Les services diocésains des vocations en France


Lancée à l’automne 1995, l’enquête sur les services diocésains des vocations en France est aujourd’hui dépouillée. Elle offre, au 1er janvier 1996, une véritable photographie des 93 Services Diocésains des Vocations de France métropolitaine et de la pastorale des vocations du pays.

A l’occasion de la nomination de Jean-Marie LAUNAY à la coordination du Service National des Vocations, l’équipe nationale, a souhaité mieux connaître la situation pastorale des S.D.V. de France en leur adressant un vaste questionnaire en 48 questions. Le taux de réponse étant de 100 %, c’est donc une véritable photographie de la pastorale des vocations en France au premier janvier 1996 qui est présentée dans ces pages.

Les réponses ont été dépouillées et analysées par Jean-Marie LAUNAY. Le dossier a été relu par Eric JULIEN et Maurice RIGUET. Le S.N.V. remercie Thomas BIEG, étudiant au CESEM de Reims, pour le traitement informatique de l’ensemble des résultats et Jean-Michel DELAUTRE, enseignant, pour la frappe et la composition de la maquette.

Les réponses du diocèse de Saint-Denis-de-la-Réunion n’ont pas été comptabilisées dans les tableaux et graphiques en raison de la non appartenance de ce diocèse à une région apostolique précise. D’autre part, pour le diocèse de Bayonne qui comporte deux régions distinctes, le Pays Basque et le Béarn, comptant chacun un S.D.V., ne sont comptabilisés dans les graphiques et tableaux que les chiffres du Pays Basque, la réponse du Béarn nous étant parvenue après traitement des données.

1. Les Equipes S.D.V.

1.1. les responsables diocésains

Si, dans la très grande majorité des diocèses, le responsable du SDV est prêtre diocésain, des évêques ont toutefois commencé à nommer des religieuses (4), des laïcs, homme (1) ou femmes (3), voire un couple, à la coresponsabilité (ce qui explique le total de 95 responsables pour 91 diocèses) ou à la responsabilité diocésaines . Force est de constater la multiplicité des " casquettes " pour un certain nombre de ces prêtres responsables, d’où la nécessité d’oser appeler de nouveaux responsables laïcs tout en veillant à l’importance de la présence d’un ou plusieurs prêtres diocésains dans l’équipe diocésaine. Lorsque l’on regarde les situations locales, de nombreux laïcs présents dans les équipes diocésaines assurent souvent la charge de responsable sans en avoir la nomination qui reste attachée à un prêtre. Les années qui viennent devraient voir s’accroître le nombre de ces responsables laïcs. Pourquoi ne pas envisager la nomination de deux coresponsables qui travailleraient en binôme prêtre/prêtre (comme Aire), prêtre/laïc (comme à Annecy, Cambrai et Langres) ou prêtre/religieuse (Besançon, Le Mans, Sées) ?

Au premier janvier 1996, les diocèses de Belfort et Saint-Claude attendaient la nomination d’un nouveau responsable.

Tableaux 1 et 2 : les responsables diocésains

1.2. Les équipes diocésaines

659 chrétiens de France ont été appelés à faire équipe pour sensibiliser toute l’Eglise à la question des vocations. Présentes dans 89 diocèses sur 93, ces équipes comportent sept personnes en moyenne, ce qui est un bon chiffre pour travailler avec " efficacité " . On note quelques différences régionales : si les régions Ouest, Ile de France, Nord et Est ont des équipes diocésaines bien fournies, conformément à la tradition et à la vitalité chrétiennes de ces régions, en revanche, le Centre, le Centre-Est et la Provence-Méditerranée constatent le nombre insuffisant des membres de leurs équipes diocésaines .

Ces équipes représentent le lieu majeur de la pastorale vocationnelle dans chaque diocèse. Essentiellement composées selon le critère de la diversité des vocations et/ou des états de vie (pour 86% des diocèses), elles se retrouvent tous les mois ou bimestriellement pour le temps de la prière, de la convivialité et de la réflexion autour des priorités à donner pour la sensibilisation, l’éveil et l’accompagnement des différentes vocations. Certaines de ces équipes ont pu également être constituées par décision épiscopale ou selon l’appartenance géographique à l’intérieur du diocèse.

Un certain nombre de ces équipes élisent un bureau diocésain constitué de trois à cinq personnes ou plus qui, se réunissant plus souvent, est chargé de la mise en oeuvre concrète des décisions de l’équipe diocésaine.

D’autres équipes diocésaines font parfois appel à une équipe " élargie " réunissant un certain nombre de partenaires de la pastorale, notamment celle des jeunes ou des secteurs paroissiaux.

Tableaux 3 - 4 - 5 : les équipes diocésaines

1.3. Les antennes relais et les ateliers

Les antennes-relais

Le travail des équipes diocésaines serait vain si, sur le terrain des paroisses et des mouvements et services diocésains, un certain nombre d’acteurs ne répercutaient pas les propositions de l’équipe diocésaine : c’est pourquoi dans 58 diocèses se sont constituées des petites équipes de quelques personnes dont de nombreux laïcs sensibilisés par les congrès de Lourdes en 1987 et 1991. Ces 477 antennes relais, très présentes dans les régions Ouest et Est, réalisent un très grand travail sur le terrain des paroisses en lien avec les partenaires de la catéchèse, des aumôneries, de la confirmation, etc. pour favoriser la réflexion et la prière de tous pour les vocations. Ce sont ces mêmes antennes qui vont profiter de tous les événements de l’Eglise locale comme les ordinations, les premières messes, les jubilés, les pélés, les rassemblements de jeunes, etc... pour insuffler un dynamisme autour des vocations spécifiques.

La constitution de nouvelles antennes reste à l’ordre du jour (cf. les priorités pastorales des SDV), même si leur mission reste toujours à préciser pour maintenir le moral des troupes menacé par le découragement devant l’apathie d’un certain nombre d’acteurs de la vie de l’Eglise. Nous y reviendrons.

Tableau 6 : Antennes et ateliers

N.B. : à la lecture des tableaux, on sera surpris par le chiffre de la région Centre annonçant un nombre de 128 antennes : en effet le diocèse d’Orléans a déclaré 104 antennes : après renseignement, il s’agit en fait de 104 personnes relais dans les principaux lieux de la pastorale, ce qui est aussi une bonne manière d’être présent, mais qui modifie les chiffres...

Les ateliers SDV

Parallèlement et complémentairement à la constitution d’antennes-relais, 57 diocèses ont mis en place 75 ateliers de travail avec des partenaires essentiels à l’action des SDV. Ainsi chacun de ces diocèses a mis en place, depuis une dizaine d’années, un atelier " appel à la vie religieuse " (ou " appel à la vie consacrée ", lorsque les instituts séculiers sont associés). Ces équipes de religieux et religieuses, délégués des divers instituts de vie consacrée présents dans le diocèse, réfléchissent aux moyens adéquats pour faire connaître la beauté et la diversité des charismes de la vie consacrée, souvent occultée par l’urgence de l’appel au ministère presbytéral diocésain. Lors des prochaines années, les diocèses qui n’ont pas encore constitué d’atelier " appel à la vie consacrée " seront invités à le faire pour sensibiliser à ces vocations trop ignorées des chrétiens eux-mêmes.

Parmi ces 57 diocèses, quelques uns, notamment dans l’Ouest, ont mis en place d’autres ateliers de travail avec l’enseignement catholique, le Renouveau charismatique, les mouvements de jeunes, la catéchèse, pour amplifier le partenariat avec tous ceux qui ont mission d’éveil et d’accompagnement des jeunes.

Comme pour les antennes, les ateliers risquent un certain essoufflement après quelques années de fonctionnement. Le SNV et les SDV doivent veiller à ce qu’ils soient toujours animés d’un souffle par une vie spirituelle forte, une formation en lien avec la vie du monde et de l’Eglise, un renouvellement régulier des membres.

Tableau 6/2 : présence des ateliers

1.4. Regards sur l’organisation des S.D.V .

Seuls 29% des diocèses de France sont satisfaits de l’organisation de leur SDV, alors que 11% ne le sont pas. 57% hésitent entre ces deux pôles. Essayons d’en regarder les raisons.

Tous les diocèses n’expriment pas forcément les raisons de leur satisfaction au sujet de l’organisation de leur SDV : lorsque ces raisons sont exprimées, elles concernent essentiellement l’ambiance régnant dans l’équipe diocésaine avec l’arrivée de laïcs motivés, le désir de travailler en équipe dans une atmosphère de convivialité, la qualité des rencontres, ainsi que le bon travail réalisé en partenariat avec des acteurs de la pastorale vocationnelle. Deux diocèses évoquent aussi leur joie de voir s’accroître le nombre des antennes-relais.

L’insatisfaction est d’abord attribuée au petit nombre des membres de l’équipe diocésaine, à la surcharge, à la multiplicité des " casquettes " et des responsabilités qui incombent aux de personnes. Le nombre insuffisant d’antennes-relais, le manque d’implication de certains chrétiens en responsabilité, l’impression de solitude du responsable diocésain sont sources de mécontentement. Les laïcs sont encore trop peu nombreux et l’organisation du SDV relève le plus souvent du seul responsable. De plus, renouveler régulièrement une équipe diocésaine ou des antennes-relais est souvent difficile.

Les difficultés de rejoindre et de motiver le terrain sont également soulignées : difficultés de sensibiliser les chrétiens qui ne sont pas encore " dans le coup " ; peu ou pas de jeunes rejoints par les propositions du SDV, le manque d’apparente efficacité, l’insuffisance des liens avec les mouvements et services peuvent aussi provoquer le découragement.

Tableau 7 : satisfaction avec l’organisation du SDV

1.5. Mission des S.D.V.

Sur 91 responsables diocésains, 44 ont reçu explicitement leur mission de leur évêque. En revanche, 47 déclarent ne pas avoir reçu cette lettre de mission. Cette pratique étant relativement récente, le pourcentage devrait progresser dans le sens de la mission explicitement confiée par l’évêque en en définissant les contours. En effet, la plupart des évêques de France estiment que la pastorale des vocations est prioritaire dans leur diocèse. Mais les moyens en permanents, en temps et en argent sont souvent insuffisants ! Or, la surcharge des responsables diocésains empêchent la pastorale des vocations d’avoir l’ampleur et l’efficacité souhaitées. La pastorale à très court terme prend le pas sur toute perspective à moyen ou long terme et paralyse un certain nombre de perspectives pour la vie du peuple de Dieu et des ministères dont il a besoin pour sa vie.

Tableaux 8 : lettre de mission de l’évêque

Qu’ils reçoivent ou non une lettre de mission, les responsables et les équipes SDV de France se sentent envoyés comme serviteurs des appels de Dieu à son peuple. Mais, davantage qu’il y a dix ou vingt ans au moment de la redécouverte conciliaire de la vocation de chacun des membres du peuple de Dieu, 53 SDV sont envoyés au service des vocations dites " particulières ", " spécifiques " ou " spéciales ", selon les langages utilisés.

Même si quelques diocèses ont coché les deux réponses, on peut ajouter à ces 53, les 30 diocèses qui se sentent envoyés de manière privilégiée au service de la vocation au ministère de prêtre. Parmi ces 83 diocèses français, 8 insistent sur la vie religieuse, 2 sur le laïcat consacré et un seul sur le diaconat. 15 diocèses désirent servir l’ensemble des vocations dont celle du mariage chrétien.

Tableau 9 : au service de quelle vocation ?

Au sujet du diaconat, on peut s’étonner de son absence dans les perspectives des SDV. Plusieurs causes à cela : le renouveau, le caractère objectif de cette vocation (essentiellement éveillée par l’interpellation personnelle directe de l’Eglise, alors que celle-ci accueille le désir personnelde jeunes qui pensent à devenir prêtre ou s’engager dans une vie consacrée), ainsi que la différence des âges de ceux qui se préparent aux diverses vocations masculines de diacre d’une part et de prêtre ou religieux d’autre part.

En raison de la différence d’âges, la vocation diaconale ne vise pas directement le " public " des jeunes qui s’adressent au S.D.V. au moment de leur choix de vie. On peut enfin risquer l’hypothèse que le diaconat n’étant pas encore à sa maturité (cf. l’assemblées plénière de l’épiscopat en 1995), on ne puisse encore le présenter de manière satisfaisante aux jeunes. L’image du diaconat permanent a encore du mal à coexister avec celle des autres vocations.

1.6. Activités des S.D.V.

La mission des services diocésains des vocations de France se résume en deux mots : sensibilisation et accompagnement.

Comme on peut le constater sur le graphique ci-dessous, les principales activités des SDV au niveau de la sensibilisation consistent d’abord à l’animation de l’équipe diocésaine et des antennes-relais, véritables moteurs de la pastorale vocationnelle de chaque diocèse : le responsable du SDV a besoin du dynamisme de ces équipes pour mener à bien la mission sur le terrain.

Tableau 10 : activités des SDV

L’une des premières tâches de sensibilisation consistera à rejoindre les mouvements de jeunes pour les inviter à participer à l’éveil des vocations des jeunes dont ils ont la responsabilité pastorale. La préparation de la Journée Mondiale des Vocations (quatrième dimanche de Pâques) occupe également un temps précieux pour les SDV. : c’est le principal temps fort de l’année pour éveiller et réveiller l’ensemble de l’Eglise afin qu’elle se réapproprie son rôle dans l’accueil et l’accompagnement des appels de Dieu : on comprend alors que la sensibilisation des paroisses et les liens avec les prêtres et les communautés religieuses du diocèse fassent partie de cette mission de sensibilisation.

On pourra noter que le lien avec les communautés "nouvelles" et le laïcat consacré n’apparaît presque jamais dans les activités des SDV. Cette constatation amènera les SDV à ouvrir des nouveaux chantiers pour créer des liens avec ces partenaires, en raison de l’impact réel d’un certain nombre de ces nouvelles communautés sur les jeunes. Pour ce qui est du laïcat consacré, même si un certain nombre de personnes consacrées en institut séculier sont partie prenante de la vie des SDV, il n’en demeure pas moins que le lien SDV-instituts séculiers est très insuffisant : une réflexion entre le SNV et la CNIS (Conférence Nationale des Instituts Séculiers) devra donner quelques outils aux SDV et aux Instituts séculiers pour une meilleure connaissance réciproque.

Tableau 11 : les activités des SDV

L’accompagnement constitue le second volet de la mission des SDV : les temps forts proposés aux jeunes qui réfléchissent à leur projet de vie ainsi que l’animation des groupes de recherche constituent l’essentiel de cette mission d’accompagnement. Comme le révèlent les réponses à la question, soixante diocèses ont mis en place ces petites équipes de quatre à huit jeunes, mixtes ou non, permettant ainsi un partage très riche du projet vocationnel de chacun, dans un climat de confiance et de liberté. L’accompagnement personnel est vivement conseillé à ces jeunes en recherche : on ne sera pas étonné de voir que cet accompagnement personnel occupe une place importante dans les activités des SDV. La formation à cet accompagnement personnel ou collectif demeure un chantier toujours à améliorer. Sept diocèses citent cette formation parmi leurs cinq principales activités.
L’accompagnement des jeunes a conservé des formes originales dans certains diocèses tels les foyers séminaires (surtout dans l’Ouest) et les années de formation pour jeunes (Provence et Centre-Est).

1.7. Les priorités pastorales

Cette question ouverte a donné lieu à de nombreuses et diverses réponses selon les diocèses. Si l’on peut tenter une synthèse, nous pourrions citer quatre priorités majeures qui ressortent de ces réponses :

le lien entre la pastorale des vocations et la pastorale des jeunes : comme le Pape le soulignait dans son message pour la journée de vocations de 1995, il ne peut y avoir de pastorale des jeunes sans pastorale vocationnelle. Cette conviction de Jean-Paul II est portée depuis longtemps par les SDV de France, mais entre le désir et la réalité, l’écart est toujours important et le travail est loin d’être réalisé. Cependant cette priorité guide les activités des SDV comme nous venons de le voir à la question précédente.

l’importance des antennes-relais : au-delà de leur diversité de composition et de mission, la mise en place et le soutien des antennes-relais demeurent une priorité depuis les congrès de Lourdes de 1987 et de 1991. Pour éviter leur découragement et favoriser un renouvellement qui maintient leur vitalité, les équipes diocésaines, par leur dynamisme, sont invitées à stimuler ces antennes-relais en leur donnant du " grain à moudre ". Si ces petites équipes locales ne sont pas encouragées par les équipes diocésaines, leur chance de survie est minime. Rappelons que 35 diocèses de France n’ont pas encore mis en place ces antennes locales, notamment en Ile-de-France (ce qui peut se comprendre vue la particularité de Paris et des diocèses périphériques) et dans les diocèses du Midi et du Centre-Est.

l’accompagnement des jeunes qui manifestent un projet de vie en Eglise à la suite du Christ : nombreux sont les SDV qui désirent susciter des groupes de recherche à adapter selon le nombre, les demandes et les âges des jeunes. Certains diocèses se regroupent pour constituer des services régionaux de vocations masculines (comme dans le Sud-Ouest) ou féminines (comme en Ile-de-France). Ceux qui ne peuvent pas mettre en place ces groupes de recherche vont proposer des temps forts ou des mini retraites de discernement. Priorité est également donnée à l’accompagnement personnel de ces jeunes et à la formation des accompagnateurs spirituels : prêtres, religieux et de plus en plus laïcs.

donner une réelle visibilité au SDV pour sa reconnaissance et son efficacité, afin qu’il ne soit pas cantonné dans un rôle périphérique voire marginal de la pastorale diocésaine. D’où l’importance de faire connaître les propositions et les projets du SDV et de les mettre au service des propositions et des projets de l’ensemble de la pastorale des diocèses. Cette priorité est sans doute difficile à mettre en oeuvre car il s’agit de travailler à l’évolution des mentalités en restituant la responsabilité des vocations à l’ensemble du peuple de Dieu et non plus en considérant le SDV comme accessoire à la pastorale.

En analysant les réponses des différents diocèses, on a pu être surpris de ne pas voir figurer plus fréquemment l’invitation à prier pour les vocations ; or, ne s’agit-il pas d’une des plus importantes, sinon de la plus importante mission des SDV ? S’il ne devait rester qu’une seule activité, ce serait celle de la prière. Celle-ci doit être vraiment inscrite au coeur de la pastorale vocationnelle. Aussi, les diocèses seront toujours invités à inscrire cette prière demandée par le Christ, à la source de toute leur activité pastorale.

D’autres priorités ont été citées :

- des événements nationaux ou internationaux tels que la venue du Pape en France ou la Journée Mondiale de la Jeunesse sont perçus comme priorité pastorale par les diocèses plus concernés (Vannes, Reims et Tours en 96 ; l’Ile de France en 97) ;

- le partenariat avec les communautés d’Eglise dans leur diversité : presbyterium, mouvements d’adultes, écoles catholiques ;

- l’attention à la catéchèse des enfants et la préparation à la Confirmation ;

- la présence dans les rassemblements de jeunes, les pèlerinages comme Lourdes, Taizé, Paray-le-Monial, le " Frat " (Rassemblement des Jeunes de l’Ile-de-France)...

- la présence dans les lieux de choix professionnel pour les jeunes (Salon de l’Etudiant, Carrefours des Métiers, etc...).

... et bien d’autres, selon l’actualité de la vie diocésaine, notamment lors des synodes.

1.8. Les problèmes rencontrés

Nous avons tenté de regrouper en 4 points les nombreuses difficultés soulignées par les SDV dans leurs réponses au questionnaire : l’indifférence des chrétiens, l’image de marque de l’Eglise, le petit nombre des jeunes et l’essoufflement des équipes SDV.

l’indifférence : l’indifférence des communautés chrétiennes à la question des vocations spécifiques, la non reconnaissance du SDV par les différents partenaires de la vie diocésaine et la méfiance, voire l’hostilité manifestée lors de l’évocation de projets vocationnels, constituent le principal motif de souffrance pour celles et ceux qui ont reçu la mission de la pastorale des vocations. C’est un chantier sans cesse à remettre en route : comment décloisonner les SDV de l’ensemble de la pastorale diocésaine, comment mettre au coeur de cette pastorale la question des vocations sans susciter des craintes de recrutement ou d’atteinte à la liberté individuelle, comment rendre à toute l’Eglise sa responsabilité vis à vis des appels du Seigneur ? Autant de questions, autant de défis pour bon nombre de SDV de France qui sont toujours tenus de faire le premier pas en direction des autres alors que l’on vient rarement les solliciter comme service reconnu.

l’image de marque de l’Eglise : c’est une seconde source de difficultés : l’âge moyen des prêtres ainsi que leur moral, le vieillissement des communautés religieuses, la baisse de la pratique dominicale, la surcharge des chrétiens engagés, la lourdeur des structures et des projets pastoraux, la focalisation sur le célibat sacerdotal ou consacré, la fragilité de la foi, sans parler du contexte social et économique de la France... autant de facteurs qui ne constituent pas un cadre porteur à une pastorale dynamique des vocations spécifiques.

des jeunes en petit nombre : la déchristianisation de la France, l’image de marque de l’Eglise de ce pays et sa difficile rencontre avec les jeunes font que ces derniers ne sont pas nombreux à être accompagnés par les SDV (cf paragraphe 2.2.1.). De plus, un certain nombre de jeunes présentant des fragilités psycho-affectives rendent le discernement de leur vocation difficile.

l’essoufflement : l’organisation des SDV est souvent fragile. Les équipes diocésaines avec leur responsable, les antennes-relais et les ateliers " appel à la vie consacrée " sont parfois essouflés et menacés par la tentation du découragement. Ils connaissent de grandes difficultés pour leur renouvellement. Une dizaine de diocèses soulignent cette surcharge des membres engagés.

Ce tableau serait pessimiste si des signes d’espérance ne redonnaient pas vigueur à la pastorale des vocations.

1.9. Les signes d’espérance

Grâce à Dieu, ils sont aussi nombreux et ils permettent aux responsables des services des vocations de garder un joyeux courage pour la mission confiée. En lisant les nombreuses réponses à cette question, nous tenterons de les classer en trois groupes : les jeunes, les partenaires de la pastorale et les responsables de l’Eglise diocésaine.

Cette espérance, comme le souligne la plupart des diocèses, est d’abord vécue lorsque l’équipe diocésaine et les antennes-relais regroupent des chrétiens et des chrétiennes dynamiques, laïcs, religieux, prêtres et diacres, qui croient à l’appel du Seigneur et à l’oeuvre de Son Esprit dans le coeur de chaque baptisé, qui aiment prier et travailler ensemble en Eglise.

les jeunes en recherche : ils représentent le principal motif d’encouragement de la vie des SDV de France. Certes, des esprits chagrins pourront se lamenter de leur petit nombre mais les jeunes qui viennent demander le soutien de l’accompagnement des SDV, ne se préoccupent pas des statistiques. Elles et ils sont là avec leurs itinéraires variés, partagés entre sérénité et questionnement, habités de souffrances et de joies. Dieu a pris la parole dans leur existence et ils ont entamé une authentique relation avec Lui. Il importe aux SDV de savoir les accueillir avec leurs dynamismes, leurs qualités, leurs fragilités et de soutenir leur recherche par le sérieux d’un accompagnement personnel et collectif. De nombreux diocèses soulignent l’importance de ces nouveaux lieux où peuvent grandir et mûrir des vocations spécifiques dans le coeur des jeunes : par exemple, les écoles de la foi ou d’autres lieux communautaires, les grands rassemblements et pèlerinages, le temps de la confirmation...

Quelques SDV de France se réjouissent aussi de l’augmentation du nombre de séminaristes dans leurs diocèses (Nice, Sens, Toulon, Versailles...).

les partenaires de la pastorale : si nous déplorions plus haut la fréquente apathie des communautés chrétiennes par rapport à la question des vocations, de nombreux diocèses soulignent le petit frémissement d’intérêt qui se manifeste chez certains de leurs partenaires, comme ces communautés paroissiales vivantes et dynamiques, ces passionnés de Dieu qui croient à ses appels, cet accueil de quelques responsables de la pastorale des jeunes.

La participation grandissante des laïcs à la vitalité des SDV, notamment dans les antennes-relais, est aussi un grand signe d’espérance. : ils ont souvent plus d’audace que des prêtres ou des religieux quant à l’interpellation auprès des jeunes et de leurs accompagnateurs pour les inviter au service de Dieu et de son Eglise ;

les responsables de l’Eglise diocésaine : nous constations plus haut comme souffrance des SDV, le silence de prêtres et religieux quant à la question des vocations spécifiques ; mais des diocèses ont voulu souligner comme signe d’espérance la prise de conscience plus grande de prêtres (et particulièrement des prêtres jeunes) et de communautés religieuses dans l’interpellation personnelle et communautaire aux vocations spécifiques. Dans certains diocèses, la question de l’appel ne semble plus être l’apanage du seul SDV mais, de plus en plus, de l’ensemble des acteurs de l’Eglise locale.

1.10. Pastorale des vocations et diocèses

Tableau 14/1 : Perception de la pastorale des vocations

A la question de savoir si, dans le diocèse, la pastorale des vocations est prioritaire, soutenue ou accessoire, les réponses divergent et partagent les diocèses de France en deux blocs.

Tableau 14/2 : Perception de la pastorale des vocations

- Ceux qui estiment que la pastorale des vocations est prioritaire et/ou soutenue pensent le plus souvent à la volonté de leur évêque de placer en priorité cette pastorale dans les principaux choix pastoraux du diocèse.

- Les autres SDV pensent que ce souci de l’évêque ou des responsables des instituts religieux est peu relayé à la base. Ainsi 11 diocèses estiment que des prêtres et des communautés paroissiales ne suivent pas, considérant que la question des vocations est accessoire. Il en est de même pour des acteurs de la pastorale des jeunes : pour la plupart de ces derniers, d’autres préoccupations pastorales passent avant. En lisant les réponses des diocèses à cette question, on a toujours l’impression que le terrain pastoral n’est pas vraiment rejoint car il y a encore beaucoup d’indifférence et de peurs - notamment familiales - par rapport à la question de l’appel.

2. Les Jeunes en lien avec les S.D.V.

2.1. Quelques statistiques

Pour la première fois, grâce à cette enquête nationale, nous pouvons nous faire une idée à peu près exacte du nombre de jeunes en lien réel avec les SDV de France. Sans doute faut-il apporter une nuance quant à la réalité du chiffre des 12-15 ans. En effet, des diocèses annoncent plusieurs centaines de jeunes, réunis à l’occasion d’un temps fort, alors que d’autres ne citent que quelques jeunes réellement accompagnés.

Le chiffre des plus de 15 ans est sans doute davantage fiable. On peut donc affirmer que 2 000 jeunes, garçons et filles, de plus de 15 ans sont accompagnés dans leur recherche par les SDV de France. Parmi eux, 300 garçons et jeunes hommes, et 200 filles et jeunes femmes se retrouvent en groupes de recherche. N’oublions pas que les SDV n’ont pas le monopole de l’appel... d’autres lieux (instituts de vie consacrée, aumôneries, communautés nouvelles...) accueillent et accompagnent des jeunes en recherche de vocation. L’enquête réalisée par le SNV auprès de 796 jeunes en formation en première et seconde année vers le ministère presbytéral ou la vie consacrée ou missionnaire révèle que les services des vocations ont accompagné environ 50 % de ces derniers.

Tableau 15 : Nombre de jeunes en lien avec le SDV

Le tableau ci-dessus démontre clairement les disparités régionales : on retrouve la vitalité de régions traditionnellement chrétiennes, notamment pour les plus de 18 ans : Paris, Ouest, Nord et Est. La France du Centre et du Sud est plus pauvre à tous niveaux ; il faut toutefois souligner le dynamisme de ces diocèses dans un contexte démographique, économique et ecclésial difficile.

2.2. Les propositions pour les jeunes

Pour les diverses tranches d’âge, on retrouve à peu près la même proportion des diocèses français qui proposent des lieux et des temps forts pour les jeunes en recherche de vocation, soit près des 2/3. Là aussi les graphiques nous indiquent des disparités selon les régions mais inégales selon les tranches d’âge. Ainsi l’Est, le Sud-Ouest et le Nord viennent en tête pour les propositions en direction des adolescents tandis que l’Ile-de-France, l’Est et l’Ouest forment le trio de tête pour les propositions en direction des 15-18 ans.

Tableau 16 : des propositions spécifiques

Soixante diocèses proposent des groupes de recherche, soit diocésains, soit inter-diocésains lorsque la taille et les moyens du diocèse ne permettent pas la constitution de tels groupes. La moitié de ceux-ci sont mixtes. Les choix sont variés d’un lieu à l’autre : certains diocèses optent pour cette mixité, pouvant favoriser un meilleur discernement, d’autres préférant des groupes non mixtes pour un partage plus profond.

Des régions sont encore pauvres en groupes de recherche, notamment en Provence et dans le Midi. En revanche c’est dans l’Ouest, le Nord et l’Est, conformément à la vitalité ecclésiale de ces régions, que les groupes de recherche rassemblent le plus grand nombre de jeunes.

La différence entre le nombre de garçons (300) et de filles (200) qui se retrouvent en groupes de recherche s’explique peut-être par le fait que de nombreuses jeunes filles poursuivent leur recherche en lien plus étroit avec un institut de vie consacrée, ce qui est plus rare pour les garçons (graphique 18/2). Cependant, on constate ces dernières années une diminution sensible du nombre de filles en recherche ainsi qu’une stabilité, voire une légère augmentation du nombre des garçons présents dans ces groupes ?

Tableaux 17 et 18 : les groupes de recherche

2.3. L’accompagnement personnel

Il est heureux de constater que, globalement, dans l’ensemble des régions de France, les jeunes en recherche sont accompagnés de façon personnelle, presque toujours par des prêtres, souvent par des religieux ou des religieuses et, même si cela n’est pas encore très fréquent, par des laïcs, hommes ou femmes, qui s’intéressent de plus en plus à l’accompagnement personnel. Eux-mêmes accompagnés, ils se forment à l’écoute et à l’accompagnement spirituels.

Tableaux 19 - 20 - 21/1 et 21/3 : les accompagnateurs

Mais les opinions sont contrastées au sujet du nombre et de la formation de ces accompagnateurs personnels : 32 diocèses estiment qu’ils ne sont pas assez nombreux, tout particulièrement dans le Sud-Ouest et, toujours dans la même région, ainsi que dans l’Ouest et le Centre, 36 diocèses pensent qu’ils ne sont pas assez formés. On pourrait être surpris par la différence entre la Provence où tous les diocèses qui ont répondu estiment que les accompagnateurs sont bien formés, et la région Centre qui pense tout le contraire...

C’est pourquoi une des principales tâches présentes et à venir des SDV consistera à favoriser la mise en place de formations à l’accompagnement spirituel, si possible avec d’autres (en lien avec les centres spirituels existants). La session de formation à l’accompagnement des vocations organisée chaque année au centre spirituel de Manrèse, à Clamart, répond parfaitement à cette attente.

La constitution de groupes de supervision sera aussi proposée pour le ressourcement et la relecture des accompagnateurs.

3. Les Partenaires des S.D.V.

Tableaux 22 - 22/1 - 22/2 : liens des SDV avec des partenaires

Tableaux et graphiques parlent d’eux-mêmes. Les paroisses et les secteurs pastoraux, avec leurs prêtres diocésains, et, dans une moindre mesure, les instituts religieux, constituent les premiers partenaires de la pastorale des vocations en France. On le comprend aisément puisque la paroisse constitue le principal lieu de rassemblement des communautés chrétiennes.

Au niveau de la pastorale des jeunes, ce sont les aumôneries de l’enseignement public (AEP) qui sont les premiers partenaires des SDV, avant les écoles catholiques avec lesquelles 17 SDV déclarent n’avoir aucun lien (contre 12 pour les AEP). La Mission Etudiante, quand elle existe, constitue un lieu majeur pour l’éveil des étudiants aux vocations spécifiques. Si 31 diocèses disent n’avoir aucun lien avec elle, c’est qu’il n’existe pas ou peu de lieux universitaires dans ces diocèses. On pourra regretter que la majeure partie des liens avec les services diocésains de catéchèse ne soient qu’épisodiques alors que cette collaboration est essentielle pour l’éveil des enfants. Des régions comme le Sud-Ouest ou le Nord y travaillent grâce à des sessions et des productions communes.

En revanche les liens des SDV avec les communautés "nouvelles" et les laïcs consacrés sont quasiment inexistants . On pourra regretter aussi le peu de liens avec la pastorale familiale, alors que le Congrès de 1991 avait insisté sur la nécessaire collaboration de cette dernière avec les SDV. Une réflexion doit être aussi menée sur le terrain pour réfléchir à la mise en place - ou à la relance - de liens plus forts.

Lorsqu’il est demandé aux SDV de citer leurs 5 principaux partenaires (5 réponses possibles, voir tableau ci-contre, en bas), on n’est donc pas étonné de trouver en tête les paroisses et les prêtres diocésains, suivis de près par les aumôneries de l’enseignement public, les mouvements de jeunes, les écoles catholiques et les services de catéchèse.

Tableau 22/3 : les 5 principaux partenaires

Il nous a semblé intéressant de regarder d’un peu plus près les mouvements de jeunes cités dans les réponses des SDV. Ainsi, le Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ) est cité 25 fois : chacun sait combien ce mouvement est attentif aux vocations dans ses revues et ses animations. Le Scoutisme (cité 23 fois) demeure un lieu vocationnel très important. La Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) citée 16 fois et le Mouvement Rural de la Jeunesse Chrétienne (MRJC) cité 13 fois demeurent toujours des lieux importants pour la sensibilisation des jeunes au ministère presbytéral et à la vie consacrée. Les propositions des groupes " Eveil et Recherche " de la JOC en sont une illustration.

La récente enquête du SNV auprès de " 796 jeunes en première et deuxième année de formation vers le ministère presbytéral et la vie consacrée " démontre que ces mouvements et services d’Eglise sont de véritables lieux vocationnels, comme les familles chrétiennes et les communautés paroissiales vivantes.

Tableaux 23 et 24 : les mouvements

4. Autres aspects de la mission des S.D.V.

4.1. La communication

La sensibilisation au souci des vocations spécifiques passe nécessairement par un effort de communication.

49 diocèses disposent d’un bulletin des vocations, notamment dans les régions Sud-Ouest et Centre-Est. Ces revues tirent à plus de 100 000 exemplaires au niveau national. Elles sont le plus souvent de très bonne qualité, aussi bien au niveau du fond que de la forme. Elles sont diffusées soit dans le cadre diocésain comme à Vannes, Annecy, Albi... soit communément à plusieurs diocèses comme Lyon-Saint-Etienne-Valence ou Bayeux-Coutances-Sées, ou bien s’étendent aussi à une région apostolique complète, comme en Ile-de-France.

De périodicité trimestrielle, elles prennent souvent un temps précieux aux responsables des SDV concernés pour la collecte des articles, la mise en page, etc. Même si ce travail est fastidieux et lourd, ces bulletins sont jugés utiles voire indispensables pour la communication. Pour des diocèses qui estiment ces revues trop lourdes à gérer, comme dans l’Ouest, une réflexion est entreprise pour une éventuelle collaboration interdiocèsaine afin d’économiser des forces en hommes et en argent.

Tableaux 25/0 et 25/1 : les bulletins diocésains des vocations

Pour les diocèses qui ne disposent pas de bulletin des vocations, la communication des SDV passera d’abord par le bulletin diocésain qui existe partout. Les tracts, les courriers, la presse régionale et locale et même les radios diocésaines ou locales sont souvent choisies comme moyens de communication pour les SDV.

Même si le réseau de communication est surtout propre aux services des vocations, il se veut aussi lié aux paroisses, à la pastorale des jeunes, aux aumôneries et, dans une moindre mesure, aux mouvements de jeunes.

Tableau 26 : le réseau de communication

On peut enfin noter que, financièrement parlant, 66 % des SDV bénéficient d’un budget prévisionnel présenté aux chancelleries diocésaines pour couvrir leurs frais de pastorale. Sans rentrer dans les détails, les disparités sont ici très grandes d’un diocèse à l’autre, selon les possibilités financières et... la bonne volonté des responsables. En revanche, 30 diocèses doivent encore recourir à la demande de remboursement au coup par coup. Soulignons enfin la sollicitation financière de donateurs dans 33 diocèses : cet appel aux dons est souvent lié à l’abonnement au bulletin des vocations et à la prise en charge des séminaristes du diocèse comme en Ile-de-France, à Annecy, etc... Les donateurs ne se renouvelant pas avec les jeunes générations, la situation financière de nombreux diocèses et donc des SDV est souvent délicate.

Tableau 27 : les dépenses des SDV

4.2. Le travail en région apostolique

Il est d’usage que les SDV se retrouvent périodiquement pour des temps de travail au niveau de la région apostolique. Les habitudes sont diverses selon les régions : par exemple une seule session de 2 jours pour la région Nord, tandis que le Sud-Ouest réunit ses dix SDV à trois reprises dans l’année et l’Ile-de-France quatre fois. Ces temps de rencontre qui privilégient la prière au " Maître de la moisson ", permettent des réflexions de fond avec la présence de partenaires (par exemple, " vocation et catéchèse ", " vocation et confirmation "...), tout en favorisant le partage des expériences de chaque diocèse. La détente y a également sa place. L’équipe nationale du SNV s’est répartie les 9 régions apostoliques de France afin d’y être témoin de tout ce qui se vit sur le terrain et d’insuffler de nouvelles idées pour une meilleure dynamique apostolique. Le SNV propose ainsi un service d’encouragement et de coordination de l’ensemble de la pastorale des vocations en France.

Pour organiser et animer ces rencontres régionales, les SDV élisent l’un des leurs au cours d’une des sessions. La nomination d’un responsable régional est indispensable pour 82 SDV. 30 SDV estiment que le responsable régional doit nécessairement être l’un des leurs ; 48 autres pensent que c’est souhaitable. Le choix du régional , par un vote à bulletin secret, est soumis à l’approbation des évêques de la région apostolique qui le nomment pour une durée de 3 ans. Depuis quelques années, le SNV a souhaité également l’élection de co-régionales - le plus souvent religieuses ou laïques - pour une meilleure répartition des tâches. Les régionaux et co-régionales se retrouvent trois fois par an avec l’équipe nationale pour définir les grandes orientations de la pastorale des vocations en France.

Tableau 28 : le travail en région apostolique

La très grande majorité des diocèses juge indispensable ce travail en région apostolique. Certes, des aménagements sont toujours à apporter pour éviter lassitude mais la qualité de la formation, le rythme des rencontres et le dynamisme des équipes régionales sont soulignés par les 2/3 des diocèses. Les régionaux ont toutefois à consulter les diocèses qui estiment ces rencontres peu dynamisantes, pas assez nourrissantes, trop pesantes, voire inutiles.

4.3. Les outils de la pastorale : " Jeunes et Vocations " et les productions

En grande majorité, dans leurs réponses à l’enquête, les SDV de France utilisent les productions proposées par le SNV et en sont très satisfaits.

L’équipe nationale souhaitait d’abord connaître l’avis des SDV sur la revue " Jeunes et Vocations ". L’opinion générale est très favorable quant au format, à la présentation et à la qualité des articles de fond. A la lecture des réponses, on peut constater que trop peu d’antennes-relais sont abonnées (seulement dans 17 diocèses ; 18 % en tout) et que les articles ne sont que peu ou pas abordés lors du travail de l’équipe diocésaine. Une réflexion devra être menée pour rejoindre les antennes-relais et favoriser en équipe diocésaine et dans les antennes, des temps de débat autour de tel ou tel article dont les thèmes correspondent le plus souvent aux attentes du terrain.

Tableau 29 : les thèmes de "Jeunes et Vocations"

Il s’agissait aussi, grâce à cette enquête, de mieux connaître l’utilisation de chacune des principales productions du SNV. Les résultats consacrent en tête le dossier d’animation de la Journée des Vocations. Nous retrouvons ce même dossier en tête des réponses à la question suivante dont l’objectif était de connaître l’indice de satisfaction par une évaluation allant de 0 à 5. Ces chiffres constituent une somme précieuse de renseignements pour l’équipe nationale en vue du travail à venir.

Tableau 30 : les productions les plus utilisées

Cette même équipe étant réduite depuis septembre 1995, a voulu mieux cibler les souhaits des SDV de France pour de nouvelles productions destinées à les aider au mieux dans leur mission.

C’est ainsi que, prioritairement, un document sur l’accompagnement des jeunes sera mis en chantier, à destination et des jeunes et de leurs accompagnateurs. Il en sera de même pour un nouveau clip d’Eric Julien pour les jeunes ayant reçu la Confirmation ou les jeunes s’y préparant. Enfin, en 1996, une affiche et une image-prière nationales ont été réalisées pour la première fois sur le thème de la Journée des Vocations afin de répondre aux désirs de nombreux SDV.

Tableau 31 : les projets de productions

4.4. les sessions nationales et les liens avec le S.N.V.

Les dernières questions désiraient recueillir les sentiments des SDV sur les sessions organisées par le SNV et sur leurs rapports quotidiens avec ce dernier.

les sessions : les SDV qui y participent sont, dans leur grande majorité, très satisfaits des sessions nationales, tout particulièrement des congrès de Lourdes. Ces sessions sont jugées indispensables ou tout au moins utiles. Leur rythme est estimé satisfaisant.

Pour la prochaine rencontre nationale de Lourdes en octobre 1996 qui doit réunir 350 responsables SDV de France (3 par diocèse) autour du Cardinal Danneels, 60 % de ces derniers attendent d’y être pour juger de l’opportunité d’une telle rencontre, et 38 % estiment qu’il s’agit d’une occasion de rencontre attendue depuis quelques temps.

Chaque année, fin novembre ou début décembre, une session est organisée pour la formation des nouveaux responsables SDV. Ceux qui l’ont vécue l’estiment indispensable et assez complète. Mais 25 diocèses estiment que cette rencontre n’est pas assez connue. Un effort de promotion de cette " Session des Nouveaux SDV " devra être entrepris dès cette année pour la faire connaître à ceux qui en ont besoin.

les rapports SDV - SNV : ils sont bons, voire excellents pour 84 % des diocèses. Mais l’équipe nationale aura à réfléchir aux meilleurs moyens pour améliorer ses relations avec 11 diocèses. C’est la disponibilité des membres de l’équipe et du personnel qui est la principale qualité reconnue au SNV par 70 % des diocèses. Cependant, 18 % estiment que le SNV ne prend pas suffisamment en compte les problèmes propres aux diocèses et aux SDV locaux.

Tableaux 43 - 44 - 45 : rapports SDV - SNV

Le service rendu par le SNV est surtout apprécié pour l’aide apportée à l’animation de la Journée Mondiale des Vocations et pour la qualité de la revue " Jeunes et Vocations ". Les trois membres du personnel au service du SNV apprécieront que la rapidité de satisfaction des commandes soit plébiscités par 24 diocèses.

Tableaux 46 : services du SNV

Cependant, 33 diocèses pensent que le SNV n’aide pas suffisamment à la formation des laïcs en antenne, d’où une réflexion à mener pour favoriser la réception et la lecture de " Jeunes et Vocations " par ces mêmes antennes, comme nous l’avons signalé plus haut. La prochaine rencontre nationale de Lourdes devrait favoriser un meilleur partage des initiatives des SDV, ce qui est attendu par 27 diocèses. Enfin, le document à produire au sujet de l’accompagnement spirituel devrait aider les 16 diocèses qui attendent ce service de la part du SNV.

Jean-Marie Launay prêtre, coordinateur du SNV