Paris le 1er septembre 2003
Chers Frères et sœurs en Jésus-Christ,
Le Pape Jean-Paul II, répondant à la demande
de Monseigneur Georges LAGRANGE, de recevoir un collaborateur
en raison de son état de santé, m’a nommé
le 2 septembre 2003, évêque auxiliaire de Gap.
Avant que nous nous rencontrions, je tiens à vous adresser
cette lettre pour vous faire-part de ma joie à la pensée
de vous rejoindre bientôt et d’être à
vos côtés au service du peuple de Dieu qui est
sur le diocèse de Gap.
Puis-je vous faire une confidence ? Pour le Marseillais que
je suis, entendre prononcer le nom de villes comme Gap, Guillestre,
Embrun, Briançon et d’autres encore, évoque
en moi des souvenirs heureux ! Ceux de mon adolescence lorsque
avec le vicaire et les jeunes de ma paroisse nous allions
skier. C’était dans une station, qui n’était
pas encore devenue la grande station qu’elle est aujourd’hui,
je veux parler des villages de Vars ! Nous logions dans une
ferme à Vars Sainte-Marie. Mais plus important encore
pour moi, c’est au cours d’un séjour à
Vars que j’ai confié pour la première
fois à un ami très proche mon désir d’être
prêtre.
Quant à notre curé, il passait une partie de
l’été à Risoul et nous en parlait
souvent. C’est dire que le diocèse de Gap ne
m’est pas totalement inconnu. Il a sans doute bien changé
depuis, aussi, je compte beaucoup sur vous pour me le faire
découvrir en profondeur.
En apprenant le nom de celui que le Pape a donné comme
collaborateur à Monseigneur LAGRANGE, certains penseront
qu’ils me connaissent. A vrai dire, ils connaissent
une image, celle que les médias leur ont donnée
de moi. Dans les contacts que nous aurons, vous saurez faire,
j’en suis sûr, « les mises au point nécessaires
» concernant cette image. Pour le positif comme pour
le négatif ! Vous savez à quelle épreuve
j’ai du faire face au cours de ces deux dernières
années. Vécue dans la foi, aucune épreuve
n’est stérile. Celle-ci m’aura, entre autre,
rendu plus attentif à ceux qui sont blessés
dans leur cœur et dans leur chair et qui endurent la
souffrance. Les très nombreux témoignages de
soutien, les confidences reçues à ce moment
là m’ont fait mieux percevoir encore à
quel point nous, les prêtres, sommes aimés, attendus
par les laïcs. Combien ils nous souhaitent proches d’eux.
Au-delà des difficultés rencontrées,
notre Eglise est belle, jeune, généreuse et
missionnaire.
Si vous pensez me connaître, moi, en revanche je ne
vous connais pas ! Sachez que j’ai hâte de vous
rencontrer, chacune et chacun, individuellement. Cela prendra
le temps qu'il faudra. Je vois cette connaissance mutuelle
comme une condition essentielle pour qu’ensemble nous
soyons témoins de la Parole de Dieu ; que nous accompagnons,
forts de l’Esprit qui nous a été donné,
celles et ceux qui ont fait le choix de « rendre compte
de l’Espérance qui les fait vivre » et
de mettre leurs pas dans les pas du Christ.
Ainsi que vous vous en doutez, je ne pourrai pas prendre
mes responsabilités auprès de Monseigneur LAGRANGE
dès le début septembre. Mais avant d’être
définitivement résident sur place, je ferai
le voyage depuis Paris aussi souvent que cela sera nécessaire.
Je suis impatient et vais tout faire pour vous rejoindre le
plus tôt possible.
Je ne sais pas encore où j’habiterai, mais je
veux que vous sachiez dès à présent que
ma maison sera votre maison, que ma porte vous sera toujours
ouverte, que vous serez chez vous chez moi. Pour vous, je
serai disponible en priorité. De même, je serai
toujours heureux de vous voir sur les lieux où vous
exercez votre ministère.
Je vous dis donc à bientôt !
Que Dieu vous bénisse et vous garde ainsi que tous
ceux que vous aimez et qui vous ont été confiés.
Priez pour moi comme je prie pour vous.
Votre frère en Jésus-Christ.
+ Jean-Michel di FALCO LEANDRI
Evêque auxiliaire nommé de Gap
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