Image vivante de Jésus-Christ époux de l’Eglise


Charles Bonnet
prêtre de Saint-Sulpice



Une question constante

« Le nouveau Pape va-t-il enfin permettre aux prêtres de se marier ? » C’était la question que beaucoup de journaux se posaient lors du dernier conclave. L’élection de Benoît XVI a un peu douché les espérances de certains. Mais on pouvait déjà répondre aux journalistes qu’il serait étonnant que le Pape, quel qu’il soit, permette aux prêtres de se marier tout en continuant d’exercer leur ministère, car ce serait non seulement remettre en cause l’engagement solennel qu’ils avaient pris à leur ordination mais rompre la tradition très ancienne qui nous est commune avec les Eglises d’Orient pour lesquelles il ne peut y avoir de mariage après l’ordination. Quand un homme marié a été ordonné diacre ou prêtre, il ne peut se remarier s’il devient veuf et, s’il est célibataire au moment de son ordination, il doit le rester toute sa vie. C’est la règle que le Concile a adoptée lorsqu’il a accepté l’accès au diaconat d’hommes mariés (LG n° 29).

Par contre, on pouvait leur répondre qu’ordonner prêtres des hommes mariés n’était pas une totale nouveauté pour les Eglises unies à Rome. Le concile Vatican II, en 1965, reconnaissait que « la pratique de la continence parfaite et perpétuelle pour le royaume des Cieux… n’est pas exigée par la nature du sacerdoce comme le montrent la pratique de l’Eglise primitive et la tradition des Eglise orientales… On y trouve des prêtres mariés dont le mérite est grand. Tout en recommandant le célibat ecclésiastique, ce saint Concile n’entend aucunement modifier la discipline différente qui est légitimement en vigueur dans les Eglises orientales. Avec toute son affection, il exhorte les hommes mariés qui ont été ordonnés prêtres à persévérer dans leur sainte vocation et dans le don total et généreux de leur vie au troupeau qui leur est confié » (PO n° 16). Le Concile reconnaît que non seulement cette pratique est légitime mais qu’elle n’empêche pas ces prêtres de se donner, eux aussi, avec beaucoup de générosité à leur ministère.


Une volonté non moins constamment réaffirmée

Mais le Concile n’avait pas pour autant l’intention de remettre en cause la pratique séculaire de l’Eglise d’Occident. Il affirme que « c’est pour des motifs fondés sur le mystère du Christ et sa mission que le célibat d’abord recommandé aux prêtres a été imposé ensuite par une loi dans l’Eglise latine à tous ceux qui se présentent aux ordres sacrés. Cette législation, ce saint Concile l’approuve et la confirme à nouveau en ce qui concerne les candidats au presbytérat. »

Car si le célibat chaste et continent n’est pas exigé par sa nature, « il a de multiples convenances avec le sacerdoce. » La mission du prêtre est déjà une consécration, un don de soi total : « se consacrer tout entier au service de l’humanité nouvelle que le Christ fait naître ». Mais « en gardant le célibat… les prêtres se consacrent au Christ d’une manière nouvelle et privilégiée. » C’est un « plus », un mot qui va revenir continuellement : « il leur est plus facile de s’arracher à lui ; sans que leur cœur soit partagé, ils sont plus libres de se consacrer à lui… plus disponibles pour servir son Royaume… plus capables d’accueillir largement la paternité dans le Christ. Ils deviennent le signe vivant du monde à venir… où les enfants de la Résurrection ne prennent ni femme ni mari. » Et le Concile « invite non seulement les prêtres mais tous les chrétiens à tenir pour précieux ce don du célibat et à demander à Dieu de l’accorder toujours avec abondance à son Eglise ».
Vingt-sept ans plus tard, en 1992 Jean-Paul II publie, en conclusion du synode de 1991 sur la formation des prêtres, l’exhortation Pastores dabo vobis. Il se situe dans la droite ligne du Concile qu’il cite ou paraphrase souvent : « Restant sauve la discipline des Eglises orientales, le Synode, convaincu que la chasteté parfaite dans le célibat sacerdotal est un charisme, rappelle aux prêtres qu’elle constitue un don inestimable de Dieu à l’Eglise et représente une valeur prophétique pour le monde actuel. Ce Synode affirme, de nouveau et avec force, ce que l’Eglise latine et certains rites orientaux demandent, à savoir que le sacerdoce soit conféré seulement aux hommes qui ont reçu de Dieu le don de la vocation à la chasteté dans le célibat (sans préjudice pour la tradition de certaines Eglises orientales et de cas particuliers clercs mariés provenant de conversions au catholicisme pour lesquels il est fait exception dans l’encyclique de Paul VI sur le célibat sacerdotal). Le Synode ne veut laisser aucun doute dans l’esprit de tous sur la ferme volonté de l’Eglise de maintenir la loi qui exige le célibat librement choisi et perpétuel pour les candidats à l’ordination sacerdotale, dans le rite latin » (PDV n° 29).


Une justification nouvelle : « le prêtre image vivante du Christ Epoux de l’Eglise »

Mais la nouveauté est dans la motivation qui sera principalement mise avant. Sans ignorer les motivations traditionnelles, le document apporte des justifications nouvelles qui n’étaient qu’esquissées au Concile. Le Concile parlait bien de noces à venir et du Christ Epoux. « La tâche qui est confiée aux prêtres, c’est de fiancer les chrétiens à l’époux unique comme une vierge pure à présenter au Christ. Ils évoquent des noces mystérieuses voulues par Dieu qui se manifesteront pleinement dans les temps à venir, celles de l’Eglise avec l’unique époux qui est le Christ » (PO n° 16). Mais ce thème du Christ Epoux va prendre une place centrale dans la présentation du ministère du prêtre et du célibat qui lui est demandé. Dans les chapitres 2 et 3 qui parlent de la nature et de la mission du sacerdoce ministériel et de la vie spirituelle du prêtre qui en découle, une expression revient continuellement pour définir son ministère : « Par la consécration sacramentelle, le prêtre est configuré au Christ Tête et Pasteur de l’Eglise » et « Grâce à cette consécration, la vie spirituelle du prêtre est empreinte, modelée, et marquée par les comportements qui sont propres au Christ Tête et Pasteur de l’Eglise. » En tant que Tête il devra être serviteur. En tant que Pasteur, il devra se donner au troupeau. Et c’est là que l’exhortation introduit le thème de l’époux dans la ligne du chapitre 5 de l’épître aux Ephésiens.

L’Epoux, c’est fondamentalement le Christ. « Le don que le Christ fait de lui-même à son Eglise, fruit de son amour, prend le sens original du don propre de l’époux envers son épouse, comme le suggèrent plus d’une fois les textes sacrés. Jésus est l’époux véritable, qui offre le vin du salut à l’Eglise (cf. Jn 2, 11). Lui, qui est “la Tête de l’Eglise, lui le Sauveur du Corps” (Ep 5, 23), “a aimé l’Eglise et s’est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d’eau qu’une parole accompagne ; car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée” (Ep 5, 25-27). L’Eglise est certes le corps dans lequel le Christ Tête est présent et opérant, mais elle est aussi l’Epouse, qui sort comme une nouvelle Eve du côté ouvert du Rédempteur sur la Croix : c’est pourquoi le Christ se tient “devant” l’Eglise, “la nourrit et en prend soin” (cf. Ep 5, 29) par le don de sa vie pour elle » (PDV 22).
Ce qui est vrai du Christ l’est aussi, toutes proportions gardées, du prêtre. « Le prêtre est appelé à être l’image vivante de Jésus Christ, Epoux de l’Eglise. » Il n’est pas l’Epoux, il est image vivante. Il ressemble et rend présent. Ne pourrait-on pas dire qu’il est sacrement du Christ Epoux comme le Concile a dit qu’il était sacrement du Christ Tête ?

Il n’est pas seulement du côté du Christ Epoux, il est aussi membre de l’Eglise, Epouse du Christ, en tant que fidèle baptisé : « Assurément, il reste toujours dans la communauté dont il fait partie, comme croyant, uni à tous ses frères et ses sœurs rassemblés par l’Esprit. » Il est à la fois dedans et en face. Et le texte reprenant une proposition du synode écrit : « En tant qu’il représente le Christ Tête, Pasteur et Epoux de l’Eglise, le prêtre a sa place non seulement dans l’Eglise, mais aussi en face de l’Eglise. » Situation inconfortable peut-être mais qui rappelle les termes d’Augustin : « Pour vous je suis évêque, avec vous, je suis chrétien. » Il est appelé à mener la vie chrétienne de tout le monde, à aimer et suivre le Christ comme tout le monde, même si c’est parfois moins bien que ceux dont il est le pasteur.
Mais, en tant que pasteur, il a une façon propre d’être chrétien et de suivre le Christ. « Il est appelé, dans sa vie spirituelle, à revivre l’amour du Christ époux envers l’Eglise épouse. Sa vie doit donc être illuminée et orientée par ce caractère sponsal (nuptial si l’on préfère) qui lui demande d’être témoin de l’amour sponsal du Christ ; ainsi sera-t-il capable d’aimer les gens avec un cœur nouveau, grand et pur, avec un authentique détachement de lui-même, dans un don de soi total continu et fidèle. » Ceci est valable de tout prêtre qu’il soit célibataire ou marié. Configuré au Christ époux, il est marié à l’Eglise, liée à elle, appelé à devenir amoureux d’elle. Le texte ajoute : « Et il en éprouvera comme une jalousie divine. » Mais la jalousie peut venir de l’épouse et des enfants qui peuvent avoir l’impression que leur mari ou leur père ne leur appartient pas totalement, qu’ils le partagent avec quelqu’un d’autre. « Je ne suis pas mariée à l’Eglise » écrivait récemment une femme de diacre dans La Vie. Elle non, lui si. Et il ne faut pas sous-estimer ce tiraillement, ne serait-ce que pour rappeler au diacre qu’il a aussi une famille et aux prêtres et aux chrétiens qu’il ne faut pas abuser de sa générosité. Il n’est pas qu’au service de l’Eglise.


Aimer l’Eglise de façon totale et exclusive comme le Christ Epoux

C’est peut-être à partir de là qu’ « on peut comprendre et apprécier les motifs du choix pluriséculaire que l’Eglise d’Occident a fait et qu’elle a maintenu, malgré toutes les difficultés et les objections soulevées au long des siècles, de ne conférer l’ordination presbytérale qu’à des hommes qui attestent être appelés par Dieu au don de la chasteté dans le célibat absolu et perpétuel » (PDV n° 29). Sans minimiser tout ce qu’apportent aux Eglises des ministres mariés, y compris par leur expérience familiale et professionnelle, c’est néanmoins un don appréciable pour l’Eglise d’avoir à son service des gens donnés à plein temps et à plein cœur dont l’Eglise est la seule famille et le ministère pastoral le seul métier.
Pour Pastores Dabo vobis, le célibat demandé aux prêtres est lié au fait d’être « image vivante du Christ Epoux ». « La volonté de l’Eglise trouve sa dernière motivation dans le lien du célibat avec l’ordination sacrée, qui configure le prêtre à Jésus Christ Tête et Epoux de l’Eglise. L’Eglise, comme Epouse de Jésus Christ, veut être aimée par le prêtre de la manière totale et exclusive avec laquelle Jésus Christ Tête et Epoux l’a aimée. Le célibat sacerdotal, alors, est don de soi dans et avec le Christ à son Eglise, et il exprime le service rendu par le prêtre à l’Eglise dans et avec le Seigneur. »
Le n° 50 reviendra sur cette idée quand il parlera de la préparation des séminaristes au célibat : « Le célibat sacerdotal n’est pas à considérer comme une simple norme juridique ni comme une condition tout extérieure pour être admis à l’ordination. Au contraire, le célibat est une valeur profondément liée à l’Ordination. Il rend conforme à Jésus Christ Bon Pasteur et Epoux de l’Eglise. Il permet le choix d’un amour plus grand et sans partage pour le Christ et son Eglise, dans une disponibilité pleine et joyeuse pour le ministère pastoral. »


Une vision pleine de promesses mais qui n’est pas sans risques

Parce que le prêtre a une mission semblable à celle du Christ, il lui est demandé de la vivre de la même façon que le Christ, d’être totalement livré à l’Eglise comme le Christ l’a été, de n’avoir, dans sa vie, pas d’autre attachement que l’Eglise. Cette présentation a l’avantage de montrer une forte cohérence entre ordination et célibat, de passer sans hiatus de l’un à l’autre au sein du Mystère du Christ Epoux. Le risque de ces affirmations fortes est de faire du célibat une valeur tellement liée à l’ordination qu’on risque de perdre de vue l’affirmation constante dans l’Eglise, rappelée par Vatican II, que le célibat n’est pas lié à la nature du sacerdoce même s’il lui convient bien. Il n’est pas indispensable d’être célibataire pour participer comme prêtre au mystère de l’Alliance du Christ et de l’Eglise. Il ne faudrait pas non plus que le prêtre oublie qu’il n’y a qu’un Epoux, le Christ. Comme fidèle, il n’est que l’ami de l’Epoux, comme prêtre, il n’est que le sacrement de l’Epoux, un instrument par lequel le Christ réalise sa mission d’Epoux. Et il ne l’est pas seul, mais il l’est, à sa place, en lien avec les autres prêtres, les évêques et le Pape. C’est le corps des pasteurs qui est, dans sa totalité et son unité, image vivante du Christ époux.

Cette présentation parle beaucoup aujourd’hui aussi bien aux futurs prêtres qu’à beaucoup de chrétiens mariés car elle montre que mariage, ordination et célibat pour le Royaume s’inscrivent dans le même mystère fondamental, celui de l’Alliance du Christ et de l’Eglise. « Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise » (et rien n’empêche aujourd’hui d’inverser : « Femmes, aimez votre mari comme le Christ a aimé l’Eglise »). « Prêtres, aimez l’Eglise comme le Christ l’a aimée. » Chacune des paroles qui suivent dans l’épître aux Ephésiens peuvent s’appliquer aussi bien aux époux qui ont voué toute leur vie à leur conjoint qu’au prêtre qui a voué toute sa vie à l’Eglise. Il peut légitimement, au moment de son ordination, dire à l’Eglise les paroles que prononcent les époux pour se marier : « Je te reçois et je me donne à toi pour t’aimer fidèlement tout au long de la vie. »

Ce sont deux façons différentes de vivre l’amour sans lequel il n’y a pas de vie vraiment humaine, comme le dit Jean-Paul II dans Redemptor hominis (n°10), rappelé au n°44 de PDV : « L’homme ne peut vivre sans amour. Il demeure pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est privée de sens s’il ne reçoit pas la révélation de l’amour, s’il ne rencontre pas l’amour, s’il n’en fait pas l’expérience et s’il ne le fait pas sien, s’il n’y participe pas fortement. » La fidélité du prêtre et celle des époux s’appuient l’une sur l’autre et ont besoin l’une de l’autre. Pastores dabo vobis le souligne pour le prêtre vis-à-vis des époux : « En témoignant de la valeur évangélique de la fidélité, le prêtre pourra aider les époux chrétiens à vivre en plénitude le grand sacrement de l’amour du Christ Epoux pour son épouse l’Eglise et par sa fidélité dans le célibat, il sera une inspiration pour la fidélité des époux » (PDV n° 50). Mais la réciproque est aussi vraie. La fidélité et l’amour des époux avec qui il est en lien sont, pour le prêtre, un précieux soutien.

Cette analogie entre les deux alliances ouvre de larges perspectives pour préparer à vivre le ministère dans le célibat. A partir de là, on peut montrer que ce sont les mêmes chemins de maturité affective ou sexuelle qu’il faut parcourir pour pouvoir s’engager dans le mariage ou le célibat consacré. Elle permet de bâtir une pédagogie du célibat en s’appuyant sur les paroles de la Genèse qui instituent le couple : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul… L’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à son épouse » (Gn 2, 18.24).

Même la génitalité du prêtre célibataire est à vivre sur le mode nuptial. Pastores dabo vobis y fait allusion. Poursuivant sa réflexion sur l’amour au n° 44, le texte ajoute : « Il s’agit d’un amour qui englobe la personne entière dans ses dimensions physiques, psychiques et spirituelles et qui se traduit dans la signification nuptiale du corps humain grâce auquel la personne se donne à l’autre et l’accueille. » L’expression « signification nuptiale du corps » veut dire que notre corps ne nous appartient pas, il est fait pour être donné à celui ou celle qu’on aime. Il est fait pour sceller une Alliance. C’est vrai pour toutes les Alliances. C’est en nous livrant son Corps pour ne faire qu’un Corps avec nous que le Christ a fait Alliance. C’est dans le don du corps que se signifie et se réalise l’Alliance du couple. « Je te donne mon corps, il est à toi, il n’est qu’à toi. Et la preuve qu’il n’y a que toi que j’aime, c’est que je ne le donnerai à personne d’autre. » La fidélité du corps dit la fidélité du cœur. La continence du prêtre aussi peut être nuptiale. En gardant son corps, sans le donner à personne d’autre, il dit à l’Eglise avec qui il a fait Alliance : « Mon corps t’appartient, je ne le donnerai à personne d’autre, je n’aurai pas d’autre amour que toi. » Là aussi la fidélité du corps dit la fidélité du cœur. Elle pourrait même inspirer la continence du célibataire qui désire se marier un jour : « Je ne sais pas avec qui je me marierai demain mais je l’aime déjà puisque je lui réserve mon corps. La preuve que je l’aime déjà c’est que mon corps ne sera à personne d’autre avant de lui être donné demain pour toujours. »

Cette vision, si elle donne un sens très profond au célibat du prêtre, ne doit pas masquer le manque. L’Eglise-Epouse ne sera jamais l’épouse à laquelle on a renoncé pour elle. Elle se situe sur un autre registre. Il faudra assumer ce manque, cette solitude. Ce manque pourra, à certains moments, créer un sentiment de vide, susciter des regrets, qui pourront devenir d’autant plus forts que l’amour du Christ et de l’Eglise pour qui on s’est donné faiblit. Ces crises de l’amour, que connaissent aussi les couples, demanderont au prêtre de réveiller l’ardeur qui faiblit, de revenir à la source, au Christ pour lui redire comme Pierre : « Seigneur tu sais bien que je t’aime » et entendre le Christ lui dire à nouveau : « Suis-moi » (Jn 21,17.19). Comme disait Benoît XVI, au début de son pontificat, faisant écho à Jean-Paul II : « N’ayez pas peur du Christ, il n’enlève rien et donne tout. » On pourrait compléter : et s’il enlève, c’est toujours pour donner davantage.