Edito


Brigitte Riche

Depuis quelques années, on constate un véritable renouveau du sacrement de confirmation. Autrefois, ce sacrement était célébré pendant l’enfance. Peu à peu, l’âge de la confirmation a reculé et on en a fait un sacrement de l’adolescence, d’entrée dans l’âge adulte, voire de l’engagement si bien qu’à l’heure actuelle, un grand nombre de baptisés adultes ne sont pas confirmés.

Aujourd’hui, l’Église insiste davantage sur la foi comme relation personnelle avec le Dieu vivant que nous a révélé Jésus-Christ. Il nous propose un chemin de bonheur que nous essayons de vivre en aimant les autres, comme il nous a aimés.

Le renouveau du catéchuménat a fait redécouvrir ce sacrement qui retrouve sa place comme complément du baptême. De nombreux diocèses ont réfléchi à sa place et à son sens : il est de nouveau largement proposé tant dans les paroisses que dans les aumôneries et les mouvements.

« La confirmation parfait la grâce baptismale ; elle est le sacrement qui donne l’Esprit Saint pour nous enraciner plus profondément dans la filiation divine, nous incorporer plus fermement au Christ, rendre plus solide notre lien avec l’Église, nous associer davantage à sa mission et nous aider à rendre témoignage de la foi chrétienne par la parole accompagnée des œuvres » (CEC 1316).

Au baptême, qui est le sacrement de la naissance à la vie chrétienne, l’Esprit nous rend enfant de Dieu. A la confirmation, qui est le sacrement de la croissance et de la maturité spirituelle, l’Esprit nous confère une mission. Ainsi la confirmation est l’achèvement de la démarche de l’initiation chrétienne. Dans le baptême, Dieu dit : « Viens » ; dans la confirmation, il dit : « Va ».

Le sacrement de confirmation s’inscrit souvent pour les jeunes, aujourd’hui, dans la foulée de la démarche de catéchèse commencée au collège. C’est une démarche personnelle. Les jeunes y voient souvent la première décision personnelle importante de leur vie de foi, contrairement au baptême demandé par les parents. Et le sérieux de la démarche les fait parfois hésiter : « Je ne suis pas prêt. » Cette démarche personnelle, ils la concrétisent dans des engagements : engagement d’Église (en paroisse ou dans des mouvements...), engagements au sein de leur lycée, dans des associations, des actions humanitaires...

Nous souhaitons, à travers ce numéro, montrer les recherches des diocèses : ce qui frappe, de prime abord, c’est qu’elles sont souvent menées en commun par plusieurs services diocésains ; les expériences vécues avec les jeunes sont le résultat de cette collaboration de tous au service d’une proposition de la foi.

La confirmation n’est pas le sacrement de l’engagement ; comme tout sacrement, elle est accueil du don de Dieu, appel de Dieu et réponse de la personne. Elle a donc une dimension vocationnelle.