La JOC vit sur la lancée de la rencontre des 18 000 jeunes réunis à Bercy en mai 2003 : "on est fait pour s'entendre". Les 20 et 21 mars, plus de 1 200 délégués étaient rassemblés aux Esselières à Villejuif pour la 2e rencontre nationale des adultes de la JOC : une suite donnée à la première rencontre qui avait eu lieu en octobre 1995.

Accompagner les jeunes

Les thèmes ont été approfondis  : il n'y a pas de JOC sans des adultes qui l'accompagnent, le mouvement est responsable de cet accompagnement, les diocéses donnent des moyens pour remplir la mission. L'appel est relancé en 2004 : "Vous, adultes, de tous horizons, vous avez un rôle à jouer auprès des jeunes. La JOC vous demande de les rejoindre, de leur proposer le mouvement, de les accompagner et de les soutenir dans leurs différentes démarches. Vos expériences, vos savoir-faire, vos compétences, peuvent aider les jeunes, leur donner des repères".

Une "ecclésiologie" renouvelée

De nombreux services d'Église étaient représentés avec les régions dans une salle Expo.

Parmi les évêques présents à la rencontre : Mgr Daniel Labille, évêque de Créteil, Mgr Jacques David, évêque d'Evreux et Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis. Le Père Jean-Paul Larvol , secrétaire général adjoint pour l'apostolat des Laïcs, représentait la Conférence des évêques de France et l'apostolat des laïcs.

Lors des propositions finales exprimées au cours d'une table ronde, la JOC a montré sa volonté de participer à l'ensemble de la vie de l'Eglise. Une "ecclésiologie" qui s'affirme et qui veut s'enraciner dans une meilleure proximité avec les jeunes et une coopération plus étroite avec les services diocésains : catéchèse, catéchuménat, formation, liturgie. Les prêtres ont exprimé "leur joie de voir réussir l'accompagnement des laïcs" soulignant la  nécessité "d'embarquer dans l'annonce : la vie sacramentelle et la vie diocésaine". Les séminaristes issus de la JOC et les diacres ont affirmé plusieurs convictions sur les liens entre communautés chrétiennes et JOC. Quant aux jeunes, ils ont ce souci de rejoindre les jeunes défavorisés dans les quartiers, les lieux de vie conscients qu'il faut mettre en ouvre "des moyens nouveaux".

Dans une société en mutation : aimer bien comme le Christ nous aime.

Un responsable national a témoigné sur la nécessité de centrer sa foi sur l'essentiel, le Christ et l'Évangile : "Le Christ que je rencontre est le même que rencontre mon voisin. Celui qui est à la source de ma foi est à la source de la foi des autres. Le vent qui me pousse est le même que le mien". Le père Henri-Jérôme Gagey, doyen de la faculté de théologie de Paris, voit un événement historique dans le rassemblement 2004  : "Il faut saisir la mission de l'Eglise de manière efficace, là où vous êtes le plus qualifié pour entreprendre. Il y a une dynamique et un travail de recadrage à opérer sur les fondamentaux de la foi : les questions d'Eglise à articuler avec des situations nouvelles (liens avec l'Eglise diocésaine, le diocèse, les ministères, les traditions différentes). Il y a des bases à acquérir quand on est en responsabilité et qu'on est témoin. L'engagement nous amène à un recyclage catéchétique, à nous mettre au clair sur les fondamentaux pour être à la hauteur de nos responsabilités". Un appel à "Aimer bien !".

Une nouveauté : beaucoup d'adultes accompagnateurs ne sont pas des personnes issues de la JOC et de l'ACO. La réalité pastorale est que bon nombre de communautés chrétiennes s'ouvrent à la JOC comme proposition paroissiale pour accompagner les jeunes. Quant à la JOC, elle fait peau neuve et porte le souci de l'évangélisation en associant à sa démarche d'autres services et mouvements d'Église. La présence de la CIJOC a rappelé aussi l'importance de la dimension internationale et, à travers elle, la dimension universelle de l'Eglise.

Jacques Carton