Comment ne pas se joindre à tous ceux qui manifestent
leur sympathie à leur personnel ?
Comment ne pas penser aux familles bouleversées par
ces décisions ?
Au-delà de la légitime émotion, cette
fermeture doit interroger. Dans bien des domaines, aujourd'hui,
le principe de précaution est évoqué.
Ici, encore, c'est par précaution, pour prévoir
les conséquences possibles d'une concurrence mondiale,
que la direction a décidé de fermer l'établissement
de Ris-Orangis, préventivement, dit-elle, pour ne
pas le faire à chaud
Le risque zéro n'existe pas. Une société
sans risque est une société morte même
s'il est légitime de prendre des précautions.
Mais la véritable question sociale aujourd'hui est
de prévoir collectivement les risques acceptables
: les responsables économiques ne peuvent pas décider,
seuls, ce qu'il est convenable de faire sans en discuter
avec toutes les personnes concernées. L'homme doit
toujours être le sujet des décisions qui le
mettent en cause.
Évry, le 30 mars 2001.
+ Michel Dubost
Évêque d'Évry-Corbeil-Essonnes
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