Le pape Léon
XIII a encouragé ce
moment plus spécifique en 1894. En 1958, le centre
"Unité chrétienne" à Lyon
a préparé le thème avec la commission
Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises.
En 1968, la prière pour l’unité se concrétise
sur la base de textes élaborés avec la commission
Foi et Constitution et le secrétariat pour l’Unité des
chrétiens.
Semaine de l'Unité des chrétiens 2004 "Je
vous donne ma paix" (Jn 14,27).
La Semaine de prière pour l’unité des
chrétiens, du 18 au 25 janvier, invite tous les membres
des Églises à prier pour que cesse la division
entre chrétiens.
Depuis janvier 1939, dans sa forme actuelle, cette Semaine
est une institution qui, bien qu’ancienne, garde toute
sa vitalité, notamment là où de dynamiques
groupes œcuméniques sont en place. Cette année
revêt un caractère particulier. On célèbre
le cinquantième anniversaire de la mort du père
Paul Couturier. Prêtre lyonnais, il a eu une influence
déterminante dans l’évolution de l’œcuménisme
et l’organisation de la Semaine de prière pour
l’unité.
Cette Semaine est préparée chaque année
par une Commission internationale et interconfessionnelle émanant à la
fois du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des
chrétiens et du Conseil oecuménique des Églises.
Pour 2004, la méditation proposée, notamment
par un groupe œcuménique de Syrie, est tirée
du discours d’adieu de Jésus à ses disciples
dans l’évangile de Jean, au chapitre 14, les
versets 23 à 31. Les chrétiens sont invités à demander
ensemble la Paix donnée par le Christ. Non point seulement
la résolution des conflits qui déchirent l’humanité,
en particulier au Moyen-Orient. Mais surtout cette attitude
filiale qu’il nous communique par son Esprit et qui
nous donne de témoigner d’une fraternité possible
entre des femmes et des hommes s’accueillant dans leurs
différences.
Le n° 132 de la revue Unité des chrétiens
(octobre 2003) intègre les renseignements et les informations
nécessaires.
Revue Unité des chrétiens : "Avenir de
l’Europe"
Dans son éditorial du numéro
133, le père
Michel Mallèvre pose une question : "les débats
récents autour de la rédaction de la constitution
européenne seraient-ils parvenus à relancer
l’intérêt pour l’Europe ?" au
moment où se préparent, pour juin 2004, de
nouvelles élections au Parlement européen.
Les questions européennes sont devenus complexes pour
une opinion publique qui s’est élargie aux dimensions
de l’Europe centrale : l’Europe des 45, édifiée
au lendemain de la Seconde guerre mondiale pour promouvoir
la défense des droits de l’Homme et la paix,
l’Europe du marché", bientôt des
25, autour d’une union économique et monétaire.
Le père Michel Mallèvre ajoute : "ces
deux visages institutionnels de l’Europe tendent à se
rapprocher : l’accroissement du nombre des membres
de l’Union européenne, selon l’intuition
même de ses fondateurs, la conduit à se poser
les questions éthiques et politiques qui étaient
au cœur de la création du Conseil de l’Europe".
Il est souligné dans l’éditorial la présence
des Églises auprès des institutions européennes
et leur contribution importante pour une élaboration
de la culture et l’aide "à la réconciliation
des peuples sans laquelle l’unité politique
est impossible…Par ces démarches œcuméniques,
les Eglises n’auraient-elles pas aussi quelque chose à dire à des
peuples appelés à l’unité institutionnelle,
mais inquiets de la préservation de leur identité nationale?
Les méthodes de dialogue, mais aussi les modèles
d’unité qu’elles cherchent à mettre
en œuvre pourraient offrir en effet des perspectives à tous
ceux qui aspirent à une unité qui respecte
leur diversité. Cet apport des Églises n’est
certes pas aisément perceptible. Toutefois, confrontées
aux difficultés de gérer un ensemble de plus
en plus vaste, les européens ne finiront-ils pas par
percevoir l’intérêt de se tourner vers
des Églises dont les progrès vers l’Unité leur
semblent encore aujourd’hui trop lents ?".
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