Mgr Augustin Misago, évêque de Gikongoro au Rwanda, a été arrêté le 14 avril 1999 après une campagne de diffamation. L’évêque, de sa prison, a publié un document intitulé « Le point sur la question des réunions auxquelles j’ai participé pendant le génocide ». Il a remis ce document lui-même aux juges. L’évêque dit en particulier : « Nous étions des messagers de paix et de réconciliation ».

L’archevêque Salvatore Pennachio, nonce apostolique au Rwanda, a déclaré à « Radio Vatican » que « Mgr Misago avait répondu avec précision et exactitude aux questions »… Le nonce a précisé que Mgr Misago affrontait ce jugement avec un courage admirable. « Avant le début du procès, il a voulu souligner quelque chose de très significatif. Le procès a lieu entre deux dates très importantes pour lui : la fête de l’exaltation de la Sainte Croix, et la fête de la Vierge des Douleurs, patronne de la cathédrale… ».

Maître Pognon, avocat de Mgr Misago, a déclaré à Radio Vatican cette semaine qu’il s’agissait d’un préjugé ethnique et que l’on faisait de Mgr Misago un homme diabolisé.

CITE DU VATICAN, 10 MAI 2000 (VIS). Voici le texte de la Lettre, publiée ce mercredi
midi, adressée par le pape à Mgr.Augustin Misago, Evêque de Gikongoro
(Rwanda), contre lequel la peine de mort a été requise hier:

"Face aux informations douloureuses qui me parviennent à propos de votre détention, qui dure depuis déjà treize mois, et plus encore face au réquisitoire de la peine capitale avancé contre vous, je ressens le devoir de vous renouveler, cher pasteur du diocèse de Gikongoro, toute ma proximité, et celle de l'Eglise toute entière".

"Tandis que je forme des vœux afin que la liberté vous soit rendue au plus tôt, et que vous puissiez ainsi retourner à guider votre communauté diocésaine, j'invoque du Seigneur ressuscité la présence consolatrice de son Esprit, en vous adressant de tout cœur ma Bénédiction apostolique".

JPII-LETTRE/PEINE MORT/RWANDA:MISAGO VIS 20000510 (150)