CITE DU VATICAN, 25 MAI 2001 (VIS).
Ce matin près la Salle-de-presse du Saint-Siège,
le Cardinal Lubomyr Husar, Archevêque Majeur de Lviv
des Ukrainiens, et le Cardinal Marian Jaworski, Archevêque
de Lviv des Latins, ont animé une conférence
de presse sur la prochaine Visite pastorale de Jean-Paul
II en Ukraine (23-27 juin).
Le Cardinal Husar a rappelé que l'Église gréco-catholique
d'Ukraine, née en 988, est sui iuris, et qu'elle
a "vécu presque 43 ans dans les catacombes,
de 1946 à 1989". En septembre de cette dernière
année 250.000 personnes avaient manifesté
pour réclamer la "légalisation totale
et la réhabilitation de leur Eglise".
"Le 20 novembre fut signé le décret
permettant l'enregistrement légal des communautés
gréco-catholiques", et le Cardinal Lubachivsky,
leur chef, put regagner son siège, "après
46 ans d'exil forcé".
"Aujourd'hui -a poursuivi l'Archevêque Majeur
de Lviv des Ukrainiens-, dix ans après sa légalisation,
l'Église gréco-catholique d'Ukraine compte
9 diocèses (éparchies) et un exarchat, un
Archevêque Majeur et 14 évêques, 2.278
prêtres dont 701 religieux, 933 religieuses, 3.467
communautés, 5 séminaires, 1 académie
théologique et de 5 à 5 millions et demi de
fidèles. Elle est ainsi la seconde confession d'Ukraine,
après l'Eglise orthodoxe".
Le Cardinal Marian Jaworski, Archevêque de Lviv des
Latins, a rappelé pour sa part que son diocèse
avait été fondé en 1375. Par bulle
de 1412, Léon XI décida le transfert des "structures
ecclésiales à Lviv... Cette ville est depuis
le siège de trois métropoles, latine, gréco-catholique
et arménienne".
L'Archevêque de Lviv des Latins, a ensuite rappelé
qu'en "1945, le diocèse comptait 1.079.108 fidèles.
Après la Seconde Guerre Mondiale...puis en 1956,
les fidèles de l'Archevêché de Lviv
émigrèrent principalement en Pologne occidentale.
Les autorités soviétiques, a-t-il précisé,
empêchèrent l'Archevêque de Lviv d'exercer
son ministère pastoral et son diocèse perdit
toutes ses structures ecclésiales".
Le Cardinal Jaworski a enfin rappelé qu'en 1991,
"le Saint-Père put rétablir la hiérarchie
des diocèses latins d'Ukraine", en le nommant
lui au siège de Lviv. "Actuellement, l'Archevêché
de Lviv des Latins compte 260 églises, 60 prêtres
locaux et 75 polonais, au service de 300.000 fidèles".
Le Cardinal Husar a répondu à une question
sur les éventuels progrès des rapports avec
les orthodoxes d'Ukraine, à l'instar de ce qui s'est
passé en Grèce. "La situation ukrainienne
est très complexe -a-t-il dit-. En Grèce il
n'existe qu'une seule Eglise orthodoxe, tandis que nous
avons trois, voire quatre, juridictions orthodoxes. Le Saint-Père
les rencontrera toutes car elles font partie du Conseil
des Églises. La rencontre se fera en terrain neutre".
"Nous mettons de grands espoirs -a-t-il ajouté-
dans la venue du Saint-Père en Ukraine, afin qu'il
nous aide à régler ou définir ces rapports
avec l'Orthodoxie. Jusqu'ici, nos rapports ont été
corrects mais pas chaleureux".
Puis le Cardinal a dit qu'il fallait "faire une distinction
claire entre peuple et hiérarchie. Le peuple est
désireux de rencontrer le Pape tandis que la hiérarchie
est divisée. Certains sont favorables, mais ceux
très liés à la Russie sont contraires.
Certains ont tenté de repousser le voyage papal,
d'autres de l'annuler".
Un autre journaliste a demandé si les Ukrainiens
étaient informés de la visite du Pape ne juin,
un récent sondage ayant révélé
que 30% de la population ignorent ce voyage. Le Cardinal
Husar a dit qu'il convenait d'informer mieux la population
via la radio et la presse, qui "a maintenu son engagement
à faciliter l'information sur le séjour papal.
Le gouvernement a confirmé que l'événement
aurait une couverture télévisée. Ce
sera ainsi la première rencontre du pays ave la réalité
catholique. Nous espérons que ce soit un début
de conversion pour de nombreuses personnes".
OP/VISITE PASTORALE UKRAINE/... VIS 20010525 (620)
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