nouveaux SDV

Voici quelques échos de la session des nouveaux membres de SDV qui a eu lieu en novembre dernier et rassemblait une trentaine de participants.

A- D’où venait votre parole de nouveaux SDV ?

D’horizons ecclésiaux divers, significatifs de l’importance essentielle de la Pastorale des Vocations : curé - mouvements divers - scoutisme - monde ouvrier - ACE - catéchèse - MEJ - soutien spirituel aux laïcs - groupes de prière - et de vocations baptismales diverses : prêtres, religieuses, religieux, laïcs, couples, etc...- aumôneries étudiants.
La Pastorale des Vocations n’est pas à "ajouter" aux autres ; "elle est cruciale pour l’Eglise", "au coeur même de la mission de l’Eglise". Mais une dimension essentielle car l’Eglise est communauté d’appelés. Ekklesia. "Toucher les vocations, c’est toucher l’Eglise".

B - Et vous avez souvent souligné l’importance de travailler en équipe

"Sans l’équipe on ne peut rien faire". Il faut une équipe aiguillon pour le diocèse".

C - Vous avez des idées sur ce qu’est un Service des Vocations, un souhait ou déjà une expérience :

Sa finalité est ecclésiale "mettre le diocèse en état de veille" car c’est un service non un mouvement. "un signe pour l’Eglise, à travers lui l’appel est implicitement repérable".
"C’est une jointure, pas un mouvement à part". Au contraire, le S.D.V. doit "titiller les mouvements et autres lieux d’Eglise".
Le S.D.V. ? un "impulseur du diocèse au niveau de la conversion de l’image de la vocation et de l’Eglise : le S.D.V. doit aider le diocèse et on l’inverse". D’où la constante nécessité du discernement de ce qui est tâche spécifique du S.D.V. ou non.
Il découle qu’une tâche primordiale du S.D.V. est de sensibiliser les croyants, les baptisés, les prêtres à leur propre vocation et à l’urgence de l’appel

D - En effet dites-vous :

"il faut travailler à la santé des vocations car elles sont en souffrance"
Redonnons dans l’Eglise la conviction que toute vocation est importante et que tout baptisé a une vocation.
Chacune, chacune est appelé "Toute vie est vocation" - et beaucoup ont mentionné comment soit comme laïcs, à des titres divers, soit en étant mobilisés pour faire partie du S.D.V., ils ont senti en eux l’appel, stimulé, rajeuni. "J’ai eu le besoin de m’appuyer sur ma propre vocation","il s’agit d’un éveil, réveil ? de ma vocation de baptisé".
Nous avons fort à faire pour cette sensibilisation, ce réveil : "il faut se familiariser avec ce mot, alors il perdra son aspect recrutement" "il y a à faire bouger les mentalités".

E - ...spécialement faire changer les mentalités de beaucoup de prêtres ! "ils sont démunis. Ont-ils une formation à cette pastorale ? Comment les aider ? Beaucoup sont pessimistes, âgés" "un prêtre est appelant pendant dix ans. Plus après". Et l’un de vous exprime comment il est parti pour faire le tour des presbytères, des doyennés, etc...
"Nous devons leur donner de l’optimisme "
"Il nous faut conquérir les curés !"

F - Cette sensibilisation et cet éveil à la question des vocations doit toucher tous les lieux d’Eglise, secteurs paroissiaux, avoir des délégués dans les doyennés, les paroisses.

Toucher la pastorale des sacrements, catéchèse, les AEP, les collèges, les lycées, le primaire ; les lieux de rassemblement des jeunes, pélé, etc... Avoir des antennes-relais ; soutenir les familles, chrétiennes ; rejoindre les forces vives.
On a souligné qu’une Eglise sans prêtre ne peut être vivante".
Les questions qui se greffent sur ces convictions :

 La mission du S.D.V. doit-elle toucher les nouveaux ministères ? la place des laïcs qui ont décidé de suivre le Christ à travers leurs engagements comme le mariage ? à l’heure où le "concubinage semble une chance pour rappeler que le mariage est une vocation !"

 le ministère ordonné, que sera-t-il demain ? s’engager dans l’inconnu ?

 Pour quelle Eglise appeler ?

 Comment travailler avec les autres diocèses ? C’est une chance d’ouverture.

G - Par rapport aux jeunes eux-mêmes on remarque :

Ils sont plus nombreux qu’en 1989 à s’intéresser aux vocations.. Quand certains ont peur d’être piégés par les propositions du SDV, n’est-ce pas parce qu’ils se sentent plus concernés que d’autres ?
Ils sont fragiles, ont peu de connaissance et une faible participation ecclésiale.
Ils ont un besoin d’enracinement dans leur vie de Foi :

La tâche du S.D.V. à leur égard :

1. le témoignage de gens heureux dans leur vocation : "je suis heureux d’être prêtre !". La vocation parle d’un rapport au bonheur et à la liberté ! Soyons des guetteurs de cette liberté. Rappelons que l’appel existe encore !
   
   
2. le S.D.V. devrait être lieu d’écoute, de liberté intérieure pour qu’un "oui" jaillisse en son temps... Il faut du temps pour qu’une personnalité se construise, et réponde par un "oui". "L’accompagnement c’est du jardinage" !
   C’est aussi un travail de l’Esprit en quelqu’un, avec par derrière, une équipe, un évêque... une ouverture ecclésiale La relation individuelle est très importante.
   
   
3. S’engager en S.D.V. :
   - suppose faire des choix, abandonner d’autres tâches même professionnelles parfois
   - ouverture, désintéressement, humilité
   - accepter de combattre ! pour rencontrer des jeunes !
   - tirer parti des "oppositions" rencontrées qui peuvent paradoxalement nous relancer !!
   - exigence : "ni recruter, ni récupérer" ! Service au coeur de la Foi
   - croire à "l’intériorisation" de la vocation et urgence de la formation
   - oser poser la question, discerner.

H - Nos questions plus concrètes :

- Face au vieillissement des prêtres, des religieux(ses), comment appeler ? Oser ? le vieillissement n’est-il pas Frein ?

 Que faire pour les 15-18 ans ?

 Comment mener à bien la tâche d’information dans le diocèse, les congrégations ?

 Comment articuler pastorale des jeunes, des vocations ?

 Que faire en équipes-relais ? avec quels partenaires ?

 Les "lieux d’accueils" propédeutiques, maisons des vocations, est-ce du ressort du S.D.V. ?
. rajeunir le calendrier SNV pour les jeunes
. recentrer les bulletins pour les jeunes

Concluons par ces deux expressions :

"Plus on connaît sa vocation plus on sert celle des autres"
"Faire grandir le peuple de Dieu pour qu’Il continue son service dans le monde". (Perspective missionnaire).