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Pastorale des vocations et vie consacrée
Le Conseil Régional d’Ile-de-France, le 13 décembre 1995, a approuvé un texte décrivant les rapports entre Instituts de vie consacrée et Services des vocations.. Ce document, dont suivent de larges extraits, représente le travail de fond du CRV pour l’année 95. // voudrait permettre une meilleure prise en compte de la vie consacrée dans notre pastorale des vocations, permettre un dialogue entre SDV et instituts religieux, notamment à travers les instances existantes : ateliers de vie consacrée, réunions des religieux engagés dans la pastorale des vocations.
L’emploi habituel de l’expression "vie consacrée" dit le souci de recouvrir l’ensemble des vocations qui se traduisent par une consécration : vie religieuse apostolique et contemplative, instituts séculiers et toute autre forme d’engagement consacré.
Les situations sont diverses selon les diocèses. Il conviendra, dans chaque situation évoquée, de retenir ce qui est pertinent.
1 - L’état des lieux
A - Perception de la vie religieuse dans les diocèses
- une grande diversité d’implantations, de styles de vie, de modes de présence au monde, de services d’Eglise : c’est une richesse
- un vieillissement certain des personnes et des communautés, d’où beaucoup de fermetures de communautés
- une grande vitalité : ouverture de nouvelles communautés en différents secteurs, y compris dans les cités de banlieues ; "rencontres" diverses entre religieux (par secteurs géographiques, types d’activités, âge...), mobilisations diocésaines : "années de la vie religieuse", regroupements de congrégations ou partage entre elles de mêmes projets apostoliques, rayonnement des contemplatifs(ves) ; rayonnement des religieuses apostoliques dont les communautés sont des "lampes allumées au cœur de nos cités" ; présence des religieux(ses) en des lieux difficiles, "aux frontières" ; demande de plus en plus fréquente de communautés religieuses pour les villages et les paroisses ; en beaucoup de paroisses, présence d’une religieuse au conseil pastoral.
- Mais aussi :
- absence de visibilité ecclésiale des religieux apostoliques : les religieux devraient pouvoir donner à lire aux chrétiens des communautés locales, à leurs milieux d’insertion, aux jeunes qui cherchent Dieu, leur vie de chercheurs d’absolu ;
- manque de concertation entre religieux(ses) ;
- les communautés féminines manquent de coordination dans leur pastorale des vocations ; certaines congrégations féminines attirent des jeunes sans respecter la liberté de leur choix ;
- l’implantation de grosses communautés religieuses dans des "lieux riches" à forte densité catholique.
B - La proposition de la vocation consacrée
- dans les SDV :
- Pour les filles, information, mise en contact avec le Service Régional de Vocations Féminines (SRVF), accompagnement et équipes de réflexion pour celles qui ne peuvent en suivre le programme ;
- Pour les garçons, prise en compte dans les programmes d’année de formation et de discernement, contacts avec des communautés apostoliques et monastiques, renvoi des jeunes demandeurs aux personnes compétentes ;
- dans certaines paroisses : présentation dans la feuille paroissiale des communautés religieuses de quartier ;
- chez les religieux, plusieurs communautés d’accueil de jeunes gens à Paris et en Ile-de-France, pour discernement d’une vocation, non liées à une congrégation spécifique.
2 - Convictions
1 - Les SDV sont au service de l’éveil et du discernement de toute vocation
La pédagogie : permettre à chacun de découvrir d’abord sa vocation de baptisé au service du Royaume, et, qu’à ce titre, Dieu l’appelle. C’est à partir de cette vocation commune que sont représentées les vocations particulières.
On doit donc s’en donner les moyens : ouverture à toutes les vocations, présence au sein des SDV de religieux(ses)...
2 - La vocation à la vie consacrée est une vocation essentielle et spécifique pour la mission de l’Eglise. Elle est à proposer au même titre que les autres.
3 - Le temps de "l’idéologie" est révolu. Nous sommes dans un temps de chantier, de gestation douloureuse, même si elle est marquée d’espérance. Ce n’est pas nouveau dans l’Eglise : les institutions passent, l’Evangile reste vivant. Ce temps n’est pas un malheur mais une chance.
3 -Questions, chantiers...
- Critères de vocation : lorsqu’on rencontre des jeunes, quels sont les critères de discernement qui font penser à un engagement vers une vie de laïc(que) consacré, de religieux(se), de prêtre ?
- Comment faire pour que "SDV" ne fasse pas tout de suite et exclusivement penser à "vocation de prêtre" ?
- Dans les propositions vocationnelles sur le diocèse, quelle est la prise en compte effective de la vie consacrée ? Quels moyens utilisés ? En quels termes en parle-t-on ? Qui en parle : prêtres, religieux, laïcs ?
- Comment aider les jeunes à comprendre que la vocation à la vie consacrée est une vocation possible pour les hommes et les femmes d’aujourd’hui ?
- Quels moyens sont donnés aux jeunes pour les aider à un discernement ?
- Le SRVF, un chantier pour le CRV : son avenir, sa forme pour accompagner les jeunes femmes dans un discernement de vocation consacrée ; quelle articulation avec les diocèses, avec les congrégations religieuses ?
- Dans les diocèses où il existe, comment se situe l’Atelier Vie consacrée (féminine) par rapport aux SDV et aux congrégations ? Dans les diocèses où il n’existe pas, quelle question cela pose-t-il à la CSM du diocèse ?
- Que penser de la lourdeur de nos propositions au regard du peu de réponses ?
- La mobilité des jeunes : comment rejoindre ceux qui ne viennent en Ile-de-France que pour un ou deux ans et tardent à se faire connaître de leur paroisse d’accueil ?
- Quelle communication sur les lieux de vie communautaire existants en vue d’un discernement vocationnel, pour la vie religieuse notamment, et leur actualisation régulière