Edito

1991 : " Baptisés, serviteurs du Père qui appelle ". Le congrès de Lourdes a marqué une étape essentielle dans l’engagement des laïcs au service de la pastorale des vocations dans notre pays. Au début de ma mission au SDV de Cambrai, ce rassemblement de fête a ancré en moi la conviction profonde de la nécessaire complémentarité de toutes les vocations chrétiennes. " Tous grandissent ensemble ou personne ne grandit ", affirmait le récent congrès européen des vocations à Rome. Dans la foulée du congrès de Lourdes, équipes diocésaines, antennes-relais aux vocations diversifiées, partenariats divers se sont renouvelés en donnant toute la place aux laïcs qui acceptaient de servir la pastorale de l’appel. Huit ans après, où en sommes nous ? Ce numéro a voulu faire le point en donnant la parole à celles et ceux qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes à la concrétisation sur le terrain de la dynamique du congrès. On le constatera à la lecture : même si des essoufflements se sont inévitablement produits, la place des laïcs dans l’éveil de toutes les vocations n’est plus contestée. Avec l’expérience acquise ces dix dernières années, un second souffle est sans doute à retrouver : l’équipe du SNV avec le conseil des régionaux envisage un nouveau rassemblement à l’aube du nouveau millénaire pour une pastorale des vocations qui soit l’affaire de tous.

Parmi les différents et passionnants articles de ce numéro, je retiens celui d’Eric Julien. Au même congrès de 1991, près de l’église Sainte Bernadette, un jeune homme me demanda de l’aider à porter des tables et des télés pour la foire aux expériences. C’est ainsi que je fis la connaissance d’Eric sans imaginer un instant que je lui serai donné comme " patron " et surtout frère au SNV quatre ans après ! Pendant ses 9 années de présence dans la maison, Eric a déployé ses dons les meilleurs au service de l’Eglise : sa joie d’époux et de père, sa foi confiante en l’Amour de Dieu, son service humble et fidèle en toutes choses et son goût de la beauté, que ce soit dans la musique et le chant (ah ! l’Oratorio des JMJ !), ou les productions du SNV comme cette revue dont il a assuré la rédaction en chef. Eric va maintenant se consacrer à plein temps aux différents spectacles qu’il a composés et qu’il présente un peu partout en France. Une aventure que nous lui souhaitons belle et féconde avec Agnès, son épouse et Nathanaël, Vianney, Capucine, Iroise et Brieuc, leurs cinq enfants. Bon vent, Eric ! Celui du Morbihan, comme celui de l’Esprit... Eric, merci !