Les Patriarches et les chefs des Eglises chrétiennes
de Terre Sainte proposent un temps de prière pour
la paix et y invitent les chrétiens de la Ville Sainte
et des Églises du monde entier.
Les moments de prière auront lieu tous les jours
du 15 au 28 août, à 18h dans une église
de Jérusalem. Arméniens, syriaques, coptes,
luthériens, anglicans, Grecs catholiques et catholiques
latins offriront chacun à leur tour lhospitalité
aux fidèles dans leurs églises respectives.
LÉglise grecque-orthodoxe, bien quayant
adhéré à linitiative, ne mettra
pas à disposition son église car elle ne possède
plus de Patriarche depuis le mois de décembre dernier.
Lélection du nouveau Patriarche, repoussée
jusquici en raison dun veto mis par le gouvernement
israélien sur les candidats, a été
fixée au 13 août. Cest seulement hier
que le gouvernement israélien a levé son veto
sur 5 candidats.
Voici ce quécrivent les chefs des Églises
dans leur message de convocation à la prière
: " Nous sommes profondément préoccupés
par la détérioration de la situation dans
les territoires occupés de Terre Sainte : de nombreuses
familles nont plus de logement ; la clôture
(des territoires de la part dIsraël ndr)
a transformé les villes en camps de détention
; le nombre de sans-emploi a augmenté de façon
dramatique ; il y a des dizaines de milliers daffamés.
Pendant ce temps nos fils saffrontent chaque jour
et versent du sang dans une ambiance de violence, dassassinats
et dhomicides. La haine et le désir de vengeance
croissent toujours plus du côté israélien
comme du côté palestinien.
Invitant à renforcer la prière "
pour la paix, la justice et la réconciliation ",
les Patriarches et les chefs des Églises appellent
" les frères et les soeurs du monde entier
à unir leurs prières " à la leur.
" Depuis le début du Nouvel Intifada il y a
eu 550 Palestiniens et 150 Israéliens tués.
Désormais il semble que soient perdues non seulement
les perspectives de paix, mais même tout espoir à
lhorizon. Seule la prière nous fait espérer
que tout ce mal puisse disparaître un jour ",
déclare à Fide un observateur à Jérusalem.
Le Nouvel Intifada, qui a éclaté à
la fin du mois de septembre 2000, ajouté aux représailles
israéliennes et la guérilla palestinienne,
ont jeté toutes les communautés dans une situation
de misère et dinsécurité. Le
tourisme et les pèlerinages sont quasiment bloqués
; de nombreux hôtels fermés ; même lagriculture
est en crise, à cause des nombreuses destructions
et de la peur qui règne partout. " Les gens
ne vont plus dans leurs champs car ils nont pas le
courage de sortir de chez eux. Désormais linsécurité
domine au marché, dans la rue, et même dans
les maisons ", déclare un israélite à
Fides. (Fides 08/08/2001.)
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