Les trois Forums : premier tour d’horizon


Soeur Suzanne DAVID

Mettre ensemble toutes nos expériences, notre réflexion, nos questions, pour élaborer (demain) des "Points de repère pour un itinéraire de recherche en SDV, telle était la visée de ce forum.

Aussi les participants se sont-ils répartis en carrefours de travail sur trois grands axes :

Forum A : Que faut-il proposer à des jeunes pour un itinéraire, un premier parcours de recherche en SDV ?

Forum B : Que faut-il proposer à des jeunes pour avancer dans un discernement vers le ministère ordonné ou vers la vie consacrée ?

Forum C : Quels moyens prendre pour sensibiliser un diocèse et les partenaires ecclésiaux aux groupes de recherche ?

La Méthode de travail

Sur la question du Forum A, 63 personnes réparties en neuf carrefours ont élaboré 77 propositions. Sur la question du Forum B, 39 personnes reparties en 6 carrefours ont élaboré 41 propositions. Sur la question du Forum C, 50 personnes reparties en 8 carrefours ont élaboré 39 propositions.

Ces diverses propositions ont été regroupées par familles d’idées, ressaisies et synthétisées. Trois textes, résumant les points majeurs en dépendance de la question traitée ont été écrits.

Remis à tous les participants, ils ont permis à ceux qui avaient travaillé la question du Forum A de réagir aux propositions du Forum B, à ceux qui avaient travaillé la question du Forum B, de réagir aux propositions du Forum C.Enfin, ceux qui avaient travaillé la question du Forum C ont pu réagir aux propositions du Forum A.

De la sont sorties de nouvelles propositions complétant, amendant le premier travail réalise.

Ensuite, chaque forum s’est retrouvé pour un temps de débat commun à tous les carrefours, autour de deux ou trois questions spécifiques. Nouvelle manière d’enrichir la réflexion.

Au total, nous avons à notre disposition, une "moisson" d’idées, de points d’appui et d’attention, de suggestions, de questions...

Les 6 personnes qui, ont assuré la coordination de chaque Forum et élaboré les divers documents de travail, au fur et à mesure des étapes prévues, vont maintenant se retrouver avec un membre de l’équipe nationale, pour étudier la suite à donner à ce travail.

Les délégués des régions apostoliques ont donné leur avis sur la suite du travail. Une Commission a été constituée pour élaborer un document au cours de l’automne 1999.

Mais pouvons-nous déjà dire quelque chose de cette moisson d’idées et de propositions, issue de la mise en commun de nos réflexions et de nos expériences ?

Ce qui ressort du Forum A

Au sujet de la constitution d’un groupe de recherche en SDV

Des éléments précisant sa visée, ses objectifs : "Lieu de vie ouvert à des jeunes porteurs d’une même question : "Je suis chrétien(ne), que faire de ma vie ?" " Lieu de parole et de fraternité, lieu de liberté, lieu de recherche et de confrontation, lieu de prière et de relecture de vie"

Des points d’attention sont signalés : "ce groupe va partager, se former, utiliser des moyens de discernement, au service de la rencontre de Dieu, de l’appel de Dieu dans une vie" ; "ce groupe est comme une petite communauté chrétienne : une vocation se discerne avec d’autres, en Eglise"

On insiste sur la convivialité à créer, l’espace de liberté à donner, l’inscription de ce groupe dans les réalités ecclésiales plus larges...

On précise les exigences crées par la participation à ce groupe : rencontre préalable avec un membre de l’équipe SDV, engagement et régularité dans la participation, respect et discrétion...On insiste sur la vie du groupe, le climat à créer, les objectifs à ne jamais oublier.

On précise un peu le parcours : le nombre de rencontres sur une année, propositions de temps forts, d’expériences...

On insiste sur l’importance et le rôle de la parole et du partage vécu dans ces groupes " Favoriser une expression personnelle qui permette la découverte de la personne et qui permette de découvrir l’action de Dieu dans la vie de chacun" ; "Lieu où ils peuvent partager leur bonheur d’être chrétiens" ; "Temps de parole qui est pour le jeuene un temps d’expression qui l’engage, qui le structure et le fait progresser dans sa vie et sa foi"

"Dans le groupe, la diversité, la différence donne à voir la richesse d’une communauté, d’une vie en Eglise" ; "Partage pour permettre aux jeunes de se confronter à d’autres histoires, d’autres sensibilités, d’autres questions que les leurs"

Conduire à une certaine connaissance de soi, du monde, éduquer à relier foi er vie

Les diverses propositions soulignent l’importance, pour le jeune en recherche, de découvrir qui il est, de relire son histoire, de relire sa vie et sa foi, de parler de tout ce qu’il vit : ses études, sa situation familiale, sa vie en Eglise, ses choix, etc.

On insiste sur le fait que cette connaissance de soi est importante et doit être mise en relation avec un Dieu qui appelle quelqu’un dans toute son humanité et son histoire.

On croit que ce lieu de partage peut être un lieu de reprise de confiance en soi, où l’on apprend à s’aimer tel que l’on est sous le regard de Dieu.

On propose que le groupe recherche permette une prise de conscience du monde dans lequel on est, des enracinements humains des jeunes...

Permettre de croître dans la foi et d’approfondir l’appel de Dieu

On parle de "rédécouverte du sens profond du Baptême", à travers des apports bibliques et ecclésiologiques, à travers le vécu des jeunes

On propose d’axer ce qui est vécu et voulu dans un groupe de recherche sur la rencontre du Christ "proposer le Christ comme chemin d’humanité réussie" ; "faire découvrir que le Christ appelle à être disciple" ; "initier à l’évangile" ; "découvrir l’itinéraire de Jésus dans sa relation à son Père et aux autres"

Des thèmes d’important de partage et de formation sont ciblés : "Qu’est-ce que la vocation ? Qu’est-ce qu’entendre et accueillir l’appel de Dieu ?" "Diversité des vocations dans la communion de l’Eglise. Montrer qu’un projet de vocation s’enracine dans deux libertés : celle du jeune et celle de Dieu qui appelle par la médiation de l’Eglise."

Des outils fondamentaux au service de la recherche et du discernement d’un appel de Dieu

Six outils sont particulièrement développés et ont été l’objet de la réflexion de tous les carrefours : la Parole de Dieu, la vie en Eglise, la prière, la relecture de vie, l’accompagnement personnel, la rencontre de témoins.

La Parole de Dieu  : "Au travers de la Parole de Dieu, rencontrer et connaître le Christ vivant aujourd’hui qui nous appelle" ; " A travers la Parole de Dieu, découvrir le Christ. Découvrir toute la Parole de Dieu, pas seulement les textes qui plaisent" ; "Découvrir la Parole de Dieu comme parole de vie"

Cela suppose : "de donner des outils pour comprendre", "de permettre une initiation à la Bible (formation, enseignement)", "d’apprendre à méditer la Parole et à s’en nourrir", "Cela suppose que la Parole nourrisse la prière et le partage dans le groupe".

Il importe de "privilégier les personnages bibliques pour repérer un certain nombre de points qui peuvent aider au discernement : qui appelle ; les étapes franchies, les médiations de l’appel etc.

La vie en Eglise :De nombreuses expressions reviennent : "faire l’expérience de l’Eglise", "vivre en Eglise", "Découvrir l’Eglise dans sa diversité", "Connaissance de l’Eglise" ; "L’Eglise : découverte des sacrements et du fait que nous sommes tous appelés" ; "Expérience de vie en Eglise"

Et d’insister sur le fait que "on n’est pas chrétien tout seul", "qu’il importe de "permettre une initiation à l’Eglise diocésaine et universelle sachant que l’expérience des jeunes est souvent parcellaire et limitée"

Il s’agit de "mieux connaître l’Eglise, de se connaître comme membre, d’accueillir la diversité. Et surtout, si ce n’était déjà le cas, de "s’engager en tant que chrétien au service de l’Eglise ou de ses frères", "de s’engager à participer de manière régulière et concrète dans une communauté (paroisse ou autres), "faire l’expérience d’un engagement ecclésial si petit soit-il"

Des moyens ? Formation théologique et historique sur l’Eglise ? Mieux connaître l’Eglise et sa mission dans le monde, parcours biblique avec les Actes des Apôtres, découverte concrète d’un diocèse, rencontre de témoins divers etc.

La prière : De nombreuses propositions situent la place fondamentale de la prière, de l’initiation à la prière, de la vie de prière dans le groupe recherche.

Importance soulignée d’une initiation et formation à la prière chrétienne qui passe par "l’apprentissage de l’écoute, du silence et de l’intériorité" ; "par l’écoute de la Parole de Dieu" ; "l’apprentissage du dialogue contemplatif, de la méditation personnelle" ; " apprendre à prier à partir de la vie, de la Parole de Dieu (Lectio divina) ; "apprentissage de la prière de l’Eglise, d’une prière communautaire" ; " découvrir différentes formes de prière"

Donner les moyens pour la prière : Rôle de la Parole de Dieu, prière avec les psaumes, proposer des figures de grands priants, donner les moyens de relire ce qui se passe dans la prière.

Aider les jeunes " à progresser dans une vie eucharistique, donner la possibilité de vivre le sacrement du pardon"...

La relecture de vie : Des précisions sont données sur ce qu’est la relecture : "repérer la présence et les passages de Dieu dans l’histoire personnelle", "accueillir les signes de Dieu dans sa vie", "découvrir que mon histoire est une histoire sainte", "aider chacun à prendre conscience qu’il est unique et aimé de Dieu, que Dieu est présente et actif dans sa vie comme dans le monde"

Où se vit la relecture ? Avec un accompagnateur personnel, dans un groupe ecclésial, dans le groupe de recherche. Elle peut s’inscrire progressivement dans la vie quotidienne et personnelle du jeune.

On parle également d’initier et former à la relecture de vie "en utilisant le carnet de bord". On parle également "d’immersion dans la Parole de Dieu comme passage obligé et premier.

"Il s’agit de dire Dieu dans sa vie et non de se dire, ce qui peut faire penser à un discours psychologique", même s’il s’agit de "fournir des éléments de connaissance de soi pour mieux se comprendre et comprendre l’action de Dieu", "éclairer l’intelligence qui a une grande part dans la relecture".

"Elle peut être une préparation à la rencontre su sacrement du pardon".

L’accompagnement personnel : Il est fortement souligné que tout jeune en recherche doit avoir un accompagnateur spirituel. Le groupe de recherche est un lieu où la nécessité et la finalité de l’accompagnement sont redites. Etre accompagné fait partie des exigences de participation à une groupe de recherche.

Il s’agit "d’initier à l’accompagnement et à son rôle dans la vie du chrétien, de proposer même des noms d’accompagnateurs possibles" ; il s’agit de former en apprenant aux jeunes "à dire leur expérience spirituelle, à distinguer ce qui relève du for externe et du for interne".

Il s’agit également de "suivre, car les jeunes ont le souffle court". Il faut re-stimuler, reparler de l’accompagnement personnel dans les rencontres de groupe ( non son contenu mais son rôle !)

Des questions sont posées sur l’accompagnement personnel et l’accompagnement en équipe, sur la compatibilité entre être accompagnateur personnel d’un jeune et être également accompagnateur du groupe recherche.

La rencontre de témoins : " pour rendre concret le message évangélique, pour donner des repères qui structurent leur foi et leur vie chrétienne", " pour voir que la vocation à la sainteté s’inscrit dans des états de vie différents", "La présentation des différents états de vie est un gage de liberté auquel les jeunes sont sensibles"

Comment ? Par des personnes invitées ou rencontrées dans leur lieu de vie, par des textes de la tradition (vie de saints), films, reportages, vidéos. Il est important que la rencontre de témoins, quel que soit le moyen pris pour la rencontre, soit repris dans un partage pour que cela "rejaillisse sur leur vie personnelle", "pour que les jeunes puissent dire l’image qu’ils portent du prêtre ou du consacré"

Autres points abordés

Le rapport au temps et à la durée : " prendre au sérieux l’importance du temps. Savoir donner des échéances, inciter à vivre de petits engagements et à les tenir.

La connaissance des diverses vocations : " Le groupe recherche doit permettre une connaissance théorique des différentes vocations ( en complément à rencontre de témoins).

Faire entrer dans une pédagogie du choix : apprendre aux jeunes à préciser leurs attentes et leurs questions, relire leurs choix quotidiens, se donner les premiers éléments d’un discernement. refléchir sur l’acte de décider.

La place de "l’enseignement" dans le groupe recherche : on en souligne l’importance pour consolider la foi des jeunes. on parle de "catéchèse", on fait référence à l’expérience des JMJ (catéchèse : exposés/débat ).

Ce qui ressort du Forum B

Autour du groupe de recherche lui-même

Il est souligné "l’importance de la vie d’équipe, de recherche et de partage", le bénéfice "d’un partage, d’une confrontation avec d’autres".

Est rappelée la nécessité "que le groupe permette un discernement en liberté", "qu’il ne soit pas considéré comme un en-soi "mais bien situé par rapport à ce qui suivra (cf. choix de vie, avenir)"

Ce lieu, affirme-t-on, permet aux jeunes "d’exprimer leur cheminement, leurs questions (choix de vie, Eglise, célibat), leurs difficultés (famille, équilibre affectif, choix professionnel...).

On insiste sur la participation régulière des jeunes pour leur permettre "de vivre la rencontre entre eux, vivre un temps de réflexion, vivre la rencontre avec le Christ, Eucharistie et prière".

On parle également de la constitution de l’équipe d’accompagnement de ce groupe : formée de "représentants des différentes vocations (prêtre, consacré, couple marié) pour faire droit à l’altérité et à la complémentarité des vocations, pour aider à choisir dans la liberté et se situer positivement par rapport à toutes vocations"

On insiste sur la confrontation avec d’autres, la vie "missionnaire" du jeune, ses engagements.

Le groupe recherche : un temps et un lieu pour tisser une vraie relation au Christ

On rappelle avec force que "discerner en vue du ministère ordonné ou de la vie consacrée, c’est d’abord favoriser l’expérience d’un rapport personnel, vivifiant et transformant avec Jésus-Christ", " Qu’apparaisse dès le départ que le Christ est le centre de la vie de l’Eglise, du groupe, de chacun".

C’est pourquoi, on propose "des moyens éprouvés et recommandés dans l’Eglise, qui s’appellent les uns les autres : la vie sacramentelle qui révèle la gratuité du don de Dieu et son initiative ; la prière commune, expérience ecclésiale de relation à Dieu ( dans ses différentes formes : Prière des Heures en particulier) ; la prière personnelle.

On insiste sur la nécessité "de vivre un lien vivant avec le Christ par les sacrements."

On parle "d’attachement à la personne du Christ", et aussi "de christianiser la demande de vie intérieure (cf. courants spirituels actuels).

Il faut donc aider à "la fréquentation de la Parole de Dieu", "former à la prière : vivre la prière avec des jeunes et la relire", "faire une catéchèse sur la vie chrétienne et la vie sacramentelle en prenant en compte l’expérience des jeunes"

Le groupe recherche : un temps et un lieu pour "favoriser une vie en Eglise"

Il s’agit de "proposer un enracinement dans une vie d’Eglise plus large que le groupe recherche", "proposer aux jeunes d’assurer un engagement ecclésial pour vérifier qu’ils peuvent vivre la fidélité à un engagement, qu’ils peuvent être actifs, qu’ils ont des capacités humaines pour se situer dans un groupe, qu’ils aiment l’Eglise et le monde ".

Pourquoi ne pas leur faire découvrir que "les besoins et les manques de l’Eglise, du monde, sont comme un appel de Dieu ? Cette découverte peut éveiller un coeur pastoral, contemplatif, missionnaire".

Cet engagement missionnaire doit permettre de vérifier que le projet n’est pas le fruit d’une illusion, d’une fuite du monde" . Il est important "d’ouvrir sur l’amour du monde, de prendre en compte la réalité humaine", "L’enracinement humain est le préalable, le fil rouge de tout cheminement vers l’attachement à la personne du Christ".

Le groupe recherche : un temps et un lieu de formation

Il est bien souligné que la formation n’est pas la spécificité d’un SDV, mais elle est nécessaire "pour approfondir un aspect du mystère chrétien, pour découvrir ce qu’est l’Eglise", "Une catéchèse fondamentale qui ouvre à l’intelligence de la foi" , "Initier à la lecture des Actes des Apôtres, aux Pères de l’Eglise, à la découverte de témoins qui en leur temps ont vécu l’évangile".

Importance d’une formation donc, assurée dans le groupe recherche pour une part, par d’es propositions diocésaines, par ailleurs. Mais "elle ne doit pas se substituer à la formation qui sera effectuée au séminaire ou dans les Congrégations".

Le groupe recherche : un temps pour vérifier l’équilibre affectif et regarder en face le choix de célibat

Le choix de vie consacrée ou du ministère presbytéral implique le célibat et l’aptitude à s’ouvrir aux autres. " Il faut donc évaluer l’équilibre affectif du jeune", "permettre au jeune de se situer par rapport à Dieu, aux autres, à soi-même, dans son identité d’homme ou de femme."

"Evaluer sa capacité à surmonter les épreuves dans son cheminement humain et spirituel, la capacité à vivre la dimension de solitude inhérente à toute vocation", "il importe d’être attentif aux blocages psychologiques".

On considère comme important de "faire découvrir le don fait à l’Eglise à la fois du mariage et du célibat, non pas en supériorité mais en complémentarité et en richesse", faire découvrir également que "on ne peut s’orienter dans une vocation au célibat, non comme une obligation et un refus du mariage, amis comme un don reçu à la suite du Christ".

Il est rappelé qu’il faut "lier le choix du célibat ou celui des conseils évangéliques à l’attachement au Christ".

Il s’agit donc de se former, de relire son histoire pour "découvrir des blessures affectives", " le poids d’expériences : certains jeunes ont vécu une relation amoureuse, en sont ressortis blessés".

Il pourra aussi être nécessaire de proposer une aide psychologique.

Des outils fondamentaux au service de la recherche et du discernement

Ici, on peut se référer au point 4 du Forum A. En effet on retrouve Parole de Dieu , vie en Eglise, prière, relecture de vie, accompagnement personnel, rencontre de témoins.

Cependant, comme la question fondamentale du Forum B concernait des jeunes qui avancent vers une décision, les propositions spécifient quelques points : " que les jeunes puissent découvrir, rencontrer des prêtres, des consacré(e)s, des communautés".

Mais la connaissance de témoins ne suffit pas : "pour le ministère presbytéral, il est important de proposer des moyens de connaître la vie ordinaire du séminaire, la vie ordinaire des prêtres", "pour la vie consacrée, proposer des expériences communautaires ou des partages avec de spersonnes consacrées."

Pour aider à la prise de décision

Plusieurs points sont pris en compte :

  • "la capacité habituelle à faire des choix", "la manière de vivre des engagements concrets"
  • " La contemplation de figures bibliques et leur manière d’accueillir l’appel, de se décider pour Dieu ". Place toute particulière de la figure de Marie".
  • " La relecture et la prise en compte de ce qui a attiré, de ce qui fait peur. Qu’est-ce qui a donné envie de vivre cette vie "c’est peut-être révélateur d’un appel, d’une connivence avec un courant spirituel".

On souligne la difficulté de choisir un Institut, à connaître les courants spirituels.

Deux moyens sont privilégiés pour aider à cette prise de décision :

  • la retraite "choix de vie". Mais se demande-t-on : est-elle nécessaire ? Des jeunes la vivent, en vivent même plusieurs et ne prennent pas de décision". On se pose des questions pour savoir quelle retraite proposer et où : retraite ignatienne ? Dans un foyer de charité ? un monastère ?

    "Cette retraite n’est pas indispensable mais, selon les cheminements, elle peut être bonne comme moyen spécifique de discernement " qui fait intervenir un tiers à un moment décisif.

  • - "la rédaction d’un projet de vie". "Il serait judicieux d’inviter le jeune à rédiger un premier "Projet de vie" (synthèse de la relecture de son parcours humain et spirituel et expression du chemin de vie auquel il se sent appelé aujourd’hui dans l’Eglise"

Ce qui ressort du Forum C

Sensibiliser les communautés chrétiennes

Tous responsables de l’appel

Des convictions se redisent : "Tous sont responsables de l’appel" ; il faut "inviter les différents partenaires à ne pas oublier leur responsabilité à ’appeler’ " ; "briser la loi du silence : nos vocations, une passion à partager" ; "libérer la parole, dans nos communautés chrétiennes, sur nos diverses vocations".

Des questions se posent :

"Ne restons-nous pas globalement centrés sur une responsabilité individuelle et corporatiste : les prêtres appelant les prêtres, les religieuses appelant les religieuses, les laïcs appelant les laïcs etc, c’est toute la communauté qui appelle à toutes les vocations" ; "De quelle manière sensibiliser les partenaires : mouvements, services ?"

"La question de fond est la question de la liberté intérieure : choisir sa vie. Qu’est-ce que je veux faire de ma vie . Le SDV doit aider tous les acteurs de la pastorale des jeunes à porter cette question".

Sensibilisation et communautés chrétiennes

"Sensibiliser à la question des vocations en général" ; "Pour sensibiliser un diocèse et des partenaires, il faudrait une proposition bien élaborée, claire, solide dont tous les membres du SDV seraient partie prenante", "sensibiliser les communautés pour qu’elles soient un terreau favorable aux vocations", "sensibiliser les animateurs de jeunes pour qu’ils aient un regard et un coeur ’ajustés’ aux attentes, aux questions des jeunes"

On rappelle l’importance des ’Antennes-relais’ "pour faire signe et rappeler que la question des vocations doit au coeur des préoccupations des chrétiens."

On souligne que "plus on est proche des mouvements et services, plus ils se sentent respectés dans leur sensibilité, plus ils osent parler de leurs difficultés, plus on a de chance de pouvoir collaborer".

On rappelle également la question des familles : "Ce sont les premières concernées par la question de la sensibilisation aux vocations".

Les obstacles rencontrés :

  • "le monolithisme, le cloisonnement des services diocésains de pastorale" ;
  • la difficulté de positionnement du SDV dans la pastorale d’ensemble. On considère le SDV comme un service parallèle aux autres" ;
  • "la mauvaise image du SDV, son étiquette de ’service recruteur’ ". "Le mot ’vocation’ fait peur".
  • "L’indifférence des communautés paroissiales. les prêtres eux-mêmes n’y croient plus...des a-priori idéologiques animent certains qui attendent des solutions pastorales sans prêtres...Fatalisme, irréalisme"
  • "L’absence des 18-25 ans dans certains diocèses où il n’y a pas d’université."
  • " Des personnes, mouvements ou communautés qui pratiquent un recrutement sauvage ou fonctionnent dans leur propre circuit"
  • " l’absence de la dimension d’intériorité ou d’éducation à dans divers mouvements et services...On ’fait’ des choses.

Quelques convictions :

"Désirer des vocations pour ce qu’elles sont, non pour pallier à une pénurie" ; " les vocations ne sont pas en option, le désir de tout un peuple" ; "la vocation d’un jeune ’n’appartient’ pas à la personne ou au groupe qui l’entend, amis c’est uen réponse en Eglise" ; "Pour parler positivement des vocations spécifiques, il est nécessaire de parler de toutes les vocations et que tous les baptisés ont une vocation".

Le rôle de l’évêque

"C’est lui qui doit donner l’impulsion " "Des prises de parole ’engagées’ et ’motivées’ en faveur des initiatives du SDV" " Demander à l’évêque une lettre incitant à ’oser appeler’ des jeunes à participer aux groupes de recherche" !

Informer et sensibiliser les partenaires : moyens concrets et expériences

Quels partenaires ?

Aumôneries, Mouvements dans toute leur diversité, services, communautés nouvelles, instances de vie consacrée, groupes de prière, pastorale familiale, catéchuménat, paroisse, famille, école Catholique

Information large

"Assurer une visibilité du SDV auprès de tous les baptisés d’un diocèse", "Répercuter l’information pratique concernant les groupes recherche dans toutes les instances"

L’information passe par des personnes-relais

Pour faire cette information, "le SDV utilise tous les moyens de communication : presse diocésaine, journal des jeunes, bulletins paroissiaux..."il a un journal spécifique" "Prévoir des affiches et des tracts : y mettre le prix ! Repérer les lieux où les tracts peuvent être pris par des jeunes".

Cependant "être appelant et médiatique, ce n’est pas pareil" ; "Informer, médiatiser ! Quoi ? Trop d’info tue l’info . Avoir une info précise et ne l’adresser qu’à la cible choisie".

Le rôle spécifique de la JMV (Journée Mondiale des Vocations) "Mise en valeur ’intelligente’ de la JMV" ; "profiter de cette semaine et du dimanche pour sensibiliser les communautés sur les groupes de recherche"

Partenariat privilégié avec la pastorale des jeunes : "Pour faire naître un groupe de recherche, rencontrer les différents partenaires ecclésiaux... afin qu’ils puissent éveiller, sensibiliser, appeler et signaler au SDV des jeunes susceptibles de constituer ce groupe de recherche"

"Associer le responsable de la pastorale des jeunes au travail du SDV" ; " Le SDV a à soutenir et favoriser toutes les propositions vocationnelles existant dans la pédagogie propre aux différents mouvements de jeunes

L’information par le témoignage

"Permettre que de prêtres, des religieux et des laïcs rendent compte de l’espérance qui est en eux".

SDV et liens institutionnels

Il est rappelé que "le SDV n’est ni facultatif, ni marginal dans la vie d’un diocèse. Sa présence aux instances diocésaines et locales en est le signe".

Peut-on alors penser à "une participation statutaire du SDV au Conseil presbytéral, au Conseil diocésain de pastorale des jeunes, dans divers conseils locaux ?" ; "Quelles passerelles entre le SDV et le Conseil diocésain de la vie religieuse ?"

Le but ? "Faire-part de nos convictions, accueillir les remarques et suggestions, faire découvrir le bien-fondé des groupes de recherche". "Que la mission du SDV s’inscrive dans la pastorale diocésaine et les propositions locales. Ainsi les groupes de recherche seront vus comme une participation à la vie chrétienne des jeunes.

Autour des groupes de recherche

Pourquoi un groupe de recherche ?

"Pour ne pas avancer avec soi-même seulement", "pour trouver la force de s’engager", "pour un enrichissement mutuel", "pour le service des libertés".

Des questions se posent :

"Dans la médiatisation des groupes de recherche, faut-il mettre l’accent sur l’appel à une vocation spécifique ou sur l’appel à la vocation en général ?" ; "Comment faire pour proposer des choses qui n’alourdissent pas trop la vie ecclésiale de ceux qui vivent déjà une vie en mouvement très prenante ?", "Comment associer les mouvements et services à la mise en place d’un groupe recherche pour qu’il devienne aussi leur ’affaire’ ?"

Informer sur l’existence des groupes recherche

Il s’agit d’informer les partenaires ecclésiaux (voir plus haut) mais également les jeunes. Pour cela, on évoque la possibilité de témoignages.

"Demander à un jeune en Groupe recherche qui en serait capable et qui accepterait, de donner son témoignage. "Que l’annonce du contenu des groupes recherche soit claire et précise : que les jeunes, à la lecture ou à l’écoute de la proposition, aient le sentiment d’être pris au sérieux et qu’ils sentent que le chemin proposé est balisé".

Témoignage lors d’une rencontre de jeunes, présence et rencontre de témoins tels que séminaristes et novices... "Importance que le SDV soit présent dans les temps forts que vivent les jeunes dans un diocèse" ; "Trop de tracts et d’informations dans les mouvements de jeunes...la communication entre les jeunes ne passe pas par le papier..

.Importance du bouche à oreille et de la relation inter-personnelle".

Points divers

Un certain nombre de questions diverses ponctuent le travail : "Quel est le lien des jeunes en Groupe recherche et l’évêque ?" "Comment assurer une visibilité au SDV et aux groupes recherche et respecter les jeunes qui cheminent ? Comment préserver leur liberté ?"

"Dans les relations : pastorale des jeunes et SDV, qui est puissance organisatrice ? Un SDV doit-il provoquer des rencontres tout public-jeunes ? " ; "Est-il souhaitable que des catéchumènes soient admis à participer à une groupe de recherche de vocation ?"