Annoncer les vocations dans la pastorale commune - Instrument de travail du Synode pour l’Europe


Extrait de l’instrument de travail de l’assemblée spéciale pour l’Europe du Synode des évêques

Le défi que l’Europe se trouve devoir affronter, en y jouant le sens de son identité et de son originalité dans l’ensemble de l’humanité, réside également dans la capacité des chrétiens à retourner aux racines de leur foi dans le Ressuscité, afin de redécouvrir une nouvelle saison caractérisée par une inculturation qui sache affronter les problèmes inédits que rencontre l’Europe.

Face à un projet anthropologique diffus aujourd’hui, qui se réfère à une conception d’une personne " sans vocation ", et une fois identifié le problème - qui apparaît avec clarté, et de façon préoccupante dans presque toutes les Eglises particulières d’Europe - de la quantité et de la qualité des vocations, il apparaît clairement à tous qu’il est devenu urgent et important d’accorder une attention adéquate aux vocations. En autres, c’est l’une des conditions incontournables pour que l’Église puisse assurer l’ensemble de son action pastorale. S’attacher au problème des vocations est un problème vital pour le futur de la foi chrétienne dans le Continent et, en conséquence, pour le progrès spirituel des peuples européens eux-mêmes ; c’est donc un pas que doit obligatoirement faire une Église qui entend redonner l’espérance à l’Europe d’aujourd’hui.

A ce sujet, dans la certitude que l’Esprit est à l’œuvre aujourd’hui encore, qu’il appelle et que ne manquent pas les signes de sa présence, il s’agit avant tout d’apporter l’annonce des vocations dans le sillage de la pastorale commune et de donner à celle des vocations les caractéristiques d’un travail commun, de la popularité et de la continuité. Comme l’a souligné Jean Paul II, il est nécessaire de " raviver, en particulier chez les jeunes, un profond désir de Dieu, créant ainsi le contexte adapté à l’éclosion de généreuses réponses vocationnelles " ; il est urgent qu’ " un grand mouvement de prière traverse les communautés ecclésiales du Continent européen, pour combattre le vent du sécularisme qui incite à privilégier les moyens humains, l’efficacité et l’organisation pragmatique de la vie " ; il faut " promouvoir un saut de qualité dans la pastorale des vocations des Églises européennes " puisque " les nouvelles conditions historiques et culturelles exigent que la pastorale des vocations soit considérée comme l’un des objectifs primordiaux de toute la communauté chrétienne " ; il s’agit de promouvoir " une nouvelle culture des vocations chez les jeunes et dans les familles ".

Il ne faut pas non plus, dans ce domaine, négliger de soutenir et d’encourager ceux qui sont déjà insérés dans le ministère ordonné ou dans la vie consacrée. Face à la diminution numérique qui se vérifie dans diverses régions de l’Europe, à la croissance de la charge pastorale qui en découle, avec la fatigue qu’elle peut comporter, il s’agit de promouvoir une œuvre de consolation fraternelle et attentive, qui les aide à reconnaître le caractère précieux de leur service, à revoir les modalités et les espaces de leurs engagements, à retrouver et à manifester la joie d’une existence entièrement consacrée au Seigneur, en tant que témoignage concert de signification qui devient pour les autres un encouragement stimulant contagieux à suivre le Seigneur.