Edito
Vivre c’est choisir
Choisir c’est décider.
Mais décider, n’est-ce pas renoncer à d’autres choix possibles ?
Voilà peut-être où se situe la difficulté pour celui ou celle qui se trouve face à une décision à prendre.
On dit volontiers qu’aujourd’hui la jeune génération manque de maturité et refuse de s’engager.
Peut-être est-ce vrai. Je crois plutôt qu’aujourd’hui les choix sont plus difficiles parce que les propositions reçues, les perspectives ouvertes sont plus nombreuses qu’autrefois.
Comme dit si bien cette expression de langage populaire : il n’y a que l’embarras du choix.
L’existence, le parcours d’un jeune ne ressemble-t-il pas de plus en plus à un itinéraire truffé de ronds-points à l’anglaise ("vous n’avez pas la priorité") ? A tout instant cinq ou six directions se présentent. Quelle est la bonne ? Quelle est celle que je cherche ? Vais-je tourner en rond pendant des heures avant de choisir ma direction ?
Si je n’ai pas étudié mon itinéraire à l’avance, si je ne sais pas où je veux aller, je risque bien de tourner en rond ou de me retrouver à l’opposé de l’endroit où je voulais aller.
Vivre c’est choisir en connaissance de cause.
Choisir c’est décider librement.
Mais, au fait, ai-je la possibilité de tout choisir ?
Ma date et mon lieu de naissance, ma famille, mon appartenance sexuelle, les ai-je choisis ? Et mon entrée dans la vie ?
Vivre c’est aussi assumer librement ce que je n’ai pas choisi. C’est assumer ce que je vais choisir et décider dans la marge de liberté qui est la mienne.
La liberté que Dieu nous donne, c’est une liberté pour aimer :
VIVRE c’est AIMER
VIVRE c’est CHOISIR D’AIMER
Et cela s’apprend.
Merci à toutes celles et ceux qui ont choisi de contribuer à ce numéro de "Jeunes et Vocations" !
Claude Digonnet