Le Saint-Siège et la tolérance
religieuse
CITE DU VATICAN, 14 NOV 2001 (VIS).
Faisant référence au Rapport spécial de la Commission des
Droits de l'Homme sur la liberté religieuse et de conscience,
il a dit: "Ma Délégation est extrêmement préoccupée par ce
que révèle ce texte, la permanence en de nombreux pays à religion
officielle de politiques discrimatoires ou intolérantes à
l'encontre de minorités, mais aussi l'accroissement d'un extrémisme
qui affecte toutes les religions, parallèlement à celui des
incroyants dans certaines sociétés, elles-mêmes caractérisées
par un militantisme religieux grandissant qui entre de plus
en plus en conflit avec d'autres religions".
Puis Mgr Martino a ajouté que "la religion, qui exprime les
aspirations les plus hautes de l'être humain, donne une visibilité
aux hommes d'un monde en marquant leur rapport à autrui. La
liberté religieuse constitue donc le coeur des Droits de l'Homme,
et le droit à la liberté religieuse se fonde sur la dignité
de l'individu, lequel fait l'expérience de l'exigence intérieure
et indestructible d'être librement en accord avec les impératifs
de sa propre conscience".
Mgr Martino a ensuite rappelé que "les droits à la vie et
la liberté religieuse ou de conscience sont les prémisses
de la vie humaine".
Après avoir rappelé que "le recours à la violence au nom
de la religion est une perversion de l'enseignement des grandes
religions", Mgr Martino a conclu en disant que "si on ne peut
nier les importantes différences entre traditions religieuses,
ces différences doivent être acceptées avec humilité et respect,
dans une tolérance réciproque... Lorsque le respect et la
compréhension font défaut, et lorsque les divisions aboutissent
à des conflits civils ou des guerres, le pardon mutuel est
nécessaire".
DELSS/DROITS HOMME/ONU:MARTINO VIS 20011114 (340)
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