services de la communauté (catéchèse, liturgie, solidarité) ainsi que dans le domaine des mouvements et des groupes spirituels.

• Soutenir spirituellement ces gens mis en responsabilité.

Former

En un temps de recherche du sens et de pluralisme religieux, il a un rôle de formateur.

• Formation des laïcs dans l’intelligence de leur foi, dans le domaine de la compétence pastorale, dans celui de l’approfondissement spirituel.

• Le discernement : ajuster l’action pastorale aux orientations diocésaines et selon les critères d’une juste ecclésialité.

Vivre la coresponsabilité

Dans ce contexte d’une coresponsabilité plus poussée, il est un acteur avisé du vivre ensemble, en collaboration étroite avec les autres ministres du terrain et en coresponsabilité avec les laïcs : il évite de tout faire par lui-même. Il s’assure plutôt que soient assurés les divers services qu’il est en droit d’attendre de la communauté. Agir ensemble de façon différenciée, mais réelle, est plus important qu’un agir isolé, si parfait soit-il.

Rassembler

Dans un contexte de réunification et de fédération de paroisses, dans un contexte où persiste l’esprit de clocher et l’affrontement des "ethnies" ou "tribus communales", on attend surtout de lui qu’il soit un rassembleur et l’artisan de la communion. Rôle qui a son fondement dans le ministère eucharistique mais qui aura ses prolongements dans toutes les formes de la communion, verticale (entre paroisses, mouvements, aumôneries, services et instances diocésaines) ou horizontale (entre paroisses et relais paroissiaux).

Comment cela est-il vécu ?

Un vécu difficile

On notera au préalable l’existence des prêtres qui ne veulent pas ou ne peuvent pas :

• ceux qui s’opposent franchement parce qu’ils ne comprennent pas : pour eux, la responsabilisation des laïcs et toute forme de coresponsabilité est l’effacement de leur spécificité et particularité de ministres ;

• ceux pour qui, pastoralement ou psychologiquement, il est difficile de travailler avec des laïcs, tout en étant par ailleurs de bons prêtres. Est-il toujours sage de leur demander ?

Prêtres et laïcs au service de la mission

Les prêtres qui ont déjà un passé ministériel le vivent bien, dans leur ensemble. Non seulement ils acceptent les réaménagements comme une nécessité de survie, mais ils les vivent en profondeur comme une nouvelle chance offerte pour la mission. Deux approches de ce positif :

• La collaboration avec les laïcs mis en responsabilité entre dans les mœurs. Elle devient habituelle, elle s’organise. Elle est certes perçue comme n’étant encore qu’un apprentissage avec le partenariat, mais c’est un bon début qui instaure un nouvel équilibre ecclésial et permet ainsi de dépasser le clivage clercs/laïcs.

• Pour la grande majorité des prêtres d’un certain âge, le redéploiement en unités pastorales nouvelles est une chance, à leurs yeux, de se renouveler dans leur ministère de la communion, et de le vivre davantage dans l’esprit de la fraternité presbytérale :

- c’est la chance offerte de se refaire une âme de pasteur : c’est-à-dire d’apprendre à mieux connaître la vie des personnes, à garder le souci de ceux qui sont loin de la vie du centre, d’aider la communauté nouvelle à faire son unité, à devenir une communion de communautés, à garder la communauté ouverte, bref à témoigner du Bon Pasteur qui rassemble ;

- la chance de découvrir un peu plus qu’on est prêtre dans un peuple et pour lui. Le partenariat et la complémentarité des vocations dans un vivre ensemble l’Église permet ce décentrement de soi-même ;

- la chance offerte de mieux vivre le presbyterium et de découvrir que notre fraternité de mission et de communion, le corps apostolique, est la première richesse du diocèse ;

- cela permet aussi de ne pas être contraint à tout faire, à être déchargé pour s’ordonner à notre ministère essentiel de fondateur et formateur.

Laisser bousculer ses repères

Mais ces mêmes prêtres, bien que preneurs de la réforme se posent bien des questions. Ils ont une réelle appréhension, peur du changement, peur de ne pas savoir faire, peur de la surcharge. Derrière cette appréhension il y a le facteur affectif de la déstabilisation : quitter ses manières de faire, ses critères et ses circuits. Cela s’exprime surtout dans la crainte de perdre le contact avec la vie des gens, la proximité avec le terrain et de devenir un homme des structures lourdes, un curé "turbo" en quelque sorte. La fatigue se faisant sentir, la perspective d’une nouvelle nomination et d’un avenir à réinventer provoque, pour une part, un sentiment de réserve.

La place des jeunes prêtres

Il y a, enfin, le cas des plus jeunes. Les jeunes prêtres, tout en percevant le bien fondé de ces nouveaux horizons, expriment aussi leurs questions et, parfois, la difficulté de leur génération à entrer dans ces nouvelles perspectives.

En particulier, ils s’interrogent sur leur place dans les équipes pastorales. Ils redoutent que la voix du prêtre n’ait plus de poids, se demandent comment les décisions seront prises, se demandent si, dans la recherche des consensus, il y aura liberté intérieure de dire non. Derrière tout cela, il y a non pas tant la recherche du pouvoir "rectoral" que la revendication pour un jeune d’avoir aussi droit à faire son expérience, en un mot : le refus à être réduit à un rôle d’accompagnateur. Il est vrai que nos modèles trop vite ficelés peuvent n’être que celui du prêtre "épiscope-manager".

Relecture de cette expérience : quelques points d’analyse

Ces réaménagements pastoraux sont commandés par une ecclésiologie de communion. Bien plus que le remodelage des structures ou le quadrillage renouvelé du terrain, c’est la mise en œuvre d’une nouvelle donne de l’évangélisation par l’édification d’une Église, l’Église sacramentelle du salut en terre des hommes, qui soit une nouvelle manière de vivre ensemble l’évangile au quotidien. La question n’est pas d’abord de centrer les instances territoriales, mais de prendre en compte ce qu’on peut faire ensemble, et de bâtir ces instances à partir de ce "faire ensemble" possible, dans une visée pastorale. La perspective est une volonté missionnaire résolue, par le regroupement des forces et du potentiel évangélique contre le refus d’une mort lente, c’est la volonté de rendre possible et viable des communautés de croyants vivantes et contagieuses.

Il apparaît donc important d’être au clair avec les critères d’ecclésialité qui commandent l’urgence de ces transformations : l’Évangélisation, la proximité, la coresponsabilité, le plein jeu du ministère ordonné. Si l’on ne veut pas être naïf, il importe de bien voir les écueils à éviter, les difficultés auxquelles il faut être attentif dans ce parcours qui, pour cette raison, est un parcours de conversion, non seulement des mentalités cléricales, mais de conversion théologale.

Les critères d’ecclésialité qui commandent l’urgence de ces transformations

L’évangélisation

" Malheur à moi si je n’évangélise pas. Inventer des chemins nouveaux pour l’annonce de l’Evangile, ce n’est pas pallier le manque de prêtres, c’est de mettre en commun les ressources pour la mission, là où l’émiettement devient facteur de paralysie " Le cahier Nice 2000 - dont est extraite la citation qui précède - définit ainsi la visée missionnaire :

• une Église dans et pour ce monde, spécialement tournée vers ceux qui n’ont pas encore reconnu le Christ comme Sauveur ;

• une Église en prise sur les problèmes de société : justice, paix, emploi, relations sociales, famille, éducation des jeunes, construction de l’Europe, mondialisation, respect de la vie, des droits de l’homme ;

• une Église qui se soucie des pauvres, des étrangers, des plus exposés ;

• une Église présente aux aréopages modernes : la culture, la recherche, la communication ;

• une Église elle-même évangélisée par l’accueil de la Parole, par la célébration soignée de l’Eucharistie, par le partage de la foi de ses membres et par la mise en œuvre permanente d’une solidarité très ouverte ;

• une Église mûre pour le dialogue œcuménique et inter-religieux.

La proximité

Dieu est Alliance. Le propre de Dieu révélé dans le Christ est qu’il est proche, qu’il se veut proche de l’Homme. Dieu sauve. Il ne nous sauve pas de loin, mais en Christ. Et le Christ ne nous sauve pas de loin, mais dans son Église. Le propre de l’Église est de révéler cette proximité et cette présence.

Il serait douteux que les chemins nouveaux tracés pour une pastorale nouvelle soient des chemins qui éloignent de la vie et du quotidien. Pour être fidèle à l’Évangile, tout aménagement pastoral doit faire l’Eglise plus visible et plus accessible. La proximité de service aux personnes doit toujours l’emporter sur la perfection ou la réussite de nos procédures. Quand on dit mission, quand on dit que l’Église est envoyée, elle est envoyée féconder une attente, celle que l’Esprit a déposée dans le cœur de chaque homme : suis-je aimé ? serai-je accueilli ? Notre question n’est pas : " Vers quel centre faut-il amener les gens ? " mais " Où dois-je aller pour que les plus loin me trouvent ? " De qui devons-nous nous faire le prochain ?

La coresponsabilité

Il existe une égalité foncière dans l’Église qui ne tient pas d’abord à la reconnaissance de la dignité des personnes, mais à la qualification de chacun pour la mission du fait de son baptême. Chacun participe à l’unique mission de l’Eglise du fait de son baptême qui inscrit sa vie dans une filiation divine : incorporés au Christ, Parole de Dieu, Prêtre de l’Alliance nouvelle, Pasteur de son troupeau, les baptisés sont, dès lors, mis en charge de la triple mission de l’Église. Dieu les veut en Église sur la route des Hommes pour qu’aucun ne se perde. La coresponsabilité exprime cette facette de l’Eglise, une Église de sujets où tout se vit comme si tout dépendait de chacun alors que, pourtant, tout vient de l’Esprit.

Inventer donc des chemins nouveaux pour la pastorale, c’est de faire en sorte que soit remise en avant cette importance donnée au communautaire, c’est-à-dire à la responsabilité différenciée de chacun dans l’œuvre commune, c’est de consentir au passage du "je" soliste au "nous" concerté, c’est de permettre aux laïcs d’accéder à une manière active de faire Église avec leurs prêtres et diacres, pour la part qui leur revient.

La place incontournable du ministère incarné

Pour être ecclésialement juste, tout réaménagement pastoral doit permettre aux ministres ordonnés, non seulement de garder leur place, mais de la mieux remplir.

Pourquoi ? Le ministère ordonné permet à l’Église de prendre conscience de sa nature sacramentelle, de ce qu’elle n’est pas au service d’elle-même, mais du projet de Dieu qu’elle doit manifester et servir. Elle est sacrement en ce sens qu’elle donne à voir et à vivre un mystère donné, Jésus Christ vivant. Ainsi, dans l’Église Corps du Christ, le ministère pastoral représente sacramentellement le Christ Tête et Pasteur de son Église. Il agit "en sa personne" pour l’édification du Corps. Il signifie l’initiative de Dieu envers son peuple, l’Église. Il est au service de l’Eglise pour qu’elle réalise sa mission.

Ainsi, le rôle des prêtres et celui des laïcs ne peuvent être confondus, ni s’effacer l’un l’autre. Tous sont serviteurs de la mission, le prêtre assurant que la mission de chacun soit vécue dans la communion. Il y a donc des frontières à ne pas franchir. On ne remplace pas les prêtres par des laïcs, et la responsabilité pastorale ne fait pas du laïc un pasteur.

C’est la charité pastorale qui doit déterminer la façon de penser et d’agir du prêtre. C’est la Charité du Christ qui construit son Eglise. Le charisme de l’ordination est au service de cette charité fondatrice :

• connaître la vie des personnes : " Je connais mes brebis " ;

• avoir le souci de ceux qui ne sont pas là : " J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos " ;

• aider la communauté à faire son unité : " Un seul troupeau, un seul pasteur " ;

• garder la communauté ouverte au monde : " Je suis la porte " ;

• se laisser guider par l’amour et en témoigner dans tous les actes pastoraux : " Je donne ma vie ".

Vivre la spiritualité du Serviteur qui est que je meurs quelque part pour que d’autres aient accès à des chemins de vie. Approfondir constamment le sens du service.

Des points de vigilance, des écueils à éviter

Premier écueil : défigurer le visage du prêtre

Donner le pas à l’organisation et aux structures sur la mission... Réussir à tout prix le regroupement des forces et des gens au dépens de la proximité... On gagne en centralité ce qu’on perd en proximité...

Conséquence : on défigure le visage du prêtre en donnant à voir le manager plus que le pasteur. Il est grave d’amoindrir ainsi aux yeux des fidèles le prêtre en qui ils voient d’abord le fondateur de leur foi, leur père dans la foi. Attention donc à ne pas dénaturer le ministère des prêtres.

Il n’est pas évident de garder le contact avec la vie quotidienne, les soucis, les relations naturelles qui deviennent, au fil des ans, occasions de partages plus approfondies et de connaître ainsi les gens à partir de l’ensemble de ce qui fait leur vie et pas seulement de leurs questions religieuses.

Il n’est pas possible de faire l’économie de la proximité et il faut donc tout mettre en œuvre pour que l’Église reste visible et accessible. Pour cela, il faut singulièrement soigner les relais paroissiaux.

• Regrouper ne veut pas dire supprimer : tout ce qui peut être fait localement doit continuer à être fait. Maintenir autour des clochers toutes les activités d’église qu’il est possible d’y garder.

• Inciter les chrétiens à utiliser leur église, à l’entretenir, à la décorer, à la fréquenter.

• Mettre en place de vrais relais bien investis pour assurer cette proximité grâce à des responsabilités d’accueil, d’information, de visite des malades, par la création d’un secrétariat ou l’ouverture d’un local. Toutes choses pouvant éviter le sentiment d’une distanciation des prêtres ou celui d’être renvoyé d’un point à un autre.

• Il est également important d’avoir contact avec les autorités locales, d’entretenir les autorités locales de nos orientations, de les rassurer sur les lieux de culte et de réfléchir avec eux l’affectation des presbytères.

L’écueil fréquent de la difficulté à travailler avec les laïcs

Il s’agit moins, dans le cas, du refus pur et simple pour motif idéologique. La cause est entendue. Renvoyons ces prêtres-là à une plus juste ecclésiologie.

Il s’agit plutôt du découragement devant la coresponsabilité parce qu’on invoque le manque de savoir-faire, ou encore l’écueil de la démission dans l’exercice de la coresponsabilité par confusion des tâches.

Convictions

Les ministres sont appelés à progresser dans le sens d’une saine ecclésiologie qui permette aux ordonnés de remplir leur mission propre et originale dans une Église où tous, par ailleurs, participent normalement à la mission de toute l’Église, pour la part qui leur revient.

C’est donc une erreur de ne rien vouloir laisser se développer en dehors de la responsabilité directe du prêtre. Erreur que de réduire la vitalité d’une Eglise à la mesure du nombre de prêtres escompté pour les dix ans qui viennent.

" Le prêtre est peut être chef d’orchestre, il n’est pas nécessaire ni utile qu’il soit un homme orchestre " (J. Joncheray).

Suggestions

• Pas de décision sans large consultation au moins des personnes concernées. Grave déficit dans ce domaine.

• Que les prêtres trouvent de nouvelles façons de se situer qui tiennent compte qu’ils sont à la fois :

- des hommes avec leur âge, goûts, tempéraments et leur génération,

- des chrétiens d’abord, pas dispensés de vivre eux-mêmes leur baptême,

- et des prêtres, il est vrai qui ont un ministère de fondation, de croissance et d’authentification, ce qui ne veut pas dire qu’il faut toujours être sur le dos des gens et leur mâcher tout ce qu’ils peuvent faire. Un éducateur à distance mais dont on sait qu’il sera toujours présent.

• Que les laïcs que l’on charge de mission soient toujours reconnus, ce qui n’est le cas que s’ils ont un statut qui corresponde à la mission confiée.

Une mise en garde : la confusion des tâches

C’est le risque des déséquilibres institutionnels. On sacerdotalise les laïcs et on laïcise les prêtres.

Il s’agit de respecter les règles inviolables du jeu institutionnel selon lequel la coresponsabilité est différenciée. Il s’agit d’articuler des responsabilités diverses, d’ouvrir largement sur les laïcs sans faire l’impasse sur le ministère ordonné.

Une illustration fréquente : le fonctionnement des conseils où il arrive que le prêtre soit réduit au rôle de membre. Non, dans un conseil il y a le "tous" qui rappelle au prêtre que l’Église ne se réduit pas à lui, mais il y a le "quelques-uns", c’est-à-dire lui, le prêtre, qui rappelle à tous ces conseillers qu’ils ne sont pas propriétaires de l’Église. On a besoin des uns et des autres pour constituer ensemble l’Église. Donc ça ne marche pas si le prêtre n’écoute pas le conseil car, alors, il n’écoute plus l’Eglise. Mais ça ne marche pas non plus si on gomme le vis-à-vis du prêtre, car on gomme le vrai patron du conseil : le Christ seul Pasteur.

Troisième écueil : réduire le ministère au culte

Il ne faut pas l’enfermer dans la seule préoccupation de la gestion paroissiale. C’est la difficulté d’articuler l’unité pastorale territoriale nouvelle avec les autres propositions de la vie de l’Église, qui transite aussi par notre ministère, même s’il est essentiellement curial.

Il s’agit en effet de faire droit à la mobilité qui est un trait de la vie moderne. Les gens se déplacent, la vie est un itinéraire sur plusieurs lieux de vie et les gens essaient une gestion de leurs nombreuses relations qui sont inscrites dans un vaste réseau.

Ils relèvent de plus en plus d’une mentalité de pèlerins. D’où la question de savoir si la paroisse devra se sentir obligée de tout leur offrir.

Il semble plutôt que les ministres doivent s’ingénier à articuler le paroissial avec d’autres propositions de la vie de l’Eglise : mouvements, aumôneries, instances de formation, groupes de spiritualité, centres spirituels, lieux de pèlerinages, rassemblements ponctuels.

Ouvrir des parcours qui présentent une cohérence.

Conclusion

Aux prêtres

Ce qui compte ce ne sont pas les grandes aventures en pastorale, mais les petits boulots et s’y tenir sans jérémiades. Les petites avancées. Non pas l’impossible. Mais le possible. Et le faire devenir réalité.

Aux laïcs

Demander aux prêtres d’abord ce qu’ils peuvent vous donner et favoriser les conditions pour ce faire. Permettre que le pasteur ait aussi le souci de la brebis perdue et lui laisser le temps non seulement pour survivre, mais le temps de vivre : du temps pour dormir, se cultiver, se détendre et prier.